vendredi 22 juin 2012

LIVRES - CHOIX DE SERMONS (TOME 1) de C.H. Spurgeon

CHOIX DE SERMONS - C H Spurgeon

C H Spurgeon



Table des Matières

01 - Ce ne sont pas les morts qui célèbrent l'Éternel
02 - Un homme troublé par ses pensées
03 - Il ordonnera à ses anges de te garder
04 - Foi victorieuse
05 - Anticipations
06 - Intercession en faveur de l'Église
07 - Et alors
08 - Prêtez l'oreille
09 - Non jamais
10 - Amour divin
11 - Pédagogie divine
12 - Amour et vie
13 - Grâce plus excellente
14 - Condamnation-acquittement
15 - Santé et maladie spirituelles
16 - Celui qui pèse les coeurs, c’est l’Éternel
17 - L'examen personnel en relation avec la Cène
18 - La sainte Cène
19 - Adresse-t-il des prières à Dieu
20 - La pureté
21 - Rachetés à un grand prix
22 - Aux pieds de Jésus
23 - Je suis la porte
24 - L'aide de L’Éternel
25 - Où est-il
26 - Reviens ! Reviens
27 - La fête et la présence de Jésus
28 - Brebis boiteuses
29 - L'épée du Seigneur
30 - La parole de Dieu
31 - Heureux l'homme... éprouvé
32 - Assurance
33 - Haies d'épines
34 - Coeur partagé, coeur malade
35 - Le feu, source de chaleur
36 - Honneurs
37 - Des choses étranges
38 - Jésus fatigué du voyage
39 - Temps favorable
40 - Exemples
41 - Parole certaine
42 - Égarement
43 - Celui qui pèse les esprits, c’est l’Éternel
44 - Le salut
45 - Pensées spirituelles
46 - Voici L’agneau de Dieu
47 - Ta promesse me rend la vie
48 - Pourquoi donne-t-il la lumière
49 - Ayant levé les mains, il les bénit
50 - Un coeur intègre
51 - Mieux qu'au commencement
52 - Je te célébrerai
53 - Encouragement à la prière
54 - L'intérieur plutôt que l'extérieur
55 - Repentance des Ninivites
56 - L'eau vive
57 - Monarchie ou théocratie
58 - Absence de pluie
59 - Amertume et douceur
60 - Amour de Dieu
61 - Apprendre Christ
62 - Bonne nouvelle
63 - Bonté de l'Éternel
64 - Celui qui ne prend pas sa croix
65 - Chaussures
66 - Colère divine, amour divin
67 - Consultations à éviter
68 - Convalescence spirituelle
69 - Conversion à l'ancienne mode
70 - Crainte de l'homme - Foi en Dieu
71 - Création
72 - Croissance en puissance et en force
73 - De là, étant allé plus loin, Jésus vit
74 - Dès l'aube du jour, les anges insistèrent auprès de Lot
75 - Désobéissance
76 - Dieu et son peuple
77 - Dieu - maître - victime - serviteur
78 - Dieu... ou moi
79 - Discussion
80 - Enfants de lumière - oeuvres des ténèbres
81 - Entier rétablissement
82 - Erreurs concernant la repentance
83 - Ésaüe dit : je suis dans l'abondance
84 - Et Jésus lui dit : j'irai et je le guérirai
85 - Et il le bénit, là
86 - Et il leur dit : suivez-moi et je vous ferai pécheurs
87 - Famille
88 - Fardeaux
89 - Fidèle serviteur de Jésus-Christ
90 - Foi et vie
91 - Il n'y a ni grec, ni juif
92 - Il y a tristesse et tristesse
93 - Impossiblilités
94 - Incrédulité délébérée
95 - Jacob lui répondit : mon Seigneur sait que les enfants
96 - Jésus notre Seigneur
97 - Joies partagées
98 - Joseph ouvrit tous les lieux d'approvisonnement
99 - La loi de l'Éternel est parfaite
100 - Largesses divines

01 - CE NE SONT PAS LES MORTS QUI CÉLÈBRENT L’ÉTERNEL

" Ce ne sont pas les morts qui célèbrent l’Éternel, ce n’est aucun de ceux qui descendent dans le lieu du silence ; mais nous, nous bénirons l’Eternel dès maintenant et à jamais. Louez l’Éternel! " {Psaume 115:17-18}Le Dieu vivant tient à être adoré par les vivants. Le Dieu de toute bénédiction tient à recevoir l’adoration d’un peuple qui le glorifie. Pour nous, nous devrions bénir I’Eternel même si nous sommes seuls à le faire, et nous ne devrions pas nous accorder de repos tant que nous n’avons pas entraîné les autres à participer à notre louange. Nous devrions leur crier : " Bénissez l’Éternel" ! et les pousser à la louange tant par notre exemple que par la persuasion.

I - Souvenir attristé.
" Ce ne sont pas les morts qui célèbrent l’Éternel, ce ne sont pas ceux qui descendent dans le lieu du silence … "
Ces paroles nous rappellent :
1. - Les voix qui se sont tues du milieu de nous. Celles d’hommes de bien qui, plus jamais sur la terre, n’élèveront vers le ciel leur chant ni leur louange.
2. - Que nos propres voix se tairont un jour bientôt peut-être - et ne se feront plus entendre en ce monde.
3. - Que les non-Chrétiens au milieu desquels nous vivons sont tout aussi incapables de louer le Seigneur que s’ils étaient muets.
4. - Qu’il y a en enfer des âmes qui ne loueront jamais le Seigneur.

II - Résolutions énergiques.
"Mais nous, nous bénirons l’Eternel". Nous sommes résolus à apporter au Seigneur la louange de nos coeurs par notre témoignage, nos actions, nos chants. En effet:
1. - Nous sommes en vie. N’est-ce pas là déjà un motif de louer le Seigneur
2. - Nous sommes spirituellement en vie. N’est-ce pas là une grâce spéciale de Dieu ?
3. - Nous appartenons au peuple béni de I’Eternel: N’est-il pas normal que, à notre tour, nous lui apportions notre louange ?
4. - L’Eternel veut nous donner sa bénédiction. Il veut nous révéler toute l’étendue de son amour pour nous. Que notre louange monte vers lui avec une ardeur plus grande. Ayons la ferme intention de bénir le Seigneur quoi qu’il arrive,

III - Opportunité de cette initiative.
" Nous bénirons l’Éternel dès maintenant et à jamais, "
1. - quand les incrédules demandent : " Où donc est leur Dieu? " {Psaume 115:2} ayons le courage de répondre à toutes leurs questions et d’opposer notre joyeuse adoration à leur infidélité.
2. Lorsque, conscients de la grâce divine, nous ne saurions nous empêcher de chanter: "l’Eternel se souvient de nous". {Psaume 115:12} En de tels, instants, bénissons l’Eternel!
3. - Lorsque Dieu nous accorde un renouveau spirituel ou un réconfort particulier, quand l’affirmation quatre fois répétée: "Il nous bénira" s’est accomplie dans nos vies et que le seigneur nous a enrichis de bénédictions sur le plan familial et sur le plan personnel, {Psaume 115:12-14} alors que tout ce qui est en nous bénisse le Saint nom de l’Éternel.
4. - Lorsque nous sommes amenés à confesser la nom de Jésus, c’est le moment d’entonner le chant de louange qui durera notre vie entière. Que, le service du Seigneur s’accompagne de cantiques.
5. - À chaque jalon de notre existence : début d’années, anniversaires, etc. bénissons Dieu pour :
- les péchés pardonnés
- les besoins auxquels il a pourvu
- la grâce surabondante
- les craintes bannies
- les espoirs réalisés
Maintenant magnifions le nom de l’Éternel. Que nos lèvres proclament sa louange et qu’en silence nos coeurs bénissent son saint nom. Pendant trop longtemps Dieu a été, à cause de nous, privé de la gloire qui lui due.

IV - Prolongements jusque dans l’éternité
" Dès maintenant et à jamais ".
1. - La lassitude ne saurait interrompre le cours de nos louanges, car nos forces se renouvellent dans la louange.
2. - Ce n’est pas non plus une chute qui nous arrêtera dans la louange. Le Seigneur gardera notre âme dans ses voies et nous fournira chaque jour de nouveaux sujets de louange.
3. La mort même sera impuissante à arrêter nos louanges, au contraire, elle les sublimera en les élevant jusqu’à un degré inconnu jusqu’alors.
4. - Aucune circonstance, si dramatique soit-elles n’interrompra nos accents de gratitude envers le Seigneur. "L’Eternel a donné, l’Eternel a été, béni soit le nom de l’Eternel!". {Job 1:21}
Un à un les participants de la chorale des enfants de Dieu disparaissent de la terre et leurs accents ne sont plus perceptibles pour nous.
Y a-t-il ici quelqu’un qui soit prêt à prendre une place laissée vide dans cette chorale pour répéter sur la terre les chants du ciel?

C.H. SPURGEON


02 - UN HOMME TROUBLÉ PAR SES PENSÉES

" Ses pensées le troublèrent ". {Daniel 5:6}
Réfléchir est une occupation tout à fait inhabituelle pour beaucoup de gens. Et pourtant la capacité de réfléchir est un des éléments qui distingue l’homme des animaux. Il n’est donc pas surprenant que lorsque tel homme se trouve placé devant la nécessité de réfléchir son être tout entier en soit bouleversé. Bouleversement salutaire susceptible de provoquer une conviction de péché suivie d’une conversion. Dans tous les cas ce trouble est comme un signal d’alarme pour l’âme du pécheur. Ce qui fut écrit au sujet de Belschatsar aurait pu l’être à propos de nous-mêmes. De nous aussi on a pu dire : " Ses pensées le troublèrent." Il faut être arrivé bien bas pour refuser la confrontation avec soi-même. Que sera-ce alors que la confrontation avec Dieu ?

I - Ce n’était pas un homme à se laisser troubler par ses pensées.
1 - C’était un monarque impulsif et irréfléchi, appartenant à une nation dont la réputation de férocité n’était plus à faire. Son père avait déjà par son orgueil attiré sur lui le châtiment de Dieu.
2. - L’orgueil avait endurci son propre coeur {Daniel 5:22-23} "Tu t’es élevé contre le Dieu du ciel!" lui déclara Daniel.
3. - Il venait de boire à l’excès et en ressentait les effets. {Daniel 5:2}
4. - Il était en train de banqueter en joyeuse compagnie "ses princes, ses femmes et ses concubines." Ce n’était pas une ambiance propre à la réflexion ni à la repentance.
5. - Il était en train de s’enfoncer de plus en plus profondément dans le péché ajoutant à l’orgie la profanation des vases sacrés pillés dans le temple de l’Eternel qu’il méprisait en comparaison de ses "dieux d’or, d’argent, d’airain, de fer, de bois et de pierre." Peut être la liste détaillée nous en est-elle donnée pour souligner la puissance des idoles. Le prophète du moins en parle avec horreur.
- Personne n’a jamais, été rendu plus sage ni plus intelligent par
un verre de vin.
- Personne n’est à l’abri de la main de Dieu.
- Aucune conscience n’est assez endurcie pour rester indéfiniment
sourde à la voix divine.
- Point n’est besoin d’être roi ou empereur pour manifester l’orgueil semblable à celui de Belschatsar et exprimer son mépris à l’égard des choses divines.
- On établira facilement un parallèle entre Belschatsar et les
orgueilleux.

II - Il avait de bonnes raisons d’être troublé.
1. - Par le spectacle qu’il avait sous les yeux "Une main qui écrivait … " Il arrive que Dieu parle au moyen de visions auxquelles on ne peut résister.
2. - Vision susceptible de troubler la tête la mieux équilibrée. Que signifiait tout cela ? Quel cerveau, quel être commandait cette main?
3. - Il était troublé par ses souvenirs.
- Son passé, sa cruauté, ses vices, ses blasphèmes, ses guerres.
- Le souvenir de son père n’avait rien pour le rassurer.
- La conscience de ses fautes passées le frappa soudain.
- Une prise de conscience de son attitude présente s’effectua en lui.
Il jetait inconsidérément un défi au Dieu d’Israël.
Et le voici qui tremble, lui, devant qui tous tremblaient.
Quel breuvage avait-il donc bu dans les coupes sacrées?

III - En ce qui vous concerne personnellement :

Avez-vous des raisons à d’être troublés par vos pensées?
1. - Vous vous moquez de tout, vous aimez la bonne chère, les réjouissances et le vin. A quoi aboutirez-vous?
2. - Vos affaires sont prospères … N’engraisse-t-on pas les boeufs pour l’abattoir?
3. Vous ne craignez pas de profaner les choses saintes. Vous allez même jusqu’à les tourner en ridicule. Allez-vous continuer longtemps dans cette voie? Le Seigneur supportera-t-il longtemps votre attitude de défi?
4. - Vous n’hésitez pas à vous mêler aux débauchés. Ne périrez-vous pas avec eux?
5. - Et pourtant vous pourriez tirer instruction du passé?
6. - Les mots écrits sur la muraille sont votre jugement. Lissez l’écriture sainte et tirez-en vos propres conclusions.
7. - Surtout si vous avez été trouvé léger, les yeux de la conscience voient la balance dans la main du juge infaillible.
Veillez à ne pas tomber dans la condition de Belschatsar. Daniel n’avait aucun conseil à lui donner il ne lui restait qu’à lui faire connaître le jugement divin.
Pour le moment notre rôle consiste à prêcher l’Evangile. La pensée de Dieu reste au-dessus des nôtres. Il vous exhorte à vous repentir de vos péchés et à croire en Jésus-Christ. Et alors vos pensées cesseront de vous troubler.

C.H. SPURGEON


03 - IL ORDONNERA À SES ANGES DE TE GARDER


"Car il ordonnera à ses anges de te garder dans toutes tes voies!" {Psaume 91:11} Le Seigneur mit son peuple à l’abri de la peste comme il l’avait promis: "Aucun malheur ne t’arriveras aucun fléau n’approchera de ta tente" Ces versets se rapportent à la Pâque que vivent les Chrétiens demeurant en Dieu. Après la Pâque, ce fut la marche au désert vers le Pays de Canaan; la promesse faite au peuple d’être gardé par l’ange tout au long du voyage trouve exactement sa place aussitôt après la dernière plaie. Nous aussi nous sommes des pèlerins en route vers la Patrie Céleste. Celui qui a opéré notre délivrance par le sacrifice de la Croix, a également pourvu à nos besoins tout au long du voyage qui doit nous mener au pays de la Promesse. Il n’est pas un seul point de notre parcours qui échappe à la vigilance divine.

I - Voies où la bénédiction n’est pas assurée.
"Toutes tes voies … "’ Mais il est des chemins qu’un chrétien ne doit pas suivre.
1. - La voie de la vanité. Quiconque s’engage dans cette voie joue avec le feu. Il jette un défi à l’autorité divine. "Jette-toi en bas … " disait Satan au Seigneur Jésus en invoquant la promesse que nous avons prise comme sujet à cette méditation. {#Mt 4:6}
2. - La voie du péché, de la malhonnêteté, du mensonge, du vice, des pratiques du monde, etc … Dieu ne nous permet pas de nous prosterner dans la maison de Rimmon.
3. La voie de la mondanité, de l’égoïsme, de la cupidité et de l’ambition … Voies que suivent les hommes assoiffés de prestige et d’honneur. Ce sont des voies obscures et tortueuses. Ce ne sont pas les voies de Dieu. #Pr 28:22 1Ti 6:7.
4. - La voie de l’orgueil, du contentement de soi, des promesses prétentieuses, de la soi-disant perfection, etc … "L’orgueil précède la chute".
5. - Les voies de la volonté personnelle, de l’entêtement, de l’obstination, de l’imagination, des impulsions non contrôlées, etc …  #Jer 2:18
6. - Les voies des fausses doctrines, des pratiques nouvelles, des illusions flatteuses des rites raffinés …  #2Ti 3:5.

II - Voies où la bénédiction est assurée.
1. - La voie de l’humble foi dans le Seigneur Jésus.
2. - La voie de l’obéissance aux principes bibliques.
3. - La voie de la confiance enfantine dans la providence divine.
4. - La voie de la parfaite intégrité et de l’obéissance stricte aux impératifs divins.
5. - La voie de la consécration et de la recherche de la gloire de Dieu.
6. - La voie de la séparation d’avec le monde et de la marche avec Dieu.

III - Difficultés de la route :

1. - Elle est susceptible de changements imprévus. "Toutes tes voies".
2. - Les cailloux = épreuves de la route risquent de blesser douloureusement le pèlerin. "Ton pied ne heurte une pierre".
3. - La tentation est inévitable.
4. - Elle risque de comporter des épreuves incompréhensibles. Il se peut que des démons hantent nos voies, mais les saint anges de Dieu nous protègent.
5. - Mais c’est une route parfaitement sûre, tandis que la route large et facile est pleine de dangers.

IV - Sécurité totale assurée à ceux qui marchent dans les voies de Dieu.

1. - Le Seigneur lui-même les tient en sa garde: "Il ordonnera à ses anges de te garder." C’est le Seigneur lui-même qui donnera à ses anges l’ordre de veiller sur ses enfants. Les soldats que le roi David avait chargé de veiller sur Absalom ne furent pas à la hauteur de leur tâche, mais il ne saurait en être de même des anges de Dieu.
2. - Des puissances mystérieuses sont à l’oeuvre pour garder les Chrétiens. Les anges veillent sur ceux qui leur sont confiés comme on veille sur un tout petit enfant. Quelle merveilleuse tendresse! Les anges au service des enfants des hommes!
3. - " Toutes choses (visibles et invisibles) concourent au bien de ceux qui aiment Dieu " " Tu as résolu de me sauver" Psaume 71:3
4. - Chaque Chrétien est l’objet d’une vigilance particulière "Je te prendrai par la main, je te garderai." Ésaïe 42:6 ; Genèse 20:15.
5. - Cette vigilance n’est jamais en défaut. "Toutes tes voies." Psaume 121:3,4
6. - Quel honneur pour nous: les êtres célestes nous servent de garde du corps.
7. - A l’origine de ces bienfaits, il y a Jésus-Christ. Les anges sont à son service pour exécuter ses ordres.
Quelques remarques supplémentaires
Ce n’est pas être considéré comme une déchéance pour les glorieux anges de Dieu que de veiller sur le plus faible des Chrétiens dans ses défaillances. C’est la tâche la plus humble qui se trouve accomplie par les êtres les plus glorieux.
Avec quelle énergie nous devrions veiller les uns sur les autres! Comme nous devrions chercher à les empêcher de sombrer! Et cela toutes les fois que cela nous est possible. Il n’y a rien d’angélique dans le fait de repousser un frère défaillant, bien au contraire!
Quels ne devraient pas être nos sentiments de paix et de confiance. Alexandre le Grand pouvait dormir en paix "car, disait-il, Parmenius veille" Quand on songe que des êtres surnaturels veillent sur nous, on se sent contraint à faire davantage attention à sa conduite.
La responsabilité de chacun est à la mesure de ses privilèges

C.H. SPURGEON


 04 - FOI VICTORIEUSE

"Tout ce qui est né de Dieu triomphe du monde; et la victoire qui triomphe du monde, c’est notre foi". {1Jean 5:4}
Qu’est-ce que le monde dont il s’agit dans ce texte ?
La puissance du péché tout autour de nous : l’influence qu’il exerce sur les hommes pour les conduire vers le mal leur rendant insupportable les commandements et les desseins de Dieu. Le Prince de ce monde porte en cela une très lourde responsabilité!
Ce monde est notre ennemi; à nous de le combattre.
Notre rôle est de lutter jusqu’à la victoire, faute de quoi, il nous vaincra.

I - Qu’est-ce exactement que " triomphe du monde "
- Ce n’est pas vivre en perpétuelle contradiction avec tout le monde.
- Ce n’est pas non plus refuser le combat
- Nous vivons constamment parmi les gens du monde. Soyons donc comme des guerriers, constamment sur leurs gardes, et décidés à saisir la victoire.
" Triompher du monde " c’est donc :
1. - Se détacher des coutumes du monde ;
2. - Garder sa liberté d’action pour servir un Maître plus grand que celui qui régit le monde ;
Quiconque triomphe du monde place ses principes au-dessus de la crainte de la pauvreté et de son désir d’acquisition des biens matériels, au-dessus de ses supérieurs hiérarchiques, au-dessus également de ses ambitions personnelles ou de la crainte du jugement du de la puissance des hommes.
3. S’élever au-dessus des contingences matérielles et trouver son bonheur dans les réalités invisibles.
4. - Se placer hors de l’atteinte des jugements du monde. Ses coutumes, ses tabous ne concernent pas les enfants de Dieu qui refusent d’accorder une valeur quelconque à ses lois ou à. ses jugements.
5. - Se placer en dehors de sa zone d’influence, considérer comme nuls les exemples qu’il offre et l’esprit qui l’anime. Nous avons été crucifiés à l’égard du monde, et pour nous le monde est crucifié.
6. - Refuser sa religion. Notre religion est basée sur Dieu et sur sa Parole. L’élément humain en est exclu.
Le meilleur exemple de cette victoire sur le monde est celui d’Abraham. Voyez comment il quitta son pays pour voyager solitaire. Voyez aussi sa conduite à l’égard de Lot, du roi de Sodome, à l’égard de son fils Isaac, etc.

II - Esprit de conquête
Qui donc possède cet esprit de conquête? - " Tout ce qui est né de Dieu "
1. - Seule la nouvelle nature est en mesure d’entreprendre ce combat …
2. -  … Et de poursuivre. Les autres s’arrêtent découragés.
3. - Cette nouvelle nature est faite pour la conquête.
Dieu est Seigneur. Ce qui est né de Lui participe à sa nature royale et conquérante.
- Cette nouvelle nature n’est pas une amélioration de l’ancienne.
- Elle n’est pas non plus une création coupée de toute relation avec son Créateur.
- Mais il existe entre Dieu et l’homme né de nouveau une relation de filiation directe, impliquant une identité de caractères et de droits d’héritage.
- Le Créateur n’est pas sujet à la défaite, ses enfants non plus.
- Le premier-né d’entre ses frères Jésus-Christ n’a jamais subi de défaite. Ceux qui ont choisi de vivre en conformité avec lui sont donc certains de la victoire finale.
- Le Saint-Esprit qui demeure en nous combattra jusqu’à la victoire.
La seule pensée d’une éventuelle défaite est en elle-même blasphématoire.

III - Instrument de la conquête

L’instrument de la conquête, "c’est notre foi".
La victoire est possible à condition que:
1. - Le chrétien ne perde pas de vue la récompense promise.
2. Qu’il ne perde pas conscience des présences invisibles qui l’environnent
3. - Qu’il n’oublie pas qu’il est en Christ, au bénéfice de sa grâce.
Pour vaincre, apprenons à nous reposer en Jésus-Christ.

IV - But de la conquête "La victoire".
Il s’agit d’une victoire qui nous assure
1. - le salut, ce repos de la foi
2. La conformité au modèle qui est Jésus-Christ, dans sa pleine sagesse de Fils de Dieu.
3. - La consolation, puisque Jésus nous rend participants à sa victoire.
      Un combat - Nés pour la bataille
     Un triomphe - Assurés de la victoire

C.H. SPURGEON


05 - ANTICIPATIONS

" Et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté, mais nous savons que lorsque cela sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu’il est." {1Jean 3:2}
Malgré la conscience qu’il a de ses imperfections, le croyant, dans sa position actuelle, éprouve des sentiments de joie et de dignité renouvelées.
Sur le plan de la foi il a accédé à un statut entièrement nouveau, car il est maintenant "enfant de Dieu".
En tant qu’enfant de Dieu,
- Il n’est jamais loin du coeur de Dieu,
- Il se met à l’abri de son aile,
- Il demeure dans sa communion,
- Il trouve sa nourriture dans de verts pâturages
En dépit de tous ces avantages, aucun chrétien ne voudrait voir la vie terrestre se prolonger au-delà de certaines limites, car elle ressemble trop à un pèlerinage, à une aventure maritime ou guerrière, pour n’en pas souhaiter voir la fin.
Nous étudierons successivement les différentes affirmations de ce texte :

I - Ce que nous serons n’ a pas encore été manifesté
Durant le temps de notre vie sur terre notre personnalité spirituelle est comme voilée. Nous voyageons en quelque sorte "incognito".
1. - Notre Maître n’a pas révélé au monde ce qu’il était réellement dans sa nature profonde.
- sa gloire demeura voilée dans sa chair.
- sa divinité se cacha sous les infirmités humaines
- sa puissance disparut sous un fardeau de peine et de faiblesse
- sa richesse fit place à la pauvreté et à la douleur
Il a été fait chair, et le monde ne l’a pas connu.

2. - Le temps n’est pas encore venu de manifester pleinement ce que nous sommes réellement.
- Il n’y a aucune différence de traitement entre le serviteur et le
fils tant que celui-ci n’a pas atteint sa majorité.
- L’héritier demeure dans la dépendance jusqu’à son émancipation.
- Le prince a sa place dans les rangs de l’armée avant de monter sur
le trône.
- Il faut que le soleil se couche pour que se lève l’aube d’un nouveau matin.
- Il faut passer par le lycée avant d’aller à l’Université.
- Il faut accorder les instruments avant de jouer la symphonie.
3. Le lieu n’est pas non plus favorable à la manifestation des réalités spirituelles, car:
- Il n’y a personne susceptible d’en apprécier la valeur. C’est
comme si des sages parlaient philosophie à des fous.
- La vie que nous menons constamment en état de belligérance et d’expectative - n’est guère favorable à un déploiement de majesté.
4. - Le temps n’est pas encore venu d’apparaître dans la gloire qui est la nôtre.
- La plante garde sa vitalité en hiver mais ne produit sa fleur qu’en été.
- La marée descendante révèle le secret des mers, mais nos paisibles rivières ne sont pas faites pour les navires de guerre.
- Il y a un temps pour chaque chose. Le temps de la gloire n’est pas encore venu pour nous.
II - "Mais nous savons que lorsque cela sera manifesté".
1. - "Nous savons." Certitude de l’apparition du Seigneur.
2. - Notre foi acquiert une telle assurance qu’elle se transforme en connaissance certaine
- Jésus-Christ apparaîtra en personne sur cette terre
- Son apparition se produira dans une atmosphère de bonheur parfait
- Dans une gloire merveilleuse
- Son apparition est certaine et coïncidera avec notre propre
transformation.
Que de choses dépendent de cette apparition du Seigneur en gloire! Quelle espérance, quel bonheur, quelle satisfaction totale de toutes nos aspirations!
III - "Nous serons semblables à lui".
Nous aussi nous apparaîtrons et serons vus de tous, semblables au Christ en gloire,
Ce sera pour nous l’heure de la présentation à la cour.
1. - Notre corps sera semblable au sien. Spirituel - Incorruptible - Sans péché ni douleur - Revêtu de puissance et de beauté et cependant parfaitement réel et véritable.
2. - Notre âme sera semblable à la sienne. Parfaite dans la sainteté, la connaissance, l’épanouissement, la force, l’activité. Délivrée de la tentation, des conflits et de la souffrance.
3. Nous aurons notre part de sa gloire et de ses fonctions: Rois, prêtres, conquérants, juges, fils de Dieu.
C’est pourquoi, il nous faut être dès maintenant semblables à Lui, si nous voulons être trouvés tels à son avènement.
IV - "Nous le verrons tel qu’il est"
1. - Nous le verrons et deviendrons semblables à lui.
2. - Nous le verrons, parce que notre nature est déjà identique à la sienne
3. Nous le verrons, parce que seuls ceux qui ont le coeur pur verront Dieu.
4. - Nous le verrons
- et nous nous en réjouirons
- nous en serons transformés.
- transfigurés
- rassasiés de bonheur, car il demeurera avec nous.
Voilà notre avenir, simplement parce que nous sommes enfants de Dieu.
Ne nous donnons point de repos tant que nous ne sommes pas devenus enfants de Dieu par la puissance de Jésus-Christ, et ensuite joyeux allons recueillir l’héritage réservé aux fils!

C.H. SPURGEON


06 - INTERCESSION EN FAVEUR DE L’ÉGLISE


"Maintenant donc, ô notre Dieu, écoute la prière et les supplications de ton serviteur, et pour l’amour du Seigneur, fais briller ta face sur ton sanctuaire dévasté". {Daniel 9:17}
Voici un homme au coeur pur et qui n’est pas égocentrique! Daniel brûle d’un amour ardent pour son pays.
Sa fidélité au Seigneur a été récompensée par des honneurs sur le plan social, mais il ne saurait se satisfaire du confort et de l’aisance dont il jouit.
Il s’est adonné à la recherche et à l’étude des questions spirituelles et maintenant il commence à prier.
À la méditation devrait toujours succéder l’intercession.
Cette prière de Daniel mérite une étude particulière, car elle renferme les caractéristiques de la prière modèle en faveur de l’église actuelle.

I - Le lieu saint "Le sanctuaire"

Le lieu mentionné, le temple, est symbolique et nous placerons le développement qui va suivre sur le plan spirituel. Nous nous contenterons cependant de quelques remarques:

1. - Il n’y avait qu’un seul temple. Le seul qui existât aux yeux de Dieu, de même qu’à ses yeux il n’existe qu’une seule et unique église.
2. - Le temple était d’une "splendeur inégalée," De même aux yeux de Dieu et des êtres spirituels, telle est l’église qui contient la gloire de Dieu.
3. La construction du Temple avait été une oeuvre de sagesse. Le roi Salomon en avait fait assurer l’exécution. Or, de l’église on dit "Il y a ici plus grand que Salomon".
4. - La construction du temple avait été achevée au prix d’un énorme labeur et d’un gros effort financier. L’édification de l’église ne peut être assurée qu’au prix d’un sacrifice d’une valeur absolument inestimable.
5. - Le Temple était le sanctuaire où résidait l’Éternel.
6. - C’était le lieu où on allait lui apporter l’adoration.
7. - C’était le trône de sa puissance. C’est de Jérusalem que partait la parole de l’Eternel, c’est de là qu’il mettait en déroute ses ennemis.
L’église de Jésus-Christ sera dans les derniers jours exactement l’opposé du temple, de même que l’église d’aujourd’hui est l’opposé du tabernacle dans le désert.

II - La prière fervente "Fais briller ta face sur ton sanctuaire dévasté".

1. - Prière qui s’élève au-dessus du niveau de la requête égoïste. C’est la seule prière de Daniel, celle qui résume toutes les autres.
2. - Cette prière est l’expression de ses préoccupations profondes {Daniel 9:2}
Car Daniel a réfléchi à l’état de péché de son peuple, au châtiment qui est tombé sur lui, ainsi qu’à ses perspectives d’avenir. De telles prières sont significatives des préoccupations profondes d’une personne et ont beaucoup plus de valeur dynamique que des prières irréfléchies
3. - C’est une prière qui s’appuie uniquement sur Dieu. "Ô notre Dieu"
4. - C’est une constatation d’impuissance personnelle. Quand on est honnête avec Dieu, on ne lui demande pas de faire ce que l’on peut faire soi-même.
5. - C’est une prière qui résume beaucoup de choses en peu de mots. "Fais briller ta face sur ton sanctuaire". Ce sont ces mêmes choses que nous demandons à Dieu pour l’église d’aujourd’hui.
1. - Des murs solides et des fondements solides.
2. Des pasteurs à leur place et fidèles dans leur ministère.
3. - Une adoration acceptable devant Dieu.
4. - La vérité proclamée en toute clarté. La face de Dieu ne peut briller sur le mensonge ou le compromis.
5. - La beauté de la sainteté éclatante aux yeux de tous. Quand le Dieu Saint se montre satisfait, sa sainteté se répand sur tous ses serviteurs.
6. - La joie dans la communion. Les rachetés sont heureux de marcher avec Dieu.
7. - La puissance dans le témoignage. Quand Dieu est satisfait, sa parole est puissante tout ce qui est entrepris en Son nom devient réussite.
6. - C’est une prière. qui résume des besoins essentiels :
    - Pour l’église : Unité, Vie, Puissance, Joie ; etc …
    - Pour le monde Lumière et Conversion. Une église attristée est battue d’avance.
    - Pour nous-mêmes : Édification
    - Pour nos enfants : Le Salut.

C.H. SPURGEON


  07 - ET ALORS … ?

"Et si le juste se sauve avec peine, que deviendront l’impie et le pécheur"? {1Pierre 4:18}
"Se sauve avec peine … " Idée de difficulté dans le salut. On trouve des gens pour croire qu’il est tout simple et facile de croire; Mais quand le prophète s’écrie : " Qui a cru à notre prédication " ? La résonance de ses paroles est tout autre de la simplicité, de la facilité. Jésus lui-même se demande s’il trouvera de la foi sur la terre quand il y reviendra. On en trouve d’autres pour dire qu’il est aisé de persévérer jusqu’à la fin, mais seuls ceux qui gardent leur yeux tournés vers le Seigneur savent ce que cela exige d’abnégation et de peine.
On ne saurait prendre le salut ou la perdition éternelle à la légère. Le salut exige la mise en oeuvre de la toute puissante grâce de Dieu, tandis que l’on risque de courir à la perdition par simple négligence.

I - Constatations : " Le juste se sauve avec peine ".

1. - L’examen du contexte montre que le juste lui-même n’échappe qu’à grand peine au châtiment à cause de la rigueur des jugements de Dieu. "Le jugement commence par la maison de Dieu".Jugement parfaitement équitable et juste, basé sur les réactions aux différentes épreuves aussi nombreuses que variées par lesquelles passe un enfant de Dieu. Songez au froment, qui, avant d’apparaître sur la table passe par les mains du moissonneur, du minotier et du boulanger. Nous aussi, nous sommes entre les mains du Dieu jaloux qui juge de la qualité de notre vie spirituelle. Oh! la grâce abondante nécessaire pour subir toutes ses épreuves!
2. - Les expériences des autres chrétiens nous amènent à la même conclusion, car eux aussi ont quelquefois trouvé dur de:
- Se confier uniquement en Christ dans une situation de pécheurs.
- Lutter jour après jour contre leur nature charnelle.
- Résister au monde avec ses séductions, ses menaces et ses habitudes
- Vaincre Satan et ses horribles tentations.
- Atteindre un certain niveau de sainteté et s’y maintenir.
- Accomplir les tâches qui s’imposent dans un esprit d’humilité et de sainteté.
- Se présenter devant le tribunal dune conscience aiguisée et purifiée pour y recevoir un verdict d’acquittement.
3. C’est aussi le témoignage de ceux qui sont arrivés au port. " Ce sont ceux qui ont passé par la grande tribulation ".

II - Première déduction - "Que deviendront l’impie et le pécheur" ?

1. - Si les tests sont aussi sévères pour l’or pur, comment les alliages pourront-ils résister ?
2. - Si le ciel est réservé à un si petit nombre de gens, qu’arrivera-t-il à tous ceux qui sont appelés, mais non élus ?
- Qu’adviendra-t-il de ceux qui ne reconnaissent pas l’existence de
Dieu ?
- De ceux qui ne reconnaissent pas la nécessité d’un Sauveur ?
- De ceux qui méprisent l’Esprit ?
- De ceux qui n’ont que faire de la prière, de la Parole et des promesses divines?
- De ceux qui se montrent négligents?
- De ceux qui n’ont point accepté la vérité?
Si des édifices solides ne sont pas en mesure de résister au feu, qu’en sera-t-il du bois, du chaume ou de la paille?
3. S’il faut de telles balances pour évaluer la qualité du chrétien, à quel poids y sera évalué l’impie qui professe ouvertement son athéisme.

III - Deuxième déduction - Qu’adviendra-t-il des hypocrites?
S’il est vrai que le vrai chrétien doive passer par un tel creuset, de quelle utilité pourront être :
- Les cérémonies ritualistes de ceux pour qui la forme prime le fonds
- Les professions de foi hypocrites?
- Les pensées présomptueuses quand l’orgueil ne pourra plus les étayer?
- Les doctrines d’une parfaite orthodoxie sans la foi qui leur donne vie ?
Plus élevée aura été la dignité, plus retentissante sera la chute.

IV - Troisième déduction - Alors, il y a un espoir de salut pour le chrétien qui passe par la tentation.
De ce texte il apparaît que les chrétiens les plus sincères ne sont sauvés qu’avec peine, donc un chrétien aux prises avec l’épreuve, n’est pas désavoué par Dieu. Il peut lui arriver d’être ébranlé par la corruption ambiante, ou douloureusement atteint par les persécutions dont il est l’objet, ou bien encore perplexe devant les tentations qui s’abattent sur lui, ou arrêté dans son progrès par l’absence de cette joie intérieure qui faisait sa force. ou en échec devant le péché parce que sa foi n’a pas été assez profonde. Mais dans toutes ces épreuves, il est en communion avec les chrétiens de tous les âges passés sur la terre. Ils ont reçu le salut, nous le recevrons aussi !

V - Quatrième déduction - Comme il sera bon d’être au ciel !
- Là nos peines seront terminées pour toujours.
- Les épreuves de la terre nous aurons préparés pour le bonheur éternel.


C.H. SPURGEON


08 - PRÉTEZ L’OREILLE !

" Gardez-vous de refuser d’entendre celui qui parle. Car si ceux-là n’ont pas échappé qui refusèrent d’entendre celui qui publiait des oracles sur la terre, combien moins échapperons-nous, si nous nous détournons de celui qui parle du haut des cieux ". {Hébreux 12:25}Jésus nous parle encore à travers l’Evangile. Quel privilège pour nous de pouvoir entendre une voix si douce, apportant un message doué d’une telle puissance.Quel affreux péché que de refuser de prêter l’oreille à la voix du Sauveur.
Voici une exhortation pressante qui réclame notre déférente attention.
I - Exhortation opportune pour diverses raisons
1. - La teneur du message exige une attention sans faille.
2. - La promptitude avec laquelle Satan veut nous empêcher de recevoir la Parole est bien inquiétante.
3. - Inquiétante aussi notre attitude de refus devant le message céleste et divin.
4. - De même que les délais toujours prolongés que nous nous accordons. Le seul choix acceptable est d’écouter, et d’écouter aujourd’hui.
5. Considérez l’amour contenu dans cette exhortation. Soyez-y attentif et répondez à l’amour de Dieu par l’amour de vos coeurs.

II - Il y a diverses façons de refuser d’ écouter
On peut:
1. - S’abstenir d’entendre. On ne va plus au culte, on ne lit plus sa Bible "On se détourne de celui qui parle"
2. - Ecouter distraitement. Dans un demi-sommeil, sans se trouver directement concerné.
3. Refuser de croire. Ou bien se contenter d’une croyance abstraite qui n’engage pas le coeur.
4. - Contester la Parole. Discuter sur des passages difficiles, terrain d’élection de l’incrédulité.
5. - Se vexer. Considérer comme insupportables les condamnations parfaitement claires de l’Evangile.
6. - Tordre le sens des Ecritures
7. - Repousser la Parole. Endurcir sa conscience, jouer avec le péché, rechercher la compagnie des incrédules.
8. - Mépriser la Parole. Refuser d’admettre la divinité du Christ. Avoir des sentiments de haine pour l’Evangile et ses exigences.
9. - Persecuter les fidèles. Sur le plan général et à titre individuel

III - Motifs du refus
1. - Une totale indifférence, teintée de mépris pour ce qui a une quelconque valeur morale.
2. - Une position extérieurement inattaquable de justice qui fait que l’individu ne ressent pas le besoin d’un Sauveur.
3. Une sagesse à l’échelle humaine, beaucoup trop orgueilleuse pour prêter l’oreille à la voix divine.
4. - Une haine implacable pour la sanctification qui fait que l’individu préfère l’obstination à l’obéissance, la souillure à la pureté, I’égoïsme humain à le générosité divine.
5. - La sensibilité au monde à ses menaces, à sa corruption, ses flatteries sa moquerie.
6. - Une attitude qui consiste à toujours remettre à un lendemain … qui n’arrive jamais.
7. - Le désespoir et l’incrédulité qui ne trouve dans l’Evangile ni un moyen de salut, ni un réconfort bienfaisant.

IV - Attitude qui trahit le mépris pour la personne de Jésus-Christ
"Celui qui parle du haut des cieux".
1. - Celui qui est de nature divine et nous transmet la connaissance qu’il possède de Dieu et du ciel.
2. - Celui qui vient du Ciel, revêtu de l’autorité divine.
3. Celui qui parle maintenant par le Saint-Esprit, par les Saintes Écritures et par la prédication de l’Évangile.
4. - Celui qui parlera du ciel, au jour du jugement.
En Lui réside la divinité et il imprime donc la marque de la divinité sur tout ce qui le concerne.

V - Condamnation certaine
Ceux qui entendirent les paroles de Moïse et n’y prirent pas garde, ne purent échapper au châtiment.
1. - Arrêtons-nous un instant sur leur cas et songeons que la condamnation de ceux qui refusent Christ est également certaine.
- Pharaon et les Egyptiens
- Ceux qui murmurèrent dans le désert
- Coré, Abiran, Dathan.
2 - Considérons maintenant le cas de ceux qui périrent au temps de l’église:
- Judas, Ananias et Saphira.
3. - Aussi certain est le jugement attendant ceux qui préfèrent rester dans le monde et refusent d’entrer au bercail de Jésus-Christ.
- Ils n’y échapperont pas. Le purgatoire, ni les théories du Nihilisme ne les en protégeront pas.
- Ils ne trouveront aucune échappatoire, s’ils refusent la seule voie de salut ouverte à l’humanité, soit à cause de leur infidélité ou de la dureté de leur coeur, soit à cause de leur ruse ou de leurhypocrisie.
Au lieu de refuser, écoutez, apprenez, obéissez.
Au lieu de la malédiction, entrez dans la bénédiction.

C.H. SPURGEON


09 - NON JAMAIS !

"Car Dieu lui-même a dit: Je ne te délaisserai point, je ne t’abandonnerai point." {Hébreux 13:5}
Parole divine venant tout droit de Dieu. " Dieu lui-même a dit ".
C’est une promesse plusieurs fois répétée : " Dieu … a dit ".
Nous voici en présence d’un texte d’une extraordinaire richesse. Une simple phrase aussi forte de signification qu’elle est concise de forme. L’équivoque est impossible. Le texte est clair. C’est du " solide ".
Veuille le Saint Esprit éclairer pour nous les trésors enfermés dans cette courte phrase.

I - Citation
Guidé par le Saint Esprit, Paul cite l’Ancien Testament alors qu’il aurait fort bien pu employer d’autres termes.
- C’est une façon d’honorer des textes déjà connus;
- Et de nous montrer que des paroles adressées aux fidèles des temps passés peuvent s’appliquer à notre cas.
- A noter qu’il ne reprend pas les termes dans leur ordre exact, nous montrant par là que ce n’est pas la lettre, mais l’Esprit qui compte.

RÉFÉRENCES
#Ge 28:15 "Je ne t’abandonnerai point que je n’aie exécuté ce que je te dis." Jacob quittant la maison familiale, figure des jeunes chrétiens quittant le foyer pour entrer dans le monde des adultes.
#De 1:8 "Il sera lui-même avec toi, il ne te délaissera point il ne t’abandonnera point" Josué, type de ceux qui sont appelés à prendre des responsabilités dans des guerres et des combats où leur courage va être mis à rude épreuve.
#1Ch 28:20 "Il ne te délaissera point, il ne t’abandonnera point, jusqu’à ce que tout l’ouvrage pour le service de la maison de l’Éternel soit achevé". Salomon, type de ceux qui ont de lourdes responsabilités exigeant une grande sagesse. Ce n’est pas un temple de prières que nous avons à construire, mais un édifice spirituel.
- #Esa 41:10 "Ne crains rien, car je sais avec toi." Israël type du peuple de Dieu dans la détresse et l’affliction.

II - Certitude pour les gens de la Maison de Dieu.
1. - Valeur d’une phrase prononcée par Dieu lui-même. "Dieu lui-même a dit"
2. - Valeur d’une phrase qui, dans le texte grec, ne comporte pas moins de 5 locutions négatives.
3. - Valeur d’une phrase qui place le peuple dans une relation directe avec Dieu "Je … te,"
4. - Qui assure le peuple de la présence et du secours de Dieu. Présence et secours particulièrement efficaces!
5. - Garantie. Dieu avec nous. Certitude de succès
6. - Et assurance que le plus grand des périls nous sera évité: la privation de la présence de Dieu.
7. - Paroles que Dieu seul pouvait prononcer, et dont il pouvait seul garantir l’authenticité. Personne d’autre que lui ne peut réellement, demeurer avec nous à l’heure de l’agonie, de la mort et du jugement.
8. - Paroles valables pour les cas, quels qu’ils soient, dans lesquels nous risquons de nous trouver: ennuis, dangers, séparation, faiblesse, difficultés, etc … Valables pour le temps et l’éternité.
9. - Paroles derrière lesquelles il y a tout l’amour, la fidélité et le caractère immuable de Dieu.
10. - Paroles dont l’authenticité se vérifie pour nous et les gens de notre entourage.

III - Satisfaction - "Contentez-vous de ce que vous avez"
ce qui nous conduit à:
- Vivre en fonction des choses invisibles, quand nous sommes dans
l’abondance.
- Nous satisfaire des conditions dans lesquelles nous sommes quand
l’abondance fait place à la pénurie.
- Nous sentir assurés de la bonté du Dieu qui satisfera tous nos
besoins
- Posséder un sentiment de satisfaction plus grand, plus profond, plus certain que les richesses de la terre ne sauraient jamais nous
donner.
- Reconnaître que le mécontentement que nous pourrions exprimer est
une sorte de blasphème en face de Dieu.
Puisque Dieu est toujours avec nous, n’avons-nous pas une totale assurance?

IV - Source d’encouragement - "L’Éternel est mon secours, que peut me faire un homme?"
1. - Mon secours est plus puissant que mon ennemi. "Jéhovah est mon secours"
2. - Il tient nos ennemis à sa merci. "Que peut me faire un homme?"
3. - Si Dieu permet l’affliction, il nous soutiendra quand nous en connaîtrons l’amertume.
Comme ces quelques mots sont en eux-mêmes dynamiques! Et comme ils nous empêchent de nous laisser aller à l’angoisse et à la panique.
Ne soyons pas lents à nous engager dans la voie que le Saint Esprit nous montre comme le chemin à suivre.

C. H. SPURGEON

10 - AMOUR DIVIN

" C’est pourquoi voici, je veux l’attirer et le conduire au désert, et je parlerai à son coeur " {Osée 2:16}
La première partie de ce chapitre est une mise en accusation suivie de menaces à l’égard de la nation rebelle.
Et voici qu’en contraste, la deuxième partie est toute grâce et compassion. Il faut d’abord y voir l’attitude de Dieu à l’égard du pécheur sous l’ancienne alliance (1ere partie du chapitre) et sous la nouvelle alliance (2eme partie du chapitre) dont le verset 26 est en quelque sorte une image. La compassion divine à l’égard du pécheur s’exprime par des mots qui dépassent la logique humaine.

I - Motivations divines - "C’est pourquoi"
- Les premiers mots de ce verset servent à introduire une explication logique.
- Les versets précédents décrivent le péché le plus grossier et voici que Dieu trouve une justification logique à l’action de grâce dans la vie du pécheur.
1. - C’est dire que Dieu se trouve des justifications là où il n’y en a pas. Pourquoi aurait-il choisi de répandre sa bénédiction sur Israël … ou sur l’un de nous ?
2. - Dieu se donne des raisons qui dépassent la logique humaine. Plus son peuple s’acharne dans ses mauvaises voies, plus loin va l’amour du Dieu qui veut l’arracher à son égarement.
3. - Dieu se trouve une justification à une action positive à partir d’une situation qui devrait provoquer des réactions négatives. "Elle allait … et m’oubliait," dit l’Eternel. "C’est pourquoi je veux l’attirer … " Péché … , grâce.
4. - Le but ultime de sa démarche est de "parler au coeur" rebelle. C’est la preuve d’un immense amour que de s’abaisser à discuter avec les hommes.
Dieu dans sa grâce souveraine s’est choisi un peuple. Mais il a résolu de s’attacher ce peuple par des liens d’amour, "C’est pourquoi" il entreprend une action dans ce sens.

II - Méthode d’action - "Je veux l’attirer"
1. - La puissance d’attraction de l’amour est supérieure à toute autre force. D’autres méthodes ont été tentées:
- L’affliction, une haie d’épine {#Os 2:6}
- L’enseignement suivi de travaux pratiques {#Os 2:8}
- La privation du nécessaire {#Os 2:9}
- La confrontation avec le péché {#Os 2:10}
- Les peines ajoutées aux peines {#Os 2:11,12}
Mais la douceur va réussir là où le châtiment aura échoué.
2. - La puissance d’attraction de l’amour l’emporte sur la résistance.
- Assaillis, nous nous défendons
- Attirés, nous cédons.
3. - La puissance d’attraction de la grâce a bien des armes à sa disposition.
- La personne, l’oeuvre et l’amour du Seigneur Jésus réduisent les
hommes à sa merci.
- Le caractère de gratuité et de générosité du pardon accordé par son sacrifice triomphe de toute opposition.
- La grâce et la vérité exprimées dans la nouvelle alliance viennent à bout de toute résistance.
- Le coeur du croyant est submergé par des sentiments de gratitude lorsqu’il considère la valeur de l’adoption et de l’héritage dont il devient bénéficiaire.
- Le sentiment d’une paix parfaite à l’heure présente joint à la perspective de la gloire à venir exerce sur l’homme une attraction non négligeable.

III - Solitude
1. - La solitude, tel est désormais son lot. Loin de la tentation, loin des sollicitations ou des soutiens extérieurs. Tous ses amants se sont éloignés. Que pourraient-ils faire pour elle?
2. - Solitude certes, mais avec Dieu. Il devient alors le point central vers lequel convergent ses désirs, ses sentiments de confiance et d’ amour.
3. - Solitude au désert - Exemple d’Israël au désert pour qui Dieu était à la fois le Défenseur, le Guide le Soutien, la Manne, le Grand médecin, l’objet unique de leur adoration! le seul Roi.
4. - Solitude au désert afin qu’en elle Dieu puisse mener à bien la tâche qu’il avait accomplie pour Israël dans des circonstances identiques:
- Oeuvre d’éducation, d’enseignement et de préparation en vue du repos
promis. Par dessus tout qu’elle soit "mise à part" pour le
Seigneur.


IV - Réconfort - "Je parlerai à son coeur".
1. - Le seul vrai réconfort de l’âme lui est donné quand elle est seule seul avec Dieu. La parole divine trouve une résonance dans le coeur humain et fait vibrer la corde sentimentale.
2. - La paix de Dieu descend alors dans la vie du chrétien qui la reçoit et s’en empare.
- Avec une gratitude renouvelée: "Elle chantera comme au temps de
sa jeunesse". {#Os 2:17}
- Avec une confiance accrue {#Os 2:18}
- Dans un esprit de paix {#Os 2:18}
- Avec une vision plus claire de l’éternité de l’amour divin {#Os 2:21,22}
- Avec la certitude renouvelée d’une union plus intime et d’un
bonheur éternel. Car les fiançailles sont la promesse du mariage.
Impossible de ne pas se laisser gagner par des promesses si claires et si encourageantes.

C.H. SPURGEON


11 - PÉDAGOGIE DIVINE

"Lui qui … a appris, bien qu’il fût Fils l’obéissance par les choses qu’il a souffertes". {Hébreux 5:7,8}

Il y a toujours une consolation pour nous à voir la façon dont le Seigneur Jésus a été traité quand il était sur la terre.

Quand nous le voyons passer au creuset de l’épreuve, nous admettons plus facilement d’y passer nous-mêmes.

Et pourtant il est la seule personne au monde à qui le châtiment eût dû être épargné!

Lui qui est pour nous une sorte de Frère Aîné et que nous voyons au fort de l’agonie et de la souffrance, il nous exhorte à obéir à la volonté de Dieu dans une attitude d’entière soumission.

I - La filiation directe n’exclut pas la souffrance.

1. - Jésus, le Fils de Dieu a connu la souffrance.


Et pourtant il était Fils Unique

Fils Aîné, ayant droit à tous les égards

Fils dont la fidélité et la pureté furent absolues

Fils qui attendait d’être glorifié.


2. - Quels que soient les dons que les Enfants de Dieu reçoivent en partage, la souffrance ne leur sera. pas épargnée.

3. - Quel que soit leur degré de sainteté et de soumission, ils passeront obligatoirement par l’école de la souffrance.

4. - Aucune prière des Enfants de Dieu, quelque fervente qu’elle soit, n’ôtera toute épine de leur chair.

5. - Quelque sublime que puisse être l’amour dans le coeur d’un enfant de Dieu, il lui faudra quand même passer par le feu de l’épreuve.

L’amour et la sagesse de Dieu maintiennent la discipline dans sa. famille car tous sans exception sont héritiers du ciel.

II - La souffrance n’altère en rien la qualité de Fils.

Le Seigneur Jésus demeure encore ici notre grand exemple.

1. - Il demeurera le Fils de Dieu bien que vivant dans le dénuement {#Lu 2:12}

2. - Sa conviction ne fut pas ébranlée malgré la tentation dans le désert {#Mt 4:3}

3. - Ni lorsqu’il se vit l’objet de la médisance {#Jn 10:36}

4. - Ni lorsqu’il se trouva seul dans sa peine et sa crainte {#Mt 26:39}

5. - Abandonné de tous {#Jn 16:32}

6. - Abandonné de Dieu lui-même {#Lu 23:46}

7. - Traversant solitaire le sombre pas sage de la mort, {#Mr 15:39} montrant par son triomphe qu’il avait l’approbation du Père {#Jn 20:17} Christ "l’homme de douleurs, habitué à la souffrance".

III - Même les Fils doivent apprendre l’obéissance.

Même celui en qui il n’y avait pas la moindre souillure, mais qui vécut dans la perfection et l’intégrité absolue, dut lui aussi apprendre l’obéissance car elle s’apprend.

1. - Par Expérience: C’est seulement en passant par la souffrance que l’on en comprend l’amertume et que l’on apprend comment réagir à titre individuel.

2. - Et non par une pure rhétorique.

Les plus beaux discours ‘ne sont d’aucun secours,

Les expériences des autres sont parfaitement inutiles, autant qu’une perpétuelle activité qui nous occuperait l’esprit plus qu’elle nous rendrait obéissant: il faut passer par la souffrance.

3. - L’obéissance est valable pour la terre et le ciel.

- pour la terre car elle nous rend capables de mieux comprendre notre
prochain.

- pour le ciel car la louange apportée au Sauveur sera ainsi épurée
par l’expérience.


IV - Valeur pédagogique de la souffrance.

La souffrance est le meilleur des pédagogues qui soit, car:

1. - Elle atteint l’homme dans tout son être: son coeur, sa chair et ses os.

2. - Elle met en évidence I’oeuvre de la pure grâce en nos coeurs et balaie tous les faux semblants qui, loin d’être des marques d’obéissance ne sont que des expressions de la volonté personnelle.

3. - Elle va jusqu’au tréfonds de notre être, passe au crible les caractéristiques de notre nouvelle nature, établissant par là même une distinction entre le vrai et le faux et faisant apparaître la qualité de notre vie spirituelle (repentance, foi et prière).

4. - C’ est une mise à l’épreuve de notre persévérance qui nous permet de savoir à quel point, d’obéissance nous sommes parvenus. Pouvons-nous dire: "Même s’Il me frappe, c’est en Lui que je place ma confiance".


- La question qui se pose à nous :
"Suis-je véritablement Enfant de Dieu" ?

- L’aspiration de nos coeurs:
"Apprends-moi l’obéissance"

- La discipline librement consentie :
"J’accepte la souffrance".


C.H. SPURGEON

12 - AMOUR ET VIE

"Nous savons que nous sommes passée de la mort à la vie parce que nous aimons les frères". {1Jean 3:4}

Les faits spirituels dont nous nous entretenons font partie du domaine de la connaissance.

A peu près tous les versets de cette épître font état de cette connaissance "Nous savons".

I - Nous savons que nous étions morts

1. - Nous étions sans réaction lorsque nous nous trouvions en contact avec la loi et l’évangile

2. - Nous n’éprouvions ni faim ni soif de justice,

3. - Incapables de faire un mouvement pour nous approcher de Dieu.

4. - Nous ne connaissions pas le souffle de la prière ni des aspirations spirituelles

5. - Nous présentions déjà des signes de corruption, même avancée.

II - Nous savons que nous sommes passés par une transformation profonde

1. - Une inversion totale du processus qui nous conduisait de la vie à la mort.

2. - Qui n’est pas plus facile à décrire que le passage par la mort.

3. Processus dont les manifestations extérieures varient avec l’individu mais qui demeure invariable dans ses éléments fondamentaux,

4. - Dont nous indiquons ci-dessous le déroulement habituel:


- Malaise spirituel

- Constat d’échec. Sentiment de tristesse devant la faiblesse humaine se concrétisant par une foi qui s’en remet pleinement au Seigneur

- Provoque la repentance et la purification des péchés,

- Se prolonge par une marche dans la sanctification,

- Trouve son apothéose dans un bonheur éternel.


5. - Le moment où ce changement radical se produit est une source infinie de reconnaissance et de louange pour le chrétien sur la terre et dans l’éternité.

III - Nous savons que nous sommes en vie.

Nous savons :

1. - Que nous ne tombons plus sous le coup de la condamnation.

2. - Que la foi a transformé notre sensibilité: Nous prenons conscience d’un monde qui jusque là nous était étranger, nous entrons dans le domaine spirituel.

3. Que nos espoirs, nos craintes, nos aspirations ont changé.

4. - Que nous entrons dans une société différente: celle des chrétiens, des anges, celle de Dieu.

5. - Que nos aspirations sont différentes: nous avons besoin de sentir le souffle de l’Esprit, nous avons besoin de nourriture et d’enseignements spirituels.

6. - Que cette vie nouvelle nous assure une félicité éternelle.

IV - Nous savons que nous vivons parce que nous aimons. "Nous aimons les frères"

Nous les aimons:

1. - à cause de Christ,

2. - A cause de la vérité,

3. - Pour eux-mêmes,

4. - Quand le monde les hait.

5. - Nous aimons leur compagnie, leur conversation, leur exemple.

6. - Nous les aimons malgré leurs défauts, leurs infirmités, leur maladresse.

Sachons toujours manifester des sentiments de générosité à leur égard.

En agissant ainsi, nous saurons que la grâce est vraiment à l’oeuvre dans nos coeurs.

C.H. SPURGEON


13 - GRÂCE PLUS EXCELLENTE

"Il accorde, au contraire, une grâce plus excellente." {Jacques 4:6}

Bien que son épître contienne surtout des enseignements d’ordre pratique, l’apôtre Jacques ne manque pas une occasion d’insister sur la grâce. divine. Nombre de prédicateurs modernes ne s’en donnent même pas la peine.

C’est une erreur que de s’arrêter à un résultat obtenu sans en rechercher la cause. Et si l’on y regarde bien, la grâce est à l’origine de toute vertu.

Il y a deux choses à considérer :


1. - La source de la grâce intérieure agissant en nous

2. - Les multiples activités qui en sont la manifestation extérieure.


De par sa nature même, la grâce nous contraint à la pratique du bien. Or Dieu seul est capable d’implanter cette grâce en nos coeurs et de la protéger des attaques de l’adversaire.

Nos échecs ne font que souligner la nécessité d’une grâce encore plus abondante.

Voyez la générosité de Dieu : toujours prêt à donner une mesure plus abondante de sa grâce.

I - Relisons ce texte dans cette perspective

1. - Il est basé sur un contraste. " Il accorde, au contraire une grâce plus excellente ".

Deux motivations opposées : "Vous demandez mal dans le but de satisfaire vos passions". Mais Dieu "accorde une grâce plus excellente".

2. - Il exprime une sorte d’émerveillement:


- Quand le péché abonde, la grâce surabonde

- Quand nous prenons conscience de notre faiblesse, Dieu accorde
"une grâce plus excellente".


3. - Il renferme des indications précieuses sur la façon de nous conduire.


- Nous savons maintenant où nous adresser pour trouver les armes efficaces pour le combat : regardons à celui qui accorde sa grâce.

- Nous connaissons enfin la qualité de ces armes: Nous ne sommes plus sur le terrain du légalisme, de l’imagination ou de l’ascétisme, mais sur le terrain de la grâce. "Il accorde une grâce plus excellente".

- Nous savons qu’à l’encontre de la recherche des satisfactions coupables il y a une seule attitude : la recherche des satisfactions spirituelles et de la grâce surabondante.


4. - Il contient un encouragement à la poursuite du combat. Aussi longtemps qu’une passion quelconque cherchera, à se manifester dans le coeur du croyant, Dieu lui donnera la grâce de lutter contre elle.

Plus amère est pour nous la défaite devant le péché, plus abondante sera la grâce si nous croyons en Jésus-Christ pour être sauvés.

5. - Il contient la promesse de la victoire.

Dieu "accorde une grâce plus excellente". Dans cette phrase une promesse est implicitement contenue:


- Dieu ne nous abandonnera jamais. Au contraire, la mesure de grâce qu’il nous accorde ne fait que grandir en sorte que finalement, le péché sera dans l’obligation de lâcher pied et de céder devant la puissance envahissante de la grâce sanctifiante.

- Gloire à Dieu qui, nous ayant un jour accordé sa grâce continuera à la déverser en nos coeurs jusqu’à l’heure où il nous appellera à vivre dans son ciel, auprès de lui. Grâce abondante, surabondante, infinie, sans limites …

II - Considérons maintenant ce texte sur le plan général

Dieu est toujours du côté de la générosité. Le verbe est au présent indiquant une habitude générale. "Il accorde une grâce plus excellente".

1. - Une grâce qui se renouvelle

2. - Qui va en augmentant

3. - Dont la qualité s’affine

4. - En même temps que s’affirme sa puissance dans la mesure où il y a une recrudescence du péché.

Tout ceci devrait être:

1. Notre expérience de chaque jour

2. - Le but des prières que nous formulons pour les autres,

3. Un stimulant pour nous, lorsque Dieu nous appelle à des responsabilités plus élevées en même temps qu’un encouragement en vue de nouvelles entreprises.

4. - Une consolation dans la détresse et les ennuis de la vie courante.

5. - Une certitude devant les affres de la maladie et de la: mort.

Considérant qu’il est de la nature de Dieu d’accorder grâce sur grâce, ne craignons pas de nous assurer chaque jour davantage en lui.

III - Applications personnelles

1. - Si je demeure dans la pauvreté sur le plan spirituel, c’est entièrement de ma faute, car le Seigneur accorde une grâce plus abondante à ceux qui la réclament.

2. - Ma croissance spirituelle sera la gloire de Jésus car elle dépend entièrement de sa grâce. Oh! pouvoir toujours grandir sur le plan spirituel!

3. - C’est un Dieu merveilleux que celui à qui je puis avoir recours ! Il est ma joie aujourd’hui et mon espérance pour demain! Plus j’avancerai, plus je grandirai dans la grâce! A moi donc d’avancer avec un indomptable courage!

Frères, à nous de faire confiance à la libéralité de Dieu! Dans la prière, par la foi, dans le témoignage, dans la louange!

C.H. SPURGEON



14 - CONDAMNATION - ACQUITTEMENT

"Car si notre coeur nous condamne, Dieu est plus grand que notre coeur et il connaît toutes choses. Bien-aimés, si notre coeur ne nous condamne pas, nous avons de l’assurance devant Dieu". {1Jean 3:20,21}

L’erreur pour un grand nombre de gens, consiste à ne pas prendre au sérieux les choses spirituelles, mais à les traiter avec désinvolture. C’est pure et simple sottise de leur part, sottise susceptible d’avoir des conséquences tragiques. Chacun doit examiner son cas particulier à la lumière de sa conscience.

Pour d’autres, l’erreur consiste à se satisfaire de la bonne opinion qu’ils ont d’eux-mêmes, sans penser qu’il existe une Cour Suprême. Alors ils s’enorgueillissent ou se désespèrent.

Pour nous, aujourd’hui, nous considérons notre position devant le tribunal de notre conscience qui rendra:

I - Un verdict de condamnation

Résumons la procédure:

1. - La cour siège pour appliquer la loi. Lecture est donnée des charges relevées contre le prévenu. La Conscience se fait accusatrice et cite les sanctions applicables à son cas.

2. - Puis la mémoire se transforme en témoin à charge. Péchés enfouis dans un passé lointain et péchés plus récents. Transgression de chacun des 10 commandements. Travail du dimanche. Refus d’écouter l’évangile. Innombrables péchés d’omission. Echecs sur le plan de la personnalité et du caractère, etc …

3. - La preuve est fournie que le coeur, l’esprit et la volonté sont loin d’ être en accord avec la Parole.

4. - Voici l’avocat de la défense. Il plaide les bonnes intentions, les actes de piété. Un tissu de mensonges soufflé par l’orgueil et la satisfaction personnelle et qu’il ne vaut pas la peine d’écouter

5. - Alors, le coeur, jugeant selon la loi, condamne le prévenu. Celui-ci vivra comme enfermé dans sa prison dans la crainte de la mort et de l’enfer.

Si notre coeur nous condamne en dépit d’une information incomplète, nous pouvons à juste titre redouter une comparution devant la Cour suprême de Dieu. Car Dieu est parfaitement informé, parfaitement juste, il a davantage d’autorité et davantage de moyens à sa disposition pour exercer le châtiment. Péchés oubliés, péchés d’ignorance, tout est en pleine lumière devant lui. Qu’y a-t-il à espérer dans un pareil cas? La condamnation du tribunal ordinaire sera sûrement confirmée par la Cour Suprême.

II - Verdict inattendu d’acquittement

Le cas et que nous venons de l’examiner. Verdict de condamnation parfaitement normal. Cependant la révision du procès par la Cour Suprême donne un résultat entièrement différent.

1. - Un autre a subi le châtiment assorti à la condamnation.

2. - Ce n’est plus du même homme qu’il s’agit. Bien qu’il commette encore des péchés, il est mort au péché et sa vie est celle d’une créature née d’En-Haut.

3. - C’est par erreur qu’il a été condamné par le Tribunal ordinaire. Il n’a pas été tenu compte des éléments favorables: Nouvelle naissance, justification par la foi, tout cela a été négligé et sous-évalué. Dans une juste estimation des choses, ces éléments favorables l’emportent sur l’accusation.

4. - Notre conscience était bien mauvais juge, puisqu’elle nous condamnait pour l’absence de ce que notre nature était incapable de produire: la bonté naturelle, la perfection, l’état d’euphorie, etc … Le verdict d’un mauvais juge était forcément entaché d’erreur. En appel, les faits s’éclairent: "Dieu est plus grand que notre coeur et il connaît toutes choses"

III - Justification du verdict d’acquittement

C’est à juste titre que "notre coeur ne nous condamne pas".

Et il a raison; son attitude se justifie par un certain nombre d’éléments que nous énumérons ci-dessous:

1. - L’amour que nous avons pour Dieu est parfaitement sincère.

2. - Notre coeur déborde d’amour pour nos frères.

3. - Notre espérance est placée en Christ et en lui seul.

4. - Notre aspiration profonde c’est la sainteté.

Dans ce verdict d’acquittement, nous puisons une assurance renouvelée:


- d’être véritablement enfants de Dieu

- d’avoir été réconciliés avec Dieu par Jésus-Christ.

- d’être passés de la malédiction à la bénédiction.

- d’être entendus lorsque nous prions

- de recevoir notre récompense au dernier jour.


IV - Acquittement injustifié

1. - Un coeur qui se fie aux apparences peut refuser de prononcer une condamnation, mais n’empêchera pas le jugement divin de tomber sur le coupable. L’orgueil humain ne tient pas devant Dieu.

2. - Un coeur "aliéné" peut prononcer tel acquittement qui ne changera rien à nos relations avec Dieu.

3. - Un coeur hypocrite fera semblant d’acquitter, alors qu’au fond, il condamne.

Si nous tremblons maintenant, que sera-ce au jour du jugement ? Quel malheur de nous entendre condamner lors du jugement dernier!

C.H. SPURGEON


15 - SANTÉ ET MALADIE SPIRITUELLES

"Bien-aimé, je souhaite que tu prospères à tous égards et sois en bonne santé, comme prospère l’état de ton âme" {3Jean 1:2}

L’évangile a opéré un changement extraordinaire dans la personne de Jean. Il y eut un temps où il était prêt à appeler le feu du ciel sur ses contradicteurs. Par la suite, ayant reçu le Saint Esprit, il déborde d’amour et de compassion.

L’évangile a un extraordinaire pouvoir de transformation. Aux caractères dépressifs, il donne du dynamisme, aux inconscients du sérieux, aux vindicatifs de la compassion. Dans le cas particulier de l’apôtre Jean, il en fit le miroir de l’amour divin.

La correspondance privée est toujours révélatrice d’une personnalité.

Dans cette lettre Jean souhaite à son correspondant toutes sortes de bénédictions, au nombre desquelles une meilleure santé.

La santé est une de ces grâces inestimables que l’on n’apprécie qu’une fois qu’on en est privé.

Mais il est à remarquer que Jean place sur un même plan la santé physique et la santé spirituelle. Car l’homme est en fait une double entité. C’est d’une part, un être physique, appartenant à la terre, et d’autre part un être spirituel, qui a des aspirations spirituelles. C’est un trait de déséquilibre que de prendre soin de son corps et non de son âme, de négliger le locataire aux dépends de la maison qu’il habite, ou d’estimer à un grand prix le vase de terre tout en méprisant le trésor qu’il contient!

I - Examinons les termes de ce texte

1. - "Je souhaite" - La note marginale donne "Je prie". Sa prière est un souhait sanctifié. Que vos voeux s’expriment en prières!

2. - "Que tu prospères en toutes choses" Il est légitime de prier pour la prospérité de nos amis, en particulier si, comme c’est le cas pour Gaïus il met ses richesses au service du Seigneur et de sa cause.

3. - "Et sois en bonne santé" Condition nécessaire à la jouissance des biens terrestres. Qu’est-ce que le reste pour qui n’a pas la santé?

4. - "Comme prospère l’état de ton âme". Voici qui devient surprenant. La prospérité matérielle de Gaïus ne serait que le reflet de sa bonne condition spirituelle. Osons-nous formuler une telle prière pour nos amis? Osons-nous la formuler pour nous-mêmes? Quels seraient les résultats de l’exaucement de cette prière? Imaginez ce que seraient nos corps en pareil cas?


- Certains verraient leur température monter, d’autres seraient
paralysés, etc.

- Remercions Dieu de ce que notre corps ne reflète pas automatiquement l’état de notre âme

- Car peu nombreux sont ceux qui souhaitent voir leur condition spirituelle se matérialiser de façon visible par leur entourage.


II - Symptômes de maladie

1. - Chute de température

La tiédeur est un bien mauvais signe. Elle ne mène pas à grand chose dans les affaires. Sur le plan spirituel, elle ne mène à rien du tout.


- Pour un pasteur, c’est un désastre.

- Pour un chrétien, c’est un grave danger.


2. - Rythme cardiaque

Les uns sont trop larges d’esprit, les autres trop étroits et repoussent tous ceux qui ne partagent pas leur point de vue. Si nous n’aimons pas nos frères il y a sûrement quelque chose qui ne va pas.

3. - Manque d’appétit pour la nourriture spirituelle.

4. - Respiration difficile. Quand la prière nous devient pénible, c’est que quelque chose ne va pas dans notre vie.

5. - Etat léthargique - Manque général de bonne volonté pour 1e service du Seigneur, manque de zèle …

6. - Aspirations malsaines irrépressibles - Il y a des gens qui se nourriraient de terre et de cendre. Certains maîtres à penser se vautrent ainsi dans des recherches malsaines.

III - MOYENS DE GUÉRISON

Nous ne nous étendrons pas sur les moyens dont Dieu dispose pour notre guérison, car Il est le Grand Médecin. Examinons seulement les moyens qui sont à notre disposition.

1. - Bonne nourriture: Étude de la Parole, Prédications valables

2. - Respiration profonde : Consacrez plus de temps à la. prière

3. - Recherche de la sanctification: Persévérance dans la pratique du bien

4. - Retour aux sources: Nécessité du retour au Calvaire.

5. - Air pur: Ne vous éloignez pas de l’océan de la grâce divine.

6. - Dernier recours - Lorsque les autres remèdes auront échoué, revenez constamment à la Parole de Dieu, sans craindre de verser des larmes de repentance. C’est le remède universel.

Que Dieu vous aide à vous conformer aux ordonnances du divin médecin!

IV - Exhortation

Frère, cela n’a-t-il aucune importance pour toi de demeurer dans l’a faiblesse et l’abattement?

Pécheur, sans Christ tu vis dans la mort, avec Christ tu trouveras la vie et la santé.

C.H. SPURGEON


16 - CELUI QUI PÈSE LES COEURS

"Celui qui pèse les coeurs, c’est l’Eternel." {Proverbes 21:2}

Les Hébreux considéraient le coeur comme le siège de l’intelligence, du courage, de la compréhension, de la joie, de l’amour et des peines.

La pensée moderne y voit plutôt le siège des émotions et plus particulièrement des sentiments que leur influence et leur importance situent au coeur de la personnalité.

Aucun homme n’est en mesure de lire les pensées d’un coeur ni de porter sur elles un jugement de valeur. Comme éléments d’appréciation l’homme ne dispose que des actions qu’il peut constater, mais Dieu connaît les motifs véritables qui se cachent derrière ces actions. Lui seul est en mesure de porter sur elles un jugement équitable. Et il est bon qu’il en soit ainsi. Dieu juge de la valeur d’une action à la manière d’un orfèvre qui estime la valeur d’un objet d’or ou d’argent d’après son poids. S’il choisit d’employer cette image de la balance, c’est pour insister sur le caractère de rigoureuse précision des jugements qu’Il porte. Il n’a aucune idée préconçue, l’opinion publique n’a aucune influence sur lui. Il ne se laisse pas émouvoir par des Alléluias retentissants, Il place tout sur la balance à la manière des hommes qui désirent connaître la valeur exacte d’un objet précieux ou d’un article qui leur semble suspect. La balance du Seigneur est équitable, et juste.

D’après la tradition rabbinique, le sicle du sanctuaire était considéré comme valant le double du sicle ordinaire. Le monde s’attend également à ce que ceux qui font profession de christianisme soient meilleurs que les autres. Le sicle du sanctuaire était l’étalon de poids sur lequel les autres sicles auraient dû s’aligner. La loi de l’Éternel est aujourd’hui le modèle sur lequel nous devons régler notre conduite. La balance de l’Eternel ne se dérègle jamais; elle est toujours exacte et précise.

I - Comment juger de la valeur du coeur de l’homme ?

1. - En ce qui concerne Dieu, c’est déjà fait. Dès que nos projets, nos pensées, nos paroles sont formulés, aussitôt que nos actions se réalisent, Dieu les connaît et Il ne se laisse jamais abuser.

2. - La loi qui règle nos actions nous juge en public comme en secret. A cause de nos désobéissances, nous sommes trouvés légers dans la balance et la faiblesse de nos coeurs est mise à nu.

3. - Dans l’épreuve aussi Dieu pèse les coeurs. Trop souvent les Chrétiens se laissent aller à l’impatience, la rébellion et même au désespoir et à l’apostasie à la suite de grandes épreuves ou de graves persécutions.

4. - Peu de gens subissent avec succès l’épreuve de la prospérité, de la gloire, de ou de la réussite. Quelques mots élogieux et nous voici enflés d’orgueil! Un certain bien-être matériel et nous voici partis dans le monde! Et la faiblesse de notre coeur se trouve exposée aux yeux de tous.

5. - Les périodes de crise de la vie humaine (crises spirituelles ou sociales) contribuent également à révéler la valeur réelle d’un coeur. Il est impossible de préjuger de qui que ce soit quand tout va bien.

6. - La prédication de la vérité est un autre jugement. D’aucuns abandonnèrent Jésus lorsqu’il se mit à insister sur certains points de doctrine. La réaction à la prédication de la vérité fait rapidement connaître ce qu’est l’homme au fond de son coeur. Les gens refusent d’écouter la Parole de Dieu quand cette parole les condamne.

7. - Après la mort, viendra le jugement définitif où les coeurs seront posés dans la balance divine.

II - Le coeur de l’homme dans la balance divine

Évidemment les coeurs des hommes présentent une grande diversité néanmoins, on peut les ranger dans trois catégories différentes:

1. - Ceux qui sont immédiatement trouvés légers.


Le coeur de l’homme naturel. Tous ceux dont le coeur n’a pas été
régénéré même s’ils ont "un coeur d’or".

Le coeur fourbe. Indécis, plein de duplicité, enclin au mensonge.
"Leur coeur est partagé : ils vont en porter la peine" {#Osée 10:2}

Le coeur sans intelligence. Incapable de décision, d’énergie et de
sérieux.

Le coeur pervers. Rebelle au bien, adonné au mal, obstiné.

Le coeur instable. Oublieux, négligent dans l’accomplissement de ce
qu’il a promis.

Le coeur orgueilleux. Plein d’arrogance et: de suffisance, bravache et sûr de lui.

Le coeur endurci. Insensible à la crainte et à ‘affliction. Entêté dans sa résistance à l’action du Saint-Esprit.


2. - Ceux qui réclament un examen plus attentif


"Un autre coeur". Cas de Saül. #1Sa 10:9 Des sentimentsnouveaux qui se superposent à l’ancienne nature.

Un coeur humilié. C’est le cas de Achab lorsque Élie lui eut prédit sa ruine. Humilié certes, mais non pas humble de nature, ni détourné
du mal. Un coeur plein d’illusions. Se croyant sauvé tout en ne l’étant pas.


3. - Ceux qui "font le poids"


Le coeur tremblant repentant, redoutant l’idée de péché.

Le coeur compatissant: sensible et affectueux.

Le coeur brisé : celui qui soupire après la sainteté, déplore le péché chez lui et chez les autres et s’attache à ce qui est bien.

Le coeur droit : véridique, juste et sincère.

Le coeur pur : honnête, sérieux, consacré, résolu et plein de zèle.

Le coeur inébranlable : plein de fermeté, stable dans ses résolutions,
etc …


Etes-vous prêt à placer votre coeur sur le plateau de la balance divine ? N’éprouvez-vous aucune appréhension à l’idée du jugement décisif ? Votre certitude repose-t-elle sur des bases solides ?

Le Seigneur Jésus a-t-il la première place dans votre vie?

Si tel est le cas, vous n’avez rien à craindre du jugement de Dieu.

Si ce n’est pas le cas, réfléchissez sérieusement à ce que sera votre situation lors du jugement dernier.

C.H. SPURGEON

17 - L’EXAMEN PERSONNEL EN RELATION AVEC LA CÈNE

"Que chacun s’éprouve soi-même, et qu’ainsi il mange du pain et boive de la coupe." {1Corinthiens 11:28}

Le repas du Seigneur n’est pas offert à tous les hommes sans discrimination. Ceux-là seuls y sont invités qui sont en mesure d’y discerner le corps du Seigneur Jésus.

Ce repas est prévu pour l’édification des croyants et non pour la conversion des incrédules.

Craignons donc de nous présenter à une table où nous n’avons pas notre place et, avant toute chose, ne manquons pas de nous soumettre à un examen personnel préalable.

I - But de cet examen personnel.

1. - "Que chacun s’éprouve, et que … "

Première action: Que chacun s’éprouve.

Deuxième action : Qu’il mange et boive.

L’ examen personnel est prévu afin que le croyant participe au repas du Seigneur et non afin qu’il s’en abstienne.

2. - Que le croyant sache bien qu’il est entièrement responsable de ses actes. Ce n’est pas aux prêtres, ni aux pasteurs de prendre des responsabilités pour qui que ce soit, c’est à chacun de s’examiner soi même.

3. - Que le chrétien prenne la communion dans une atmosphère de saint respect, qu’il évite de se présenter à la table du Seigneur dans un esprit d’insouciance et d’indifférence. Qu’il sonde son coeur et ses pensées et se présente devant le Seigneur dans un esprit de déférence et d’humilité.

4. - Qu’il vienne en tant qu’être doué d’intelligence, pleinement conscient de ses actes, de leurs motifs et de leurs conséquences.

5. - Qu’il vienne avec assurance et avec joie. Après s’être examiné lui-même, il a une pleine conscience de ses droits et doit se sentir parfaitement à l’aise.

Si cette pratique était d’usage courant, il en résulterait de grands bienfaits pour l’église.

Personne n’est encore parvenu à un état de sainteté tel qu’il n’ait plus besoin de s’examiner lui-même.

II - En quoi consiste cet examen?

Essayons de définir les différents aspects de la Sainte Cène et de répondre aux questions qui se posent à propos de chacun d’eux.

1. - C’est un festin


- Ai-je la vie en moi ? Les morts n’assistent pas aux banquets.

- Ai-je de l’appétit ? Comment manger si je suis déjà rassasié.

- Est-ce que j’éprouve de bons sentiments à l’égard de celui qui
m’invite à sa table ?

- Ai-je revêtu la robe des noces ?


2. - Jésus veut que sa mort soit mise en évidence.


- Ai-je foi en sa mort ?

- Ai-je la vie par sa mort ?


3. - Jésus nous ordonne de manger le pain.


- Cela correspond-il à une réalité pour moi ?

- N’est-ce pas un simulacre ?

- Jésus est-il véritablement la nourriture de mon âme ?


4. - Jésus veut que chaque chrétien prenne le pain et le vin en communion avec ses frères et soeurs en la foi.


- Est-ce que j’appartiens vraiment au peuple de Dieu ? Suis-je en communion avec mes frères ?

- Est-ce que j’éprouve pour eux un véritable amour fraternel ?


5. - Cette coupe est la nouvelle alliance dans le sang de Jésus :


- Suis-je au bénéfice de cette alliance ?

- Est-ce bien sur elle que reposent toutes mes espérances ?


6. - Jésus invite son peuple à prendre ce repas "en souvenir … "


- Puis-je réellement me souvenir de Jésus-Christ? Ou bien cela m’est
il impossible?

- Est-ce que véritablement je le connais?

- Ai-je eu avec lui des contacts dont je souhaite me souvenir?

- Est-ce que je l’aime assez pour souhaiter me souvenir de lui?


Nous devrions pouvoir répondre par l’affirmative à chacune de ces questions concernant nos expériences, nos espoirs et nos projets.

III - Conséquences.

- Devoirs du chrétien

1. - Manger le pain - Surtout qu’il ne néglige pas de venir à la Sainte Table, qu’il ne s’en éloigne pas rempli de crainte; au contraire, qu’il y participe dans un esprit de profond respect.

2. - Boire le vin - Deuxième temps du repas. C’est la raison pour laquelle il nous est impossible de nous associer au rite de l’Église Catholique.

3. - Manger et boire de façon à y discerner le corps du Seigneur. Garder les yeux sur le Seigneur dont la présence est symbolisée par les éléments de la Sainte Cène.

4. - Remercier le Seigneur pour l’immense privilège qu’il nous accorde. Par deux fois le Seigneur rendit grâces au cours de ce souper qu’il termina par un cantique. Ce n’est pas un enterrement, c’est une occasion de réjouissance.

Vous qui avez pris la Sainte Cène sans y réfléchir, repentez-vous et tenez-vous à l’écart tant que vous ne pouvez pas y participer à bon droit. Vous qui ne vous y êtes jamais présenté, souvenez-vous que si vous ne vous sentez pas digne de la Communion sur la terre, vous n’êtes pas non plus digne du ciel.

Vous tous qui m’écoutez, songez à ce qu’est votre position en relation avec le Seigneur Jésus, humiliez-vous devant lui, puis regardez à lui et il vous apportera la consolation.

C.H. SPURGEON

18 - LA SAINTE CÈNE

"Et après avoir rendu grâces, le rompît et dit: Ceci est mon corps qui est rompu pour vous; faites ceci en mémoire de moi". {1Corinthiens 11:24}

Les hommes ont fait le plus mauvais usage des ordonnances les plus sacrées.

Et pourtant ils sont sans excuse, car il n’y a pas la moindre ambiguïté dans les Ecritures.

Celles-ci ne comportent en effet pas la moindre citation rappelant un sacrifice ou un autel, tout y est parfaitement clair.

Le dernier souper, tel qu’il est décrit dans le Nouveau-Testament, est un service de souvenir, de témoignage et de communion, rien de plus.

Aucun rite particulièrement solennel, aucune posture spéciale n’est requise. Il suffit de disposer de pain et de vin. De prendre le pain, de le rompre, d’en manger, et de boire le vin.

Mais ces actions seraient dénuées de signification si elles ne s’accompagnaient pas d’un acte spirituel. Elles sont accomplies "en mémoire" du Seigneur Jésus.

I - "En mémoire de MOI".

On peut avoir, présents à l’esprit, des souvenirs autres que celui du Seigneur Jésus - souvenirs naturels et bienfaisants - mais veillons à ce qu’ils ne prennent pas la première place.

Souvenirs:

1. - De ce que nous étions du temps où nous étions étrangers à la maison de Dieu.

2. - Du temps où nous étions spectateurs et non participants à la table du Seigneur.

3. - Du jour où nous nous sommes approchés de la Sainte Table pour la première fois.

4. - De ceux qui autrefois étaient avec nous à cette même table.

5. - De nos bien-aimés qui n’ont pas pu se joindre à nous, retenus chez eux par la maladie.

6. - De ceux qui nous accompagnent à cette table, et de l’oeuvre de la grâce dans chacune de leur vie.

7. - De ceux qui se sont retirés, comme Judas, prouvant ainsi la duplicité de leur coeur.

Quelle que soit l’insistance avec laquelle ces pensées se présentent à notre esprit, veillons à ce qu’elles ne nous détournent pas de Jésus-Christ, celui en mémoire de qui le Saint Repas a été institué.

II - Le Saint Repas est orienté uniquement vers Jésus Christ.

1. - Les éléments du repas placés devant nous sont là pour nous rappeler "le Seigneur Jésus en tant qu’homme, homme de chair et de sang."

2. - Ils se trouvent placés sur une table. Idée de proximité, d’intimité du Seigneur avec les siens.

3. - Le pain que l’on fragmente, le vin que l’on verse, images de sa souffrance.

4. - D’une part le pain, d’autre part le vin, d’une part la chair, d’autre part le sang du Seigneur Jésus: Idée de la mort de notre Sauveur.

5. - Le fait de manger symbolise la puissance de vie enfermée dans la personne même du Seigneur Jésus, et souligne combien il devient partie intégrante de notre être.

6. - Les miettes de pain, les gouttes de vin qui restent après le repas symbolisent le fait que la grâce n’est pas épuisée. Il reste encore du pain et du vin pour les repas à venir. De toutes façons, la grâce du Seigneur est plus que suffisante pour tous les temps.

Tous les détails de la Sainte Cène sont donc destinés à mettre en valeur la personne de Jésus, l’Agneau de Dieu immolé pour nos péchés.

III - L’Eglise a besoin de se souvenir.

L’Église a besoin de se souvenir de son Seigneur crucifié, car:

1. - C’est là le soutien quotidien de notre foi.

2. - C’est là le stimulant de notre amour.

3. - C’est la source de notre espérance.

4. - C’est chaque fois un appel nouveau à détacher nos regards du monde, de nous-mêmes, des controverses, des soucis et de notre entourage, et à les tourner vers Dieu.

5. - C’est le coup de clairon qui nous lance en avant. C’est le prélude aux noces de l’Agneau où Dieu nous invite tous.

Quoi qu’il en soit, il convient que le nom de notre Seigneur reste gravé sur les tables de nos coeurs.

IV - L’Église retire les plus grands bienfaits de la table du Seigneur.

1. - Tant que nous sommes dans notre corps et soumis aux lois du monde concret, nous avons besoin de symboles capables de matérialiser les réalités spirituelles.

2. - Le Seigneur savait à l’avance combien nous avons tendance à oublier et a institué cette rencontre entre l’homme et lui. Nous pouvons donc être assurés de sa bénédiction lorsque nous lui obéissons sur ce point.

3. - L’expérience a souvent prouvé la valeur de cette rencontre à la table du Seigneur.

4. - Ces rencontres ont souvent reçu le sceau du Saint Esprit, car ils sont nombreux ceux qui ont été convaincus et éveillés aux choses spirituelles après avoir assisté à un service de Sainte-Cène.

Participer à la table du Seigneur c’est établir un lien entre les autres chrétiens et vous-même.

Lien d’autant plus fort que la rencontre est plus fréquente.

Mais c’est seulement dans la mesure où elle aide à se souvenir du Seigneur que la participation à la table du Seigneur est bénéfique pour les chrétiens. Recherchez donc la grâce de vous souvenir avec reconnaissance de votre Seigneur Jésus-Christ.

C.H. SPURGEON


19 - ADRESSE-T-IL DES PRIÈRES A DIEU ?

" Adresse-t-il en tout temps des prières à Dieu " ? {Job 27:10}

Chrétien ? Hypocrite ? Le second est quelquefois une fort bonne imitation du premier. Tout comme le Chrétien, l’hypocrite prétend connaître Dieu, s’entretenir avec lui, être consacré à son service et avoir recours à sa protection … Il s’adonne à la prière ou, du moins, feint de s’y adonner. Et pourtant, l’hypocrisie la plus parfaite comporte des failles discernables à certains signes.

La pierre de touche qui permet de distinguer la piété véritable de la piété hypocrite, est la question posée par le verset qui sert de texte à notre méditation: "Adresse-t-il en tout temps des prières à Dieu " ?

I - Met-il à profit toutes les occasions d’élever vers Dieu sa prière ?

Prie-t-il dans la solitude ou seulement lorsqu’il y a des gens pour l’écouter ?

Prie-t-il malgré les interdictions, comme le faisait Daniel?

Elève-t-il son âme vers Dieu dans le cours de ses activités quotidiennes ? Demande-t-il à chaque instant l’aide de son Dieu ?

Est-ce qu’il n’oublie pas de prier quand il jouit d’un moment de détente ? Eprouve-t-il vraiment la crainte d’offenser Dieu par ses propos? Ou bien lui arrive-t-il d’oublier son Dieu quand il se trouve en joyeuse compagnie ?

Fait-il connaître à Dieu la détresse de son âme? ou au contraire ne se réfugie-t-il pas dans un silence boudeur ?

II - Elève-t-il continuellement son âme vers Dieu ?

S’il lui arrive occasionnellement de "formuler" quelques prières, possède-t-il cet esprit de prière qui ne cesse jamais de plaider devant Dieu? Nous devrions être continuellement en prière car:

- Nous dépendons entièrement de Dieu en ce qui concerne notre vie spirituelle, aussi bien que notre vie matérielle.

"Aussi longtemps qu’ils sont en vie, les Chrétiens devraient prier c’est quand ils prient que véritablement ils vivent!"

- Nous avons constamment besoin de quelque chose. Que dis-je de beaucoup de choses!

- Autant nous recevons de bienfaits de la part du Seigneur, autant nous avons besoin de sa grâce, afin de les employer d’une manière convenable.

- Nous sommes constamment en danger: dangers visibles ou invisibles qui nous guettent à chaque pas. Qui d’autre que notre Dieu pourrait nous en protéger?

- Toujours faibles, enclins au mal, incapables de résister aux coups portés à la vie de notre âme. Toujours "prêts à périr".

- Eprouvant constamment, le besoin de forces nouvelles pour supporter la souffrance, faire des progrès dans la connaissance, exercer un ministère par le chant ou la prédication.

- Constamment dans le péché. La souillure du péché nous atteint même dans le sanctuaire et nous devons sans cesse en être purifiés.

- Toujours accablés par le souci des autres, surtout dans le cas des pasteurs, des parents ou des responsables.

- Ayant constamment à coeur la cause de notre Seigneur, et y trouvant mille raisons de répandre nos coeurs devant lui.

III - Ira-t-il jusqu’à importuner son Dieu?

- Saura-t-il persévérer même si aucune réponse ne lui est donnée?

- Saura-t-il continuer à prier même si la réponse parait dure? A-t-il appris à lutter avec l’ange et à rendre coup pour coup?

- S’il est seul à prier, ne craindra-t-il pas de se singulariser? Continuera-t-il à prier contre vents et marée?

Et s’il n’obtient que défaites et déceptions, comprendra-t-il que "retard n’est pas refus?" Persévèrera-t-il dans la prière?

IV - Persévèrera-t-il dans la prière tout au long de sa vie?

L’hypocrite s’arrête bien vite de prier.

- Dans la difficulté, il ne se met pas à genoux, mais vole à la recherche de secours purement humains.

- Une fois tiré d’embarras, il ne se met pas davantage à prier, mais oublie les voeux qu’il a formulés.

- Qu’on se moque de lui, il n’osera plus ouvrir la bouche pour prier … Qu’on le regarde avec condescendance, ç’en est fini de ses prières. L’hypocrite tombe vite dans le formalisme.

- Il est déjà à moitié endormi; son attention n’est pas en éveil pour percevoir une réponse. Il sombre dans une routine de rites et de mots vides de sens.

- Il se lasse bien vite. Il fera peut être un effort qui restera sans lendemain. Plus les prières sont courtes, plus, il les apprécie.

- Il se sent en sécurité. Pourquoi donc prier puisque tout va si bien? D’un autre côté, il est tellement sanctifié qu’il n’a plus besoin de prier!

- Le voilà qui abandonne son assemblée, qui regarde tout cela comme inutile, et s’imagine que sa philosophie lui interdit de prier!

C.H. SPURGEON


20 - LA PURETÉ

" Comment d’un être souillé sortira-t-il un homme pur ? Il n’en peut sortir aucun ". {Job 14:4}

Au plus profond de lui-même! Job ressentait la nécessité d’être absolument pur devant Dieu. En comparaison de ses amis, il était certainement pur de mains et de cœur. Mais il mesurait toute l’incapacité de sa nature pécheresse à produire la sainteté. Il se pose donc la question qui fait aujourd’hui le sujet de notre méditation, et, sans la moindre hésitation, il y répond par la négative. Un homme de bien est un homme de rien sont aussi incapables l’un que l’autre de tirer de la nature humaine ce qu’elle ne contient pas préalablement en germe.

I - Impossibilités naturelles

1. - Il est impossible que des parents corrompus donnent naissance à des enfants innocents.

2. - Il est impossible que la corruption naturelle de l’individu puisse produire la sainteté.

3. - Il est impossible que des actions pures proviennent d’un coeur souillé.

4. - L’homme, dans son imperfection ne saurait réaliser la perfection.

5. - La vie céleste ne saurait jaillir d’un être déjà atteint par la corruption morale.

II - Quelques considérations pratiques valables pour tous les individus

1. - Pour paraître devant Dieu, il nous faut être absolument purs,

2. - Le caractère distinctif de notre nature pécheresse est la souillure.

3. - Nous n’en sommes pas pour autant dégagés de toute responsabilité. Il nous faut être purs, même si notre être charnel subit l’attraction du péché. Un homme qui de par son tempérament est un fieffé coquin, n’en est pas moins dans l’obligation de mener une vie intègre.

4. - L’homme est absolument incapable de réaliser cette oeuvre de purification:


- Un coeur dépravé ne saurait avoir le désir d’être en règle avec
Dieu.

- Un coeur corrompu ne saurait se préparer à parler à Dieu.

- Un coeur souillé ne saurait envisager la perspective de demeurer
dans la présence de Dieu.


5. - Force nous est donc d’implorer le secours du Tout-Puissant, la justification auprès du Seul Juste, et la nouvelle naissance près de Celui qui est lui-même l’Esprit Créateur. Jéhovah a tout créé à partir du néant. Il a tiré la lumière de l’obscurité et mis de l’ordre là où il n’y avait que désordre. Pour sortir de notre déchéance, c’est à l’artisan de notre salut qu’il nous faut regarder.

III - Moyens prévus par Dieu pour faire face à ses propres exigences

1. - Un Evangile parfaitement adapté aux besoins des pécheurs. "Lorsque nous étions encore sans force, Christ, au temps convenable, est mort pour les pécheurs." L’Evangile se propose d’accomplir en notre faveur ce que nous sommes incapables d’accomplir dans notre propre intérêt.

2. - Une purification parfaite par le moyen du Sang de Jésus. Le Fils de Dieu n’aurait pas eu besoin de mourir sur la croix, s’il y avait eu un autre moyen d’effacer les péchés.

3. - Une régénération qui est l’oeuvre du Saint-Esprit. Impossible par des moyens humains, réalisable seulement par le Saint-Esprit.

4. - En face de notre incapacité et notre mort spirituelle, voici que se manifeste la Toute Puissance divine, nous apportant sur le plan spirituel une nouvelle naissance, une résurrection, une énergie, une sécurité et une perfection nouvelles.

Bannissez tout espoir de tirer rien de bon, de la nature humaine.

Tous les espoirs d’une parfaite et entière purification vous sont permis dès l’instant que Dieu se fait l’artisan de votre salut.

C.H. SPURGEON


21 - RACHETÉS À UN GRAND PRIX 

"Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu " {1Corinthiens 6:20} 

Voyez avec quelle énergie l’apôtre engage la lutte contre le péché ! 

Il ne se contente pas de le recouvrir d’un voile pudique mais clame à pleine voix et dans des termes sans équivoque: "Fuyez l’impudicité!" Il n’y a pas de honte à dénoncer le péché, mais à le pratiquer. 

L’apôtre fustige l’impudicité. Voir 1Corinthiens 6:18. 

Il place ensuite le péché dans la pleine lumière de l’Esprit Saint, puis il s’écrie. "Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint Esprit?". {#1Co 6:19} Ensuite il montre le péché cloué à la croix: "Vous avez été rachetés à un grand prix". 

Examinons ensemble ce dernier argument et voyez comment il annule la condamnation qui s’attache au péché. 

I - Constatation. 


"Vous avez été rachetés à un grand prix".


"Vous avez été rachetés". D’aucuns se révoltent devant l’aspect quelque peu "mercantile" de la rédemption. C’est pourtant la rédemption que les Ecritures nous présentent, insistant encore sur la même idée lorsqu’elles mentionnent le prix payé pour la rédemption de notre âme. "A un grand-prix". 

Nous nous trouvons donc davantage redevables au Seigneur pour la rédemption de notre âme que pour la création et la protection de notre corps. D’où la nécessité d’une vie sanctifiée. 

"A un grand prix". C’est ici l’indication du prix qui a été payé pour notre rédemption : le Père a été obligé de donner son Fils. Le Fils s’est donné lui-même: Il a donné sa gloire, son repos, son corps, son âme, sa vie. 

Qui pourra jamais évaluer la valeur du prix payé pour le corps et l’esprit d’un chrétien? 

- Les grumeaux de sang, l’abandon des disciples, la trahison, le fouet, la croix, le coeur brisé du Seigneur Jésus …  

Le corps et l’esprit de Jésus-Christ, tel est le prix payé en échange du corps et de l’esprit d’un chrétien. 

1. - "Vous avez été rachetés … " ou vous ne l’avez pas été! Vous êtes sauvé ou bien vous êtes perdu. Il n’y a que deux possibilités. 

2. - Ces mots recouvrent une réalité: La réalité la plus importante de votre vie. Merveille des merveilles. 

3. - Votre salut restera la réalité la plus extraordinaire de votre vie. S’il est vrai que vous êtes sauvé, cela ne cessera jamais d’être vrai pour vous, et rien ne surpassera jamais cela dans votre vie. 

4. - C’est donc la vérité qui devrait avoir les plus grandes répercussions dans votre vie dès aujourd’hui et pour toujours. 

II - Conséquences. 

"Vous ne vous appartenez plus à vous-mêmes". 

Aspect négatif 

- Il est clair que si vous êtes racheté, vous ne vous appartenez plus à vous même. Une telle situation implique évidemment des privilèges. 

- Ce n’est plus à vous de pourvoir à vos besoins. C’est au berger de fournir le pâturage à ses brebis. 

- Ce n’est plus à vous d’assurer la direction de vôtre vie. C’est au pilote de diriger le navire. 

- Ce n’est plus à vous d’assumer la responsabilité de votre propre personne. Vous avez un Père dans les cieux et c’est un Père qui vous aime. 

Privilèges, mais aussi responsabilités: 

- Vous n’avez plus de droits sur votre propre personne, ni sur votre corps, ni sur votre âme. 

- Vous n’avez plus le droit de vous disperser dans l’oisiveté, les plaisirs ou les discussions oiseuses. 

- Plus le droit de céder à vos caprices à vos affections personnelles, à vos idées préconçues, à vos fantaisies, ni à vos désirs débridés. 

- Plus le droit d’obéir à un autre maître. 

- Plus le droit de donner au MOI la première place dans votre vie. Le MOI a perdu ses prérogatives. 

Aspect positif 

- "Votre corps et votre esprit qui appartiennent à Dieu"

- Notre être tout entier corps et esprit - appartient à Dieu. 

- Pour toujours. II ne saurait être question de rendre ce qui a été payé. 

- Quelle joie pour nous qu’il en soit ainsi, car: 

- Nous nous savons aimés de celui à qui nous appartenons. 

- L’oeuvre qu’il nous confie est en tous points honorable. 

- La situation dans laquelle nous nous trouvons est assurée de la bénédiction, puisque nous sommes entre les mains de Jésus Christ. 

III - Conclusion pratique. 

"Glorifiez donc Dieu dans votre corps et votre esprit qui appartiennent à Dieu". 

"Dans votre corps" - Par des qualités de propreté, de tempérance, de bonne humeur, de patience, par votre activité, votre pureté, votre patience et votre esprit de sacrifice. 

Glorifiez Dieu: 


- Dans la souffrance, par une patience qui supporte tout, jusqu’à la
mort

- Au travail, par un zèle inspiré de Dieu.

- Dans l’adoration, par une attitude de respect dans la prière.

- Dans la vie de tous les jours, par un esprit de sacrifice.

- Dans l’obéissance, en accomplissant chaque jour avec joie la tâche
que le Seigneur nous a dévolue.


"Dans votre esprit". 

Par une vie de sainteté, de foi, d’amour, de courage, de ferveur, d’humilité, une vie orientée vers les réalités spirituelles, une vie d’attente et d’humilité …  

Souviens-toi, ô Chrétien: 

1. - que les ennemis de Christ gardent les yeux sur toi; 

2. - que l’on s’attend à ce que tu sois meilleur que les autres - ce qui est normal, puisque tu te réclames de Jésus-Christ; 

3. - Que si tu ne mènes pas une vie de droiture et de sainteté, tu traînes dans la boue le nom de ton Sauveur, de ton Rédempteur. 

4. - Que c’est par ta vie de sainteté que ton Dieu sera honoré. 

Que le monde voie en vous ce dont votre Dieu est capable! 

Que le monde reconnaisse la valeur du peuple de Dieu! 

C.H. SPURGEON 


22 - AUX PIEDS DE JÉSUS 

"Aux pieds de Jésus". {Luc 7:38} 

Dans les pays orientaux, le geste a une grande valeur, et c’est pourquoi les gens de ces pays ont plus que nous le souci de leur attitude corporelle lorsqu’ils font leurs dévotions. Veillons d’autant plus à l’attitude de notre âme. 

Réfléchissons à la place que nous occupons par rapport au Seigneur. II nous porte sur son coeur, {#Ca 8:6} dans son sein, {#Esa 40:11} à l’ombre de sa main, {Ésaïe 49:2} sur ses épaules. {Lu 15:5} 

Cependant, notre place habituelle est "aux pieds de Jésus". 

I - C’est la seule attitude convenable 

Attitude admirable pour plusieurs raisons: 

1. - Sa divinité nous oblige à courber le front. 

2. - Notre état de péché réclame de nous une humble confession. 

3. - Sa qualité de Seigneur exige de nous notre entière soumission. 

4. - Il est Tout en tous, restons dans une étroite dépendance à son égard. 

5. - Sa sagesse est infinie: sachons attendre SON heure. 

Les meilleurs d’entre les hommes sont heureux de se trouver à ses pieds, Les pires d’entre les hommes seront dans l’obligation d’y venir aussi, qu’ils le veuillent ou non. 

II - Le secours est donné à quiconque choisit cette attitude 

Que ce soit: 

1. - Le pécheur repentant, au milieu de ses larmes. {Luc 7:38} 


L’humilité vient en aide à la repentance.

L’humble soumission redonne l’assurance.

La parfaite obéissance prépare au service.


2. - Le chrétien en paix. {Luc 8:35} 


Aux pieds de Jésus, les démons sont chassés et perdent leur pouvoir.

Aux pieds de Jésus, ils sont maintenus à l’écart et ne peuvent plus revenir.

Aux pieds de Jésus, nous donnons la preuve la plus éclatante de notre parfait bon sens.


3. - L’intercesseur plaidant sa cause 

Le plaidoyer est d’autant plus efficace qu’il est, plus humble. 

Nous sommes peut être des chefs de la synagogue, mais quand notre coeur se brise, notre seul espoir est "aux pieds de Jésus". 

4. - Celui qui a le désir d’apprendre. {#Lu 10:39} "Aux pieds de Jésus" l’attitude de Marie met en évidence : 


L’humble aveu de son ignorance.

L’acceptation totale de l’enseignement de Jésus.

L’espoir qu’elle mettait dans les regards qu’elle élevait vers le
Seigneur.


5. - L’adorateur plein de reconnaissance. {#Lu 17:16} 

C’est dans cette attitude que le lépreux exprima sa reconnaissance. 

C’est ainsi que, le genou fléchi, les anges adorent le Seigneur et lui disent leur reconnaissance. 

C’est ainsi que nos coeurs devraient aussi se courber devant lui dans un sentiment de gratitude inexprimable. 

6. - Le chrétien contemplant la gloire du Seigneur: 

Accablé, humilié, rempli de joie, épuisé à force d’extase. 

Venez donc, soumettez-vous à Jésus, prosternez-vous à ses pieds. 

Il en est digne: tenez vous devant lui dans une attitude de respect. 

Vous l’avez tellement offensé: baisez ses pieds. 

Il est prêt à vous pardonner avec tant de générosité: c’est assez pour que vous acceptiez de courber votre front dans la poussière devant lui. 

Il est prêt à vous accorder des joies si profondes en fait, nulle joie n’est supérieure à la joie d’être entièrement soumis à son influence bénie. 

III - Quiconque reste dans cette attitude demeure en sécurité 

1. - Jésus ne nous chassera pas de cette place, car c’est vraiment celle qui nous convient d’occuper. 

2. - Jésus ne repousse pas le désespéré qui se jette à ses pieds dans une attitude pleine d’humilité et de soumission. 

3. - Jésus ne permettra pas que le mal atteigne ceux qui viennent chercher refuge à ses pieds. 

4. - Jésus ne leur refusera pas le privilège éternel de demeurer à cette place. 

Que cette attitude soit constamment la nôtre: "A ses pieds". 


- Dans la peine ou la joie,

- Dans l’espoir ou la crainte.

- Dans la souffrance ou à notre travail.

- Dans l’enseignement ou dans l’étude.

- En privé ou en public.

- Dans la vie et dans la mort.

"À tes pieds je viens m’asseoir
Comme s’asseyait Marie … "


C.H. SPURGEON 


23 - JE SUIS LA PORTE 

"Je suis la porte. Si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé. Il entrera et il sortira, et il trouvera des pâturages". {Jean 10:9} 

Pour une fois, Jésus concentre l’intérêt autour de sa personne. Il se compare à l’un des éléments les plus familiers de nos demeures. Tout le monde sait ce que c’est qu’une porte. 

On se sert tous les jours d’une porte: Jésus désire que nous tournions souvent les regards vers lui. 

Qu’il a t-il de plus simple qu’une porte? Jésus veut que tous les êtres humains, du plus intelligent au plus simple d’esprit, aient la possibilité de le connaître. 

Quant à la porte de la bergerie, c’est de toutes les portes la plus rudimentaire et la moins compliquée. Pour servir et sauver son peuple, Jésus consent à se dépouiller de toute supériorité et à se mettre au rang des plus humbles. 

I - La porte 

Permettez-moi d’en dégager avec vous quelques-uns des aspects essentiels. 

1. - Elle est nécessaire: Sans porte, il n’y a pas d’accès possible au salut de Dieu, ni à sa grâce, ni à sa paix, à sa joie ou à son ciel. 

2. - Elle est unique: Inutile d’en chercher une autre, il n’en existe pas! On accède au salut par cette porte-là et par aucune autre {#Ac 6:12} 

3. - Elle s’est incarnée dans une personne vivante: Le Seigneur Jésus lui-même est cette porte. "Je suis la porte".. La réussite, l’activité, les rites ou les doctrines n’ont aucune valeur. Seul reste valable le sacrifice de Jésus au Calvaire, 

4. - Elle est parfaitement adaptée à nos besoins: C’est par le Seigneur Jésus seulement que nous avons accès auprès du Père, car en lui sont réunies la divinité et l’humanité. C’est une porte qui ouvre d’un côté sur la terre et de l’autre sur le ciel. {#1Ti 2:5} 

Elle demeure éternellement: "Je suis" éternel présent pour le temps et l’ éternité. L’accès au Père est encore possible aujourd’hui par le moyen de Jésus-Christ. (#Jn 14:6. - #Heb 7:25). 

II - Accès au salut 

1. - Il ne s’agit pas simplement de regarder cette porte ou d’y frapper, de s’asseoir ou de faire les cent pas devant, il s’agit de la franchir par la foi, dans la sainte communion avec Dieu. 

2. - Cela n’est pas réservé à une minorité de privilégiés particulièrement qualifiés, soit par leur fortune, leur éducation, leur race ou leur situation, etc. Le texte dit: "quelqu’un" sans plus de précision. 

3. - Seule et unique qualification requise: Passer par cette porte. Rien d’ autre ne saurait mener au moindre résultat dans ce domaine. Ceci afin d’éliminer: 


Tout sujet d’orgueil personnel quant aux qualités individuelles requises pour avoir accès au salut.

- La prise en considération des sentiments (joie ou peine) comme susceptibles de mener au salut.

- Toute action autre que le simple fait de passer par la porte du salut.


Sur certaines on peut lire l’inscription: "Privé". Peu de gens sont autorisés à les franchir. Par contre, lorsque sur une porte on peut lire "Entrée libre," il ne reste plus de doute sur sa destination. Elle destinée à être franchie par le plus grand nombre. L’ invitation est générale. Jésus dit "Je suis la porte" et il souhaite voir le plus grand nombre de pécheurs entrer "par lui". 

Vous qui soupirez après, la vie éternelle, franchissez la porte du salut! 

III - Privilèges réservés à ceux qui entrent par cette porte 

Voici les privilèges réservés à ceux qui en franchissent le seuil: 

1. - Salut : "Il sera sauvé". Salut immédiat et éternel. 

2. - Liberté : "Il entrera et il sortira". Ce n’est pas la lourde porte d’une prison, mais la porte par laquelle passe le troupeau à qui le berger donne la liberté. 

3. - Entrée : "Il entrera" pour intercéder, trouver un abri, recevoir un enseignement et jouir de la communion avec Dieu. 

4. - Sortie : "Il sortira". Pour servir le Seigneur et progresser dans la vie spirituelle. 

5. - Nourriture : "Il trouvera de la pâture," La nourriture spirituelle nous est donnée en Christ, par Christ, dans la présence de Christ. 

Entrons donc par cette porte: L’entrée en est commode. Il n’y a pas d’obstacles à franchir. 

Ne craignons pas d’entrer: cette porte est réservée aux brebis qui ne sont pas des animaux particulièrement intelligents. 

Entrons. Jésus lui-même est cette porte. Approchons nous de lui sans crainte, car il est "doux et humble de coeur". 

C.H. SPURGEON

24 - L’AIDE DE L’ÉTERNEL 

"Juda s’assembla pour invoquer l’Éternel, et l’on vint de toutes les villes de Juda pour chercher l’Éternel" {2Chroniques 20:4} 

Voici que soudain on annonce à Josaphat une puissante invasion ennemie. En véritable homme de Dieu, le roi Josaphat se dispose à chercher l’Eternel et publie un jeûne pour tout Juda. Le peuple se rassemble rapidement et la nation tout entière s’accorde pour implorer l’aide de l’Eternel. 

Prenons soin de remarquer : 

I - La manière dont ils implorèrent l’aide de l’Éternel 

Ils commencèrent par exprimer leur confiance en Dieu. Josaphat s’écria "N’es-tu pas Dieu dans les cieux? N’est-ce pas toi qui as en main la force et la puissance?" {#2Ch 20:6} 

Dans son plaidoyer devant l’Eternel, il évoqua les hauts faits du passé "N’est-ce pas toi, ô Dieu, qui as chassé les habitants de ce pays devant ton peuple?" {#2Ch 20:7} 

Ils firent état de la promesse que Dieu avait faite lors de la dédicace du Temple; "Tu exauceras et tu sauveras." {#2Ch 20:9} 

Ils confessèrent l’état dans lequel ils se trouvaient. En toute humilité ils reconnurent le danger de leur situation et leur incapacité à y faire face, vu qu’ils étaient: 


- sans force. "Nous sommes, sans force devant cette multitude
nombreuse".

- sans plan de guerre. "Nous ne savons que faire." {#2Ch
20:12}

- sans alliés. Les femmes et les petits enfants n’étaient qu’un souci
supplémentaire. {#2Ch 20:13}


Alors ils élevèrent leur âme à Dieu. "Nos yeux sont sur toi: Où auraient-ils pu trouver un secours plus efficace?" 

II - La manière dont ils reçurent l’aide de l’Eternel 

Renouveau de confiance: "L’Eternel sera avec nous." {#2Ch 20:17} 

- Apaisement de leurs craintes: "Ne craignez point et ne vous effrayez point." L’homme courageux reste maître du champ de bataille, tandis que le poltron s’enfuit au loin. 

Approfondissement de leur foi. "Confiez-vous en l’Éternel votre Dieu et vous serez affermis." {#2Ch 20:20} 

Directives précises. "Demain, descendez contre eux. Vous les trouverez à l’extrémité de la vallée." {#2Ch 20:16} 

Délivrance réelle. Les Moabites et les Ammonites exterminèrent les Edomites et Israël triompha sans avoir à livrer bataille. 

Quelle joie profonde ce sera pour nous que de voir la droite de l’Éternel nous assurer la victoire! 

III - La manière dont ils agirent 

Adoration. - Le roi et le peuple s’inclinèrent et se prosternèrent devant l’Eternel. {#2Ch 20:18} Adorer, c’est s’équiper pour la bataille. 

Louange. - Ils louèrent l’Éternel avant même de recevoir la grâce demandée. "Il nomma des chantres … qui célébraient l’Éternell". {#2Ch 20:21} 

Marche en avant. - "Ils s’avancèrent, précédés des chantres jusqu’à ce que Juda fut arrivé sur la hauteur d’où l’on aperçoit le désert.". {#2Ch 20:24} 

Constatation de la réalisation de la promesse. - Ils purent constater que la, promesse s’était réalisée: "Ils regardèrent du côté de la multitude, et voici c’étaient des cadavres.". {#2Ch 20:24} 

Butin. - Ils rassemblèrent le butin. "Ils mirent 3 jours au pillage du butin, tant il était considérable.". {#2Ch 20:25} 

Chants. - ils bénirent l’Éternel. La vallée de Baraca retentit de leurs chants joyeux, puis ils retournèrent à la maison de l’Éternel, au son des luths, des harpes et des trompettes. 

Repos. - Ils jouirent du repos. "Et le royaume de Josaphat fut tranquille et son Dieu lui donna du repos de tous côtés.". {#2Ch 20:30} Les victoires de l’Eternel marquent la fin de la guerre. La crainte de Dieu s’abattit sur tous les royaumes et aucun n’osa s’attaquer à Juda. 

- Si nous sommes dans la difficulté, recourons immédiatement à l’Éternel. 

- Faisons-le dans un esprit de louange et d’assurance. 

- Ne serait-il pas opportun de nous assembler aujourd’hui pour lutter contre les Moabites, les Ammonites et les Edomites de la superstition, de la Mondanité et de l’Infidélité? 

C.H. SPURGEON 

25 - OÙ EST-IL ? 

"Les Juifs le cherchaient pendant la Fête et disaient: Où est-il?" {Jean 7:11} 

Jésus se rendit à la Fête en secret et les Juifs se mirent à sa recherche. 

C’est pour des motifs variés qu’ils recherchent le Christ, mais il n’en reste pas moins vrai qu’ils sont à sa recherche. 

Quand un jour on a entendu parler de Jésus, il est impossible de demeurer dans l’indifférence. 

Qu’on le veuille ou non, tôt ou tard, on revient sur cette pensée, et un jour on se demande: "Où est-il?". 

Quant à nous, nous nous proposons aujourd’hui: 

I - De déterminer les sentiments susceptibles de motiver une telle question. 

1. - La haine. - C’est le cas de ceux qui veulent abattre Jésus-Christ et anéantir à jamais son Evangile. Hérode fut le parfait symbole de ce type d’hommes. 

2. - L’athéisme. - C’est le cas de ceux qui ricanent et nient l’existence de Jésus-Christ. Ils tournent les Chrétiens en ridicule sous prétexte que les jugements Dieu se font attendre. 

3. - Le doute. - C’est le cas des esprits chagrins et timorés qui doutent de la présence, de la puissance et de la prééminence du Seigneur. "Il marche sur les hauteurs de la mer!". {Job 9:8} 

4. - Le repentir. - C’est le cas de ceux qui acceptent de confesser humblement leur péché, font confiance au Seigneur et désirent lui montrer leur reconnaissance. {Job 23:3} 

5. - L’amour pour Dieu. - C’est le cas de ceux qui soupirent après une communion plus étroite avec Dieu et cherchent une occasion de le servir. {#Ca 3:3} 

6. - La crainte. - C’est le cas de ceux qui déplorent l’absence de leur Seigneur et soupirent après son retour. 

7. - L’attente. - C’est le cas de ceux qui attendent sa seconde venue, son retour en gloire, {Apocalypse 22:20} 

II - De faire connaître la réponse que les Chrétiens donnent à cette question. 

1. - On trouve Jésus-Christ au trône de la grâce quand on implore son secours. 

2. - On trouve Jésus-Christ dans la Bible lorsqu’on étudie les Ecritures. 

3. - On Le trouve dans l’Assemblée des Chrétiens même s’ils ne sont que deux ou trois rassemblés en Son Nom 

4. - On Le trouve au moment où on rompt le pain de la Sainte Cène. 

5. - On trouve Jésus-Christ, quand on choisit de servir l’Eternel. Il apporte aide, sympathie, directive et bénédiction, manifestant sa gloire aux yeux de la foi. 

6. - On trouve Jésus-Christ dans le feu de l’épreuve. Sa présence sanctifiante s’y manifeste et nous aide à traverser les moments difficiles de notre existence. 

7. - Jésus-Christ demeure près de nous, avec nous, en nous. 

III - De nous poser à nous-mêmes cette question. 

1. - Notre foi est-elle fondée en Christ? 

2. - Jésus-Christ est-il la source de notre joie? 

3. - Reçoit-il l’hommage de nos coeurs? 

4. - Savons-nous nous approcher fréquemment de Jésus et nous entretenir avec lui? 

5. - La présence de Jésus en nos coeurs est-elle discernable dans nos paroles, nos attitudes et nos actes? 

6. - Jésus-Christ est-il celui qui marche devant nous, celui qui nous attend au bout du voyage, celui vers qui se dirigent nos pas? 

IV - De poser cette question aux anges de Dieu. 

D’une seule voix ils répondront que Jésus-Christ est: 

1. - Dans le sein du Père 

2. - Dans la gloire. 

3. - Qu’il tient en ses mains toute domination. 

4. - Qu’ il nous représente auprès du Père. 

5. Qu’il dispense la grâce. 

6. - Qu’il est près de nous, près de tous ceux qui se réclament de lui, de tous ceux qui cherchent sa face. 

Venez, approchons nous de lui! 

Nous ne connaîtrons aucune joie avant que sa présence ne soit sensible à nos coeurs. 

C.H. SPURGEON

26 - REVIENS ! REVIENS ! 

Jérémie 3:12-14,22 


" Reviens, infidèle Israël ! dit l’Éternel "

" Revenez, enfants rebelles, dit l’Éternel "

" Revenez, enfants rebelles, je pardonnerai vos infidélités "


Je ne connais rien de plus navrant que la situation d’un chrétien rétrograde. 

Considérez en effet: 


- La grâce dont il a été l’objet.

- L’amour qui a été son partage.

- Les possibilités qu’il a devant lui.

- Le réconfort dont il se prive.


Triste situation en effet que celle du Chrétien infidèle à son Seigneur. 

Catastrophe pour l’église à laquelle il appartient. 

Piège pour son entourage. 

"Alors, me direz-vous, quel est le remède à cette situation? Quel est le premier devoir du Chrétien rétrograde?" 

La réponse est tout entière contenue dans un seul mot, dans la parole que Dieu adresse à son peuple: "Reviens". 

Voyons ensemble les caractéristiques de cet appel à revenir vers Dieu. 

I - Il provoque un réel émerveillement chez le frère ou la soeur qui a rétrogradé. 

Dieu aurait eu de bonnes raisons de ne pas rappeler à lui ces enfants rebelles. 

Reprenons une à une les idées exprimées dans ce chapitre 

1. - Exclusivisme de l’amour {#Jer 3:1} - Image poignante de la femme adultère cherchant à reprendre la vie conjugale. 

2. - Profondeur du péché. "Tu as souillé le pays" {#Jer 3:2} - La terre est elle-même contaminée par la lèpre du péché. 

3. - Persistance dans le péché. - Malgré les châtiments {#Jer 3:3} 

4. - Obstination en dépit de tout effort de persuasion {#Jer 3:4} 

5. - Exploitation abusive de la grâce divine. - Mise à profit de la patience divine pour s’enfoncer plus avant dans le péché {#Jer 3:5} 

6. - Mépris des avertissement Juda a vu le jugement s’ abattre sur Israël sans pour cela s’arrêter dans ses mauvaises voies. {#Jer 3:6,11} Il faut être tombé bien bas pour continuer dans le péché quand nous en percevons les funestes effets sur notre entourage. 

N’est-ce pas extraordinaire que Dieu éprouve à l’égard des rebelles une compassion si grande qu’il ne se lasse pas de les appeler à revenir à lui? 

II - Il éveille des souvenirs oubliés 

Cet appel n’éveille-t-il pas en nous le souvenir des jours passés, des jours: 

1. - où vous êtes venus à Jésus pour la première fois? 

2. où vous partagiez la joie des autres chrétiens? 

3. - où vous étiez en mesure d’apporter à vos frères un mot d’exhortation ou d’encouragement? 

4. - où vous avez commencé à vous éloigner du Seigneur d’une manière insensible d’abord. 

5. - où vous êtes tombés dans le péché, justement à cause de ce retard que vous avez pris sur les autres? 

Il est bon pour vous de vous laisser aller à ces souvenirs jusqu’à ce que votre coeur en soit ému. 

III - Raisons d’obéir à cet appel. 

1. - Il émane de Dieu lui-même. "Dit l’ Éternel" (2 fois) 

1. - Il émane de Dieu lui-même. "Dit l’Eternel" (2 fois) 

2. - Il annonce l’apaisement de la colère divine. "Je ne jetterai pas sur vous un regard sévère". {#Jer 3:12} 

3. - Aucune altération dans l’amour de Dieu. "Car je suis votre maître" {#Jer 3:14} 

4. - Assurance de la restauration dans l’amour de Dieu "Je pardonnerai vos infidélités". {#Jer 3:22} 

IV - Directives divines. 

1. - Reconnais seulement ton iniquité. {#Jer 3:3} Ce n’est pas tellement compliqué 

2. Pleure sur ton péché. "Ce sont les pleurs, les supplications des enfants d’Israël". {#Jer 3:21} As-tu appris à le faire? 

3. - Reconnais les tristes résultats de ton attitude. "Nous avons la honte pour couche … " {#Jer 3:25} 

4. - Fais confiance à Dieu pour la restauration de ta vie spirituelle. "Oui, c’est en l’Éternel notre Dieu qu’est le salut d’Israël" {#Jer 3:23} 

5. - Renouvelle de tout ton coeur ton alliance avec l’Éternel: "Nous voici, nous allons à toi, car tu es l’Éternel notre Dieu". 

Si tu t’attaches sans délai à obéir aux injonctions de ton Dieu, tu retrouveras la joie de ton salut. "Reviens! Reviens! dit l’Éternel." 

Oh! que le Saint Esprit ramène à Dieu ses enfants rebelles! 

V - Promesses. 

Ceux qui font l’effort de revenir à l’Eternel sont assurés de retrouver auprès de lui: 

1. - Des directives personnelles: "Je vous ramènerai dans Sion" {#Jer 3:14} 

2. Une nourriture adéquate.!!- "Des bergers … vous paîtront avec intelligence". {#Jer 3:15} 

3. - Des perspectives spirituelles nouvelles. {#Jer 3:1-5,16} 

4. - Un esprit d’adoption: "Tu m’appelleras mon Père". {#Jer 3:19} 

Il est bon de rappeler ces enseignements aux croyants que nous sommes, car nous avons tous rétrogradé à notre insu, et plus que nous le croyons. 

A celui qui a conscience d’avoir rétrogradé, nous lançons de la part du Seigneur ce triple appel: 


"Reviens, change de direction, reviens!"


C.H. SPURGEON 


27 - LA FÊTE ET LA PRÉSENCE DE JÉSUS 

" On célébrait à Jérusalem la fête de la Dédicace. C’était l’hiver. Et Jésus se promenait dans le temple, sous le portique de Salomon ". { Jean 10:22-23} 

La seule présence de Jésus souligne quatre indications précises contenues dans ces versets. 

1. - le lieu : à Jérusalem, dans le temple. 

2. - à l’endroit précis: le portique de Salomon. 

3. - le temps: la saison est précisée. C’était l’hiver. 

4. - l’action: C’était la fête de la. Dédicace. 

Ce qui fait toute la différence dans l’Histoire comme dans notre vie privée, c’est la présence ou l’absence de Jésus. 

Dans I’évènement dont nous nous entretenons aujourd’hui, le Seigneur Jésus se tenait au milieu du peuple présence physique. 

Nous aussi nous désirons qu’il soit au milieu de nous aujourd’hui présence spirituelle. 

I - Viendra t-il parmi nous dans notre assemblée? 

Il se peut que notre assemblée soit, comme Jérusalem, un lieu saint; sommes-nous certains que Jésus vienne parmi nous ? 

Il se peut que notre lieu de réunion soit un temple; est-ce que cela nous assure de la présence de Jésus ? 

C’est peut-être un jour de fête; le Seigneur en sera t-il parmi nous pour autant? 

Nous subissons peut-être les rigueurs de l’hiver qu’importe à condition que Jésus soit au milieu de nous? 

Le désir ardent de notre coeur est de trouver Jésus-Christ et nous avons la certitude de le rencontrer, car: 

1. - Nous l’avons invité et il ne privera pas ses amis de sa présence. 

2. - Nous avons fait des préparatifs en vue de sa venue, nous l’attendons de tout notre coeur. 

3. - Nous avons grand besoin de sa présence et ses compassions sont inépuisables. 

4. - Quelques-uns de ses frères sont déjà au milieu de nous et nous sentons déjà sa présence, parce qu’il vit en leur coeur. 

5. - Il y a parmi nous les âmes que Jésus appelle à le suivre. Il est à la recherche des brebis perdues et il s’en trouve au milieu de nous. 

6. - Il a promis de venir. {#Mt 23:20} 

7. - Il y a des gens qui affirment l’avoir déjà rencontré. 

Pourquoi ne serions-nous pas tous appelés à jouir du même privilège? 

II - Restera-t-il au milieu de nous? - Certainement. 

1. - Si nous apprécions sa compagnie au point de ne pouvoir nous en passer; il faut le supplier de rester avec nous {#Lu 24:29} 

2. - Si nous aimons la vérité qu’il nous a révélée et désirons la faire connaître aux autres. 

3. - Si nous sommes dociles à sa volonté et si nous suivons en toute sincérité la voie de la sanctification. 

4. - Si nous sommes zélés pour son service et fidèles dans l’adoration. 

5. - Si nous savons réunir dans un même amour le Seigneur Jésus, notre prochain et les pécheurs qui nous entourent. 

6. - Si nous savons rester dans l’humilité à ses pieds, car les orgueilleux ne trouvent pas grâce à ses yeux. 

7. - Si nous savons veiller et prier. 

III - Que fera t-il lorsqu’il viendra? 

1. - Il se tiendra au milieu de nous s’intéressant à nos activités, tout comme il considérait les allées et venues du peuple autour du temple de Jérusalem. 

2. - Il s’attristera de la condition spirituelle du plus grand nombre, comme il se lamenta sur la ruine de la ville sainte. 

3. - Il restera à la disposition de ceux qui désireront s’entretenir avec lui.. 

4. - Il donnera son enseignement par le moyen de son serviteur. Sa Parole acceptée ou rejetée - sera puissante et efficace. 

5. - Il nous expliquera la valeur symbolique de chacun des éléments du Temple dont il est lui-même la matérialisation. 

Jésus est lui-même le Saint Temple de Dieu. {#Ap 21:22} 

Songez à ce que signifie sa présence corporelle dans le Temple de Jérusalem. 

Comprenez alors à la lumière de sa personnalité, ce qui signifient: 


- le temple: #Heb 9:11 Ap 15:5

- l’autel: #Heb 13:10 Ap 8:3

- le sacrifice: #Heb 9:28 1Co 5:7

- les pains de proposition: #Heb 9:2

- le voile: #Heb 10:20

- l’arche et le propitiatoire: #Heb 9:4

- le Prêtre: #Heb 10:12


6. - Il fera connaître à son peuple, toute l’étendue de l’amour dont il l’a aimé, de même qu’autrefois la lumière brillait au-dessus du propitiatoire. 

7. - Il nous emmènera dans ses demeures éternelles où il n’y a point d’hiver, dans cette nouvelle Jérusalem, dans ce temple infiniment plus beau que le portique de Salomon. {#Ap 21:10-11} 

C.H. SPURGEON 
28 - BREBIS BOITEUSES. 

"Et suivez avec vos pieds des voies droites, afin que ce qui est boiteux ne dévie pas, mais plutôt se raffermisse". {Hébreux 12:13} 

Il nous arrive de rencontrer des chrétiens alertes et joyeux. Plût au Seigneur qu’il en soit ainsi pour chacun! Mais comme ce n’est pas toujours le cas, il faut également prendre en considération les brebis boiteuses. 

Il faut dégager la route devant elles. 

Car nous voulons que toutes soient en mesure d’atteindre en toute sécurité le terme du voyage. 

I - Il n’est pas de troupeau sans brebis boiteuses 

1. - Certaines le sont de nature ou de naissance. 


- Toujours prêtes à douter et à se laisser abattre

- Prêtes à tomber dans l’incrédulité ou l’erreur

- Instables, prêtes à céder à la tentation

- Indisponibles et faibles dans les réalisations pratiques


2. - Certaines n’ont pas reçu la nourriture spirituelle adéquate. Voilà la cause du piétain et de la claudication. 


- Elles ont peut être entendu énoncer de fausses doctrines.

- ou des doctrines vagues, mal définies

- ou des doctrines inconsistantes.


3. - Certaines sont boiteuses à la suite d’accidents, tracassées qu’elles ont été: 


- par Satan, ses insinuations, ses tentations.

- par des persécuteurs, leurs médisances, leur mépris et leur
moqueries.

- par des maîtres ironiques, débordants de piété, mais sans cœur

- par une conscience morbide qui voit du mal là où il n’y en a pas.


4. - Certaines se sont fatiguées du mauvais état de la route 


- Affaiblies par l’ignorance

- Déprimées par les soucis du monde

- Abattues par les conflits intérieurs

- Lassées des controverses excessives.


5. - Certaines se sont graduellement affaiblies 


- Rétrogrades pour avoir négligé les moyens de grâce.

- Pour avoir subi de mauvaises influences

- Pour avoir défié à l’orgueil et à la satisfaction personnelle

- Parce que leur coeur s’est refroidi peu à peu.


6. - Certaines font des chutes catastrophiques 


- Une fracture empêche les progrès satisfaisants.

- Un muscle déchiré et c’est un arrêt dans le service

- Et un obstacle à la joie spirituelle.


II - Devoirs des brebis saines: C’est de rechercher la guérison de leurs compagnes malades. 

1. - En les entourant pour éviter qu’elles ne se perdent par suite de négligence, de mépris et de désespoir. 

2. - En essayant de les réconforter et de les encourager. C’est un travail pour chrétien expérimentés seulement. Ceux d’entre nous qui sont incapables d’une telle activité peuvent toujours se contenter de vivre en accord avec les différentes exigences mentionnées ci-dessous. 

3. - En suivant des voies droites 


- Par une vie d’une intégrité absolue.

- Par un enseignement évangélique simple et dépourvu d’affectation.

- Par une joie véritable dans le Seigneur Jésus.

- Par un refus catégorique des voies tortueuses susceptibles de donner le mauvais exemple.

- En montrant que pour eux, Jésus est véritablement "Le chemin, La vérité et la vie". Il n’y a pas de voie plus droite que la foi toute simple en Jésus-Christ.


III - Le bon berger veille sur les plus faibles de ses brebis. 

1. - Elles ont peur: elles pensent qu’Il va les abandonner. 

2. - Elles se disent qu’en les abandonnant, il aurait la vie plus facile 

3. - Elles se paniquent: Un tel abandon serait assurément leur mort. 

4. - Elles puisent cependant du réconfort dans e fait qu’Il a prévu un remède pour elles. 

5. - Elles espèrent en sa bonté et sa tendresse. Elles savent qu’Il ne veut pas qu’aucune ne s’égare ni ne périsse. 

6. - Elles se rassurent: leur guérison assurera à leur berger une somme infinie d’honneur, de reconnaissance et d’affection. D’où la conclusion qu’Il les gardera envers et contre tout. 

- Veillons attentivement à ne jamais blesser (au moral comme au physique) les brebis, faibles du troupeau. 

- Faisons toujours tous nos efforts pour ramener celles qui se sont égarées et pour réconforter celles qui sont dans l’affliction. 

C.H. SPURGEON 


29 - L’ÉPÉE DU SEIGNEUR 

"Car la parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante qu’une épée quelconque à deux tranchants, pénétrante jusqu’à partager âme et esprit, jointures et moelles; Elle juge les sentiments et les pensées du coeur" {Hébreux 4:12} 

"La parole de Dieu" désigne à la fois Jésus-Christ et les Saintes Ecritures. 

- Dans ce texte, c’est des Ecritures qu’il s’agit, mais Jésus en est encore tout proche puisqu’il est en lui-même la substance de la parole écrite. 

- Les Écritures sont ce qu’elles sont parce qu’en elles Jésus-Christ s’est incarné. 

- A partir de ce texte voyons quelles sont: 

I - Les caractéristiques de la Parole 

1. - La Parole est divine. C’est la Parole de Dieu …  

2. - Elle possède le dynamisme de la vie. Elle est "vivante!," 


- Elle possède sa propre énergie: c’est la semence "vivante et
incorruptible".

- C’est une source de vie partout où elle est placée.

- Elle survivra à tout.


3. - Elle possède son activité propre. "Vivante et efficace". 


- Elle provoque la conviction de péché, et la conversion.

- Elle est source de réconfort et d’assurance.

- Elle a la puissance de nous élever aux sommets de la joie et de la
sainteté.


4. - Elle est incisive. "Plus tranchante qu’une épée quelconque à deux tranchants". 


- En elle tout est tranchant, On ne saurait la toucher sans se faire
couper.

- Elle tranche dans le vif de notre orgueil, notre péché, notre
incrédulité.


5. - Elle possède une extraordinaire puissance de pénétration. "Pénétrante jusqu’à partager … " 


- Le coeur le plus dur n’est pas trop dur pour elle.

- Elle met à profit la plus petite faille, comme la flèche qui se glisse dans les jointures d’une armure.


6. - Elle a un pouvoir extraordinaire de discrimination " …  jusqu’à partager âme et esprit". 


- Toute confusion devient impossible. Le charnel se dissocie automatiquement du spirituel et la religion rituelle et extérieure de la religion réelle et intérieure "jointures et moelles".


7. - Elle agit comme un révélateur. "Elle juge les sentiments et les pensées du coeur". 


- Elle incise comme le scalpel du chirurgien et dénude les facultés et les tendances secrètes de l’âme,

- Mettant ainsi à jour les intentions et les pensées des hommes avec tous leurs cheminements secrets,

- Passant tout au crible de sa critique et évaluant chaque chose avec justice.

- Dégageant les méandres des voies tortueuses et soulignant leur caractère malsain.

- Approuvant le bien et condamnant le mal.


Tout ceci, nous avons pu le constater quand nous avons proclamé la Parole. 

N’est-ce pas votre cas? 

II - Les leçons à en tirer 

Nul ne saurait avoir trop de respect pour la Parole, la considérant véritablement comme Parole de Dieu. 

- Tous peuvent puiser en elle le réconfort de leur âme. 

- Tous peuvent trouver en elle le dynamisme nécessaire au bon combat de la foi. 

- Tous peuvent trouver en elle la force qui triomphera du péché qui cherche à survivre en nous et nous donnera la victoire. 

- Nous pouvons avoir recours à sa puissance de pénétration quand il s’agit d’atteindre des coeurs endurcis et des consciences fuyantes. 

- Nul, même le plus obstiné, n’est en mesure de résister à la conviction de péché qu’elle impose à la conscience humaine. 

- Grâce à elle nous devenons capables de discerner la vérité de l’erreur. 

- Elle a sur nous un droit de critique absolu. Tout ce qui nous concerne tant nos ambitions que nos projets et nos opinions personnelles, doit être passé au crible de la Parole de Dieu. 

- Tenons fermement en nos mains l’épée du Seigneur. Nulle autre n’est vivante ni efficace. 

- Tenons-en la poignée avec plus d’énergie que jamais. 

C.H. SPURGEON 


30 - LA PAROLE DE DIEU 

" …  Pour lequel je souffre jusqu’à être lié comme un malfaiteur. Mais la parole de Dieu n’est pas liée". {2Timothée 2:9} 

La certitude de la résurrection est la pierre angulaire de la foi de St Paul. Rappeler ici le verset 8 qui mentionne la résurrection comme le centre du message de l’Evangile. 

L’apôtre est lui-même dans les liens et la souffrance mais non dépourvu de réconfort. 

Sa joie vient du fait que la Parole de Dieu n’est pas liée. 

I - Quelle est la force de cette affirmation? "La Parole de Dieu n’est pas liée" 

1. - Alors, elle peut se faire connaître au loin. 


- Les prédicateurs peuvent être enchaînés, mais pas la Parole.

- Le Livre peut être jeté au feu sans que soient détruites les
vérités qu’il renferme.

- La doctrine peut ne plus s’exprimer, mais elle reprendra vie un
jour;


2. - Elle trouvera le chemin des coeurs - Rien ne fera obstacle à la réalisation de ses desseins, 


- ni l’endurcissement des pécheurs, car la grâce est toute puissante

- ni l’absence de moyens d’expression car le St Esprit: peut
atteindre une conscience sans avoir recours aux moyens ordinaires
(audition ou lecture de la Parole)

- ni la moquerie. Celui qui tourne aujourd’hui la Parole de Dieu en
dérision peut tout aussi bien se trouver demain sous la conviction de
son péché et se convertir


3. - Elle peut réconforter l’âme abattue 


- La consolation est un don de la foi à l’âme qui passe par la
conviction de péché.

- La tendance à la dépression cède devant la lumière de la Parole.

- Même le désespoir le plus absolu sera vaincu lorsqu’à l’exemple de Samson nous briserons les liens qui nous enserrent.


4. - Elle se matérialisera dans les faits. Les promesses se réaliseront: 


- au niveau du croyant

- au niveau de l’incrédule.

- au niveau du monde entier dans les temps à venir.


5. - Elle triomphera de l’erreur. 


- L’infidélité, le formalisme, le fanatisme, pas plus que le papisme ne seront jamais en mesure de briser le dynamisme de la Parole de Dieu et de garder ainsi les peuples sous leur domination. Le but du message évangélique est d’accomplir les desseins de Dieu et il les accomplira.


II - Sur quoi se fonde l’authenticité de cette déclaration ? 

La Parole de Dieu ne saurait être liée, 


- Parce que c’est la voix du Tout Puissant.

- Parce qu’elle s’ accompagne automatiquement de l’action dynamique du St-Esprit.

- Parce qu’elle répond, autant que le pain à un besoin réel que l’humanité est dans l’obligation de satisfaire.

- Parce qu’elle est, par définition, libre et sans entrave. L’essence même de la liberté.

- Parce qu’elle crée dans les coeurs qui la reçoivent un enthousiasme tel que les hommes sont dans l’obligation d’en parler autour d’eux, Elle ne peut supporter d’entraves.


III - Remarques 

De même que la captivité de Paul ne retenait pas captive la Parole de Dieu, de même: 


- La mort d’un ministre de l’Evangile n’est pas la fin de la prédication du Salut.

- La faiblesse du serviteur n’est pas la faiblesse du message évangélique.

- Les limites intellectuelles du prédicateur ne diminuent pas la portée infinie du message évangélique.

- La froideur des hommes n’atténue pas la générosité du pardon.

- La fausseté des hypocrites n’en fausse pas le message.

- La ruine spirituelle du pécheur n’est pas sa défaite.

- L’incrédulité dés pécheurs n’entame pas un instant la vérité de l’Évangile.


Réjouissez-vous de ce que l’Evangile puisse circuler librement. 

Levez-vous pour travailler selon la Parole. 

Donnez-lui libre accès dans vos coeurs et devenez vous-mêmes libres de sa liberté. 

C.H. SPURGEON 


31 - HEUREUX L’HOMME … ÉPROUVÉ 

"Heureux l’homme qui supporte patiemment la tentation car, après avoir été éprouvé, il recevra la couronne de vie que le Seigneur a promise à ceux qui l’aiment". Jacques 1:12 

Avoir la bénédiction c’est vivre dans le bonheur et la prospérité. 

Mais ce bonheur et cette prospérité marqués du sceau de la faveur divine possèdent une "qualité" que Dieu seul peut accorder. 

Qui serait assez sot pour mépriser une telle bénédiction ? 

Une erreur fort répandue consiste à croire que la bénédiction divine se marque par la fortune, le prestige, la puissance, la santé, les amitiés, le talent quelquefois un mélange de quelques-uns de ces éléments. 

Or cet "état de bénédiction" se trouve parfois là où on s’attendait le moins à la trouver. Chez des gens qui passent par l’épreuve et la tentation. 

I - Sur la terre 

1. - Cet "état de bénédiction" dont il est question dans notre texte n’a rien à voir avec l’absence d’épreuves ou de tentation. 

Des trésors qui n’auraient pas résisté à l’épreuve du feu seraient sans valeur. Personne ne peut se considérer comme étant sous la bénédiction tant qu’il reste en son coeur la crainte de faiblir au moment de l’épreuve. 

2. - Mais cet "état de bénédiction" est le trésor précieux qui se découvre dans l’épreuve. 

- Y aurait-il une raison de mettre à l’épreuve une foi inexistante ?
Or la foi met en oeuvre la bénédiction.

- Y aurait-il une raison quelconque de faire subir une épreuve à des morts ? Or, la vie spirituelle est une source de bénédiction!

- La vie spirituelle ainsi que la foi portent la marque de l’intégrité, de la pureté, de la vérité, de la patience, toutes vertus que Dieu se plaît à bénir.

3. - L’état de bénédiction appartient à ceux qui endurent la persécution pour l’amour du Seigneur. Le texte parle de "ceux qui l’aiment". 

- Quiconque aime Dieu trouve dans cet amour une source de joie

- Il trouve aussi une bénédiction à souffrir pour cet amour.

4. - L’état de bénédiction appartient à ceux dont la foi a été éprouvée et reconnue véritable. 

- Après l’épreuve vient l’approbation " …  après avoir été éprouvé"

- Après l’épreuve s’établit en notre coeur, la certitude d’être dans le vrai. Certitudes appréciées par ceux qui sont chaque jour confrontés avec les réalités quotidiennes.

5. - L’état de bénédiction est un des résultats de l’exercice de la patience et fait éclore en nos coeurs un certain nombre de sentiments qui finalement modifient notre attitude. 

- Gratitude. envers Dieu qui nous a soutenus dans l’épreuve.

- Prise de conscience de la faiblesse humaine et dépendance absolue
de Dieu.

- Paix du coeur dans la soumission à la volonté de Dieu.

- Absence de craintes en ce qui concerne les épreuves à venir.

- Communion plus étroite avec Dieu dans les afflictions.

- Croissance dans la grâce par le moyen de l’épreuve.

Heureux l’homme qui subit l’épreuve et en sort sans avoir défailli. 

II - Dans le ciel 

Ceux qui auront triomphé de l’épreuve hériteront des bénédictions promises 

1. - Une couronne qu’ils ont méritée. 

- Parce qu’ils ont vaincu l’adversité,

- Parce qu’ils ont obtenu l’approbation divine,

- Parce qu’ils sont honorés des autres chrétiens,

- Parce qu’ils ont combattu selon les règles.

2. - "La couronne de vie" car la condition essentielle pour que se développe et s’épanouisse la vie spirituelle est ce passage par les rigueurs de l’épreuve qui permettent : 

- Une oeuvre approfondie de la grâce dans le coeur du croyant.

- Un discernement spirituel aiguisé,

- Un épanouissement des qualités naturelles,

- Une anticipation à la gloire éternelle

3. - La couronne éternelle = bonheur éternel 

- La joie spirituelle ne peut en aucun cas disparaître.

- Les épreuves les plus dures ne peuvent la briser.

4. - La couronne de vie remise au chrétien par Dieu Lui-même 

- Il s’y est engagé par une promesse

- Que garantit encore l’intérêt qu’il porte aux siens

- C’est Lui qui remettra la couronne à ses élus.

Ne nous laissons pas abattre par la perspective des difficultés. 

Sachons attendre avec patience le temps de l’approbation divine 

Pensons à le couronne de vie qui nous attend et reprenons courage à cette pensée. 

C.H. SPURGEON 


32 - ASSURANCE 

"Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce, afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce pour être secourus dans nos besoins" {#Hébreux 4:16} 

La prière occupe une place importante dans la vie d’un chrétien. 

C’est d’elle qu’il tire son énergie, sa joie, sa croissance et son utilité. 

Les Ecritures contiennent maints encouragements à la prière. 

Le verset que nous étudions aujourd’hui est justement une de ces exhortations. 

I - Notre ultime recours; "Le trône de la grâce" 

Autrefois le propitiatoire, maintenant le trône de la grâce. Quand nous nous approchons de Dieu dans la prière, nous nous présentons: 

1. - Devant un ROI avec respect, mais aussi avec assurance et dans un esprit d’obéissance. 

2. - Devant un Roi susceptible de faire des largesses à qui nous pouvons demander beaucoup. Il est riche en grâce et en puissance. 

3. - Un Roi qui siège au trône de la grâce dans le but de répandre sa grâce en nos coeurs, son règne et le règne de la grâce. 

4. - Un Roi qui tire sa gloire des prières qui montent vers son trône. La prière des croyants met en oeuvre la grâce divine. 

5. - Un Roi qui garde sa dignité de souverain tout en écoutant les prières car au nombre de ses prérogatives, il y a celle d’accorder sa grâce. 

C’est devant le trône de ce grand Dieu que les pécheurs sont invités à se présenter. Quel privilège que celui d’avoir accès auprès du Roi de la grâce 

II - Exhortations : "approchons-nous" 

Celui qui parle est disposé à faire le même pas que nous. C’est une invitation. 

1. - De la part de Paul, un homme de la même nature que nous, mais un chrétien expérimenté qui avait eu l’occasion d’apprécier la puissance de la prière. 

2. - De la part de l’église tout entière parlant par sa bouche. 

3. - De la part du St-Esprit, car c’est inspiré par le St-Esprit que Paul s’est écrié: "Approchons nous du trône de la grâce". C’est l’intercession de l’Esprit. 

Ne restons pas indifférents à cet appel d’amour. Approchons-nous de Dieu Sans tarder davantage. 

III - Comment s’approcher du trône de la grâce? "avec assurance". 

Sans arrogance ni orgueil. Car nous sommes en présence d’un Roi qui n’a d’ordre à recevoir de personne et cependant avec assurance parce que nous nous trouvons devant le trône de la grâce. 

"Avec assurance," cela signifie: 

1. - Constamment, en tout temps. 

2. - Sans contrainte, car Il sera attentif à toutes nos requêtes. 

3. - Librement, sans employer de formules compliquées 

4. - Rempli d’espérance, certains d’être entendus 

5. - Avec ferveur, insistant pour nous faire entendre. 

IV - Déduction logique. "Approchons-nous donc". 

1. - "Afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce: non pour proférer de belles paroles, mais pour obtenir la bénédiction." 


- A l’heure où nous avons besoin d’une surabondance de grâce, après une abondance de péché.

- Quand nous demeurons insensibles à la grâce.

- Quand nous ressentons le besoin d’une grâce surabondante.


2. - Nombreuses sont les raisons de venir immédiatement et avec assurance 

- Notre état de pécheur nous y invite. Nous venons pour trouver grâce. Cet appel s’adresse donc aux misérables pécheurs que nous sommes.

- La bonté de Dieu nous incite aussi à avoir de l’assurance devant lui.

- Le fait que nous sommes "enfants de Dieu" nous donne une grande liberté en sa présence.

- Le Saint Esprit nous attire plus près du trône de la grâce.

- Le caractère de grandeur, de certitude et de gratuité des promesses divines nous incite à faire confiance au Seigneur.

- Christ s’est donné à nous, Dieu nous refusera-t-il quelque chose?

- Les exaucements du passé nous donneront une plus ferme assurance.


3. - La raison majeure de notre assurance, c’est Jésus-Christ. 


- Il a été immolé et le propitiatoire a reçu l’aspersion de son sang.

- Il est ressuscité et sa justice nous justifie.

- Il est monté au ciel et il dispose à notre profit des bénédictions incluses dans la nouvelle alliance. Demandons-lui donc la part qui nous revient.

- Il nous écoutera car il est plein de bonté, de sollicitude et de tendresse à notre égard.


Approchons-nous du trône de la grâce :


- Quand nous sommes pécheurs, pour trouver miséricorde.

- Quand nous sommes faibles, pour trouver de l’aide

- Quand nous sommes tentés, pour trouver grâce.


C.H. SPURGEON 



33 - HAIES d’ÉPINES 

"C’est pourquoi, voici, je vais fermer son chemin avec des épines et y élever un mur, afin qu’elle ne trouve plus ses sentiers." 

"Elle poursuivra ses amants et ne les atteindra pas ; Elle les cherchera et ne les trouvera pas. Puis elle dirait: J’irai et je retournerai vers mon premier mari, car alors j’étais plus heureuse que maintenant". {Osée 2:3-9} 

Une série de menaces et soudain, des paroles de clémence et de grâce destinées à un peuple avec qui le Seigneur s’était forgé des liens particuliers d’affection et qui, néanmoins était tombé dans la rébellion et l’incrédulité. 

Il est cependant étrange de constater que ce texte commence par l’expression normale de la déduction logique: "C’est pourquoi". Qu’est-ce donc que cette logique sinon la détermination prise par Dieu de jamais renoncer à son plan, ni de rejeter définitivement ceux qui lui appartiennent, mais de les attirer à Lui par les cordeaux de son amour. 

Trois points retiendront notre attention: 

I - Le caractère d’entêtement d’un grand nombre d’incrédules 

Points communs entre le cas mentionné dans ce texte et le peuple d’Israël. 

1. - Les procédés ordinaires sont restés sans résultats. Les détails de l’échec sont énumérés dans les versets précédents. Tout à coup, voici sous nos yeux l’expression: "C’est pourquoi". Il y a donc un lien logique entre ce qui précède et ce qui va suivre: Constatant l’échec des mesures précédemment prises, le Seigneur va faire nouvelles tentatives pour attirer les rebelles à Lui. 

2. - Tentatives soulignées par un terme destiné à arrêter l’attention: "Voici". Dieu va aussi loin dans la grâce que le pécheur dans son obstination. 

3. - Même ces mesures extraordinaires resteront sans effet. Les voies de la Providence nous semblent étranges: des haies d’épines et des murs ! Impuissants à retenir le pécheur. Il escalade les murs et saute par-dessus les haies d’épines pour courir après son péché. "Elle poursuivra ses amants". 

4. - Seule la puissance divine est en mesure de venir à bout du pécheur endurci. 

Dieu doit maintenant intervenir personnellement s’il veut que le pécheur revienne vers Lui Il met en oeuvre toute la puissance de son amour pour conquérir le rebelle qui s’obstine dans son endurcissement. Le ton s’élève au niveau du futur prophétique. 

Quelle obstination que celle du pécheur que ni murs, ni haies d’épines ne sauraient retenir, à qui il faut l’intervention directe de la grâce divine 

II - Moyens employés 

- Entre les mains du Seigneur, ils deviennent efficaces même si en eux-mêmes ils n’ont aucune efficacité. 

1. - L’affliction: "Je vais fermer son chemin avec des épines". Combien d’entre nous n’ont pas été arrêtés sur une mauvaise ponte et conduits à reconsidérer leur attitude à la suite d’une égratignure ! 

Le voyageur le plus prudent est parfois arrêté dans sa marche par une épine, une seule épine qui l’oblige à s’arrêter pour réfléchir. Le Seigneur dispose de moyens efficaces pour briser l’élan du pécheur à la poursuite du mal. 

2. - Les difficultés: "Je vais … y élever un mur". Le Dieu d’amour barre la route à ceux qu’il est dans ses intentions d’arracher au mal. Si le pécheur réussit à traverser la haie d’épines, il trouve devant lui un mur … et des difficultés encore plus grandes ! 

3. - La perplexité: "afin qu’elle ne trouve plus ses sentiers". Dieu peut rendre impraticables les routes que le pécheur veut suivre pour courir après le mal au point que le bon chemin semble lui-même avoir été barré. 

4. - Echec total - "Elle poursuivra ses amants et ne les atteindra pas". Nous connaissons tous de ces gens pour qui rien ne semble aller dans le bon sens; Ils se donnent beaucoup de mal et n’arrivent à rien. Tout cela vient du fait que leurs voies n’ont pas l’approbation divine et que Dieu a l’intention de les en arracher. Ils courent après une réussite que Dieu ne veut pas leur donner car elle ne cadre pas avec les plans qu’Il a pour eux. 

5. - Amère déception: "Elle les cherchera et ne les trouvera pas". Ils ne trouvent même plus de joies dans les plaisirs qu’ils ont recherchés avec tant d’acharnement. 

Une telle sévérité est fréquemment nécessaire au moment des premiers contacts d’une âme avec son Sauveur. Il faut toujours labourer avant de semer 

III - Bénédiction 

Le pécheur revient de ses égarements pour se placer sous la bénédiction 

1. - Souvenir du temps passé: "Alors j’étais plus heureuse … " 

2. - Constatation d’échec " …  que maintenant". 

Aveu douloureux, long à s’exprimer. Maintenant que les jours sombres sont venus, elle se souvient des jours heureux d’autrefois. 

3. - Résolution: "Je retournerai … " 

4. - Emotion " …  vers mon premier mari". 

Reconnaissance de la validité des liens qui l’unissaient à son mari. Repentir des terribles égarements du passé. Quand les choses en sont arrivées à ce point, la brèche est colmatée, l’amour a reconquis le coeur du rebelle. 

- Tournons-nous vers le Seigneur sans qu’il aie besoin d’épines pour nous ramener. 

- Si nous nous sommes déjà déchirés aux épines, il est temps de reconsidérer nos voies. 

- Dans tous les cas, tournons-nous vers Jésus par la foi et trouvons le repos dans son amour. 

C.H. SPURGEON


34 - COEUR PARTAGÉ - COEUR MALADE 

"Leur coeur est partagé ; Ils vont en porter la peine" {Osée 10:2} 

En tant que nation, Israël partagea son adoration entre Baal et Jéhovah. Dieu dut donc intervenir pour châtier son peuple et lui faire subir une longue captivité. 

Dieu n’a pas donné deux coeurs à l’homme. Il ne lui a donné qu’un seul et toute tentative visant à diviser ce coeur ou à le doubler d’un autre est vouée à l’échec et dangereuse pour la vie humaine. 

Une église dans laquelle existent deux clans distincts, de doctrine différente, devient vite contestataire! tombe dans l’hérésie, la faiblesse. Elle n’est plus d’aucune utilité pour le Seigneur. 

Un chrétien qui poursuit un objet autre que la seule gloire de son Seigneur est condamné à une misérable vie de médiocrité. C’est en fait un idolâtre et il y aura toujours une fausse note dans sa vie. 

Un non-chrétien ne trouvera jamais le Seigneur tant que son coeur sera partagé entre la recherche de son propre plaisir et l’affirmation de sa propre justice d’une part, et la recherche d’un Sauveur d’autre part. Une double orientation ne peut mener à aucun résultat valable. 

Un pasteur qui se laisse détourner de son objectif numéro un à savoir la gloire de Jésus-Christ - par un quelconque désir de se faire valoir sur le plan du prestige, de la rhétorique, de la philosophie ou même de I’argent, sera un bien médiocre serviteur de Dieu. 

En tout état de cause, la situation de l’homme au coeur partagé est une situation de malade et de malade grave. Un coeur brisé est une bénédiction un coeur divisé est un coeur atteint d’une maladie mortelle. 

I - Caractéristiques de cette maladie. "Leur coeur est partagé" 

1. - Estimation inexacte de l’état dans lequel ils se trouvent. Ils se proclament de "misérables pécheurs" alors qu’au fond, ils se trouvent parfaitement respectables. 

2. - Hypocrisie quant aux principes de base de leur existence Ils font profession d’avoir placé leur foi en Jésus-Christ alors qu’au fond, ils n’ont confiance qu’en eux mêmes. Ils recherchent le compromis entre la grâce et les oeuvres. 

3. - Double orientation de leur vie: Dieu d’une part, Mammon de l’autre, Christ et le ciel d’une part, Bélial et la terre d’autre part. 

4. - Sentiments: Jésus PLUS quelque amour terrestres et non pas Jésus SEUL. 

5. - Esprit de décision. Totalement inexistant. Ils ne savent jamais choisir entre deux opinions. Ils ne savent même plus ce qu’ils pensent puisqu’ils ont deux avis à la fois, et finalement ils sont incapables de se faire une opinion personnelle. 

C’est une maladie qui se situe dans leur personnalité profonde et affecte leur être tout entier. Elle est malheureusement fréquente même chez des gens qui sont capables de faire de belles profession de foi. Non guérie, elle entraîne la mort et souvent une mort brutale, comme c’est fréquemment le cas pour les maladies de cœur. 

II - Conséquences malheureuse: "Ils vont en porter la peine". 

Le vice caché aux yeux des hommes finira par apparaître un jour ou l’autre. L’hypocrisie sera manifestée en pleine lumière. Le plus tôt sera le mieux, car: 

1. - Dieu ne peut se satisfaire d’un coeur partagé. Ce n’est pas aimer Dieu que de l’aimer à moitié. 

2. - C’est une insulte à Christ que d’admettre une rivalité dans l’amour que nous lui portons. 

3. - L’oeuvre de la grâce est impossible dans un coeur partagé. 

4. - C’est une vie boiteuse et défaillante que celle qui procède d’un coeur partagé. 

5. - Le mal l’emportera fatalement sur le bien. 

III - REMARQUES 

Un certain nombre de points doivent être pris en considération par celui dont le coeur n’est pas tout entier au Seigneur. En effet: 

1. - Il se condamne lui-même en cédant au Seigneur telle ou telle portion de son coeur. Pourquoi ne pas venir entièrement au Seigneur? Pourquoi s’engager sur un chemin et ne pas aller jusqu’au bout? 

2. - Le salut éternel n’est pas une chose que l’on peut traiter à la légère. "Le royaume de Dieu est forcé et ce sont les violents qui s’en emparent" {Mattthieu 11:12} - … "Le juste se sauve avec peine" 

3. - La bénédiction après laquelle il soupire vaut bien qu’on la réclame de tout son coeur et de toute son âme. 

4. - Le Seigneur n’a rien épargné pour que notre salut soit assuré. Est-ce honnête de la part d’un pécheur de ne pas lui livrer son être tout entier. 

5. - Tous ceux qui ont eu une influence en ce monde sont des être caractérisés par une possibilité d’engagement total. 

- Les jouisseurs recherchent leur plaisir à tout prix.

- Le diable veut faire le mal à tout prix.

- Les hommes de bien sont zélés pour Jésus-Christ.

- Dieu ne veut autre chose que bénir.


6. - La foi en Jésus-Christ est un engagement total de l’être tout entier. Un homme au coeur partagé est incapable d’un tel engagement. Le salut de Dieu n’est donc pas pour lui. 

Demandez donc au Seigneur de vous donner un coeur capable d’un engagement total. 

Lisez, écoutez la Parole, priez, repentez-vous, croyez de tout votre coeur et bientôt vous vous réjouirez de tout votre coeur. 

C.H. SPURGEON. 



35 - LE FEU, SOURCE DE CHALEUR 

"Les barbares nous témoignèrent une bienveillance peu commune; ils nous recueillirent tous auprès d’un grand feu, qu’ils avaient allumé parce que la pluie tombait et qu’il faisait grand froid". {Actes 25:2} 

Voici certainement une des premières oeuvres d’assistance aux naufragés. Ces gens, des barbares, des primitifs font preuve de qualités d’hospitalité et de générosité.

Qualités que l’on ne retrouve pas toujours chez des gens soi-disant bien élevés et bien pourvus. 

Qualités de coeur … qui se traduisent en actes. A quoi cela sert-il de dire: "Va en paix, chauffe-toi … " si on n’allume pas de feu? 

Quand on a froid - spirituellement ou physiquement - il n’y a pas d’autre ressource que d’allumer un feu. 

C’est sur cette simple constatation que portera notre méditation de ce jour. 

I - Nous avons toujours tendance à nous refroidir 

1. - Ce monde est plein de froideur pour les esprits bienveillants. 

2. - Du fait du péché originel, nous demeurons froids et n’avons que trop tendance à retomber dans la tiédeur. 

3. - Il y a aussi la saison froide où tout gèle autour de nous. Pasteurs, églises, chrétiens, tous paraissent froids comme la glace. 

4. - Il existe des endroits glacés que les rayons du soleil n’atteignent pour ainsi dire jamais. Il y a des chrétiens condamnés à vivre en de tels lieux. 

5. - Les vents glacés du modernisme, de la mondanité, des difficultés économiques et de l’absence de prières se répandent parfois sur la terre. 

Quiconque ne réagit pas devant cet engourdissement commence par se sentir mal à l’aise, il perd le goût de l’activité. C’est un mort en sursis. 

II - Sources de chaleur 

1. - La Parole de Dieu est comme un feu. Elle réchauffe le coeur. 

2. - La prière. Prière en commun, prière personnelle, prière en famille. 

3. - Méditation, communion avec le Seigneur. "Mon coeur brûlait au-dedans de moi". {#Ps 39:4} 

"Notre coeur ne brûlait-il pas au-dedans de nous, lorsqu’il nous parlait en chemin". {#Lu 24:32} 

4. - Assemblées de chrétiens {#Mal 3:6} 

5. - Bienveillance à l’égard du prochain. C’est le cas de Job priant pour ses amis {#Job 42:10} 

6. - Retour au premier amour et aux réalisations du début de la conversion {#Ap 2:4,5} 

Sources de chaleur desquelles il fera bon s’approcher avant de tomber dans un engourdissement fatal. 

III - Notre devoir: Allumer des feux pour que d’autres viennent s’y réchauffer 

Il faut que s’allume le feu d’un réveil qui réchauffe les naufragés de notre entourage. 

En effet, s’il existe des différences entre le feu du réveil et celui dont il est question dans ce texte, il y a également des ressemblances entre eux. 

1. - Circonstances défavorables. "Parce que la pluie tombait". Bois mouillé, atmosphère saturée d’humidité, braises éteintes. Essayez d’allumer un feu en de telles circonstances ! Et pourtant il fallait le faire. 

2. - Remarquons toutefois que le feu dont nous avons besoin ne saurait être allumé par des païens. La flamme doit obligatoirement venir du ciel. 

3. - Dès que la flamme a jailli, on l’alimente à l’aide de brindilles. Pour allumer un feu rien en vaut une poignée de petits morceaux de bois. 

4. - La flamme s’élèvera haute et claire lorsque nous nous mettrons à genoux pour souffler dessus: intercession chaleureuse et sincère. 

5. - Le feu s’éteint si on ne soucie pas de l’alimenter. Voyez l’apôtre Paul ramasser un tas de broussailles pour le mettre dans le feu. Il faut que chacun participe à l’action commune. 

6. - "Tous" doivent être en mesure de profiter de la chaleur d’un feu. Que personne ne reste à l’écart grelottant loin du feu. 

7. - Feu, source de bien-être et de chaleur … et qui cependant réanime une vipère! Dieu merci le feu qui a réchauffé la vipère sera aussi l’instrument de sa destruction ! 

Quelle doit être notre contribution à ce feu ? 

Si nous ne pouvons pas en allumer un, apportons du moins notre brindille. Que personne n’éteigne la flamme ! 

Sachons nous mettre à genoux pour prier! 

C.H. SPURGEON 


36 - HONNEURS 

"Afin de faire honorer en tout la doctrine de Dieu, notre Sauveur" {Tite 2:10} 

Il est évident que si l’apôtre ne tenait en très haute estime la doctrine de l’Évangile, il ne se soucierait guère de la voir entourée de l’honneur auquel elle a droit. 

Pour St Paul, la réalisation concrète a une importance telle qu’il la considère comme une source d’honneur pour l’Evangile. 

La lettre à Tite est courte, mais combien riche d’enseignements! 

Comme la doctrine et les conseils pratiques s’entremêlent avec bonheur ! 

Notre rôle consiste, en conséquence, à obéir aux conseils donnés par St Paul, afin de faire honorer la doctrine. 

I - Pourquoi faire honorer cette doctrine ? 

"Parce que c’est la doctrine de Dieu, notre Sauveur ". 

1. - Cette phrase en souligne la grandeur: "la doctrine de Dieu". 

- Dans cette même dimension d’infini sont: 


- d’une part la chute, la ruine, le péché et le châtiment de
l’humanité.

- d’autre part, le salut, la rédemption, la sécurité, le bonheur


2. - Elle en souligne aussi la certitude. C’est "la doctrine de Dieu". 


- Elle nous est connue par révélation divine.

- Elle nous est garantie par la fidélité de Dieu.

- Elle est aussi immuable que Dieu lui-même.


3. - Elle met en évidence la personne de Jésus-Christ "Dieu, notre Sauveur". 


- C’est lui qui est à l’origine de notre salut.

- C’est lui qui en est l’essence même.

- C’ est lui qui nous l’a annoncé

- C’est lui qui est au centre de son message. L’Évangile donne gloire à Jésus-Christ.


4. - Elle en souligne l’autorité. 


- C’est de Dieu que vient l’initiative de révéler la vérité.

- Le Seigneur lui-même est Dieu. C’est pourquoi nous devons accepter son enseignement.

- L’Evangile porte la marque divine. C’est la pensée de Dieu contenue dans la doctrine que Jésus Christ nous a apportée. Rejeter l’Évangile, c’est rejeter Dieu lui-même.


A nous de croire, d’honorer, de défendre et de propager cette doctrine de Dieu, notre Sauveur. Existe-t-il rien d’autre qui soit digne de notre activité ? 

II - Comment faire honorer la doctrine de Dieu, notre Sauveur ? 

Le texte que nous étudions est tout à fait remarquable et appelle un certain nombre de remarques: 

1. - Qui sont ces gens qui sont appelés à faire honorer l’Évangile ? 


- Du temps de Paul, des esclaves.

- De notre temps, des gens de condition modeste.

- Il semble étrange que cette catégorie sociale soit particulièrement appelée à une telle entreprise

- Et pourtant les esclaves avaient à coeur de faire honorer leurs maîtres et c’est parmi les pauvres que l’Evangile est le plus respecté.


2. - De quelle manière pourront-ils faire honorer l’Évangile? 


- Par leur obéissance à leurs maîtres {#Tit 2:9}

- Par le soin qu’ils prendront de leur être agréable.

- Par la modération dans leurs propos.

- Par leur intégrité absolue.

- Par leur fidélité en toute chose.


Toutes choses susceptibles de conduire leurs maîtres à admirer la doctrine de Jésus. 

3. - Sur un plan plus général, comment faire honorer la doctrine de Christ? 


- Certainement pas par les ornements architecturaux, musicaux ou vestimentaires.

- Ni par des attitudes ou une certaine forme d’expression.

- Ni par la finesse d’une pensée philosophique.

- Ni par les fleurs d’une rhétorique creuse.


Par contre, il est bienséant de rendre hommage à la beauté: 


- A la beauté de l’ Evangile par une vie sanctifiée où la compassion
et le courage trouvent leur place,

- Par une conversation d’un niveau élevé.

- Le tribut d’honneurs payés à la beauté a déjà le mérite d’attirer les regards. La sainteté d’une vie vécue selon l’Evangile attire l’attention sur la valeur de sa doctrine.

- De même que les honneurs donnent à la beauté un éclat plus grand, de même l’identification du chrétien avec le Seigneur Jésus donne un rayonnement plus grand à la doctrine qu’il professe.


Il nous appartient donc de contribuer à l’honneur de l’Evangile par : 


- Une honnêteté scrupuleuse

- Une courtoisie sans faille

- Un amour généreux

- Un prompt pardon des offenses

- Une longue patience dans les difficultés.

- Un calme serein et une dignité en tout temps.


C.H. SPURGEON 


37 - DES CHOSES ÉTRANGES 

"Nous avons vu aujourd’hui des choses étranges." {Luc 5:26} 

Le monde est plein de lassitude, il aspire à quelque chose de nouveau. 

Personne au monde n’est susceptible de provoquer l’étonnement autant que le Seigneur Jésus; hélas, à peine si les hommes, dans leur ensemble, s’aperçoivent de sa présence, et parlent de lui. 

Approchons-nous de lui pour le contempler, et nous verrons des choses étranges! 

Sa personnalité, sa vie, sa mort, son enseignement sont pleins de "choses étranges!" 

L’oeuvre qu’il accomplit aujourd’hui constitue encore autant de sujet d’étonnement et d’émerveillement. 

I - Voyez quelles choses étranges se passent en ce jour-là. 

1. - La puissance du Seigneur se manifeste pour guérir des docteurs! {#Lu 5:17} 

2. - La foi s’exerce de haut en bas pour atteindre le Seigneur! {#Lu 5:19} 3 

3. - D’une seule parole, Jésus pardonne les péchés. {#Lu 5:20} 

4. - Jésus dévoile les pensées cachées. {Luc 5:22} 

5. - Jésus donne à un homme la force de porter seul le lit qui avait servi à le porter jusque-là. {#Lu 5:25} 

II - Voyez quelles choses étranges se passent au temps du Seigneur Jésus. 

1. - Le Créateur vient au monde parmi les hommes. L’infiniment grand se fait petit enfant. 

2. - Le Maître de l’univers se met au service des hommes. 

3. - Le Juste est accusé, condamné, offert en sacrifice pour le péché. 

4. - Le Crucifié ressuscite d’entre les morts. 

5. - La Mort est vaincue par la mort du Seigneur Jésus. 

Nous ne citons là que quelques incidents d’une vie pleine de sujets d’étonnement et d’émerveillement. 

III - Voyez quelles choses étranges se passent également chez le croyant et dans son entourage 

1. - Un pécheur accablé sous le poids de son péché … se trouve justifié par la foi. 

2. - Un coeur charnel est régénéré par grâce. 

3. - Une âme préserve sa vie spirituelle au milieu de dangers mortels, comme le buisson ardent qui brûlait sans se consumer. 

4. - Le mal se change en bien sous l’effet d’une sagesse prévoyante. 

5. - Une force sans défaillance se développe dans la faiblesse. 

6. - Le Saint-Esprit fait sa demeure chez le croyant. 

7. - La joie du ciel descend sur la terre. 

Et ce n’est là qu’un aperçu de ces innombrables "choses étranges" 

La vie n’est jamais monotone pour qui a pris Jésus comme compagnon de route. 

Si vous commencez à vous sentir blasé, et si vous êtes croyant, cherchez à convertir votre famille et vos voisins. Cherchez à voir comment Jésus est à l’oeuvre parmi les hommes. 

Et vous verrez des choses de plus en plus étranges, jusqu’à ce que, près de Christ dans la gloire, il vous soit donné de voir les choses les plus étranges qui soient. 

C.H. SPURGEON 


38 - JÉSUS FATIGUÉ DU VOYAGE 

"Là se trouvait le puits de Jacob. Jésus, fatigué du voyage, était assis au bord du puits. C’était environ la sixième heure". {Jean 4:6} 

Bien des détails de la vie courante nous rappellent le Seigneur Jésus: que ce soit un paysan fatigué qui se repose l’après-midi, ou tout simplement, un puits! 

Comme cette lassitude souligne bien le caractère humain du Seigneur Jésus! Une longue marche provoque chez lui une lassitude qui nécessite quelques instants de repos et le voici "assis au bord du puits". 

Quelles épreuves Jésus ne dût-il pas endurer en tant qu’être humain! Sa lassitude était encore plus grande que celle de ses disciples, car: 


- Son esprit était constamment tendu;

- Personne ne pouvait imaginer la nature du fardeau qu’il portait.


Les sacrifices qu’il s’imposait étaient déjà extraordinaires, car: 

- Il se refusait à être en quoi que ce soit différent des autres hommes; 


- Il se refusait à se dispenser de subir la loi de la fatigue;

- Il se refusait à opérer un miracle qui eut définitivement chassé
toute cette fatigue

- Il se refusait à se dispenser de subir la chaleur, la faim ou la
soif.


C’est la raison pour laquelle il est en mesure de sympathiser avec: 


- Le voyageur lassé qui s’arrête au bord de la route;

- Le paysan accablé sous une tâche écrasante;

- Le malade qui souffre dans sa chair ou dans ses os;

- Le malheureux qui n’a qu’une pierre pour oreiller et se désaltère à la fontaine publique ;

- L’esprit abattu, lassé de la vie et qui, sans jouir des avantages d’une vie confortable, se contente de profiter paisiblement de ce que la nature peut lui offrir.


Transposant ce texte sur le plan spirituel, 

I - Voyons quelle est notre art de responsabilité dans cette fatigue du Seigneur Jésus: 

Car, 

1. - Il se lasse de nos péchés {#Esa 43:24} 

2. - Il se lasse d’une adoration purement rituelle {#Esa 1:14} 

3. - Il se lasse de nos égarements et de notre incrédulité {#Ps 95:10} 

4. - Il se lasse de notre résistance au Saint Esprit. {#Esa 63:10} 

5. - Il se lasse de nos discussions et de nos rébellions {#Mal 2:17} 

Peut-être avons nous provoqué le Seigneur sur un point particulier comme le note Amos dans le chapitre 2 de son livre, au verset 13 {#Am 2:13} 

Le prophète Esaïe pose une question empreinte de sérieux et même de gravité "Est-ce trop peu pour vous de lasser la patience des hommes, que vous lassiez celle de mon Dieu?" {#Esa 7:13} 

II - Toujours sur le plan spirituel, voyez le Sauveur dans d’attente 

1. - Il attend les gens qui vont venir au puits pour y puiser de l’eau: Toutes les occasions lui sont bonnes pour répandre sa bénédiction, que ce soient les afflictions, ou la proclamation de la Parole de Dieu, ou un anniversaire, ou tout simplement, le détail le plus ordinaire de notre vie. Les hommes poursuivent des buts d’ordre matériel: ils viennent au puits pour y chercher de l’eau et c’est précisément à cet endroit-là que le Seigneur les rencontre et réalise en eux un miracle d’ordre spirituel. 

2. - Il attend les plus dépravés. La personne en question avait eu cinq maris. 

3. - Il attend les pécheurs pour leur apporter sa lumière, pour les convaincre et les convertir. 

4. - Il attend les pécheurs pour les accueillir et leur confier une tâche précise. 

5. - Il attend le premier converti, celui qui montrera le chemin à la foule des autres, comme ce fut le cas pour les Samaritains. 


- Combien de temps lui fallut-il attendre pour certains d’entre nous!

- En combien de lieux différents ne nous a-t-il pas attendus?

- Ne nous attend-il pas en cet instant?

- N’allez-vous pas enfin cesser toute résistance à son amour si patient


III - Demeurons sur le plan spirituel et imaginons nous à la place du Seigneur Jésus 

1. - Fatigués de notre vie de péché, 

2. - Cherchant le repos dans la loi du Seigneur, 

3. - Attendant que le Seigneur se manifeste à notre coeur, 

4. - Le suppliant de nous donner à boire et, ce faisant, le comblant de satisfaction, car c’est en cela qu’il prend plaisir. 

5. - Nous désaltérant à la source des eaux vives, puis courant annoncer aux autres ce que nous avons trouvé. 


N’est-ce pas maintenant le moment propice?

Que le Saint Esprit de Dieu vous conduise!


C.H. SPURGEON 


39 - TEMPS FAVORABLE

"Semez selon la justice, moissonnez selon la miséricorde, défrichez-vous un champ nouveau! Il est temps de chercher l’Eternel jusqu’à ce qu’il vienne et répande pour vous la justice." {Osée 10:12} 

Que penser d’un cultivateur qui laisserait ses champs à l’abandon? 

Que penser aussi d’un homme qui néglige son âme? Comme une terre non cultivée, une âme négligée porte des épines et s’emplit de mauvaises herbes. 

Vous prenez bien soin de tout ce qui concerne votre personne, et vous ne prenez aucun soin de vos âmes! 

Or Dieu vous appelle à briser les mottes durcies du sol de votre coeur il viendra même à votre aide pour cela. 

Ecoutez sa voix qui vous dit: "Il est temps de chercher l’Eternel". C’est lui qui vous appelle! 

I - "Il est temps" - Quel est ce temps favorable? 

1. - C’est le moment où vous prenez conscience de votre propre responsabilité en ce qui concerne votre salut. Ce n’est jamais trop tôt. 

2. - Si vous le faites maintenant, vous n’êtes pas en avance, vous n’êtes pas non plus trop tard; "Il est temps". 

3. - Si le châtiment de Dieu s’abat sur vous, mettez-vous immédiatement à genoux pour chercher la face de Dieu "De peur qu’il ne t’arrive quelque chose de pire". {#Jn 5:14} 

4. - Avant l’épreuve, que la compassion et la douceur de notre Dieu fasse jaillir en nous l’élan de notre gratitude. Pourquoi Dieu serait-il toujours obligé de nous ramener à Lui à coups de bâton? {#Esa 1:5} 

5. - Ne sommes-nous pas restés assez longtemps dans le péché.? N’avons-nous pas été assez longtemps au service de la chair? {#1Pi 4:3} 

6. - Le moment où des responsabilités nouvelles s’imposent à nous et où nous prenons une place plus marquée dans la vie sociale: mariage, paternité, promotion dans la vie professionnelle. {#1Ch 22:19} 

7. - Le moment où l’Esprit de Dieu est particulièrement à l’oeuvre et où des âmes de notre entourage parviennent au salut {#Ac 3:19} 


- N’avez-vous jamais eu conscience des élans de votre âme ni de l’espérance qui commençait à naître dans votre coeur? {#Ps 27:5 2Sa
5:24}

- N’avez-vous jamais senti que la parole de Dieu s’adressait à vous personnellement par le moyen d’un prédicateur ou d’un ami?


II - "De chercher l’Eternel" 

Que faut-il faire pour cela? Il faut: 

1. - S’approcher de Dieu. Le rechercher dans l’adoration, la prière, etc …  {#Ps 105:4} 

2. - Implorer son pardon par le sang de Jésus. {#Esa 55:6} 

3. - Jouir de la bénédiction en relation avec la nouvelle naissance. {#Jn 1:12,3} 

4. - Vivre pour la gloire de Dieu, en toute choses chercher à l’honorer. {#Mt 6:33} 

III - "Jusqu’à ce qu’il vienne et répande pour vous la justice". 

Jusqu’à ce que: 

1. Votre coeur aie la certitude d’avoir obtenu la bénédiction attendue. 

2. - Vous l’ayez reçue en abondance. 

A supposer qu’il s’écoule un certain laps de temps entre la recherche de la bénédiction et sa réalisation, éviter à tout prix de porter vos regards ailleurs que sur le Seigneur Lui-même. 


- Y a-t-il quelque chose d’autre à faire? {#Jn 6:68}

- Dieu n’est-il pas tout-puissant?

- Qui pourrait le contraindre à donner une bénédiction?

- En cet instant même quelques gouttes de bénédiction arrosent votre
coeur. Sachez en remercier le Seigneur.

- Ne vaut-il pas la peine de patienter un peu ?

- La bénédiction viendra. C’est une certitude. {#Heb 10:37}


IV - Quel en sera … le résultat ? 

1. - Le Seigneur se manifestera dans se grâce bienfaisante pour vos âmes.. 

2. - Il se manifestera. dans sa puissance de justification. Vous avez besoin de la pureté et de la sainteté que seul il est en mesure de mettre à votre disposition. 

3. - Il se manifestera dans la plénitude de sa grâce. 

Notez la relation de cause à effet: 

"Semez selon la justice … " (jusqu’à ce qu’il) "répande pour vous la justice". 

4. - Quand le Seigneur se sera manifesté à vos coeurs dans sa puissance de justification, alors vous moissonnerez selon la miséricorde. Quelle joie de moissonner les fruits de la grâce divine en vos coeurs, non pas à cause de votre propre justice, mais grâce à celle qui s’obtient par la foi. Tout mérite est exclu. C’est uniquement une oeuvre de grâce. 


- Venez donc et cherchez le Seigneur dès maintenant

- L’Eternel s’est incarné en Jésus-Christ. Croyez trouver en lui
votre justice! {Romains 3:22}


C.H. SPURGEON 


40 - EXEMPLES 

"Si j’ai obtenu miséricorde, afin que Jésus-Christ fit voir en moi le premier, toute sa longanimité, pour que je servisse d’exemple à ceux qui croiront en lui pour la vie éternelle". {1Timothée 1:16} 

On pense généralement que la conversion de St Paul a quelque chose d’extraordinaire que l’on ne peut s’attendre à trouver chaque fois qu’une âme se donne au Seigneur. 

Or, l’examen attentif du texte nous amène à une conclusion diamétralement opposée. Il indique en effet que le but de cette conversion était ce créer un précédent à valeur nominative. 

I - La conversion de St Paul. Sa valeur d’exemple 

Le fait même de sa conversion et la façon dont elle s’est produite étaient de nature à: 


- Éveiller l’intérêt des Juifs et des Pharisiens

- Etre un argument de poids dans la prédication de l’apôtre pour
convertir et encourager les autres.

- Servir d’antidote au découragement de l’apôtre quand il lui
arriverait de désespérer du résultat de sa prédication.

- Servir d’argument valable susceptible de le conduire à la recherche
de nouvelles âmes à sauver.

- Produire, dans la suite des temps, des effets semblables grâce à la
relation qui en a été faite.


Le salut nous a été accordé afin nous le transmettions à d’autres. 

Avez-vous, en ce qui vous concerne, réalisé le plan du Seigneur depuis votre conversion? 

Dans quelle mesure votre salut a-t-il contribué à amener une seule âme au Seigneur 

II. - La vie de St Paul. Sa valeur d’exemple 

La nature de Paul était telle qu’en toute chose il lui fallut atteindre le point extrême. 

1. - Dans le péché : 

Blasphémateur ; il s’engagea à fond dans la persécution des adeptes de la doctrine de Jésus-Christ. 


- Il reçut néanmoins la grâce et le pardon de Dieu.

- Preuve évidente que personne n’est trop enfoncé dans le péché pour
que la grâce de Dieu ne puisse l’atteindre.


2. - Dans la grâce 

En lui se manifeste la grâce sanctifiante de Dieu. 

Il fut fidèle dans le ministère, patient dans la souffrance, fervent d’esprit, profond dans l’enseignement, zélé pour le service sans que le Seigneur lui tienne rigueur de ce qui s’était passé avant sa conversion. 

3. - Conclusion 

Personne n’est allé trop loin dans le péché pour que Dieu se détourne de lui. 

Celui qui est allé le plus loin dons le péché est aussi celui qui peut s’approcher le plus près de Dieu. 

III - Tout le contexte de la vie de Paul est une mine d’enseignement 

1. - Sur la patience de Dieu: 


- Elle atteignit en effet les limites du possible, en laissant la vie à celui qui persécutait les chrétiens.

- Le cas de Paul semble être le cas extrême, celui dans lequel Dieu révéla toute sa patience, donna ensuite au pécheur sa chance de pardon, lui accorda la plénitude de sa bénédiction, lui fit place au nombre de ses serviteurs, l’envoya au loin vers les païens et le garda jusqu’à la fin.


2. - Sur la façon dont se déroule une conversion. 

Remarquable en soi par ce que précisément elle avait d’extrême, la conversion de St Paul n’en demeure pas moins un exemple typique car : 


- Le salut lui a été accordé sans aucune préparation préalable de sa part.

- Ce salut fut un passage immédiat de la puissance des ténèbres à celle de Dieu.

- Salut uniquement dû à une intervention divine dans la vie de l’apôtre et basé exclusivement sur la foi au Fils de Dieu

- Salut qui marqua un jalon dans sa vie, salut assuré sans contestation possible.


3. - Similitude entre le cas de Paul et le notre: 


a. - État de péché.

b. - Patience divine à notre égard

c. - Révélation de la réalité de Dieu

d. - Question posée à chaque individu sous une forme ou une autre "Pourquoi me persécutes-tu?"

Voilà pour le passé. Maintenant en ce qui concerne l’avenir:

a. - Pourra-t-on un jour trouver des points de comparaison entre la foi de Paul et la nôtre?

b. - Dirons-nous comme St Paul : " Qui es-tu Seigneur " ? Et ensuite : "Seigneur, que veux-tu que je fasse"


C.H. SPURGEON 


41 - PAROLE CERTAINE 

"C’est une parole certaine et entièrement digne d’être reçue que Jésus-Christ est venu dans le monde pour sauver les pécheurs dont je suis le premier" {1Timothée 1:15} 

Au verset 12, Paul déclare qu’un ministère lui a été confié. {#1Ti 1:12} 

Au verset suivant il fait état de la grâce manifestée par Dieu à son égard en l’appelant au ministère {#1Ti 1:13} puis de la grâce par laquelle il lui fut permis de continuer ce ministère. En passant, il définit les termes de sa prédication. 

I - Comment prêcher l’Évangile? 

Il faut annoncer l’Évangile: 

1. - Comme une certitude - "C’est une parole certaine" 

Si nous ne sommes pas convaincus de la vérité du message que nous annonçons, comment aura-t-il le moindre impact sur ceux qui nous écoutent? Or le message de l’Evangile est certitude absolue, parce que: 


- C’est une révélation venant de Dieu.

- Il se vérifie par des miracles.

- Il porte en lui-même le témoignage de la vérité.

- Il a manifesté sa puissance dans nos vies.


2. - Comme une vérité valable pour la vie de tous les jours. "C’est une parole," un proverbe, un dicton …  

Le message de l’Évangile est valable pour nous dans la vie familiale, dans la vie professionnelle; dans la santé, la maladie, la jeunesse, la vieillesse, au moment de la mort …  

3. - Comme une vérité universelle - "C’est une parole" acceptable par tous même par ceux qui sont le plus enfoncés dans le péché, car: 


- Tous ont péché et ont besoin d’un Sauveur.

- Tous ceux qui croient en Jésus ont un Sauveur.

- Tous ceux qui ont cru, montrent par leur vie que Jésus les a sauvés


4. - Comme une vérité digne d’attention. "Entièrement digne d’être reçue". 


- Il faut croire à la vérité de son message.

- de l’appliquer à soi-même, car il vaut la peine d’être pris en
considération.


II - Quel Evangile prêcher? 

1. - L’Evangile d’une seule personne: Jésus-Christ. 


- Jésus le Sauveur des hommes.

- Christ, l’Oint de l’ Eternel

- Dieu incarné dans l’humanité.

- Mort, cependant vivant pour l’éternité.


2. - l’Evangile de l’incarnation avec toutes ses implications.

- Naissance semblable à celle des hommes.

- Contexte social identique à celui des hommes de son temps.

- Partage du fardeau des souffrances humaines et qui plus est- délivrance du péché.


3. - L’Evangile destiné aux pécheurs, car: 


- C’est pour eux que Jésus a vécu et souffert sur la croix.

- C’est pour eux qu’Il est mort et qu’il a fait une totale expiation.

- C’est à eux qu’Il adresse le message du pardon.

- C’est pour eux qu’Il intercède dans le ciel.


4. - L’Evangile de l’oeuvre. parfaitement accomplie. 


- Avant de quitter la terre, Jésus a pu dire: "Tout est accompli"

- Il ne reste donc plus rien à compléter, pas plus hier qu’aujourd’hui.

- C’est un salut total qui est offert à ceux qui se confient en Lui.


5. - L’Evangile de la délivrance. "Pour sauver les pécheurs". 


- Non pour leur offrir une moitié de salut.

- Ni pour les placer dans une position telle qu’éventuellement ils pourraient être sauvés.

- Ni pour les aider à se sauver eux-mêmes.

- Ni pour les sauver à cause de leur propre justice.

- Mais pour leur apporter un salut total.


III - Pourquoi prêcher l’Évangile? 

1. - Parce que c’est par cette prédication que nous avons été sauvés. 

2. - Parce que nous avons maintenant les sentiments qui étaient en Jésus-Christ et nous désirons sauver les pécheurs, même le pire d’entre eux.

3. - Parce que nous sommes persuadés que notre prédication sera en bénédiction à ceux qui l’écouteront. Si elle est le moyen de votre salut, vous en aurez de la joie et nous également. 

4. - Parce que nous sommes incapables de nous en empêcher, car un élan intérieur nous oblige à parler du miracle de la grâce qui s’est accompli en nous. 


- Refuserez-vous de croire à une parole aussi certaine ?

- Refuserez-vous d’accepter une vérité aussi génératrice de joie et de bonheur ?


C.H. SPURGEON 


42 - ÉGAREMENT 

"L’orgueil de ton coeur t’a égaré " {Ab 1:3} 

Déclaration valable pour tous les orgueilleux car en fait, l’orgueil n’est que de l’égarement. 

- Il y a peut être des orgueilleux dans cette assemblée. 

- Ceux qui se vantent de n’être pas orgueilleux le sont peut être plus que les autres. 

- Ceux qui se glorifient de leur humilité sont encore des orgueilleux. 

- La certitude de n’être pas tombé dans cet égarement est une preuve du fait qu’il est si complet que l’on ne s’en aperçoit même plus. 

- Prenons le cas des Edomites, voyons le degré d’égarement de leurs coeurs et tirons-en les leçons qui s’imposent. 

I - Égarement 

Les Edomites se trompaient sur quatre points: 

1. - L’opinion que l’on avait d’eux 


- Ils croyaient avoir l’estime et le respect de leur entourage, mais "tu seras l’objet du plus grand mépris". {#Ab 1:2}

- En général on n’est pas très fier de connaître le peu d’estime que les autres ont pour nous. Cependant celui qui méprise est certain d’encourir à son tour le mépris des autres. "On vous mesurera avec la mesure dont vous mesurez". {#Mt 7:2}


2. - Le sentiment qu’ils avaient de leur sécurité 


- Ils se sentaient en sécurité alors que le jugement de Dieu allait s’abattre sur eux. "Qui me précipitera à terre?" - "Quand tu placerais ton nid …  Je t’en précipiterai, dit l’Éternel". {#Ab 1:3,4} Les Edomites n’étaient pas à l’abri, même dans leur citadelle de Petra. Pas plus que nous ne sommes à l’abri du malheur, de la maladie ou de la mort.


3. - Leur sagesse - Et pourtant il y a eu des sages parmi eux {#Ab 1:8} "Et tu n’a pas su t’en apercevoir,". {#Ab 1:7} Ceux qui croient leur sagesse supérieure à celle de Dieu se trompent lourdement. 

4. - Leurs alliés. Ceux-ci se retournèrent contre eux. "Tes amis t’ont joué". {#Ab 1:7} Amis riches, relations influentes, cela n’est que du vent quand vient le jugement de Dieu. 

II - Cause de cet égarement : l’orgueil 

1. - Nous pouvons reprendre point par point les faits cités au paragraphe précédent et nous trouverons chaque fois que les causes de ces égarements se résument à une seule : l’orgueil. 

2. - De quelque manière qu’il s’exerce l’orgueil rend un homme vulnérable. 


- Sur le plan du discernement. Son appréciation peut être faussée par
son orgueil.

- Sur le plan de l’évaluation des valeurs. Son jugement est encore
faussé par l’orgueil.

- Sur le plan de l’estime personnelle. Il se laisse prendre aux
paroles flatteuses.

3. - Un orgueilleux n’est Jamais dans le vrai. 


- Il n’est pas ce qu’il s’imagine être.

- Il ferme les yeux aux traits de son caractère qui lui imposeraient
l’humilité.


4. - Dans le domaine spirituel ces remarques sont encore valables. 

Les sentiments de satisfaction, de justice personnelles ne sont le résultat d’un aveuglement causé par l’orgueil. 

III - L’orgueil des Edomites 

1. - Arrogance "Qui me précipitera jusqu’à terre?" L’ arrogance provoque une réaction d’hostilité, entraîne les guerres, tout un ensemble de révoltes et de discordes.

2. - Cruauté - "Toi aussi, tu étais comme l’un d’eux". Ils n’ ont pas eu un geste de compassion alors qu’on égorgerait leurs frères. L’orgueil donne un coeur de pierre.

3. - Satisfaction devant la détresse des autres. Cela se voit encore quelquefois dans l’église. 

4. - Mépris des choses sacrées "Vous avez bu sur une montagne sainte" {#Ab 1:16} Dieu ne veut pas que son église se transforme en un lieu où l’on se rencontre pour boire et s’amuser. Et pourtant cela se voit quelquefois 

IV - Ruine des Edomites 

1. - Leur arrogance leur a fait beaucoup d’ennemis. 

2. - Leur cruauté s’est retournée contre eux {#Ab 1:15} 

3. - Leur mépris des exigences divines leur a attiré une sentence rigoureuse: "Il ne restera rien de la maison d’Esaü". {#Ab 1:18} 

- Comparez le sort d’Esaü avec celui de Sion {#Ab 1:17,21} 

- Recherchez, le Sauveur qui vient de Sion 

- Rejetez tout orgueil et confiez-vous en Jésus! 

- Alors, plus d’égarement, car Il est "la Vérité"! 

C.H. SPURGEON 

43 - CELUI QUI PÈSE LES ESPRITS C’EST L’ÉTERNEL 

" Toutes les voies de l’homme sont pures à ses yeux; mais celui qui pèse les esprits, c’est l’Éternel " {Proverbes 16:12} 

En période de crise financière on assiste quelquefois à la banqueroute d’affaires commerciales qui offraient toutes les apparences de la prospérité et de la sécurité. Quand le mécanisme de leur comptabilité est démonté, on s’aperçoit que certaines opérations commerciales apparemment normales, étaient de véritables escroqueries. L’édifice commercial semblait offrir toutes les garanties de sécurité et subitement, Il s’ est écroulé! Sans aucun doute, les membres du comité de direction croyaient avoir choisi "des voies droites," mais les faits ont prouvé qu’ils s’étaient trompés. 

Que d’écroulement spirituels aussi dans nos églises. Des frères et des soeurs qui nous paraissaient à l’abri de la chute, des frères et des soeurs qui ont si magnifiquement rendu témoignage, et puis … sont tombés! Les hommes se persuadent aisément du bien fondé de leurs actions, choisissent et retiennent les passages des Ecritures qui leur conviennent et rejettent le reste, tordent le sens des Ecritures et font bien peu de cas du plan divin pour le salut, du monde. 

Mais le jugement vient et rien ne saurait le retenir: Nos actions et nos pensées seront toutes jugées dans la balance du Juste Juge. De même que l’on peut naviguer longtemps sur l’immense plan d’eau parfaitement calme qui précède les chutes du Niagara, de même l’hypocrite peut demeurer longtemps dans une sécurité trompeuse, mais un jour viendra où il tombera brutalement et sera brisé. 

Sur le plan pratique, considérons certaines "voies" qui paraissent droites aux yeux des hommes et qui, en fait, ne le sont pas. Car l’optique des hommes diffère de celle du Dieu "qui pèse les esprits". 

I - La voie des méchants 

Parmi les méchants, il y en a beaucoup qui se justifient à leurs propres yeux et de plusieurs manières: 

- Ils camouflent le péché sous un nom plus attrayant. 

- Ils ne manquent jamais de souligner les défaillances des autres, se donnant ainsi à eux-mêmes des excuses. 

- Ils se vantent de posséder à un haut degré des qualités remarquables. 

- Ils admettent, quand même, chez eux certaines imperfections dont ils prétendent ne pas pouvoir se débarrasser. 

- Ils prennent constamment la résolution de s’améliorer, mais restent toujours au même point 

Ce sont des gens en qui agissent envers eux-mêmes, comme des directeurs peu scrupuleux agiraient à l’égard d’affaires commerciales qu’ils mèneraient à la faillite. 

- Ils font passer des valeurs incertaines pour des valeurs sûres. 

- Ils prennent leurs désirs pour des réalités. 

- Ils arrachent certaines pages de leurs livres de comptes. 

- Ils camouflent des faits qui leur seraient préjudiciables. 

- Ils arrangent leurs comptes à leur façon et prennent des engagements qu’ils savent ne pas pouvoir tenir. 

Le Seigneur les jugera de façon décisive. Il est le seul à pouvoir rendre un jugement parfaitement équitable. Il ne regarde pas à l’ apparence mais "il sonde les esprits et les coeurs". 

II - La voie de l’athéisme 

- L’athée se vante souvent d’ être meilleur que le Chrétien. 

- Il prétend que sa vaste intelligence l’empêche de croire. 

- Il prétend qu’on ne peut le tenir responsable de son incrédulité ni de son attitude à l’égard d’une quelconque doctrine aujourd’hui dépassée. 

L’athée, lui aussi, sera pesé dans la juste balance et trouvé léger. 

III - La voie de l’hypocrisie 

L’hypocrite: voici un homme qui paraît "pur" aux regards des hommes 

- Il respecte scrupuleusement tous les rites religieux.

- Il fréquente régulièrement les lieux du culte. 

- Il proclame ouvertement sa foi 

- Il se montre généreux pour les bonnes causes et fait preuve d’ intérêt pour les bonnes oeuvres. 

- Il peut se vanter d’être pasteur, diacre ou membre d’église, mais il court le risque d’être rejeté au jour du jugement. 

IV - La voie de l’avarice 

Autre voie qui semble "pure," car l’avare ne risque pas de se lancer dans des péchés coûteux et son attitude passe pour de l’abnégation. 

- Il lésine sur les sommes à donner à Dieu et aux pauvres. 

- Il ne paie pas suffisamment ses employés. 

- Il est dur en affaire, il réduit ses débiteurs aux pires extrémités, il fait des bénéfices injustifiés, bref, c’est un ladre, un grippe-sous. 

Le Seigneur condamne de telles dispositions d’esprit. "L’avarice qui est une idolâtrie" 

V - La voie du monde 

Le Chrétien non détaché du monde se considère comme "pur". L’est-il réellement ? 


- Dans le secret de son coeur

- Dans sa vie privée, dans les accommodements qu’il se permet avec sa conscience?

- Dans ses plaisirs et ses distractions ?

- Dans ses fréquentations et sa conversation?

- Dans ses fréquents oublis de la lecture et de la méditation de la Parole de Dieu?

- Dans sa tiédeur religieuse?


Qui saurait prédire ce qui se découvrira le jour où le Juste Juge pèsera les esprits? 

VI - La voie du Chrétien rétrograde 

Il s’imagine être dans le droit chemin et pourtant il suffirait d’un examen superficiel de sa vie pour s’apercevoir des faits suivants : 


- Il n’a plus de réelle vie de prière.

- Le péché est en train de regagner du terrain dans son coeur.

- Ses propos manquent de spiritualité.

- Il n’ouvre pas souvent sa Bible.

- Son coeur s’endurcit.

- Sa vie religieuse perd de sa vitalité.

- L’orgueil commence à envahir son coeur.


C’est dans l’épreuve et la tentation que le Seigneur pèse les coeurs des enfants des hommes. Il met ainsi à jour leur hypocrisie et leur tromperie. 

VII - La voie de l’homme qui se croit sauvé et qui ne l’est pas. 

Sous des dehors encourageants, c’est la faillite totale de toute sa vie : 


- Echec sur le plan de la foi véritable en Jésus-Christ.

- Echec que le plan du salut.

- Echec dans le renouvellement de l’être intérieur et dans le service pour le Seigneur.

- Echec sur toute la ligne.

Est-ce votre cas ? 

C.H. SPURGEON 


44 - LE SALUT 

"Le salut des justes vient de l’Éternel". {#Ps 37:39} 

"Le salut". Voici un mot qui recouvre une réalité extrêmement étendue! 

Il s’applique à l’ensemble de la vie chrétienne, depuis la première prise de conscience de l’état de péché, jusqu’à l’entrée dans la gloire éternelle. Le chrétien sent toujours ce besoin d’être protégé de l’emprise de sa propre nature, du péché et du monde. Il fait entièrement confiance au Seigneur pour tout cela et le Seigneur lui accorde de finir ses jours dans la paix. {#Ps 37:37} 

La voie du méchant au faîte de sa puissance est, par contre, diamétralement opposée, et sa fin est l’anéantissement. Il ne voit absolument pas la nécessité d’être sauvé et imagine que ses succès sont dûs à ses seuls mérites. Malheureusement pour lui, un jour vient où le cours des événements est complètement bouleversé et "les rebelles sont tous anéantis et la postérité des méchants est retranchée". {#Ps 37:38} 

Dieu ne vient pas au secours des rebelles. Il ne leur accorde ni sécurité, ni farce, ni salut au jour de la détresse. 

Ce verset 39 du Psaume 37 renferme donc une déclaration dont la portée est très étendue. 

I - Elle résume en quelques mots l’essentiel de la saine doctrine évangélique : 

Le salut vient de l’Eternel, de la Sainte Trinité: Père, Fils et Saint Esprit, qui prit l’initiative de : 

1. - Ce plan de salut pour le monde. 

2. - Des dispositions nécessaires en vue de sa réalisation. 

3. - De sa mise en oeuvre. 

4. - De son accomplissement. 

5. - De son achèvement. 

II - Elle souligne une vérité essentielle, sur laquelle tous les chrétiens sont d’accord, car : 

1. - Dans leurs conflits intérieurs, ils sont obligés de reconnaître que c’est à Dieu seul qu’ils doivent leur salut, qu’en eux il n’y a ni force, ni ténacité. 

2. - Les tentations de l’extérieur le leur rappellent souvent. Le seul homme à être bien gardé est celui que Dieu tient en sa garde. 

3. - La haine que le monde leur voue ne saurait leur laisser le moindre espoir à ce sujet, mais Dieu est plus puissant que toutes les armées du monde. 

4. - Les afflictions et les épreuves de chaque jour viendraient vite à bout de la résistance des chrétiens s’ils n’avaient pas Dieu pour les soutenir. Seule la grâce de Dieu est à la hauteur des circonstances. 

5. - La ruine des hypocrites est la triste preuve de l’incapacité de l’homme à se sauver. Ceux qui ne croient que pour un temps périssent comme la fleur de pommier qui tombe avant d’avoir donné son fruit. 

III - Elle souligne une vérité propre à réconforter le chrétien : 

Quel réconfort dans la certitude que notre salut vient de Dieu et de Dieu seul! 

Certitude 

1. - Qui rend inébranlable la foi du chrétien. 

2. - Qui il incite, à prier avec foi. 

3. Qui l’invite à détourner ses regards de lui-même. 

4. - Qui place en son coeur des pensées conformes aux plus hautes pensées de Dieu. 

5. - Qui le pousse à faire monter vers Dieu des prières d’adoration et de louange. 

IV - Elle prévient tout orgueil chez le chrétien. 

1. - Peut-il encore tirer gloire de son salut ?

2. - Peut-il se vanter de demeurer dans l’intégrité? 

3. - Peut-il regarder de haut ceux qui sont tombés? 

4. - Combien de chrétiens ne seraient-ils pas eux-mêmes tombés si le Seigneur n’était tenu à leur secours? 

5. - Peut-il ce vanter de l’avenir? Sa faiblesse, est si grande, elle est tellement inhérente à la nature humaine! 

6. - Peut-il se vanter de son salut, même une fois dans la gloire, puisqu’en toutes choses il est redevable à la seule grâce de Dieu? 

V - Elle est la base sur laquelle se fonde notre espoir. 

1. - Dans nos difficultés: nous avons la certitude que Dieu nous donnera la victoire. 

2. - En présence des frères qui passent par l’épreuve Dieu peut les affermir, les sanctifier et les délivrer. 

3. - Devant les âmes qui recherchent le salut: Nous pouvons les remettre au Seigneur. Lui seul est capable de leur donner un plein salut. 

4. - Pour les pécheurs: Aucune créature n’est trop obstinée, trop dégradée, trop ignorante, trop enfoncée dans le mensonge pour que Dieu ne puisse accomplir en elle son oeuvre de salut. Le salut de Dieu est valable pour toutes les âmes, les plus bas tombées. 

C.H. SPURGEON 

45 - PENSÉES SPIRITUELLES 

"Et que Jérusalem soit présente à vos coeurs!" {Jérémie 51:50} 

Les captifs de Babylone ont le devoir de maintenir vivace le souvenir de Jérusalem : 


- Parce que c’est le lieu où se trouve le temple de leur Dieu ?

- Pour éviter qu’ils ne s’installent définitivement à Babylone ;

- De crainte que la Cité Sainte ne tombe dans l’oubli;

- Pour que l’idée du retour reste présente à leur coeur.


Nous avons d’aussi bonnes raisons de nous souvenir de la Nouvelle Jérusalem, alors que nous avons trop tendance à oublier que nous sommes citoyens des cieux. 

Voyons ensemble le double aspect de ce texte : 

I - Il existe sur la terre une Cité Sainte qui devrait être l’objet de nos pensées 

C’est l’Eglise du Dieu Vivant, la Cité du Grand Roi. C’est quelque chose que nous devrions toujours garder présent à l’esprit. 

1. - Afin de garder le contact avec tous ceux qui en sont également citoyens. Il nous incombe de nous associer à leurs professions de foi en Jésus-Christ, à leurs joies comme leurs peines, à leurs réunions, à leur adoration et leur communion en Jésus-Christ. 

2. - Afin de nous unir dans la prière pour la vitalité de l’Eglise. Chaque fois que nous en avons la possibilité, présentons l’Eglise dans la prière au Seigneur., Comme Daniel; ayons notre fenêtre ouverte en direction de Jérusalem. 

3. - Afin de travailler ensemble aux progrès de l’Eglise. Rappelons-nous les besoins de notre église dans l’établissement de notre budget, dans l’utilisation de notre temps, dans notre sphère d’influence, etc. 

4. - Afin de savoir toujours placer l’église au sommet de notre échelle des valeurs. Choisissons notre résidence ou notre profession en fonction de notre église, quelle que soit l’attitude des gens pour qui ces considérations sont d’importance secondaire. 

5. - Afin qu’il n’y ait pas de décalage entre nos actions et les exigences de sainteté de l’Eglise. Ne courons pas le risque de déshonorer le nom de notre Dieu, ni de ternir sa gloire en vivant dans le péché. 

Puissent les chrétiens trouver un intérêt plus grand dans la vie de leur église! 

Qu’il serait beau de voir nos joies et nos peines se confondre avec les succès et les échecs de la cause du Seigneur! 

II - Il existe dans le ciel une Cité Sainte qui devrait être l’objet de nos pensées 

1. - Que les pensées des chrétiens s’élèvent souvent vers le ciel car c’est là que se trouvent, avec le Seigneur Jésus, les frères et les soeurs qui nous ont devancés. C’est aussi le ciel qui est notre véritable patrie, celle vers laquelle tendent nos voeux et nos espoirs. 

Telles sont les considérations que nous devons garder présentes à l’esprit. 


- Au milieu des joies de la terre, de peur que le monde n’envahisse
notre esprit

- Au milieu de nos peines quotidiennes, de peur que nous ne devenions
la proie du découragement

- Dans nos associations, de crainte que nous ne donnions une
importance trop grande à nos amitiés actuelles;

- Dans nos deuils, de crainte de nous abandonner au désespoir;

- Dans notre âge avancé afin d’être prêts pour la patrie céleste

- A l’heure de notre mort, afin que de glorieuses perspectives en dissipent l’amertume;

- En toutes circonstances, que la pensée au ciel doit présente à notre esprit.


2. - Quant aux inconvertis, à eux de se poser les questions suivantes: 


- Que m’arrivera-t-il, si l’entrée du ciel m’est refusée ?

- Où irai-je donc, si je ne suis pas admis au ciel?

- Ne reverrai-je jamais mes parents qui furent chrétiens pendant le temps de leur pèlerinage terrestre ?

- Puis-je espérer que ma vie, telle qu’elle est actuellement, mènera au ciel ?

- Pourquoi ne choisirai-je pas la bonne voie ?

- Les incrédules sont destinés à la mort éternelle. Suis-je obligé de demeurer parmi eux ?

- Comment oserai-je espérer aller au ciel, si je ne fais pas, déjà, dès maintenant, l’effort d’y penser sérieusement.? De penser au Seigneur qui règne pour l’éternité?


Telles sont les pensées que nous suggère ce texte. 

Pourquoi ne pas ouvrir dès maintenant la porte de notre coeur au Seigneur pour qu’il y fasse sa demeure pour l’éternité. 

C.H. SPURGE0N 


46 - VOICI L’AGNEAU DE DIEU 

"Le lendemain, il vit Jésus venant à lui et il dit: Voici l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde". {Jean 1:29} 

Les temps et les lieux liés au souvenir du Seigneur Jésus, restent fidèlement gravés dans notre mémoire. C’est la raison pour laquelle ce texte rapporte les événements qui se passèrent tel jour, de l’autre côté du Jourdain, et le narrateur poursuit en indiquant ce qui se passa le "lendemain". 

Gardons précieusement dans notre coeur le souvenir des instants passés dans la présence du Seigneur. 

Dans le cas qui nous occupe aujourd’hui, le prédicateur était remarquable, et le sujet de sa prédication encore plus remarquable. Il s’agissait de Jean-Baptiste prêchant Jésus-Christ. 

Jean-Baptiste demeure le modèle de tous les fidèles prédicateurs de Jésus-Christ. 

I - Le messager véridique. 

1. - C’est celui qui a la vision de Jésus-Christ. Pendant longtemps Jean ne sut pas qui était Jésus et il fallût que le Saint-Esprit le lui désignât. {#Jn 1:33} 

Le véritable héraut du Seigneur est comme Jean: 


- Il attend la venue du Seigneur Jésus.

- Il se réjouit de prêcher Jésus-Christ comme quelqu’un qu’il
connaît, qu’il aime et qu’il espère voir un jour.

- Il prêche un Jésus déjà venu, mais aussi un Jésus qui revient,


2. - Il presse les gens de regarder à Jésus; "Voici l’Agneau de Dieu". 


- Son message est clair et assuré,

- Son message est empreint de sérieux et de gravité; "Voici!"

- Son message ne varie pas: Jean fit encore la même prédication "le
lendemain". {#Jn 1:35}


3. - Il conduisit à Jésus ses propres disciples. Ils entendirent la prédication de Jean et suivirent Jésus. {#Jn 1:37} 

Son message avait assez de vigueur pour convaincre les gens de devenir ses disciples. 

Jean avait assez d’humilité pour inciter ses disciples à le quitter et à suivre Jésus. C’est là son principal titre de gloire. 

Jean avait assez de grâce pour se réjouir de conduire les âmes à Jésus-Christ. 

La prédication doit viser à conduire les âmes par delà notre personne jusqu’à Jésus-Christ. "Nous ne nous prêchons pas nous-mêmes, mais c’est Jésus-Christ le Seigneur que nous prêchons". {#2Co 4:5} 

4. - Il se perd lui-même en Jésus. "Il faut qu’il croisse, et que je diminue.". {#Jn 3:30} 

Jean réalise pleinement qu’il est seulement l’ami de l’époux, non pas l’ époux lui-même. {Jean 3:29} 

Heureux le serviteur de Dieu dont on peut dire les mêmes choses! 

II - Le message véridique. 

La prédication de Jean est courte, mais vigoureuse. Elle souligne les points suivants: 

1. - Jésus est envoyé "de Dieu". 

2. - Jésus est la victime, la seule victime choisie par Dieu en expiation pour le péché des hommes : " l’ Agneau de Dieu ". 

3. - Jésus est le seul qui puisse ôter le péché du monde. "qui ôte le péché du monde". 

4. - C’est en Jésus que notre foi doit être fondée; "Voici l’agneau". Il exhorte ses auditeurs à lever vers Jésus le regard de la foi, pour être sauvés. 

Le seul but d’un ministère et des ordonnances contenues dans la Parole de Dieu, est d’amener les âmes à regarder à Jésus. Jean-Baptiste notre prédécesseur et nous qui venons après lui, regardons tous dans la même direction. 

III - La vraie manière de recevoir ce message. 

La conduite des disciples de Jean indique la marche à suivre, lorsque l’on a entendu le message de l’Évangile :

Il faut: 

1. - Y croire de tout son coeur et reconnaître ainsi que le sacrifice de Jésus peut seul effacer nos péchés. 

2. - Suivre Jésus. {#Jn 1:30} 

3. - Suivre Jésus même si nous sommes seuls à prendre ce chemin. Ces deux disciples ne formaient que l’avant-garde de l’armée innombrable, qui s’est levée depuis pour suivre Jésus. 

4. - Rester dans la compagnie de Jésus. {#Jn 1:39} 

5. - Puis s’en aller et parler aux autres de notre Maître. {#Jn 1:40,41} 

C’est un enseignement pour ceux qui ont le ministère de la prédication. Le sermon que Jean prêchait n’était pas long, mais il portait l’empreinte de la personne de Jésus, et il était très efficace. C’est un exemple à imiter. 

C’est un exemple à suivre pour ceux qui ont cru. 

C’est un message d’ évangélisation pour ceux qui ne connaissent pas le Sauveur. 

C.H. SPURGEON  

47 - TA PROMESSE ME REND LA VIE 

"C’est ma consolation dans ma misère, car ta promesse me rend la vie." {Psaume 119:50} 

Personne n’échappe à la "misère," qu’elle se présente sous une forme ou sous une autre. 

Le riche comme le pauvre, l’homme illustre comme l’inconnu, le savant comme l’ignorant l’homme de bien, comme celui qui médite de mauvais desseins, chacun connaît sa propre misère. "Le coeur connaît ses propres chagrins". {#Pr 14:10} 

En opposition avec le mot "misère," voici le mot "consolation". 

"Ma consolation" en opposition avec "ma misère". 

Il en était ainsi pour le roi David que l’on peut considérer comme le symbole des croyants. En est-il de même pour nous? 

I - Consolation promise à l’enfant de Dieu 

Au sein de l’épreuve, seul un croyant véritable peut parler de "consolation". Quelles sont donc les caractéristiques de cette consolation? 

1. - Elle n’a aucun point commun avec les piètres consolations des non-chrétiens; elle vient tout droit de la Parole de Dieu, dont la véracité n’est plus à prouver "C’est ma consolation". 

2. - Elle ne reste ni inconnaissable, ni mystérieuse. David connaissait sa consolation aussi bien que sa tribulation. Ce n’était pas le cas de Agar qui ne discernait pas le puits auprès duquel elle se trouvait. {#Ge 21:19} 

3. - Cette consolation est à portée de la main. Elle n’est ni lointaine, ni étrangère; elle est présente presque tangible. 

4. - Elle fait l’objet d’une requête, déjà accordée. C’est la prière instante en vue d’une grâce déjà reçue. 

II - Double aspect de cette consolation. "Ta parole me rend la vie". 

1. - Aspect extérieur 

- La parole de Dieu est riche en promesse qui sont pour nous une source de réconfort. {#Ro 15:4} 

- La Parole de Dieu et tous les témoignages qu’elle comporte de la bonté de l’Eternel demeure la base solide de notre foi. {#Ps 77:5-10} 

- La Toute-Puissance de Dieu est notre force. {#Ec 8:4} 

2. - Aspect intérieur - "Ta parole me rend la vie". 

Les expériences du passé ont affermi le Chrétien dans la certitude de la foi à la parole de Dieu qui lui a permis de passer: 


- de la mort à la vie {#Ps 116:8}

- de l’inertie à l’énergie.

- du niveau inférieur au niveau supérieur. {#Ps 119:67}


En toutes choses, la Parole de Dieu a été pour David une source de réconfort. 

Au jour de l’épreuve, il ressent profondément l’influence de la Parole et 


- Son esprit se détourne des choses du monde.

- Sa vie de prière augmente d’intensité.

- Son esprit se sensibilise aux choses spirituelles.

- Sa foi s’approfondit.


Si l’action de la Parole est telle que nous venons de la décrire, il ne nous est pas difficile de croire qu’elle poursuivra et achèvera son oeuvre merveilleuse et nous délivrera complètement de la détresse. 

III - Consolation précieuse dans des cas particuliers 

1. - Espoir différé #Ps 119:49; "Souviens-toi de ta promesse à ton serviteur, puisque tu m’as donné l’espérance". Une simple parole de réconfort permet de continuer à attendre un exaucement. 

2. - Épreuve #Ps 119:50; C’est à l’heure de l’ épreuve que l’on a besoin de consolation et d’un véritable réconfort. 

3. - Mépris - "Des orgueilleux me chargent de railleries" #Ps 119:51. La moquerie est sans effet sur ceux qui sont éveillés aux réalités spirituelles. 

4. - Péché des méchants qui nous entourent - "Une colère ardente me saisit à la vue des méchants". #Ps 119:53. Quand le mal abonde. La grâce surabonde. 

5. - Changements de situation - La Bible contient des paroles et un psaume valables pour chaque circonstance de la vie. #Ps 119:54. 

6. - Ténèbres - "La nuit". #Ps 119:55, Aucune lumière ne luit dans I’obscurité avec plus d’intensité que la Parole de Dieu qui éclaire et qui vivifie. 

IV - Les consolations que l’on recherche sont révélatrices de la personnalité profonde 

1. - Certains recherchent la richesse. "C’est ma consolation" disent-ils, devant l’abondance de blé ou de vin. Leur esprit est attaché aux choses de la terre. {#Lu 12:19} 

2. - D’autres s’attachent aux rêves, aux visions, aux présages, aux impressions et aux pressentiments: c’est de la superstition. 

3. - D’autres se jettent à corps perdu dans la débauche, l’alcool, le jeu, la drogue: ils s’enfoncent dans le péché. 

4. - D’autres recourent à leurs amis à qui ils réclament aide et assistance: c’est un manque de sagesse, leur déception est certaine. {#Jer 17:15} 

Où puisez-vous votre réconfort ? 

Trouvez-vous un stimulant dans la lecture de la Bible ? 

Si tel est votre cas, cherchez dans la parole de Dieu votre soutien en toute circonstance. Vous ne serez jamais déçu. 

C.H. SPURGEON 

48 - POURQUOI DONNE-T-IL LA LUMIÈRE ? 

"Pourquoi donne-t-il la lumière …  à l’homme qui ne sait où aller, et que Dieu cerne de toutes parts?" {#Job 3:20-23} 

Les circonstances dans lesquelles se trouve Job sont telles que la vie lui devient un fardeau. Pourquoi continuer à vivre, si c’est pour souffrir? Pourquoi ne lui serait-il pas fait la grâce de mourir. La lumière est un bien précieux, et pourtant on en arrive à se demander pourquoi elle nous est donnée. Considérez le peu de valeur des biens temporels on peut en posséder et les prendre en horreur. On peut aussi posséder la lumière de la vie et lui préférer les ténèbres de la mort, lorsque la situation dans laquelle nous nous trouvons devient par trop douloureuse. D’où la question de Job: "Pourquoi donne-t-il la lumière à celui qui souffre, et la vie à ceux qui ont l’amertume dans l’âme, qui espérant en vain la mort, et qui la convoitent plus qu’un trésor?" 

J’espère que nos auditeurs ne se trouvent pas dans la même situation que Job si pourtant c’était le cas, alors notre désir est de leur apporter un peu de réconfort. 

I - Circonstances dans lesquelles on en vient à se poser cette question. 

"L’homme qui ne sait ou aller et que Dieu cerne de toutes parts." Il possède la lumière de la vie, mais pas la lumière du réconfort. 

1. - Sur sa route, des difficultés sans nombre. Aucune satisfaction: pas plus sur le plan matériel que sur le plan spirituel. Profondément déprimé, il est incapable d’imaginer le moindre soulagement à son fardeau et à sa misère. Pas de réconfort possible: ni près de Dieu, ni près des hommes. "Il ne sait où aller". 

2. - Il ne voit pas la raison de cet état de choses. Un péché particulièrement grave? Il ne s’en connaît pas. Le bien qui pourrait sortir de cette situation? Il ne le voit pas non plus! Lorsque vraiment nous ne pouvons discerner aucune cause possible à nos malheurs, nous devons conclure qu’il n’y en a pas. Il est dangereux de juger par ce que nos yeux peuvent voir. 

3. - Il ne sait quelle est la conduite à tenir. Quand l’esprit est abattu, la confiance s’évanouit, la joie s’envole, les voies de la sagesse deviennent difficiles, la patience quasiment impossible. Marcher sans comprendre est une épreuve douloureuse. 

4. - Il ne voit pas comment en sortir. Il lui semble entendre l’ennemi lui murmurer: "Ils sont égarés dans le pays, le désert les enferme.". {#Ex 14:3} Comment échapper si l’on est prisonnier d’une haie d’épines? 

C’est une route sans fin, une route étroite et sombre. En de telles circonstances, on ressent plus intensément sa peine et on parle avec plus d’amertume. Si nous étions placés dans cette situation, nous aussi nous nous poserions la même question. 

Examinons donc ensemble: 

II - La question posée par Job. 

"Pourquoi donne-t-il … " 

A moins qu’elle ne soit posée dans un esprit de parfaite humilité et de confiance absolue, c’est une question condamnable. 

1. - Elle est dangereuse. Elle exalte à tort l’intelligence de l’homme. L’arrogance ne convient pas à l’ignorance. Que pouvons nous savoir? 

2. - Elle implique une attitude de reproche à l’égard de Dieu. Elle sous entend que ses voies ne sont ni raisonnables, ni justes, ni bonnes, ni sages, et qu’elles doivent nous être expliquées. 

3. - Il doit y avoir une réponse à cette question; mais sommes-nous en mesure de la comprendre? Dieu à un "parce que" en réponse à chacun de nos "pourquoi?," mais il ne le fait pas souvent connaître, car "Il ne rend aucun compte de ses actes." {#Job 33:13} 

4. - Ce n’est pas la question la plus utile. Qu’avons-nous besoin de savoir pourquoi nous vivons dans la souffrance, il serait plus profitable de nous demander comment utiliser la vie qui nous est laissée. 

III - Réponses possibles à cette question. 

A supposer que la réponse soit la suivante: "Parce que c’est la volonté de Dieu." N’est-ce pas suffisant? "Je n’ouvre pas la bouche, car c’est toi qui agis.". {#Ps 39:10} 

1. - Pour un inconverti, les réponses possibles sont nombreuses. 


- C’est la compassion de Dieu, qui, lui laissant la lumière de la vie, lui épargne des souffrances plus grandes encore. Pour lui, souhaiter la mort, c’est désirer l’enfer. Qu’il ne soit donc pas si stupide!

- C’est la sagesse de Dieu, qui, le cernant de toutes parts, et diminuant son courage, le retient de pécher. Il vaut mieux pour lui être déprimé que débauché.

- C’est l’amour de Dieu qui appelle l’inconverti à la repentance. Tous ses chagrins sont comme des coups de fouet destinés à le conduire à Dieu.


2. - Dans le cas des chrétiens, les réponses paraissent plus claires encore. Les épreuves vous sont envoyées : 


- Afin que vous discerniez tout ce qu’il y a en vous. Quand notre âme est abattue, nous voyons de quoi nous sommes faits.

- Afin de vous amener à un contact plus étroit avec Dieu. Vous êtes cerné de toutes parts mais au-dessus de vous, il y a votre Dieu. Vous êtes environné de ténèbres, mais vous vous approchez davantage de votre Dieu. La vie vous est laissée, afin que la grâce abonde en vos coeurs.

- Afin que vous serviez d’exemple aux autres. Certaines personnes sont choisies pour servir de vivants témoignages de l’action du Seigneur au milieu des hommes. Il sont comme des phares pour les autres marins.

- Afin de glorifier la grâce de Dieu. Si notre chemin était toujours facile, nous serions incapables de démontrer aussi clairement la puissance du Dieu qui nous soutient, nous console et nous délivre.

- Afin de vous préparer une vie plus belle. Si la vie ne vous était pas laissée, vous ne sauriez atteindre la paix qui vous est réservée. Vous n’y seriez pas non plus préparés sans les épreuves que vous avez traversées auparavant.

- Afin de vous rendre semblables au Seigneur Jésus qui vécut dans l’affliction. Pour lui, la mort n’était pas une délivrance du fardeau qu’il portait. Il a dit: "Tout est accompli," avant même de rendre l’âme.


Ne soyez pas trop prompt à poser des questions comme les incroyants. 

Soyez-en assurés, la vie n’est jamais trop longue. 

Que le Saint-Esprit vous enseigne à demeurer dans le bon chemin, même dans l’obscurité. 

Qu’il vous enseigne aussi à poursuivre votre marche entre les haies qui bordent la route, que ce soient des haies de roses ou des barrages de ronces. 

C.H. SPURGEON


49 - AYANT LEVÉ LES MAINS IL LES BENIT 

"Il les conduisit jusque vers Béthanie, et, ayant levé les mains, il les bénit". {Luc 24:50} 

Jésus a vaincu le tombeau, il a sanctifié la terre, et voici que maintenant son action se poursuit au fur et à mesure qu’il s’élève dans les airs. 

La manière dont Jésus est monté au ciel mérite qu’on y réfléchisse. 

Examinons donc un certain nombre de points relatifs à son ascension. 

1. - Le temps que Jésus demeura sur la terre après la résurrection (40 jours) fut suffisamment long pour qu’il ne subsiste aucun doute quant à son identité. Il eut également le temps de donner un enseignement et de confier une mission à ses disciples. 

2. - Le lieu d’où, il choisit de quitter la terre est précisément le lieu où il a jouit d’une communion parfaite avec ses disciples. Au loin, on aperçoit Béthanie ou il aimait à se reposer et, plus près Gethsémané où son agonie a été si douloureuse. 

3. - Les témoins de la scène sont suffisamment nombreux pour que l’on ajoute foi à leurs dires. Ce sont des gens au caractère trempé, des gens impies, d’âge mûr, en aucune façon des exaltés. Ils ont longtemps vécu dans l’entourage de Jésus et ne sauraient être trompés quant à sa personne. 

4. - Cette scène est en elle-même remarquable. Si différente de ce qu’on aurait pu inventer! Si paisible. Pas de chariots ni de chevaux de feu! Si majestueuse. Ni la présence des anges, ni aucun détail susceptible de frapper l’imagination! Puissance du Seigneur agissant dans une sublime simplicité. 

Nous méditerons aujourd’hui sur cette attitude de Jésus au moment où ses disciples l’ont vu pour la dernière fois. 

I - Les mains levées pour bénir. 

1. - Rien d’inhabituel dans cette bénédiction. Il est courant d’étendre les mains pour donner sa bénédiction. C’est en faisant ce geste que Jésus s’éleva dans les airs alors que ses lèvres prononçaient encore des paroles de bénédiction. 

2. - Bénédiction empreinte d’une autorité nouvelle du fait que Dieu reconnaît Jésus pour son Fils en le recevant dans la gloire. 

3. - Bénédiction si complète que ses mains paraissent se vider de ce qu’elles contenaient. Les disciples virent ainsi le Seigneur répandre sur eux la bénédiction. 

4. - Bénédiction destinée à ceux qui se trouvaient au-dessous le lui et ne pouvaient plus l’entendre. Elle se répandait sur eux tous. 

5. - Bénédiction qui mit un point final à la vie de Jésus sur la terre. Était-il possible de trouver quelque chose de mieux approprié à la circonstance? 

II - Ce sont les mains qui ont été percées 

Les disciples peuvent s’en assurer en levant les yeux pour suivre Jésus du regard. 

1. - Ils sont maintenant sûrs que ce sont les mains de Jésus.. 

2. - Ils sont maintenant en mesure d’évaluer le prix de cette bénédiction. La crucifixion a payé le prix de la bénédiction acquise pour l’éternité aux rachetés de Jésus-Christ. 

3. - Ils voient maintenant comment cette bénédiction est parvenue jusqu’à aux: elle vient de ces mains au travers des blessures que le sacrifice imposait. 

4. - Voir les mains de Jésus est en soi une bénédiction. Ce sont ces mains qui montrent le pardon et la vie éternelle. 

5. - Cette scène est, dans son déroulement, un résumé de l’Évangile. On pourrait lui donner un titre: "Mains percées d’où découle la Bénédiction." Par son sacrifice et sa mort, Jésus a le pouvoir de me bénir du haut de son ciel de gloire. 

C’est dans cette attitude que les disciples virent Jésus pour la dernière fois. 

Attitude qui demeure toujours la même, 

 … Qui demeurera la même jusqu’à son glorieux retour sur la terre. 

III - Ce sont les mains qui tiennent le sceptre. 

Mains qui détiennent la toute puissance. Ces mains qui répandirent la bénédiction sur les disciples, tiennent maintenant le sceptre. 

1. - de la Providence: dans les petites choses comme dans les choses plus importantes. 

2. - du royaume spirituel: l’église et ses activités. 

3. - du jugement à venir et du règne éternel. 

Adorons le Seigneur qui est monté au ciel. 

Réjouissons-nous de tout ce qui devient nôtre du fait même de son ascension. 

Ne cessons pas de le louer et de proclamer sa gloire. 

C.H. SPURGEON 

50 - UN COEUR INTÈGRE 

"Jésus voyant venir à lui Nathanaël, dit de lui: Voici vraiment un Israélite dans lequel il n’y a point de fraude." {Jean 1:47} 

C’est un chapitre de "Voici!" "Voici l’ Agneau de Dieu," puis "Voici" un homme de Dieu. 

Nathanaël était un homme au coeur simple, intègre et droit: "vraiment un Israélite". 

Il ne ressembIait aucunement à son grand ancêtre Jacob, le supplanteur qui n’avait rien d’un prince devant Dieu avant la mémorable nuit où il lutta avec l’ange jusqu’à épuisement de ses forces physiques. C’est seulement alors, que, physiquement affaibli, Jacob, dans un élan de tout son être retint le Tout-Puissant et prit le nom d’Israël. {Genèse 27:36 32:28} 

Du temps du Seigneur Jésus, il n’y avait pas beaucoup de gens intègres et sans détours. 

De nos jours, ces gens-là rencontrent souvent le mépris. Mais le Seigneur apprécie de tels caractères. 

Lorsqu’il était jeune, on l’appelait "le Saint Enfant Jésus," car il possédait ces mêmes qualités de droiture. 

La sincérité est: 

I - Une qualité précieuse chez celui qui cherche Dieu. 

Le comportement de Nathanaël en est un excellent exemple. 

1. - Nathanaël appartient à cette catégorie de personnes avec qui les disciple aiment à converser. "Philippe rencontra Nathanaël" {#Jn 1:45} 

2. - Il formule clairement ses objections et on peut facilement lui répondre. "Peut-il venir quelque chose de bon de Nazareth?". {#Jn 1:46} 

3. - Il est prêt à tenter l’expérience qui s’impose pour connaître la vérité. "Viens et vois.". {#Jn 1:46} 

4. - Il fait preuve de bonne foi dans les conclusions qu’il tire de ses expériences. Le Seigneur a compris que Nathanaël n’est pas un critique de mauvaise foi ni un oisif vaguement intéressé par les choses de Dieu. {#Jn 1:47} 

5. - Il a l’esprit clair et se fera vite une opinion si on lui apporte des preuves suffisantes. Dès que Jésus lui donne la preuve de son omniscience, Nathanaël croit en lui. {#Jn 1:48} 

6. - Il est prompt à témoigner. {#Jn 1:49} 

7. - Il est tout prêt à faire des progrès à l’école du Seigneur. Jésus lui affirme qu’il verra de plus grandes choses encore, parce qu’il sait que Nathanaël est disposé à les voir. 

Un véritable Israélite est bien l’homme qui saura reconnaître "le Roi d’Israël." {#Jn 1:49} 

Un Israélite est homme à comprendre le rêve fameux du père de tous les Israélites. {#Jn 15 Ge 28:12} 

II - Une qualité majeure dans la vie du croyant. 

La tentation de tromper les autres et de nous excuser nous-mêmes disparaît d’elle-même dès que nous avons la certitude du pardon de nos péchés. {#Ps 51} 

Le manque de sincérité nous devient odieux dès que nous avons reçu comme Sauveur Jésus-Christ qui est lui-même "la vérité". 

Finie l’hypocrisie religieuse.. Nous possédons la tranquille assurance de ceux qui ont reçu l’Evangile 

Finis les compromis, la poursuite de vains objets, les fausses maximes quand le coeur tout entier se consacre à Jésus-Christ. 

Dans la présence de Dieu, toute dénaturation parait absurde. 

En regard d’une foi vivante, le mensonge apparaît comme le refuge des gens mesquins et poltrons. 

III - La source d’où découlent un grand nombre d’autres qualités. 

Dans un coeur sincère on trouve: 

1. - L’amour des Saintes Ecritures. Nathanaël connaissait bien la loi et les prophètes 

2. - Le désir de prier. Nathanaël est un Israélite. {#Ge 32:28} 

3. - Le désir de la solitude. "sous le figuier,". {#Jn 1:48} 

4. - Le visage de l’homme sincère porte une expression qui ne trompe pas "Voici vraiment un Israélite". 

5. - La sincérité du coeur prépare à la contemplation de la gloire pure et véritable du Ciel, 

Y a-t-il parmi nous quelqu’un qui ait une réputation d’habileté, de sagacité, de malice, d’esprit critique? 

Qu’il se méfie de cette habileté que l’on prise si fort dans le monde! Le manque de simplicité n’est en aucune manière un signe de santé. Soyons vrais en toute chose et que le Seigneur nous enseigne sa vérité. 

C.H. SPURGEON 

51 - MIEUX QU’AU COMMENCEMENT 

"Je veux que vous soyez habitées comme auparavant, et je vous ferai plus de bien qu’autrefois et vous saurez que. je suis l’Eternel". {Ézéchiel 36:11} 

Alors que les autres nations tombent et ne se relèvent plus, pour le peuple de l’alliance il reste toujours un avenir assuré. 

Même la terre qui fait l’objet d’une promesse divine est assurée de la bénédiction, nous le voyons d’après les paroles de ce texte qui s’adressent aux "montagnes d’Israël". 

Les hypocrites tombent et ne se relèvent plus, mais les véritables enfants de Dieu ont beau défaillir, ils se relèvent toujours. Voir #Mic 7:8: "Ne te réjouis pas à mon sujet, mon ennemie! Car si je suis tombée, je me relèverai; Si je suis assise dans les ténèbres, l’Eternel sera ma lumière". 

Une bénédiction encore plus riche que celle qu’ils ont perdue est peut-être réservée à ceux qui reviennent à l’Eternel. 

Ce texte contient une promesse merveilleuse; oh! que chacun de nous sache s’en saisir! 

I - Qu’il avait-il de si merveilleux aux premiers temps de notre conversion? 

Quand le peuple d’Israël entra dans le pays de Canaan, il eut la révélation du pays "où coulait le lait et le miel," Il en fut de même pour nous lorsque nous avons trouvé le salut en Jésus-Christ. 

1. - Nous avons joui profondément du pardon gratuit et total qui nous était donné en Jésus-Christ. 

2. - Nous avons expérimenté tout le bonheur d’un véritable épanouissement spirituel. 

3. - Nous avons remporté des victoires sur nos tendances personnelles au péché, ainsi que sur les tentations extérieures. Cela nous a rendus heureux en Jésus-Christ.

4. - Nous avons éprouvé de grandes joies dans la prière, la lecture de la Parole de Dieu, la communion, etc …  

5. - Nous avons été zélés au service du Seigneur et la joie du Seigneur était notre force. 

6. - Nous étions tout à la joie du premier amour et toutes choses paraissaient merveilleuses, encourageantes et réjouissantes à nos yeux de chrétiens humbles et paisibles. Nous étions simples et confiants, nous n’avions pas encore découvert les imperfections de nos frères et nous n’avions pas assez d’orgueil pour chercher à les déceler. Nous n’avons pas gagné grand chose si la suspicion a remplacé cette confiance dans nos coeurs. 

"Pratique tes premières oeuvres" dit l’Ecriture {#Ap 2:5} qui parle aussi des "premières voies" de David. {#2Ch 17:3} 

II - L’avenir nous réserve-t-il des joies supérieures celles-là? 

Certainement, si le Seigneur accomplit sa promesse. Et comme il ne saurait mentir, la réalisation de la promesse est assurée à condition que nous fassions l’effort de nous approcher plus près de lui. 

Nous aurons alors: 

1. - Une foi plus affermie, plus solide, plus intelligente. 

2. - Une connaissance plus approfondie, plus complète. 

3. - Un amour moins superficiel, plus pratique, plus durable. 

4. - Notre prière sera plus efficace. 

5. - Le service que nous offrirons au Seigneur aura une autre qualité, il sera moins sujet à variations. 

6. - Notre être tout entier aura acquis davantage de maturité. 

Nous sommes appelés à avoir un rayonnement qui aille croissant chaque jour {#Pr 4:18} 

III - Comment y parvenir? 

Au niveau de notre âme doit s’opérer une "remise en ordre" qui nous replacera dans les sentiments du début de notre conversion. 

Alors Dieu, de son côté, remettra de l’ordre dans nos relations avec lui. 

1. - Revenons à la foi simple du début de notre vie chrétienne. 

2. - Abandonnons les péchés qui nous ont éloignés de Dieu. 

3. - Soyons plus consciencieux, plus sérieux. 

4. - Recherchons une communion plus étroite avec le Seigneur. 

5. - Prenons la ferme résolution de progresser davantage dans la vie spirituelle. 

Admirez la générosité de notre Dieu: Il s’engage à faire dans la suite mieux qu’au début de notre vie chrétienne. 

Voyez comme il demeure fidèle: Il nous rétablit dans nos premiers privilèges. 

Il fait de nous des héritiers de l’alliance tout en nous mettant déjà au bénéfice des dispositions qu’elle comporte. 

Voyez avec quelle tendresse il nous rappelle à lui et nous retient par les cordeaux de son amour.

Revenons à lui dans la puissance du Saint Esprit! 

C.H. SPURGEON 


52 - JE TE CÉLÈBRERAI 

"Je te célébrerai de tout mon coeur, je chante tes louanges en la présence de Dieu. Je me prosterne dans ton saint temple, et je célèbre ton nom, à cause de ta bonté et de ta fidélité, car ta renommée s’est accrue par l’accomplissement de tes promesses." 

"Le jour où je t’ai invoqué, tu m’as exaucé, tu m’as rassuré, tu as fortifié mon âme". {Psaume 138:1,3} 

David s’affligeait du culte rendu aux faux dieux autant que nous nous affligeons de la diffusion des faux évangiles. Peut-on imaginer quelque chose de plus déprimant pour le vrai chrétien que de se voir entouré d’impostures criantes alors que la vérité est traînée dans la boue? 

Quelle est la réaction de David en pareille circonstance ? Ceci a son importance, car il est normal que nous calquions notre attitude sur la sienne. 

Le roi David prend la décision ; 

I - De célébrer l’Eternel de tout son coeur. 

"Je te célèbre de tout mon coeur" 

1. - Son chant exprime tout le mépris qu’il éprouve à l’égard des faux dieux. Il choisit de louer l’Eternel même s’il se trouve entouré d’idoles. Qu’importent les Baals et les Astartés! Ce n’est pas à cause d’eux qu’il changera quoi que ce soit à ses habitudes. 

2. - Il proclame la foi puissante qu’il a placée dans le vrai Dieu. Aux yeux de ses ennemis il glorifie Jéhovah. Son chant plein d’ardeur et de conviction vaut mieux que la critique ou la discussion. 

3. - Il déploie un zèle joyeux pour le Seigneur. Il chante pour exprimer l’émotion profonde de son cœur. Que les autres se réjouissent en Baal s’ils le désirent, quant à lui, David, il se réjouit en l’Eternel. 

4. - Son chant protège du mal tous ceux qui l’entourent, car la louange met l’adversaire en fuite. Rien de tel que la louange pour purifier une atmosphère. S’ il nous arrive de côtoyer le mal, que l’encens de notre prière purifie l’air que nous respirons. 

II - D’adorer l’Éternel selon la coutume tombée en désuétude. 

"Je me prosterne dans ton saint temple". 

1. - Sans souci de ses préférences personnelles, David se soumet aux exigences divines et aux habitudes des croyants. 

2. - Il se tourne vers le temple, et nous nous regardons à la personne de Jésus-Christ dont le temple est précisément le symbole. Rien ne saurait égaler les chants qui montent de nos coeurs vers le Christ vivant pour les présenter à son Père. 

3. - La louange que nous faisons monter vers le Seigneur lui est agréable dans la mesure où nous nous confions dans le sacrifice parfait de Jésus-Christ, et regardons à celui qui a expié nos péchés. 

4. - David prend conscience de la présence de Dieu lui-même. C’est à lui qu’il s’adresse "dans ton saint temple". La plus belle musique qui soit est celle, qui monte vers le trône de l’Éternel. 

III - De bénir Dieu pour sa bonté et sa fidélité. 

C’est précisément la bonté et la fidélité de Dieu que ses adversaires mettent en doute. 

"Je célèbre ton nom à cause de ta bonté et de ta fidélité". 

1. - Bonté de l’Eternel au sens large du terme. 


- Bonté de l’Eternel dans telle ou telle circonstance.

- Grâce étendue à l’humanité tout entière. Grâce parvenue jusqu’à moi; grâce méprisée des Pharisiens et des Sadducéens, et pourtant si précieuse à l’âme repentante!

- Sur cette question de la grâce, retenons d’autant plus fermement I’enseignement et l’esprit de l’évangile qu’ils sont en opposition avec l’esprit du siècle présent.


2. - Fidélité. 


- Fidélité des Ecritures dans la relation historique des faits passés.

- Fidélité dans les détails de la doctrine de l’Evangile.

- Fidélité de Dieu dans la réalisation de ses promesses.

- Fidélité de Dieu dans la réalisation des prophéties, jusqu’en leurs moindres détails.


En ces jours mauvais, il nous appartient de proclamer l’infaillibilité de la Parole de Dieu en termes sans équivoque. Dès l’instant que les hommes mettent en doute l’inspiration divine des Ecritures, il est tout à fait normal qu’ils admettent l’infaillibilité du Pape comme le font les Catholiques, ou qu’ils acceptent l’infaillibilité de la raison comme les athées! 

IV - De respecter la Parole de Dieu.

"Ta renommée s’est accrue par l’accomplissement de tes promesses". Si la gloire de l’Eternel se révèle clairement au travers des merveilles de la création et de la providence, il faut bien reconnaître que l’accomplissement des promesses divines atteste avec une évidence encore plus grande la toute puissance de Dieu. 

En effet, l’enseignement de l’évangile est: 

1. - Plus clair - Il est plus facile de comprendre la parole écrite ou parlée que de déchiffrer les mystères de la nature. 

2. - Plus certaine - Il est marqué du sceau de l’Esprit Saint. 

3. - Plus efficace - Il apporte une bénédiction réelle au croyant. 

4. - Plus complet - La révélation apportée par Jésus-Christ concernant Dieu est la plus complète que nous puissions avoir. 

5. - Plus durable - La création passera, mais la Parole de Dieu subsistera éternellement. 

6. - Il apporte à Dieu une gloire plus grande, car il contient le message de la rédemption. 

V - D’en faire personnellement l’expérience. 

"Le jour où je t’ai invoqué tu m’a exaucé". 

La connaissance que David avait de la Parole de Dieu lui servit à savoir comment s’adresser à Dieu. 

1. - Il présenta à Dieu sa prière. "Je t’ai invoqué". Les hommes peuvent-ils connaître la grâce et l’efficacité de la Parole de Dieu s’ils n’ont jamais prié? 

2. - II n’hésite pas à faire connaître autour de lui quelle a été la réponse de l’Eternel. "Tu m’as exaucé". Nous sommes les témoins de Dieu sur la terre. II est donc normal pour nous de rendre courageusement et fréquemment témoignage de ce que nous avons vu et appris. 

3. - David fait maintenant preuve d’une force d’âme renouvelée dans la prière. C’est là le meilleur témoignage. Montrez, par votre patience, votre joie, votre courage et votre sanctification ce que le Seigneur a fait pour vous. 

Notre Dieu règne au-dessus de tous les autres dieux. La joie que nous trouvons en lui est sans commune mesure avec toutes les autres joies. C’est pourquoi, nous nous réjouissons en lui et nous l’exaltons au-dessus de tout. 

C.H. SPURGEON 


53 - ENCOURAGEMENT À LA PRIÈRE 

"Invoque moi et je te répondrai Je t’annoncerai de grandes choses, des choses cachées, que tu ne connais pas". {Jérémie 33:3} 

Ces mots ont été adressés à un prisonnier: Que ceux qui sont spirituellement en prison en apprécient toute la valeur! 

C’était la deuxième fois que Dieu s’adressait à Jérémie tandis qu’il était enfermé dans la cour de la prison. Dieu n’abandonne pas les siens sous prétexte qu’ils sont en disgrâce devant les hommes ou même enfermés dans une prison. Au contraire, il les visite deux fois plus quand ils sont dans la peine. 

La première fois, il s’agissait de l’achat d’un champ situé à Anathoth. C’était une épreuve pour la foi de Jérémie, une épreuve d’obéissance, dont il sortit vainqueur. 

Cette fois, l’épreuve se situe sur le plan de la prière. Il est certain que Jérémie en sortit encore une fois vainqueur, car dans la suite des temps il vit se réaliser les choses magnifiques et merveilleuses dont le Seigneur lui avait parlé. 

Texte dont peuvent s’approprier les enfants de Dieu dans la détresse, Texte qui contient 3 formes d’encouragements relatifs à la prière. 

I - Encouragement à Persévérer dans la prière "Invoque-moi" 

1. - Continue à prier; bien que tu aies commencé depuis déjà longtemps. Relis le chapitre 32 à partir du verset 16. {#Jer 32:16} 

2. - Présente au Seigneur tes difficultés de ce jour. Au chapitre 32 v 24, {#Jer 32:4} le prophète parle des "terrasses" que l’ennemi élève autour de Jérusalem et au chapitre 33 v. 4, {#Jer 33:4} le Seigneur répond sur ce point précis. 

3. - Continue à prier, même si tu restes dans ta prison. Si la délivrance se fait attendre, que ton intercession en devienne d’autant plus pressante. 

4. - Persévère dans-la prière, c’est un ordre du Seigneur. 

5. - Persévère dans la prière, le Saint Esprit t’y encourage. 

Nous avons besoin d’entendre de telles paroles, car nous n’avons que trop tendance à la. négligence, la défaillance, au manque de spiritualité et à l’incrédulité. 

Le Seigneur prend soin de nous faire entendre de telles paroles parce qu’il est toute sagesse, tout amour et qu’il se préoccupe uniquement de ce qui est bon, pour nous. 

II - Encouragement à attendre une réponse à nos prières. 

"Je te répondrai et je t’annoncerai … " 

Dans la plupart des cas, le Seigneur s’engage seulement à nous "entendre," mais quand les circonstances deviennent dramatiques, le Seigneur s’engage à nous "répondre". "Je te répondrai". 

Le Seigneur nous répondra, parce que : 

1. - C’est lui qui a institué la prière et qui nous a révélé les conditions de son efficacité. Il est impensable qu’il ait voulu se moquer de nous. 

2. - C’est lui qui nous incite à prier, qui nous y encourage et nous stimule dans ce but. Il serait inconcevable qu’il nous suggère des prières qu’il ne serait pas préparé à exaucer. Une telle pensée serait presque blasphématoire. 

3. - De par sa nature même, il ne saurait refuser de répondre à nos prières. 

4. - Il a déjà souvent répondu à nos prières dans le passé, ainsi qu’ à celles des autres de ses enfants. 

5. - Par le texte qui sert de sujet à notre méditation d’aujourd’hui et par un grand nombre d’autres textes, il a promis de nous répondre et … le Seigneur est incapable de mensonge! 

III - Encouragement à attendre de grandes choses en réponse à la prière 

"Je t’annoncerai de grandes choses … " 

Voir le chapitre précédent à partir du verset 18. {#Jer 32:18} Il contient plusieurs exemples de ces grandes choses auxquelles nous sommes en droit de nous attendre. 

1. - Des choses admirables par leur conception: pleines de sagesse et de signification. 

2. - Des choses extraordinaires dans leur réalisation: des choses qui dépassent de loin les possibilités humaines. 

3. - Des choses nouvelles encore jamais vues, des choses surprenantes. La foi est en droit de s’attendre à l’inattendu. 

4. - Des choses qui ne sauraient venir que de Dieu "Je t’annoncerai de grandes choses". 

Voyons au verset suivant l’énumération de ces "grandes choses": 


- Santé et guérison {#Jer 33:6}

- Libération {#Jer 33:7}

- Pardon des péchés {#Jer 33:8}


IV - Conclusion. 

Voyez comment la prière augmente la connaissance de ceux qui sont déjà instruits, 

Comment les chrétiens peuvent enrichir leur expérience en s’attendant au Seigneur, 

Comment les malheureux peuvent trouver des délivrances inattendues, 

Comment des "ouvriers avec Dieu" peuvent accomplir des merveilles. 

Comment tous ceux qui cherchent le Seigneur peuvent trouver en lui bien plus que ce qu’ils osent espérer. 

C.H. SPURGEON 

54 - L’INTERIEUR PLUTÔT QUE L’EXTERIEUR 

"Déchirez vos coeurs et non vos vêtements" {Joël 2:13} 

Il s’agit ici d’une référence à une coutume orientale consistant à déchirer ses vêtements en signe de deuil. 

Les Israélites ne voyaient aucun inconvénient à se livrer à toutes les manifestations extérieures de contrition si, comme dans le cas présent, les sauterelles s’apprêtaient à dévorer leurs récoltes ou s’ils se sentaient menacés par le jugement de Dieu. 

Mais ces manifestations extérieures étaient loin de satisfaire le Dieu qui "sonde les coeurs". 

Ceci nous amène à réfléchir trois vérités d’ordre général. 

I - La vraie religion est plus intérieure qu’extérieure 

Ce texte reflète une opposition entre le coeur et les vêtements avec une nuance de mépris pour ce qui purement extérieur. 

1. - Sont comptées comme manifestations extérieures: la pompe et les cérémonies’ prévues et organisées par les hommes qui n’ont aucune valeur devant Dieu. "Non vos vêtements". Expression d’une portée extraordinaire si I’on prend, la peine d’y réfléchir … N’oubliez pas que la soumission absolue à la volonté d’un homme est un péché. 

2. - Manifestations extérieures aussi que l’obéissance aux ordonnances divines lorsqu’elle ne recouvre par une soumission intérieure réelle et véritable. Plus grave est encore le cas de celui qui pense que de telles pratiques constituent en elles-mêmes un moyen de grâce. 

Au nombre de ces pratiques nous pouvons inscrire: 


- La fréquentation régulière des lieux de culte;

- La prière commune ou personnelle;

- La lecture des Saintes Ecritures;

- Une profession de foi parfaitement orthodoxe;

- La communion.


Toutes ces habitudes qui sont bonnes en elles-mêmes mais n’ont aucune valeur de preuve en ce qui concerne l’appartenance à la famille des enfants de Dieu. Tout est dépourvu de sens quand le coeur n’y est pas …  

II - L’homme préfère les manifestations extérieures à la contrition intérieure 

Le fait de déchirer ses vêtements correspondait quelquefois chez les Israélites à un sentiment sincère de repentir et d’horreur profonde du péché. La nature de l’homme est cependant telle qu’il est plus sensible aux signes extérieurs qu’à leur cause intérieure, parce que: 


- De part sa nature il n’est pas spirituel, mais charnel.

- Pour lui la contrition intérieure est plus difficile que l’accomplissement d’un rite.

- Parce qu’il aime son péché. Il lui en coûte moins de déchirer un vêtement que de se séparer de son péché.

- Parce que la soumission à Dieu n’est pas l’objectif Nº 1 de son existence. Il ne prend pas plaisir à la loi ni à l’évangile. Il ne s’attache à rien qui lui rappelle l’obéissance à la loi de Dieu.


Il y a beaucoup de gens à se presser dans les parvis extérieurs du christianisme et bien peu à pénétrer dans le lieu Saint de la repentance de la foi et de la consécration. 

III - Dieu préfère la contrition intérieure aux manifestations extérieures de la piété 

1. - Il faut s’entendre sur le sens de l’expression "Déchirez vos coeurs" 

C’est avoir: 


- Un coeur brisé, repentant, doué d’une sensibilité nouvelle;

- Un coeur qui regrette amèrement le mal des jours passés

- Un coeur arraché au péché comme par l’effet d’une sainte violence;

- Un coeur qui se révolte et s’indigne devant la tentation.

- Un coeur qui se brise quand, il considère le péché à la lumière de
la croix de Jésus-Christ.


2. - Mieux vaut un coeur brisé qu’un rigoureux conformisme sur le plan du rite, car :

- Un rite n’a aucune valeur en lui-même;

- Il peut être chargé de bénédiction. ou de malédiction suivant le
cas.

- Il peut coexister avec le péché même avec les plus grands péchés.

- Cette coexistence est même susceptible de décourager des âmes à la
recherche de leur Sauveur.

- Ils ne peuvent en aucun cas se substituer à l’action du Seigneur.


3. - "Déchirez vos coeurs" - Est-ce vraiment possible? 


- Un homme peut-il se couper en deux?

- Cela, exige l’intervention d’une puissance supérieure.

- Seule la puissance du Seigneur en est capable. C’est quand nous prenons conscience du sacrifice accompli sur la croix que nos coeurs
se brisent.

- C’est alors aussi que Jésus-Christ peut venir à notre secours car " Il guérit ceux qui ont le coeur brisé ".


C.H. SPURGEON  

55 - REPENTANCE DES NINIVITES 

"Jonas fit d’abord dans la ville une journée de marche; Il criait et disait: Encore quarante jours et Ninive sera détruite!" {Jonas 3:4} 

"Les hommes de Ninive se lèveront au jour du jugement avec cette génération et la condamneront, parce qu’ils se repentirent à la prédication de Jonas; et voici, il y a ici plus que Jonas". {Matthieu 12:41} 

Le Seigneur n’a jamais perdu patience et n’a jamais usé de raillerie à l’égard de personne. Les reproches qu’il a formulés étaient toujours bien mérités par ceux à qui il étaient adressés. 

Evidemment, la comparaison entre la Ninive de Jonas et la Jérusalem au temps du Seigneur n’était certes pas en faveur de cette dernière, car les habitants de Ninive se repentirent tandis que ceux de Jérusalem persistèrent dans leurs mauvaises voies et crucifièrent Jésus, le messager de la Paix. 

Le Seigneur n’aurait-il pas également lieu de faire les mêmes reproches aux incrédules des temps modernes? Les habitants de Ninive ne condamneront-ils pas les hommes d’aujourd’hui? Cela reste à prouver! 

Les Ninivites se tournèrent vers Dieu après avoir entendu un message dont nous retiendrons quatre aspects principaux: sa fréquence, son contenu, la personnalité du prophète, l’espérance qu’il apportait. 

I - Fréquence 

- Dans les ténèbres du paganisme où ils étaient plongés, les habitants de Ninive n’eurent l’occasion d’entendre le message de l’Eternel que par la bouche d’un seul prophète. Et quel prophète? Plutôt désagréable et grincheux! 

- La prédication n’était ni longue, ni compliquée. C’était une suite de sinistres répétitions: "Encore quarante jours et Ninive sera détruite!" Pas un mot de bienveillance ni de réconfort, seulement la loi dans toute sa rigueur. 

- La réaction du peuple fut immédiate. La repentance porte ses fruits. Ninive fut épargnée. 

- On frémit quand on songe aux incroyants de notre époque qui ont tant d’occasions d’entendre le bienveillant message de l’évangile …  

II - Contenu du message 

- Il ne fait nullement allusion à l’éventualité d’une repentance, donc du pardon de Dieu. 

- Il annonce froidement un jugement terrible: " …  et Ninive est détruite" 

- Délai d’exécution: "40 jours". 

Ce qui est remarquable, c’est que dans ce message sinistre, le peuple a trouvé la vérité évangélique de la repentance et du pardon. Agissant en conséquence il obtint la délivrance. Nous qui avons les riches promesses du salut en Jésus-Christ, nous restons sur la défensive, nous refusons de nous les approprier et d’être sauvés. Nous sommes alors aussi coupables que les contemporains de Jésus, qui eurent des contacts avec lui, reconnurent que jamais homme n’avait parlé comme lui et … refusèrent de se repentir. 

III - La personnalité du prophète 

Jonas n’avait rien du bon berger plein d’amour pour les brebis perdues. 

1. - Il n’aimait pas le ministère qui lui avait été confié et s’en acquittait probablement d’une manière dure et austère. 

2. - Pas un mot de bienveillance dans sa bouche. Aucun amour dans son coeur. Il ressemblait davantage à Elie qu’au Seigneur Jésus. 

3. - Pas la moindre expression de compassion. 

4. - Il éprouva même du dépit à voir la ville épargnée! 

Et cependant, force nous est de constater que son message eut un impact suffisant sur le peuple pou le conduire à la repentance. N’y-t-il pas là une leçon pour ceux qui refusent d’écouter la parole douce et bienveillante du Seigneur. "Et voici il y a ici plus que Jonas". 

IV - Lueur d’espérance 

"Qui sait si Dieu … " {#Jon 3:9} 

1. - Les Ninivites n’avaient pas eu la révélation de la bonté du Dieu d’Israël. 

2. - Ils ne connaissaient rien du sacrifice expiatoire. 

3. - Jonas ne leur avait jamais dit de chercher l’Éternel, 

4. - Pas plus qu’il ne leur avait parlé de repentante. 

3. - Cependant les Ninivites comprirent que: 


- puisque leur cas était désespéré ils n’avaient plus rien à perdre à se repentir.

- puisque Dieu leur donnait un avertissement, cet avertissement contenait en lui-même une lueur d’espérance. Ils risquèrent tout sur cette éventualité "Qui sait si Dieu … " et furent épargnés.

- N’avons-nous pas même cette minime espérance ? 

- Nous en avons bien plus dans l’Evangile 

- Et nous n’avons pas le courage de faire entièrement confiance au Seigneur! 

C.H. SPURGEON


56 - L’EAU VIVE 

"Seigneur, lui dit la femme, tu n’as rien pour puiser et le puits est profond; d’où aurais-tu donc cette eau vive?" {Jean 4:11} 

Le but du Seigneur Jésus était d’amener cette femme à implorer de lui son salut. 

Ce que nous désirons, c’est la conversion immédiate de ceux qui nous entourent. 

La femme Samaritaine accepta le salut de Dieu la première fois qu’il lui fut proposé. 

Plusieurs d’entre vous ont déjà souvent refusé le salut. Allez-vous persévérer dans cette voie? 

Le Seigneur Jésus sut toucher son coeur par des paroles directes et parfaitement simples. Sachons parler comme lui aux âmes qui nous écoutent. 

La femme ne comprit rien aux paroles étranges, mais combien lourdes de sens, que le Seigneur prononça au début de leur conversations. Alors Jésus adopta une autre tactique: il parla de choses et employa des mots qu’elle comprenait fort bien. Tout, plutôt que de laisser une âme s’en aller à la perdition ! 

I - Reprenons le début de la conversation {#Jn 4:10} 

"Si tu connaissais le don de Dieu et qui est celui qui te dit; Donne moi à boire; tu lui aurais toi-même demandé à boire et il t’aurait donné de l’eau vive". 

Symbole de l’eau vive, de l’eau de source contrastant avec l’eau de ce puits en provenance des infiltrations de la pluie sur les collines environnantes. 

L’eau vive dont Jésus parle représente la grâce jaillissant de son sacrifice comme une onde pure. 


- C’est l’onde la plue pure et la plus rafraîchissante qui soit.

- Elle est vivante et répand la vie autour d’elle.

- Elle est puissante et dessine elle-même son cours à son propre gré.

- Elle n’est ni intermittente, ni tarissable.

- Elle est abondante et suffisante pour étancher la soif de ceux qui
en sont altérés.


Jésus précise encore davantage le symbole et en approfondit le sens spirituel: 


- C’est en lui seul qu’est la source de cette onde pure. Point n’est
besoin d’un seau pour s’en approprier.

- C’est en faire don aux autres.

- Il en donne à qui lui en demande.

- Lui seul peut faire don de cette eau vive.

- Elle ne se trouve dans aucun des puits de la terre.


II - Répondons maintenant à la question de la Samaritaine 

Dans son ignorance, la femme Samaritaine demande: "D’où aurais-tu donc cette eau vive?" 

A l’époque où nous vivons, il est possible de donner à cette question une réponse plus complète que celle du Nouveau Testament. 

Car encore aujourd’hui Jésus a toute puissance pour sauver les pécheurs et cette puissance provient: 

1. - De sa nature divine, mais consciente de toutes les faiblesses humaines. 

2. - Du fait que Dieu lui ait confié la mission de sauver les hommes et qu’il ait réalisé le plan divin. 

3. - De l’onction du Saint Esprit. 

4. - De son oeuvre rédemptrice valable à salut pour les hommes avant même que la crucifixion n’ait eu lieu et qui n’a rien perdu de sa valeur en ce jour. 

5. - De l’intercession que Jésus fait constamment monter vers son Père en faveur des siens. 

6. - De sa vie glorieuse dans le ciel, maintenant que toute puissance lui a été remise {#Mt 28:18} 

III - Conclusions qui s’imposent 

1. - Jésus peut bénir encore aujourd’hui. Etant donné qu’il ne change pas et qu’en lui seul se trouve la source de cette eau vive, il est encore en mesure d’étancher notre soif aujourd’hui même. 

2. - Il n’attend rien de nous. Il est la seule et unique source de cette eau vive qui coule abondante, jusqu’à la fin des temps. 

3. - Ne craignons donc pas d’épuiser ses possibilités. 

4. - Nous pouvons donc venir à lui à n’importe quel moment sans jamais craindre le moindre refus.

C.H. SPURGEON  

57 - MONARCHIE OU THÉOCRATIE ? 

"Où donc est ton roi" {Os 13:10} 

Dieu avait voulu éviter à son peuple les frais et les dangers d’une monarchie en lui imposant une théocratie. 

Mais les Israélites ne purent se satisfaire d’une telle forme de gouvernement et demandèrent un roi semblable à ceux des nations voisines. Ceci déplut au Seigneur d’une part et fit perdre au peuple de grandes bénédictions. 

Transposons ces données historiques sur le plan spirituel et voyons comment ne pas perdre les bénédictions que Dieu veut nous accorder. 

I - REQUÊTE HUMAINE 

"Donne-moi un Roi" 

Il n’est pas dans notre propos d’entamer une discussion sur une quelconque forme de gouvernement humain. 

Nous nous plaçons uniquement sur le plan moral et spirituel. 

L’homme fut heureux dans le jardin d’Éden aussi longtemps qu’il admit la souveraineté de Dieu. Mais dès qu’il entra en contestation avec le Roi des rois, il dut admettre une autre souveraineté.. 

"Donne-moi un roi" 

1. - C’est un cri de faiblesse. Il faut à l’homme quelqu’un vers qui élever les regards 

2. - C’est un soupir de détresse. Quand il se trouve dans une impasse, l’homme soupire après la présence d’un conseiller plein de sagesse et de force qui puisse venir à son secours. 

3. - C’est une prière! 


- L’âme est un champ de bataille où chaque passion cherche à s’imposer aux autres.

- Une vie sans pensée directrice et sans but est une vie de misère. Il n’y a rien de pire oisiveté et l’absence d’ idéal dans l’existence.

- Le MOI est un triste sire, un misérable despote stupide, tyrannique et faible

- Le monde est un maître plein de cruauté et d’ingratitude.


4. - C’est une prise de conscience 


- L’excès de folie fait apparaître la nécessité d’un Législateur.

- Le danger souligne la nécessité d’un Défenseur

- La responsabilité qui pèse sur nos épaules nous fait soupirer après la présence à nos coté d’un Etre Supérieur qui prenne les décisions à notre place et nous indique la voie à suivre.


III - RÉPONSE DIVINE 

"Voici votre roi" {#Jn 19:14} 

1. - Notre Dieu vient régner sur: 


- un royaume dévasté, ruiné, désolé.

- déchiré par des antagonistes.

- Environné d’ennemis acharnés

- Peuplé de rebelles


Seul un amour dépassant toute compréhension pouvait choisir de régner sur un tel royaume et de porter une couronne si douloureuse: "Voici votre roi". 

2. - Il peut régner car: 


- Il a suffisamment de puissance pour soumettre les rebelles

- Il a un caractère tel qu’il se fait respecter dans son royaume. C’est un honneur que de se soumettre à un tel prince.

- Il possède une sagesse supérieure à celle de Salomon pour régler les affaires du royaume.

- Il a en réserve suffisamment de bienveillance pour son peuple le bonheur et la paix aussi bien que la prospérité.

- Suffisamment d’amour pour que nous y répondions par une obéissance sans réserve.


3. - Eléments positifs de son règne 


a - Sécurité merveilleuse de celui qui se retire, à l’ombre du Tout-Puissant

- Qui se soumet à une loi parfaite

- Qui obéit à un roi invincible, immortel, un roi qui ignore le compromis l’abdication et le changement.

- Un roi que offre à ses sujets des garanties infiniment supérieures à celles que pourrait donner n’importe quel roi de la terre.

b - Idéal merveilleux

- N’est-il pas le Sauveur pour qui on puisse vivre et mourir ?

- N’est-il pas le bienfaiteur qui a droit a notre reconnaissance ?

- N’est-il pas le modèle que nous souhaitons imiter ?

- N’est-il pas le Maître auquel nous souhaitons être attachés ?


III - Conclusions 

"O Dieu, tu es mon roi!" {#Ps 44:4} 

Si nous acceptons sans réserve la royauté divine 

1. - Nous avons la certitude de voir et de partager sa gloire dans un avenir assez court {#Esa 33:17} 

2. - Nous comptons sur des délivrances dans le temps présent {#Ps 44:4} 

3. - Nous sommes en paix en ce qui concerne la sagesse, la bonté, le caractère du Dieu qui veille sur nous. 

4. - Nous cherchons à agrandir son royaume {#Mt 6:10} 

5. - Nous trouvons notre joie dans le nom de Jésus. Nous méditons sur son histoire, nous nous nourrissons de ses promesses, nous nous glorifions de la gloire qui est la sienne. Nous nous réfugions auprès du trône de la grâce. Il est Lui-même notre salut et l’objet de notre adoration {2Samuel 23:5} 

C.H. SPURGEON 


58 - ABSENCE DE PLUIE 

      "Et je donnerai mes ordres aux nuées afin qu’elles ne laissent plus tomber la pluie sur elle". {Ésaïe 5:6} 

      La pluie est un des éléments nécessaires au développement de la plante et de son fruit. Que vienne un temps de sécheresse et c’est la catastrophe, surtout dans les pays chauds. 

      Sur un autre plan on peut dire également que toute vie spirituelle a besoin (tant pour sa croissance que pour sa maturation) d’être arrosée de la pluie de l’Esprit Saint. 

      Que le Saint Esprit vienne à se retirer, et c’est aussi la catastrophe (lire l’ensemble du verset). 

      N’est-ce pas un véritable supplice que de voir au-dessus de sa tête des nuages gorgés d’eau sans qu’il en tombe une seule goutte sur la terre desséchée ? 

      De même, il est tragique d’avoir à sa disposition des moyens de grâce, mais sans la grâce qui normalement devrait les accompagner. 

      La raison d’être des nuages est de répandre la pluie sur la terre. Et voici que Dieu intervient pour bouleverser l’ordre naturel des choses, pour que "les nuées ne laissent plus tomber la pluie," les empêchant ainsi de rafraîchir la terre. 

      Il n’y a pas obligatoirement de relation entre le rite et la grâce. Le rite peut laisser supposer la grâce sans que cette dernière soit vraiment affective. 

I. Sécheresse spirituelle au niveau de l’église. 

1. Prédications dépourvues de la puissance qui les rendrait efficaces. 

2. Rites considérés comme plus importants que la présence du Seigneur. 

3. Réunions d’où le Seigneur est absent. 

4. Lecture de la Parole de Dieu, mais les coeurs y restent insensibles. 

5. Prières rituelles d’où l’intercession est absente. 

6. Mise à l’écart de l’Esprit Saint. 

      Tous ces symptômes se voient trop souvent dans églises et chez certains individus ; c’est parce que le péché y a été toléré malgré les avertissements du Seigneur. Est-ce le cas dans notre église, dans notre propre vie ? 

II. Ses conséquences. 

1. Jamais de conversion dans une telle église. Étant donné qu’une conversion ne saurait se produire sans l’action du Saint-Esprit, on ne peut s’attendre à en voir lorsqu’il est mis à l’écart.

2. Jamais de réintégration des rétrogrades. Les plantes desséchées ne peuvent revenir à la vie si elles ne sont pas arrosées. 

3. Pas de réconfort pour ceux qui sont fatigués. Seule la rosée céleste peut apporter courage et réconfort à ceux qui sont fatigués et chargés. 

4. Aucun signe d’activité spirituelle. La routine s’instaure, le zèle des Chrétiens se refroidit. Bientôt ce sera la mort spirituelle. Ceux qui ont des responsabilités dans l’église agissent comme des somnambules. 

5. Pas de joie spirituelle, ni de chants de victoire, ni de réjouissance. 

      Comme la nature tout entière souffre en période de sécheresse, ainsi toute vie spirituelle s’étiole si elle n’est arrosée de la pluie du Saint-Esprit. 

      Rien ne peut remplacer l’Esprit de Dieu. 

      Rien ne peut prospérer sans son intervention. 

III. Sécheresse spirituelle au niveau de l’individu. 

      Les manifestations de la sécheresse spirituelle apparaissent aussi au niveau de l’Individu. 

1. L’âme ne retire aucun profit de la lecture de la Parole de Dieu. 

2. Le Chrétien se lasse d’entendre la prédication de l’Evangile. 

3. Il se met à critiquer et à mépriser les enseignements de la Parole. 

4. Bientôt il ne se soucie même plus de l’écouter. 

5. Ou bien s’il l’écoute, il en tord le sens, le tourne en ridicule, en conteste l’enseignement et y cherche une justification à ses mauvaises habitudes. 

      Il est pénible, ô combien pénible, de voir ce qui devrait avoir une saveur de vie et produire la vie prendre une saveur de mort et produire la mort. C’est comme lorsque ; des nuages gorgés d’eau passent au-dessus de la terre sans y laisser tomber une seule goutte d’eau. 

      J’espère que ce n’est le cas d’aucun d’entre nous... 

IV. Comment empêcher la sécheresse spirituelle ? 

      Sachons avoir recours aux moyens de grâce, tout en évitant de placer en eux la confiance absolue : 

1. Confessons que nous ne méritons rien. Le Seigneur a sans doute eu raison de nous laisser sur notre soif spirituelle pendant un temps. 

2. Reconnaissons que notre vie spirituelle dépend de la salutaire pluie d’en haut.

3. Prions sans cesse, comme le fit Élie le prophète ; prions jusqu’à ce qu’il "pleuve". 

4. Regardons à Jésus et à Jésus seul. 

5. Donnons toute sa valeur au moindre signe annonciateur de la grâce divine, recherchons-le avec autant d’attention qu’Élie scrutant l’horizon jusqu’à ce qu’apparaisse un petit nuage annonciateur de pluie. 

6. Et lorsqu’à nouveau nos coeurs retrouvent la grâce, sachons en tirer parti afin qu’elle porte des fruits à la gloire de Dieu. 

      Que cette brève méditation stimule la reconnaissance de ceux qui sont arrosés des bienfaisantes ondées spirituelles. 

      Qu’elle serve aussi d’avertissement à ceux qui se désintéressent des choses spirituelles et des réunions évangéliques. 

C. H. SPURGEON 


59 - AMERTUME ET DOUCEUR 

      "Voici, mes souffrances mêmes sont devenues mon salut; tu as pris plaisir à retirer ma vie de la fosse du néant, car tu as jeté derrière toi tous mes péchés". {#Esa 38:17} 

      Du point de vue humain, tout espoir de guérison est perdu pour Ezéchias. Cependant, en réponse à sa prière, Dieu le guérit et ajoute 16 années à la durée de sa vie. 

      Le roi Ezéchias évoque le souvenir de cet événement: 

     -Pour rendre à Dieu la gloire qui lui en revient, 

     -Pour en retirer du réconfort, 

     -Pour que cela nous serve d’enseignement 

      À l’heure de la détresse nous aussi nous pouvons trouver un appui dans le Dieu qui délivra Ezéchias. 

I. Souffrances salutaires 

1. Ezéchias avait joui d’une vie paisible. C’est probablement la raison pour laquelle il s’était endormi dans une sécurité trompeuse et qu’il en était venu à négliger les choses spirituelles. 

2. Mais quelque chose changea dans sa vie et ce changement fut brutal car soudain Ezéchias fut frappé par la maladie: "Voici, mes souffrances … " Finis les jours paisibles, la maladie a commencé son oeuvre! 

3. "Mes souffrances" …  Amertume de la souffrance physique et morale. Attente de la fin. Lire les versets précédents. 

4. Souffrances par lesquelles il fut conduit à la guérison et au salut. 

     -Ezéchias s’est repenti de ses actions passées et parle maintenant de ses péchés 

     -Il se met à genoux pour implorer la grâce divine. 

     -Il prend conscience de son état spirituel. 

     -Il prend la décision de se détourner de ses iniquités. 

     -Il approfondit sa foi en Dieu: "L’Eternel m’a sauvé". 

      La paix revient dans sa vie, et avec elle les chants de joie. 

      C’est peut-être aujourd’hui votre tour de boire la coupe d’amertume. Ne vous laissez pas décourager car la main de l’Eternel tient une autre coupe: celle du salut! 

II. Intervention divine 

      "Tu as pris plaisir à retirer ma vie de la fosse". 

      A première vue, il s’agit d’un pas de guérison physique mais ces mots recouvrent une réalité spirituelle infiniment plus profonde, car la guérison du corps évoque immédiatement le salut de l’âme. 

      Considérons donc: 

1. Cette intervention uniquement motivée par l’amour de Dieu pour sa créature 

      "Tu as pris plaisir à retirer ma vie de la fosse du néant". 

      Le Seigneur prend plaisir à retirer notre âme de l’abîme de l’enfer, du péché, du désespoir, de la tentation et de la mort spirituelle. Il est le seul qui puisse accomplir cette oeuvre. 

2. Amour capable de provoquer une telle intervention.

 -L’amour de Dieu pour sa créature était seul capable d’inspirer et de prévoir le plan de la rédemption. 

     -Il était seul capable d’en assurer la réalisation: "Tu as pris plaisir à retirer ma vie de la fosse". 

     -L’amour de Dieu est seul capable de briser un coeur et de le guérir ensuite. 

     -Il est le seul capable de nous mettre en liberté et de nous attacher à lui par la suite. 

     -Seul l’amour de Dieu. Il faut bien le reconnaître. est en mesure d’aimer suffisamment l’être humain pour le sortir du désespoir, de la rébellion, de l’accablement, de la froideur et de la faiblesse. 

     -Amour qui nous a fait passer de l’insécurité à la sécurité totale au prix d’un immense sacrifice: la vie même de notre Libérateur. 

     -Amour de Dieu: sachez vous en souvenir pour le chanter chaque jour de votre 

III. Pardon des péchés 

      "Tu as jeté derrière toi tous mes péchés". 

1. Ezéchias retrouve la paix lorsqu’il a l’assurance du pardon des péchés qui l’accablaient. 

2. Il ne reste plus trace d’aucun de ses péchés. "Tous mes péchés" 

3. Ce pardon suppose une action réelle de la part de Dieu. "Tu as jeté … " Songeons à ce qu’il en a coûté à Jésus de nous assurer le pardon de tous nos péchés. 

4. "Derrière toi". 

      Image très explicite évoquant une image: 

     -d’abandon: Dieu laisse nos péchés derrière lui. Il s’en désintéresse et s’en débarrasse à tout jamais car il ne revient pas en arrière mais va toujours de l’avant. 

     -d’oubli: Dieu ne se souviendra plus de nos offenses. 

     -de néant: Derrière Dieu il ne subsiste RIEN: 

      A notre tour maintenant de raconter à d’autres notre histoire comme Ezéchias nous a raconté la sienne. Sachons découvrir dans notre entourage ceux qui sont susceptibles de s’y intéresser. 

      Elevons nos voix avec gratitude vers Celui qui nous a sauvés: "NOUS ferons résonner les cordes de nos instruments tous les jours de notre vie"... (v. 20) 

C. H. SPURGEON 


60 - AMOUR DE DIEU 

      "Je vous, ai aimés, dit l’Éternel." 

      "Et vous dites: En quoi nous as-tu aimés?" 

      INTRODUCTION 

      Au temps de Malachie, Israël passait par une période de rébellion et de contestation à l’égard de l’Eternel. 

      LA prophétie de Malachie tient en 4 chapitres qui portent tous le reflet de l’incrédulité d’un peuple décidé à avoir le "dernier mot" avec Dieu. 

      On pourrait évidemment appliquer ce texte à l’Angleterre, nation qui a reçu une large part des bénédictions divines et qui maintenant sombre dans l’ingratitude. Il nous paraît cependant préférable de l’appliquer à Israël, symbole de l’élection de la grâce. 

      Il arrive bien sûr aux élus de Dieu de passer par des accès de dépression, de renoncer temporairement au combat et de sombrer dans un triste état d’incrédulité. 

      Notre méditation de ce jour s’adresse plus particulièrement à ce type de Chrétiens. 

      I. L’AMOUR DE DIEU POUR SON PEUPLE. SON EXPRESSION 

      "Je vous ai aimés, dit l’Eternel". 

      L’Ecriture déclare que chaque chrétien est, à titre individuel, l’objet de l’amour de Dieu. C’est à cette relation entre Dieu et l’homme, que le texte d’aujourd’hui fait allusion. La preuve s’en trouve dans la phrase qui suit: "Esaü n’était-il pas frère de Jacob? dit l’Eternel. Cependant j’ai aimé Jacob et j’ai eu de la haine pour Esaü". (Voir #Ro 9:13) 

      Résumons en une courte énumération les bienfaits de Dieu tels qu’ils se manifestant, dans la vie de chacun de ses enfants. En effet, chaque croyant a été: 

     -l’objet d’une élection en Christ Jésus depuis le commencement. 

     -Au bénéfice de l’alliance de la grâce en Jésus Christ. 

     -Au bénéfice de l’oeuvre de rédemption en Jésus Christ. 

     -Au bénéfice de l’oeuvre de régénération. 

     -Au bénéfice de la vie éternelle dans le Christ Jésus. 

     -Au bénéfice du pardon des péchés, de la justification par la foi, de l’esprit d’adoption et la motivation menant à la sanctification et: 

     -Au bénéfice de la protection divine à l’heure présente des promesses concernant l’avenir. 

      Avez-vous perdu jusqu’au souvenir des heures où ces considérations étaient constamment présentes à votre esprit? 

      Les paroles du Seigneur n’ont pas changé et il s’adresse encore à ses enfants dans les mêmes termes, que ce soit par son Esprit Saint ou par sa Parole. 

      Ces paroles ne trouvent-elles pas un écho dans ton coeur? 

      II. CONTESTATION 

      "Et vous dites: en quoi nous as-tu aimés?" 

      Disposition d’esprit qui, pour n’être recommandable à aucun égard, se retrouve fréquemment dans les milieux chrétiens. 

      Un tel esprit de contestation se manifeste quelquefois: 

     -sous le coup de lourdes épreuves qui semblaient ne jamais devoir finir. 

     -à la vue de méchants jouissant de la prospérité et accablant les pauvres chrétiens de leur mépris. 

     -à l’heure où, sous les coups de l’Adversaire, le doute s’infiltre dans le coeur du Chrétien. 

     -et aussi, il faut bien l’avouer, lorsqu’un Chrétien, aliéné par l’esprit du monde, perd de vue la réalité des choses spirituelles et considère comme nul l’amour dont il a été l’objet de la part de Dieu. 

      Semblable attitude est une cause de souffrance pour notre Dieu. 

      Elle traite avec mépris la grâce immense qu’il nous a manifestée en Jésus Christ. 

      Elle expose le contestataire aux plus grands dangers.

 III. CONSIDERATIONS SUR L’AMOUR DE DIEU 

      Arrêtons-nous quelques instants sur: 

     -Les lamentations de l’amour divin 

      Est-il normal de traiter Dieu de la sorte? ‘Est-ce à lui de s’écrier tristement: "Je vous ai aimés." alors que l’homme répond: "En quoi nous as-tu aimés"? 

     -La persuasion de l’amour divin 

      Dans chacun de ces accents n’entend-on pas le cri du Dieu qui appelle: "Revenez "à moi!" 

     -La générosité de l’amour de Dieu 

      Une telle mise en question de l’amour de Dieu ne peut que nous faire honte. Car l’amour de Dieu à notre égard s’est exprimé de plus de dix mille façons. Dieu nous aime au point de nous aimer encore même quand nous mettons en doute l’amour dont il nous entoure. 

     -Les conquêtes de l’amour de Dieu 

      L’homme est incapable de résister à un tel amour, et, humilié aux pieds de son Créateur, il lui apporte l’hommage de son coeur. 

      Venez, vous tous qui êtes désespérés, abandonnez tout esprit de contestation! Mettez-vous à l’abri dans l’amour de votre Dieu et reposez en paix, sans la moindre frayeur! 

C. H. SPURGEON 


62 - APPRENDRE CHRIST 

      "Mais vous, ce n’est pas ainsi que vous avez appris Christ, si du moins vous l’avez entendu, et si, conformément à la vérité qui est en Jésus, c’est en lui que vous avez été instruits". {#Eph 4:20,21} 

      Dès les premiers mots du verset, une opposition s’établit entre "vous" (les chrétiens) et (sous-entendu) les autres! 

      Opposition qui durera aussi longtemps que le monde, parce que justement le Prince de ce monde ne peut reconnaître pour siens ceux qui lui ont préféré la qualité de disciple de Jésus-Christ. 

      Le disciple est aussi celui qui a "appris Christ" d’une manière différente de celui qui se contente de professer un vague christianisme. 

      Nous n’avons pas "appris Christ" d’une façon qui nous permette de vivre dans la débauche en nous targuant de christianisme. 

      Notre conversion a fait de nous des écoliers qui se sont mis à l’école du St-Esprit. Il est important d’apprendre de notre mieux, car certains ont "appris Christ" et ne sont pas sauvés, tandis que d’autres ne l’ont pas appris de cette manière et sont devenus d’excellents disciples. 

      I. La leçon à apprendre: "apprendre Christ" 

      Leçon qui va bien au-delà de l’assimilation intellectuelle d’une doctrine ou de l’accomplissement d’un rite: bien au-delà d’une connaissance parfaite des détails concernant la vie de Jésus-Christ ou l’acceptation des préceptes qu’il enseigne. 

      On peut "apprendre Christ" sans: 

      1° le connaître comme son Sauveur personnel. 

      2° Connaître ses exigences et agir en conséquence. 

      3° Connaître sa puissance et savoir qu’elle s’exerce en notre faveur, 

      4° Connaître l’oeuvre qu’il a accomplie et dont nous sommes les bénéficiaires. 

      5° Savoir que sa puissance sera toujours à la hauteur des circonstances. 

      6° Savoir comment vivre une vie conforme à la sienne. 

      II. Ce que nous avons appris à ne pas faire: 

      1° Rester dans l’état où nous étions avant de connaître Christ. 

      2° Prendre prétexte de l’expiation par le sang de Jésus pour demeurer dans le péché. 

      3° Prendre prétexte du pardon des péchés pour persévérer dans la mauvaise voie. 

      4° Prendre prétexte du nom de Jésus-Christ pour faire des actions malhonnêtes. 

      5° Admettre qu’il n’est pas possible de vaincre la tentation, afin de nous ménager la possibilité de conserver tel péché dont nous restons esclaves. 

      6° Faire peu de cas des vérités de la Parole de Dieu, tout en gardant les marques extérieures d’un profond respect pour son nom et sa divinité. 

      III. Comment nous avons appris cette leçon: 

      Nous avons de la vérité une vision claire, car: 

      1° Elle nous est directement enseignée par Jésus-Christ et par le St-Esprit. 

      2° Elle a été incarnée en Jésus-Christ, dans sa vie et sa personne. 

      3° Elle est en relation directe avec Jésus-Christ, et oriente notre esprit vers la gloire qui lui est due. 

      4° En un mot, la vérité est véritablement en Jésus, car en lui tout est vrai. 

      5° Vérité qui accomplit un changement total en nous et nous rend semblables à Jésus en qui elle est incarnée. 

      En résumé, il ne suffit pas d’apprendre telle ou telle chose concernant Jésus, il nous faut "apprendre Christ". 

     -Il ne suffit pas non plus d’entendre sa voix, ni de recevoir son enseignement. Il faut le connaître lui-même. 

     -Le connaissant, nous connaissons la vérité, car elle est en lui. 

C. H. SPURGEON 


62 - BONNE NOUVELLE 

      "Comme de l’eau fraîche pour une personne fatiguée, ainsi est une bonne nouvelle venant d’une terre lointaine". {#Pr 25:25} 

      C’est seulement par une chaude journée d’été que nous sommes en mesure de saisir toute la valeur de l’image contenue dans ce verset. Nous habitons en effet une région tempérée où l’on a vite fait d’étancher sa soif. On peut quand même essayer de se mettre à la place des caravaniers du désert ou bien encore imaginer le sort des marins privés d’eau douce au milieu de l’eau salée des océans. 

      "Une bonne nouvelle venant d’un pays lointain" 

      Y a-t-il quelque chose de plus stimulant, de plus tonique que de recevoir de bonnes nouvelles de nos amis, soit qu’ils nous aient quittés, soit que nous nous trouvions nous-mêmes en voyage, ou d’une lointaine agence, si nous sommes dans le commerce ou encore d’une mission en terre étrangère si nous portons quelque intérêt à l’activité missionnaire. 

      Nous étudierons ce texte sous 3 angles différents. 

      I. Bonne nouvelle venant du ciel et destinée aux inconvertis 

      Le péché a placé l’homme dans un pays lointain par rapport à Dieu. Mais voici la borne nouvelle: 

1. Dieu se souvient du pécheur et use de miséricorde à son égard, 

2. Il a préparé le chemin du retour vers le ciel, 

3. Il a envoyé un messager inviter les pécheurs à revenir vers lui, 

4. Un grand nombre d’entre eux a retrouvé le chemin du ciel et s’en félicite, 

5. Il met à la disposition du pécheur le moyen de revenir vers son Père, 

6. Le retour est possible dans l’immédiat: "Tout est prêt". 

      L’effet de cette Bonne Nouvelle sera comme une onde rafraîchissante pour les âmes altérées. Les autres n’y prêteront guère attention. 

      II. Bonne nouvelle venant du ciel et destinée aux Chrétiens 

1. Le Seigneur ne laisse pas les siens sans nouvelles. Il nous a laissé Sa parole que le Saint Esprit rend vivante pour nos coeurs et que la douce voix du Sauveur fait entendre à nos oreilles. 

2. Comme il est bienfaisant de persévérer dans la communion avec le Seigneur. Dieu nous aime, le Seigneur Jésus aime à s’entretenir avec nous et le Saint Esprit demeure toujours avec nous. 

3. Si la communion est parfois interrompue, avec quelle reconnaissance nous la retrouvons, exactement comme l’eau paraît d’autant plus fraîche que celui qui la réclame en est le plus altéré. 

4. Cette Bonne Nouvelle peut se résumer en quelques points. 

      Dieu le Père fait concourir toutes choses au bien de ses enfants, 

      Jésus Christ exerce un ministère d’intercession. Il nous prépare une place dans le ciel et nous représente dans la présence de Dieu. 

      Bientôt il reviendra dans Sa gloire, 

      Beaucoup de Chrétiens sont déjà près de Dieu dans le ciel, 

      Votre place vous y attend: la famille n’est pas au complet tant que vous n’y avez pas pris place. 

      Faites vôtres ces quelques déclarations essentielles, laissez vous attirer par les choses du ciel et non par celles de la terre. 

      III. Bonne nouvelle venant de la terre et destinée au Ciel 

      Il y a de la joie dans le Ciel 

pour un seul pécheur qui se repent,

pour un chrétien zélé dans son activité,

         pour l’église que l’on construit et pour l’élargissement de la prédication de l’Evangile, 

         pour les Chrétiens qui sont parvenus au terme de leur pèlerinage terrestre et qui entrent dans la gloire. 

      Sachons recevoir ce message plein d’amour et nous réjouir dans le Seigneur. 

      Sachons répandre autour de nous le message de la Bonne Nouvelle. 

C. H. SPURGEON 


63 - BONTÉ DE L’ÉTERNEL 

      "L’Éternel est bon, Il est un refuge au jour de la détresse; Il connaît ceux qui se confient en lui." {#Na 1:7} 

      Dans le flot tourmenté de la prophétie de Nahum, voici un îlot de calme et de paix: Un verset qui déborde de l’esprit de louange parce qu’il est centré sur Jéhovah. 

      I. Dieu, Caractéristique principale: la bonté 

      "Dieu est bon". 

1. Bon en lui-même, dans sa nature et dans son essence, indépendamment de toute autre considération. 

2. Bon dans son éternité, son caractère d’immutabilité 

3. Bon dans la trinité: Père, Fils et Saint Esprit. 

4. Bon dans toutes les manifestations de sa grâce. 

5. Bon pour chacun de nous, nous gardant du mal et du danger. 

6. Bon pour nous à l’heure présente, quelle que soit la situation dans laquelle nous nous trouvons. 

7. Bon, en nous offrant le refuge de son amour en tout lieu et en toute circonstance. 

8. Bon pour son peuple qui devient lui-même bon de la bonté de Dieu. 

      Il nous revient donc de louer la bonté de Dieu sans restriction et en termes sans équivoque. Qu’importe que les autres soient bons ou mauvais, notre Seigneur est plein de bonté. "Un seul est bon". {#Mt 19:17} 

      II. Bonté de Dieu envers son peuple 

      "Il est un refuge au jour de la détresse". Notre recours quand la situation devient désespérée. 

      Au jour de la détresse. Ce jour précisément où l’épreuve se fait particulièrement rude et presque insupportable. 

      Le jour de la détresse. L’épreuve durera un jour, pas un instant de plus que ce que le Seigneur lui permettra du durer. 

      Le jour de la détresse. Le jour où le ciel s’obscurcit, où règnent la crainte, le chagrin et la désolation, avec la pénurie …  

1. Dieu assure notre sécurité en tous temps; De par sa définition un refuge est un lieu où l’on trouve un abri même en temps de paix. 

2. Dieu garde notre esprit dans une paix parfaite. A l’intérieur des murs d’une forteresse, les hommes vont et viennent l’esprit tranquille, car ils sont à l’abri des attaques de l’adversaire. 

3. Sécurité qui nous permet de défier nos adversaires qui redoutent d’attaquer une telle forteresse. 

4. Sécurité éternelle. Il n’y a point en lui "ni variation, ni ombre de changement". 

      Courons vers notre Dieu comme autrefois les villageois se réfugiaient "à l’abri des murs d’une forteresse en. cas de guerre. 

      III. Bonté de Dieu envers nous personnellement. 

      "Il connaît ceux qui se confient en lui". 

1. Il les connaît personnellement, il connaît leurs conditions de vie. 

2. Il pourvoit à leurs besoins, Il approuve leurs voies. Aux autres il déclare ouvertement: "Je ne vous connais pas.". {#Lu 13:25} 

3. Il ne refuse pas d’entrer en communication avec nous et c’est la meilleure preuve de l’intérêt qu’il nous porte. Nous sommes connus de lui, nous sommes ses amis.

4. Il ne craint pas de nous reconnaître pour siens, il le fera même devant les mondes assemblés. {#Ap 5:5} 

     -Croyons toujours à la bonté de l’Eternel, même quand, à vues humaines, les circonstances semblent contraires. 

     -Courons nous mettre à l’abri de sa forteresse quand la tempête s’élève autour de nous. 

     -Sachons nous confier en lui lorsque nous sommes pourchassés par l’ennemi. 

     -Prenons bien soin de nous confier en lui et en Jésus-Christ pour le salut de notre âme. 

C. H. SPURGEON 

64 - "CELUI QUI NE PREND PAS SA CROIX ET NE ME SUIT PAS, N’EST PAS DIGNE DE MOI".       {#Mt 10:38} 

      Bien avant sa crucifixion le Seigneur Jésus sait ce qui doit arriver. Cependant il ne recule pas devant la vision de ce qui l’ attend. De la même manière, il voit par avance chacun de ses disciples recevoir et prendre la croix qui lui est dévolue. Il n’y a aucune exception à cette règle. 

      Imaginez le tableau suivant: un cortège de gens portant chacun sa croix, et, devant, le Seigneur Jésus portant la sienne. Ce cortège traverse les siècles. 

      Ce que le Seigneur attend d’un disciple, c’est qu’il le suive en toutes choses, même en cela. Certes, il est fatigant, pénible, douloureux de porter sa croix. Mais c’est inévitable pour quiconque suit le Seigneur. Il faut obligatoirement prendre sa croix ou renoncer à l’idée d’être chrétien. 

      La question se pose alors: 

      I. Quelle est ma croix? "Celui qui ne prend pas SA croix." 

a) Peut-être est-ce l’abandon de certains plaisirs ou de quelque péché mignon? 

b) Peut-être est-ce la nécessité d’endurer les reproches ou la méchanceté; ou encore à rester dans la pauvreté ou l’obscurité 

c) Peut-être est-ce la persécution ou la perte des bien matériels pour l’amour du Seigneur Jésus? 

d) Ma croix, c’est certainement l’abandon de toutes choses entre les nains du Seigneur: l’acquiescement de tout non être au fardeau de service dont il veut n’honorer.

e) Ma croix c’est aussi l’acceptation, librement consentie, de la volonté de non Père céleste, dans la patience et la reconnaissance. C’est la croix que le Seigneur Jésus, dans sa bonté, sa sagesse et sa prudence, a su choisir pour roi. Il est normal que je la porte tout comme le Seigneur Jésus. 

      II. QUE FAUT-IL EN FAIRE?. "Prends … . et suis-moi". 

1. Par un choix délibéré, il faut accepter de la porter. Il n’est pas question de la choisir. Il ne saurait être question d’en fabriquer une, soit par obstination, soit par excitation … . ni de murmurer devant celle qui m’est attribuée … . ni de la mépriser au nom des principes du stoïcisme ou par négligence volontaire …  ni de faiblir, ni de s’écrouler sous elle, ni de fuir loin d’elle. 

2. Il faut, au contraire, y faire face avec courage. 

3. Il faut la porter avec patience. Le chemin n’est pas si long. 

4. Il faut s’y résigner de bon coeur, car c’est ainsi qu’en a décidé le Seigneur. 

5. Il faut suivre Jésus-Christ tout en la portant car c’est ainsi qu’en a décidé le Seigneur. 

      Quel honneur et quel réconfort de marcher dans l’empreinte de ses pas. Ceci est un point essentiel. Ce n’est pas assez de porter sa croix, il faut la porter à la suite de Jésus. 

      Songez avec reconnaissance que vous n’avez qu’à la porter, au lieu que ce soit elle qui ait à vous porter. C’est un fardeau royal, sanctifié, qui apporte la sanctification et la communion avec Jésus-Christ. 

      III.  MOTIFS D’ENCOURAGEMENT. 

1. C’est une nécessité. Je ne puis revendiquer le titre de disciple si je ne porte pas ma croix. 

2. La compagnie d’autres, et qui étaient bien meilleurs que moi, ont également porté leur croix. 

3. L’amour. La croix de Jésus était autrement plus lourde que la mienne. 

4. La foi. La grâce me sera donnée, suffisante pour contrebalancer le poids de la croix. 

5. L’ espérance. Je porte ce fardeau, mais les conséquences n’en seront profitables. 

6. Le Zèle. Tout l’honneur en reviendra au Seigneur si je porte patiemment ma croix. 

7. L’expérience. Je finirai par y prendre plaisir, car ce sera pour moi une source de bénédiction. La croix porte du fruit. 

8. L’Attente. Ma récompense sera la gloire éternelle. Sans croix, pas de couronne. 

      Que les incrédules s’imaginent que leur part est meilleure que la nôtre, "beaucoup de malheurs attendent le méchant" dit le Psalmiste. 

      Que les justes ne s’épouvantent pas de leur croix, car elle ne les écrasera, pas. Même si nos craintes nous la représentent comme étant en fer, elle n’est pas faite de ce lourd métal. Elle ne dépassera pas nos forces et nous la porterons bien haut, avec joie. 

C. H. SPURGEON 

65 - CHAUSSURES 

      " …  Mettez pour chaussure à vos pieds le zèle que donne l’Evangile de Paix" {#Eph 6:15} 

      Le chrétien est appelé à faire preuve d’activité, de fermeté, de dynamisme et d’esprit d’entreprise. 

      Pour être en mesure de réaliser cet ambitieux programme il lui faut porter des chaussures qui, d’une part ne lui blesseront pas les pieds, et d’autre part, le protègeront des aspérités du chemin, en un mot des chaussures réalisées par Dieu Lui-même. 

      Lorsque l’on se procure une paire de chaussures: 

      I. On commence par les examiner. 

      1° L’artisan qui les a fabriquées les a marquées du sceau de sa bénédiction. Il connaît parfaitement les exigences de ceux qui les chausseront. N’a-t-il pas lui-même suivi ce chemin? N’en connaît-il pas tous les pièges? 

      2° Le cuir qui sert à leur fabrication est de bonne qualité, souple à la marche, il fera bon usage. C’est le zèle que donne l’Evangile de Paix 

     -Paix avec Dieu en ce qui concerne le passé, le présent et l’avenir. 

     -Paix dans la soumission totale à la volonté- divine. 

     -Paix dans la connaissance et les enseignements de la Parole de Dieu. 

     -Paix au plus profond de soi-même; dans sa conscience, ses craintes et ses aspirations …  

     -Paix dans son entourage, avec les frères dans l’église et dans la famille. 

     -Paix avec l’humanité entière. Pour autant qu’il dépend de vous, vivez en paix avec tous les hommes. {#Ro 12:18} 

      3° Seul le Seigneur Jésus est en mesure de nous préparer de telles chaussures, lui qui veille à ce que l’Evangile soit prêché au loin, et qui prépare lui-même la paix. 

      4° Ce sont des chaussures identiques à celles qu’il a portées lui-même et qu’ensuite il a préparées pour chacun de ses serviteurs. 

      5° Ce sont des chaussures qui feront un bon usage. Elles ne s’abîmeront pas. Usagée, elles seront comme neuves. Vous pourrez les porter à tout âge, en tout lieu. 

      II.  … . Ensuite, on les essaie 

      Et on constate: 

      1° Qu’elles s’adaptent parfaitement à votre pied. Elles sont faites "sur mesure". 

      2° Qu’elles tiennent bien au pied. Pas de danger de les perdre lorsque nous marchons à la victoire dans les lieux célestes. 

      3° Qu’elles conviennent parfaitement à l’exercice de la tâche quotidienne dévolue à chacun. Pas de lassitude pour qui porte de telles chaussures. 

      4° Qu’elles sont à l’épreuve des embûches du chemin: "Tu marcheras sur le lion et sur l’aspic". {#Ps 91:13} 

      5° Qu’elles sont agréables à porter et que le corps tout entier s’en trouve bien. 

      6° Qu’elles résistent dans les conditions les moins favorables: labours, ascensions, etc …  

      7° Qu’elles sont à l’épreuve de l’eau et du feu. #Esa 43:2. Un esprit paisible permet, en effet, de traverser victorieusement toutes sortes d’épreuves. 

      8° Que ce sont également des chaussures de combat. Elles font partis intégrante de "toute l’armure de Dieu". Relire l’ensemble du chapitre d’où ce texte a été tiré. 

      III. Et ceux qui vont pieds nus ? 

      L’incroyant n’a point de chaussures aux pieds. Et pourtant il regimbe contre les aiguillons. Quel espoir peut-il bien avoir de mener à bien son pèlerinage? 

      Les maîtres à penser des vaines philosophies portent des pantoufles ou des chaussures trop étroites, Leurs chaussures ne résisteront pas aux aspérités des chemins de la vie. Ils n’ont aucun amour pour l’Evangile et n’ont aucun zèle. 

      Seules les chaussures préparées par l’Evangile conviendront à tous. C’est aux enseignements de la Parole de Dieu qu’il te faut regarder, va nu-pieds ! 

C. H. SPURGEON 

66 - COLÈRE DIVINE, AMOUR DIVIN ! 

      "Quelques instants je t’avais abandonnée, mais avec une grande affection je t’accueillerai." 

      "Dans un instant de colère, je t’avais un moment dérobé ma face, mais avec un amour éternel j’aurai compassion de toi, dit ton Rédempteur, l’Eternel." 

      "Il en sera pour moi comme des eaux de Noé: J’avais juré que les eaux de Noé ne se répandraient plus sur la terre; je jure de même de ne plus m’irriter contre toi et de ne plus te menacer". {#Esa 54:7,9} 

      Le texte qui sert de sujet à notre méditation se situe immédiatement après la description des souffrances du Seigneur Jésus (Esaïe 53). En effet, il n’y a guère de moment plus propice à l’exercice de la foi. Remarquons "bien le contenu du verset 17° C’est un engagement que Dieu prend à l’égard de ses serviteurs. Nul n’est exclu du bénéfice de la promesse exprimée dans ce verset. 

      Les Chrétiens sont souvent appelés à subir de grandes épreuves quelquefois des épreuves d’ordre spirituel- plus pénibles encore que celles de leur entourage. 

      Qu’ils puisent leur réconfort dans la certitude que leur souffrance ne provient pas d’un abandon total, d’une condamnation définitive de la part du Seigneur. 

      I. "Un instant de colère" 

      Un instant, un court instant: tels sont les termes choisis par le Seigneur pour décrire cette colère. 

1. Point de vue humain en opposition avec celui du Seigneur. 

      Abandon qui semble total et définitif. 

      Jugement humain faussé par l’incrédulité, l’anxiété et souvent la sottise. 

      Point de vue de Dieu seul valable. 

      A l’homme d’aligner ses vues sur celles de Dieu. 

2. Un instant = durée restreinte 

      Qu’est-ce qu’un instant de colère? 

      En comparaison d’un amour éternel? 

      Quand, par la suite, on repense aux longues années de paix dont on a joui. 

      Que Dieu est susceptible d’abréger en considération de la prière et du repentir. 

      Durée restreinte, en réalité très restreinte. 

3. Compensations 

      Dieu s’engage à "avoir compassion" du Chrétien dans sa détresse. Et la compassion divine se traduit en actes d’une efficacité absolue et d’une portée éternelle. "Avec une grande affection, je t’accueillerai". 

4. Colère d’une violence atténuée 

      C’est la colère d’un époux, d’un Dieu compatissant et qui tire son origine d’une réelle affection. 

5. Paroles d’une rigueur atténuée 

      Dieu ne dit pas: "Je me suis détourné de toi, j’ai change mes plans à ton sujet". Mais il dit: "J’avais dérobé ma face" pendant "un moment". 

      Quand Dieu fait tomber son châtiment sur NOUS, il en connaît parfaitement la durée et l’issue. 

6. Il n’y a pas de contradiction entre "un instant de colère" et "un amour éternel" 

      L’amour de Dieu est à l’origine de cette colère, il ne cesse pas de s’exercer pendant toute sa durée, il ne faiblira pas de toute l’éternité. L’enfant que l’on châtie n’en est pas moins aimé de ses parents. 

7. Un instant de colère n’altère en aucune façon la relation qui existe entre Dieu et nous. 

      Dieu ne cesse pas d’être notre Rédempteur (v. 8) 

      Nous ne cessons pas d’être les rachetés du Seigneur, 

      Quand la colère divine s’abat sur nous, l’attitude qui convient est celle de l’humilité et de la recherche de la sanctification; éviter la défaillance ni le désespoir.

II. La colère dévastatrice. Garantie divine 

1. Pas plus que les eaux du déluge ne sauraient s’abattre sur la terre, la colère de Dieu n’éclatera contre son peuple. Le cycle des semailles et des moissons se poursuit sur la terre et l’arc demeure dans la nue. Nous n’avons à craindre un retour de la colère divine (verset 9). 

2. Une fois pour toutes, les flots de la colère divine se sont abattus sur l’homme en la personne de Jésus Christ. "Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant revenu malédiction pour nous". {#Ga 3:13} "Autant l’Orient est éloigné de l’Occident, autant il éloigne de nous nos transgressions". {#Ps 103:12} "Qui les condamnera? Christ i est mort!". {#Ro 8:34} "On cherchera l’iniquité d’Israël, et elle n’existera plus. Le péché de Judas et il ne se trouvera plus". {#Jer 50:20} Voilà une rédemption et une justification absolues, parfaites et totales! 

3. Dieu s’est engagé par serment: "Je jure de ne plus m’irriter contre toi et de ne plus te menacer". Dieu est incapable de revenir sur sa parole et de recommencer à s’irriter contre nous. Il ne nous menacera même pas. 

4. Dieu a conclu avec nous une alliance de paix, comme il l’avait fait avec Noé. Ce pendant l’alliance qu’il a conclue avec nous est supérieure en ce sens qu’elle base sur la personne du Seigneur Jésus. 

5. Dieu cite "les montagnes et les collines" en garanties du caractère immuable de son affection (Verset 10). Que les montagnes et les collines chancellent, les bontés de l’Eternel ne sauraient tarir. 

6. Paroles qui se trouvent dans la bouche de Jéhovah, le Dieu qui est Amour: "Dit l’Eternel qui a compassion de toi," (vers. 10) 

      Comme le doute et la méfiance paraissent déplacés en face de ces compassions infinies! 

      Quelle sécurité pour ceux qui sont au bénéfice de cette alliance éternelle de paix! 

      Qu’il est glorieux le Dieu éternel dont les compassions sont infinies! 

      Avec quel soin il faut veiller à ne point l’offenser! 

C. H. SPURGEON 

67 - CONSULTATIONS À ÉVITER 

      "Aussitôt, je ne consultai ni la chair ni le sang". {#Ga 1:16} 

      La conversion de Saint Paul est une preuve éclatante de la vérité du message évangélique. Nombre de personnes parfaitement raisonnables se sont converties rien qu’à la lecture de cet épisode. Le cas de Saint-Paul est un exemple de la puissance de l’Evangile sur les hommes de noble origine, des hommes cultivés, pleins de zèle, des caractères énergiques. 

      Une fois converti, Saint-Paul choisit la voie de l’indépendance. 

      Il ne veut d’enseignement que de Dieu seul. 

      Il ne consulta pas les autres chrétiens de peur de recevoir un enseignement qui ne vienne pas uniquement de Dieu. 

      Il ne consulta pas sa famille qui lui aurait conseille la prudence. 

      Il ne consulta pas non plus ses propres intérêts qui l’auraient conduit dans une voie opposée. Son intérêt personnel devint pour lui une perte afin de gagner Christ.

      Il ne consulta pas non plus sa propre sécurité mais alla jusqu’à risquer sa vie pour le Seigneur. 

      Bel exemple d’indépendance que nous aurions Intérêt à suivre! 

      I. La volonté divine, seule exigence à laquelle le Chrétien doive se soumettre: 

1. Tout au long des âges, les hommes de Dieu se sont alignés sur les exigences de Sa volonté. Tels furent Noé, Abraham, Jacob, Moïse, Samson, David, Elie, Daniel, les trois compagnons qui se virent jetés dans la fournaise ardente. 

2. En demander plus que la simple connaissance de la volonté de Dieu, c’est refuser de le reconnaître comme chef suprême de toute notre vie, et c’est mettre l’homme à la place qui revient exclusivement à Dieu. 

3. Hésiter sur la voie à suivre pour des raisons d’intérêt personnel, c’est adopter une attitude de défi à l’égard de Dieu. 

4. Soumettre les exigences du devoir au jugement de la chair, c’est adopter une attitude diamétralement opposée à la personnalité et aux exigences du Seigneur Jésus qui s’est donné pour nous et attend de nous un don total et sans réserve. 

5. Quand on perd du temps à consulter ainsi l’un et l’autre, on finit souvent par faire exactement ce qu’il ne fallait pas. On voit trop souvent des gens se donner de mauvaises excuses pour éviter un devoir qui leur déplait. 

      II. Applications pratiques du principe énoncé plus haut: 

1. Devoirs parfaitement clairs: 

      Abandon du péché. Il n’est pas nécessaire pour cela de consulter ses voisins. 

      Parfaite honnêteté, bien que ce ne soit pas courant dans les affaires commerciales. 

      Consécration absolue. Nous n’avons pas à nous abaisser au niveau des Chrétiens les moins zélés. 

      Activité personnelle. Ce n’est pas à nous d’imposer notre préférence, nos aises, notre prestige personnel, ni nos perspectives d’avancement ou de rémunération. 

2. Sacrifices nécessaires: 

      Il ne faut pas reculer devant le risque: 

      De perdre sa situation pour rester honnête et droit, 

      De subir des pertes financières à cause de sa religion, 

      De perdre une position honorable sous prétexte qu’on ne peut ni mentir, ni tricher, ni flatter, ni camoufler, ni faire des platitudes, ni accepter de compromis, 

      De perdre ses relations ou ses amis pour demeurer fidèle à Dieu. 

      Mieux vaut ne pas consulter ni la chair ni le sang, car: 

      Un homme de bien est susceptible de pécher par indulgence et de consulter sa propre chair. 

      Une consultation avec un homme de rien serait plus valable car nous aurions peur qu’il ne nous tourne: en ridicule et cette crainte pourrait devenir un motif d’action. 

      En consultant la chair et le sang nous risquerions de placer notre° propre chair mari, femme, enfant., frère ou soeur- à la place de Dieu.

3. Appel au service du Seigneur: 

      Si le Seigneur nous appelle à son service, il ne faut pas se récuser sous des prétextes divers: 

      Faiblesse personnelle, 

      Moyens insuffisants, 

      Crainte des réactions de notre entourage. 

      Evitez même dans ce cas de consulter votre propre frère, car: 

      Il se peut qu’il n’ait pas autant de foi que vous, 

      Personne ne peut Juger de votre appel. 

      La responsabilité qui vous incombe repose sur vos seules épaules. 

4. Prise de position pour Dieu: 

      Il ne faut pas se laisser dissuader par: 

      Les craintes de ceux qui redoutent de se trouver impliqués par votre profession de foi. 

      Les risques d’avoir à subir le mépris de ceux qui raillent toute vie religieuse, 

      La crainte de ne pouvoir persévérer dans la bonne voie, et ainsi de jeter l’opprobre sur la religion. 

      Répugnance à quitter le monde ou attachement secret à ses habitudes. Attitude bien dangereuse. "Souviens-toi de la femme de Lot!" 

      III. Vérification du principe énoncé au paragraphe I 

      Principe qui se vérifie par: 

1. Le jugement que nous portons sur les autres. 

      Nous les blâmons quand Ils ne semblent pas avoir d’opinion personnelle. 

      Nous les estimons d’autant plus qu’ils s’en tiennent vigoureusement à leurs opinions. 

2. L’accord avec une conscience éclairée. 

3. Au moment d’affronter l’éternité. 

4. Dans l’éternité même. 

      Recherchons la communion avec Dieu de façon à être le moins possible influencés par le monde. 

      N’attendons point les hésitations, mais laissons-nous entraîner par nos convictions quand il s’agit d’accomplir un devoir, de répondre à un appel à l’aide, ou montrer de l’amour à notre prochain. 

C. H. SPURGEON 


68 - CONVALESCENCE SPIRITUELLE 

      "Je les fortifierai par l’Eternel, Et ils marcheront en son nom, dit l’Eternel." {#Za 10:12} 

      Il est évident que cette prophétie s’adresse au peuple juif si souvent en butte à la persécution et au mépris qu’il est bon de se remémorer les glorieuses promesses qui lui ont été faites. 

      D’un autre côté, les promesses faites à l’Israël selon la chair restent valables-dans leur sens spirituel-pour l’Israël spirituel auquel nous appartenons. 

      A ceux d’entre nous qui se sentent faibles et abattus, les paroles de notre teste apporteront un renouveau de courage et d’énergie. 

      I. Promesse d’un renouveau de dynamisme. "Je les fortifierai" 

      Renouveau: 

1. Dont le besoin se fait cruellement sentir. 

      Car: Nous sommes aussi faibles que la plus faible plante. 

     -A l’issue d’un combat spirituel, nous restons tragiquement affaiblis. 

     -Nous avons tristement conscience de notre faiblesse lorsqu’il nous arrive de songer aux diverses tâches qui nous attendent. 

     -Il nous faut des forces nouvelles pour: 

     -Veiller 

     -Marcher 

     -Prier 

     -Travailler et combattre 

2. Qui fait l’objet d’une promesse inconditionnelle 

      (voir verset 6) 

     -Laissés à notre propre justice, nous n’avons plus aucun droit à quoi que ce soit. 

     -L’amour de Dieu s’enquiert des besoins que nous pourrions avoir. 

     -La toute puissance de l’Eternel est là pour pourvoir à nos besoins. 

3. Dont la réalisation dépend uniquement de l’Eternel 

     -C’est un engagement à la première personne: "Je les fortifierai." 

      Donc: 

     -Aucun doute n’est plus possible quant à la réalisation de la promesse. 

     -Il n’y a aucune honte à recevoir le secours d’En-Haut. 

     -Il n’existe aucune limite à la source de cette puissance si ce n’est la faible mesure de notre foi. 

4. Qui s’opère graduellement. Nous marchons de progrès en progrès et de puissance en puissance. 

      Par: 

     -L’utilisation des moyens de grâce (Prière, communion avec Dieu, Lecture de la Bible et expériences spirituelles). 

     -L’oeuvre silencieuse de l’Esprit en nos coeurs. 

     -La croissance dans la grâce, la maturation du fruit de l’Esprit, et l’approfondissement de la vie spirituelle. 

5. Dont la perception nous comblre de joie. 

      Pourrait-on trouver meilleure illustration de ce phénomène que la guérison d’un malade qui de jour en jour sent ses forces lui revenir? 

     -De même que l’appétit revient au malade en voie de guérison le convalescent spirituel a de nouveau faim et soif de la Parole de Dieu. 

     -De même que les soucis lui paraissent de jour en jour moins écrasants, le fardeau spirituel semble s’alléger progressivement. 

     -A mesure que les forces reviennent au malade, il éprouve le besoin de les employer. Il en est de même sur le plan spirituel. 

     -Le convalescent montre un intérêt accru pour la vie extérieure. Il en est de même du chrétien dont la vision s’élargit dans la mesure où il quitte le cercle étroit où son âme malade restait confinée. 

     -Jouissant à nouveau de la vie, il éprouve le besoin d’exprimer ouvertement sa reconnaissance. 

6. Dont la source est intarissable. Car: 

     -Jour après jour, l’Eternel renouvelle nos forces. 

     -Il donne de la force à celui qui tombe en défaillance.. 

     -Il manifeste sa force dans notre faiblesse pour nous apprendre à puiser chaque jour nos forces dans la Sienne. 

      II. Assurance d’un regain d’activité. "Ils marcheront en son nom". 

1. Aucune restriction à leurs déplacements. 

2. Liberté dans le comportement et le choix de la direction 

3. Activité. Formes variées de service pour le Seigneur. 

4. Persévérance. Joie dans le service. 

5. Consécration. "En son nom". Toutes choses étant accomplies au nom du Seigneur Jésus. 

      Les âmes malades montreront des signes de convalescence dans la mesure où elles retrouveront en Jésus-Christ la source de la force dont elles ont besoin. Leur convalescence sera aussi une source de joie pour leur coeur. 

      III. Certitudes 

1. Certitude d’un renouveau de dynamisme: 

     -Engagement à la première personne: "Je les fortifierai." 

2. Certitude d’un regain d’activité: 

      Futur certain, inconditionnel "Ils marcheront" 

3. Promesse par laquelle Dieu s’engage personnellement: "dit l’Eternel." 

      Certitudes qui, juxtaposées, font de ce verset un texte de choix. 

      Fatigués, affaiblis, attristés, ce texte est pour vous. 

      Sachez où se trouve véritablement la source de votre force: En Jésus-Christ. Ayez foi en Lui. Regardez à Lui. Il est prêt à vous accorder sa force. Quand vous l’aurez obtenue, sachez en user pour le bien de vos frères. Allez au secours des faibles. Portez les fardeaux des autres. Servez le Seigneur dans la joie et rendez gloire à votre Dieu, 

C. H. SPURGEON 

69 - CONVERSION À L’ANCIENNE MODE 

      "Voilà tout ce que Dieu a fait, deux fois, trois fois avec l’homme,pour ramener son âme de la fosse, pour l’éclairer de la lumière des vivants" {#Job 33:28-30} 

      I. Les sujets de conversion étaient semblables dans les anciens temps que maintenant. 

1. Les hommes dans ces temps avaient besoin de se convertir. Ils étaient: 

a) Sourds à la voix de Dieu {#Job 33:14} 

b) Obstinés dans leurs mauvais desseins. 

2.  Dieu parla "une fois, oui, deux fois" et les hommes ne l’entendirent pas. 

3. Lorsqu’un homme se convertissait, le Seigneur lui-même devait le transformer. 

      II. Celui qui opère la conversion était le même me autrefois que maintenant. 

1.  "Dieu a opéré toutes ces choses" {#Job 33:29} 

2.  "Il a ouvert les oreilles des hommes et il a mis le sceau à ses instructions {#Job 33:16} 

3.  Le Seigneur crie: "J’ai trouvé une rançon" {#Job 33:24} 

      III. Les moyens utilisés pour opérer la conversion étaient les mêmes. 

1.  La Parole de Dieu venait à eux par des songes {#Job 33:15}. Maintenant elle vient par la Bible. 

2.  Les oreilles des hommes étaient ouvertes par Dieu {#Job 33:16} 

3.  Dieu "scellait leur instruction" {#Job 33:16} 

4.  La Providence est une aide pour la conversion {#Job 33:18} 

5.  La maladie pour être un agent effectif de réveil {#Job 33:19} 

6.  L’appréhension pour éveiller les hommes {#Job 33:22} 

7.  Le ministère d’un "messager," 

      IV. Les buts visés par les conversions anciennes étaient exactement les mêmes. 

1.  Dieu détourne l’homme de ses mauvais desseins {#Job 33:17} 

2.  Il enlève l’orgueil de l’homme {#Job 33:17} 

3.  Il le conduit à une confession de péchés {#Job 33: 27} 

      V. Les ombres du péché étaient les mêmes. 

1.  L’homme ne perçoit pas Dieu {#Job 33:14} 

2.  Nous ne venons pas à Christ aussi longtemps que nous ne sentons pas que nous ne pouvons rien sans lui. 

      VI. Les lumières sont les mêmes. 

1.  La rançon a été trouvée {#Job 33:24} 

2.  Il prie Dieu {#Job 33:26} 

3.  Il rend à l’homme sa justice {#Job 33:26} 

4.  Il délivre son âme {#Job 33:28} 

      VII. Les résultats sont les mêmes. 

1. Nouvelle vie intérieure {#Job 33:25} 

2. Joie {#Job 33:26} 

      Cette grande conversion peut être la vôtre. 

C. H. SPURGEON 

70 - CRAINTE DE L’HOMME-FOI EN DIEU 

      "La crainte des hommes tend un piège, mais celui qui se confie en l’Eternel est protégé. {#Pr 29:25} 

      Verset qui se décompose en deux affirmations distinctes l’une de l’autre, mais dont la juxtaposition a pour résultat d’en souligner la pensée commune ainsi que les enseignements qui en découlent. 

      Qui craint l’homme court, par le fait même de graves dangers. Qui se confie en Dieu ne court aucun risque. 

      Le vrai remède à la crainte de l’homme c’est la confiance absolue en Dieu. 

      I. C’est un mal très répandu : " La crainte de l’homme tend un piège ". 

1. On croit parfois que la crainte de l’homme est susceptible d’amener quelque "bien. Nous nous permettons d’en douter. Comme nous doutons également de la valeur d’une action bonne en elle-même, mais accomplie dans la crainte d’une tierce personne. 

2. La crainte de l’homme ouvre la voie aux plus grands péchés. Elle enveloppe le pécheur dans un réseau inextricable de mailles dont il lui devient Impossible de se dégager. C’est sous la pression du peuple que Aaron érigea le veau d’or au pied du Mont Sinaï. Saül, de son côté tint à s’assurer la faveur du peuple plutôt que l’approbation divine. Quant à Pilate, il fut saisi de crainte à l’idée des rapports qui pourraient être faits sur son compte à l’empereur et il étouffa la voix de sa conscience. Pierre renia son Maître par crainte d’une servante stupide. 

3. La crainte de l’homme retient bien de gens qui, en d’autres circonstances, parviendraient à la conversion. Ils ont peur de voir leurs amis s’éloigner d’eux, ils redoutent la persécution et finalement se rangent dans la catégorie des "irrésolus, des incroyants". 

4. Elle retient les autres de proclamer leur foi. Ceux-là essaient de rentrer au ciel par la porte de service. Rappelez-vous que "c’est en confessant de la bouche qu’on parvient au salut". {#Ro 10:10} 

5. La crainte de l’homme a vite fait d’avilir les plus nobles caractères. Songez à Abraham n’osant pas avouer à Pharaon que Sarah était sa femme! 

6. Elle maintient le Chrétien dans des positions fausses. Les exemples en sont malheureusement fréquents. Les homme n’osent pas demeurer fidèles à leurs ^^M principes en présence de leurs supérieurs. 

7. De quelle utilité peut être un Chrétien qui n’ose pas prendre position, qui n’ose pas exprimer sa pensée,- alors que le monde a tant besoin de son témoignage. 

8. A qui Dieu pourra-t-il confier les tâches qui réclament de l’audace? Voyez Jonas refusant de se rendre à Ninive sous prétexte que …  les Ninivites pourraient se repentir et être épargnés. Et dans ce cas, que penserait-on de lui, Jonas? Quant aux Galates, ils ne furent pas longs à abandonner la saine doctrine sous prétexte de sagesse! 

9. La crainte de l’homme porte une lourde responsabilité dans la faiblesse du témoignage de l’église. C’est une attitude qui se teinte d’idolâtrie, d’égoïsme et de folie en même temps qu’elle déshonore le Seigneur Jésus Christ. 

      II. Antidote de la crainte : " Celui qui se confie à l’Eternel est protégé ". 

      Loin de nous la crainte servile d’un homme quel qu’il soit! Que nos coeurs, au contraire, soient remplis d’une confiance totale absolue dans le Dieu qui chérit et protège le croyant! 

1. Celui qui se confie en Dieu est, par là même à l’abri de la crainte de l’homme. 

      Dieu est avec nous, qu’avons-nous à redouter? 

     -Nous savons où nous allons, nous ne craindrons rien ni personne. 

     -Nous connaissons la puissance de la prière et nos craintes s’évanouissent. 

     -Nous sommes prêts à affronter le pire et toute crainte disparaît. 

2. Celui qui se confie en Dieu n’a pas a redouter les effets de la colère de l’homme. 

      Peut-être ne se manifestera-t-elle jamais? Dieu peut retenir la main de celui qui vous persécute. 

      Si pourtant elle se manifeste et se traduit par un dommage quelconque, sachez bien que ce dommage aura dans votre vie des conséquences moins néfastes qu’une lâcheté. 

      Qui se confie en l’Eternel a le courage de supporter des pertes matérielles. 

      Après tout, qu’avons-nous à craindre? Que peut nous faire un homme? Si Dieu est pour nous, notre sécurité est parfaite et absolue quand même le monde entier se liguerait contre nous.

 III. Vérité absolue et qui se vérifie dans tous les domaines 

      "Celui qui se confie en l’Eternel est protégé". Cette affirmation est valable sur tous les plans. 

      En effet celui qui se confie en l’Eternel, est à l’abri de la puissance du péché. Il ne saurait être enchaîné ni vaincu par Satan. 

      Il est en mesure de triompher de toutes les tentations. 

      Les afflictions ne pourront la briser. 

      Il tiendra en échec les puissances sataniques. 

      La mort, l’enfer et le mal seront impuissants devant lui. 

      Que pourrait lui faire un homme? 

      Allez-vous maintenant craindre un ver de terre, ou mettre votre confiance en Dieu? 

      Brisez les mailles du filet de la crainte qui vous enserre. 

      Mettez-vous à l’abri dans les parvis de l’Eternel en franchissant la porte de la foi. 

C. H. SPURGEON 


71 - CRÉATION 

      "Car en lui ont été créées toutes les choses qui sont dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles trônes, dignités, dominations, autorités. Tout a été créé par lui et pour lui." {#Col 1:16} 

      Toute affirmation visant à exalter le Seigneur trouve une résonance particulière dans le coeur des chrétiens. Celle que noua étudions aujourd’hui souligne le caractère d’immensité de la création, caractère qui demeure pratiquement insaisissable à l’entendement humain. 

      Jésus-Christ étant un avec le Père, il en découle automatiquement que la création a été réalisée par lui et pour lui. 

      I. Signification profonde de ce texte. 

1. Les cieux ont été créés par Christ et pour Christ. 

     -Le ciel est une réalité. La qualité d’être céleste est aussi une réalité. Au centre de cette réalité il y a Jésus-Christ. C’est là que se trouvent Enoch et Elie en leurs corps, c’est là aussi que se trouve le Seigneur Jésus en son corps C’est là que se retrouveront tous les siens. Les anges qui n’ont point revêtu un corps de chair n’ont aucun besoin d’un tel lieu tel que le ciel pour voir Dieu, car, étant esprit comme lui, ils peuvent en tout temps et en tout lieu contempler sa face. 

     -Le ciel a été créé pour Jésus-Christ et pour ceux qu’il y rassemblera en sa présence. 

     -Le ciel existe donc par Jésus et pour JÉSUS. 

     -Tout dans le ciel est centré sur Jésus. 

     -Tout dans le ciel porte la marque de Jésus. 

     -Tout dans le ciel est à la gloire de Jésus. 

2. Les anges. 

      Toute la hiérarchie angélique a été créée par lui. 

     -Pour le louer et l’adorer. 

     -Pour se réjouir avec lui et en lui lorsque les pécheurs parviennent à la repentance. 

     -Pour veiller sur le peuple de Christ tant qu’il est sur la terre et le lui amener, lorsqu’il passe par la port. 

     -Pour accomplir ses jugements sur le monde, comme ce fut le cas du temps de Pharaon. 

     -Pour délivrer son peuple de la captivité (Pierre dans la prison.) 

3. Le monde a été fait par lui pour être: 

     -Le lieu où il allait vivre et mourir. 

     -Le lieu où son peuple allait vivre et mourir. 

     -Le lieu dont il reprendra un jour la souveraineté. 

     -Un monde nouveau dans les temps à venir où Jésus sera éternellement glorifié, et pour apporter la bénédiction aux autres mondes, s’il en existe. 

4. Les créatures inférieures. 

     -Elles sont d’une utilité certaine à l’homme, et ont, par conséquent leur place dans la création, 

     -Par leur existence même, elles démontrent encore une fois, la puissance; la sagesse et la bonté de Jésus-Christ. 

     -C’est la raison pour laquelle elles doivent être traitées avec bonté, elles aussi.. 

5. L’homme a été créé par Christ et pour lui. 

     -Afin qu’en l’homme Jésus-Christ montre un aspect particulier de sa puissance consistant à créer un être spirituel placé dans une enveloppe charnelle. 

     -Afin qu’il puisse s’incarner dans l’humanité. 

     -Pour qu’il devienne le premier et le chef d’un nouveau type d’homme, qui ait la connaissance du bien et du mal, qui soit enfant de Dieu, étroitement uni à lui par des liens de gratitude et jouissant de la communion avec le Fils. 

     -Afin de donner sa vie pour que se constitue ce peuple nouveau des rachetés, des amis et des adorateurs de Christ pour l’éternité. 

     -Afin que les puissances temporelles, même aux mains des méchants, soient au service des desseins de Dieu pour le monde. 

 II. Conclusion

1. En conséquence ; Jésus et Dieu ne font qu’un. " En lui ont été créées toutes choses ". 

2. Le monde reste incompréhensible sans Jésus-Christ car c’est lui qui est au centre de la création, de même que la croix de Golgotha est au point central de la durée du temps. Cette croix vers laquelle convergent et d’où se réfléchissent tous les événements qui se déroulent dans le temps. C’est pour Jésus-Christ que toutes choses existent. 

3. En conséquence la vie en Christ doit être le but primordial vers lequel nous devons tendre. C’est par ailleurs le seul moyen d’être en accord avec la création. 

4. LA vie sans Christ est une vie d’où la bénédiction reste absente. 

5. Une seule voie s’ouvre donc devant nous: Vivre pour Christ et vivre par Christ. C’est la loi de l’univers. 

6. Il devient alors évident que la victoire de Christ est certaine. Considérés de ce point de ms, les faits historiques s’ordonnent pour démontrer que tout a été fait "pour lui," 

      "Il règnera." Sachons puiser notre réconfort dans cette certitude. 

      Qu’importe de n’être qu’un humble petit page à la suite d’un si grand prince! 

C. H. SPURGEON

72 - CROISSANCE EN PUISSANCE ET EN FORCE 

      "Plusieurs de ceux qui avaient cru venaient confesser et déclarer ce qu’ils avaient fait. Et un certain nombre de ceux qui avaient exercé les arts magiques ayant apporté leurs livres, les brûlèrent devant tout le monde: on estima leur valeur à cinquante mille pièces d’argent. C’est ainsi que la parole du Seigneur croissait en puissance et en force". {#Ac 19:18,20} 

      Le dernier verset de ce texte ressemblera un communiqué de victoire émanant d’un Quartier Général des Armées. 

      Les conquêtes que l’Evangile a faites dans les temps passés peuvent nous servir d’encouragement. 

      Mais elles ne se limitent pas au passé; elles sont susceptibles de se renouveler à l’heure actuelle. 

      En effet: 

     -le message de l’Evangile n’a absolument pas varie. 

     -pas plus que le coeur de l’homme n’a changé. 

     -Il n’y a aucune différence entre les péchés d’autrefois et ceux d’aujourd’hui. 

     -La puissance du Saint-Esprit demeure aujourd’hui exactement telle qu’elle était autrefois pour convaincre et faire revivre les âmes. 

      Pourquoi ne pourrions-nous pas ramener du combat des trophées semblables à ceux dont il est question dans ces versets? 

      Ni les hommes, ni les pratiques magiques, ni l’amour de l’argent ne sauraient résister à la puissance du Saint-Esprit. 

      I. Respect de la Parole de Dieu 

      Il fallait que la Parole de Dieu ait bien pris racine dans les coeurs sans quoi elle aurait été incapable de croître en force et en puissance. 

      Différentes étapes de la progression de l’oeuvre 

1. Certains disciples reçurent un enseignement plus complet et s’en trouvèrent stimules de sorte qu’ils manifestèrent le désir de progresser dans la vie spirituelle. C’était un excellent début car les réveils qui commencent de la sorte sont généralement durables. 

2. Ces disciples obéirent immédiatement à un ordre auquel ils ne s’étaient pas encore conformés; aussitôt ils reçurent le Saint Esprit (dont ils n’avaient jamais entendu parler!) Eléments appréciables pour un réveil religieux! 

3. La prédication de l’Evangile fut courageuse et précise. 

4. L’opposition commença alors à se manifester. Le diable ne reste pas longtemps inactif lorsqu’un réveil religieux éclate parmi les nommes. 

5. La contrefaçon diabolique ne tarda guère. Elle se termina d’ailleurs assez brutalement! 

6. Paul s’adonna à l’exhortation, à la prédication publique de l’Evangile et à l’enseignement. Plus tard, en quittant Ephèse, il pouvait dire: "Je suis pur du sang de vous tous". 

      Ce chapitre et celui qui lui fait suite décrivent la façon dont fut établie l’église d’Ephèse en l’espace de trois années. Ils sont riches d’enseignement pour nous tous.

      II. Croissance de l’église en puissance 

      "La parole de Dieu croissait en puissance". 

      Un certain nombre d’indices permettent de constater cette croissance de l’église: 

1. Au sein de l’Assemblée, les Anciens ont reçu un enseignement solide. 

2. Le voisinage prend conscience de la prédication de l’Evangile dans la cité: presque tout le monde est touché puisque l’ on constate même une évolution dans le commerce. 

3. Les nouveaux convertis proclament ouvertement leur foi. 

4. Dans l’ensemble la population respecte cette foi nouvelle. Même ceux qui ne l’adoptèrent pas en éprouvèrent de la crainte. 

      Paul n’épargne si son temps ni sa peine pour semer la Parole, mais c’est Dieu qui la fait croître et tout vient de Lui. 

      La Parole de Dieu est-elle en train de croître parmi nous? Si la réponse est non, pouvez-vous en donner une explication? 

      La Parole de Dieu est-elle une semence vivante, elle devrait normalement grandir. 

      La Parole de Dieu est une semence vivante, elle grandira à moins qu’on ne l’en empêche.

 III. Croissance de l’Église en force 

      Toute croissance appelle une réaction d’opposition. Mais si la croissance se fait à partir d’une semence saine et vigoureuse, elle n’a rien à craindre do l’opposition. 

      Le témoignage le plus éclatant du respect absolu de la Parole de Dieu réside dans le fait de brûler les livres de magie. 

1. Il ne semble pas que Paul ait insisté particulièrement sur le caractère diabolique des arts magiques, mais la lumière de l’Evangile mit en évidence le mal qu’il y avait à continuer ces pratiques qui soudain leur apparurent comme méprisables. 

2. Le péché ayant été dévoilé, ceux qui s’en étaient rendu coupables ou qui venaient d’en commencer l’étude reconnurent publiquement leur faute. 

3. Une fois confessé, le péché fut complètement abandonné, et bien qu’il n’y eût aucun ordre de donné à ce sujet, les livres furent brûlés, dans un élan de zèle volontaire. 

      C’était une bonne chose, car: 

     -vendus, ces livres, auraient continué leur oeuvre malfaisante, 

     -ils étaient tellement malfaisants qu’ils ne méritaient pas mieux que le feu, 

     -cette action constituait en elle-même un témoignage. 

4. La destruction de ces livres de magie représentait une dépense importante que ces nouveaux convertis supportèrent joyeusement et qui donna d’autant plus d’éclat à leur témoignage. 

      Il n’existe pas de meilleure preuve de la puissance de notre ministère que les changements qu’il produit dans la vie de ceux qui nous écoutent. Vous qui écoutez, veillez à rejeter toute souillure du corps et de l’esprit. 

C. H. SPURGEON 


73 - " DE LÀ, ÉTANT ALLE PLUS LOIN, JESUS VIT UN HOMME ASSIS AU LIEU DES PÉAGES, ET QUI S’APPELAIT MATTHIEU. IL LUI DIT : " SUIS-MOI ". CET HOMME SE LEVA ET LE SUIVIT ". {Matthieut 9:9} 

      Ces lignes sont dues à la plume de Matthieu. Notez qu’il emploie pour se désigner lui-même, une expression dépouillée de la moindre fatuité: "Un homme qui s’appelait Matthieu". Il omet également de mentionner que le festin dont il est question au verset 10 se donnait dans sa maison. 

      Cette narration se place immédiatement après le récit d’un miracle, comme pour suggérer la pensée que la conversion de Matthieu est aussi un miracle. 

      Il existe, il est vrai, de nombreux points communs entre un miracle et une conversion. 

      Spirituellement paralysé par ses péchés et son âpreté au gain, il fallait aussi que Matthieu entende l’appel divin; "Lève-toi et marche". 

      Il est très possible également qu’il y ait de nombreuses similitudes entre l’histoire de Matthieu et la nôtre. Il sera bon pour nous de les examiner. 

      I. CARACTERE APPAREMMENT FORTUIT ET IMPROBABLE DE L’APPEL ADRESSE A MATTHIEU. 

      Jésus séjournait souvent à Capernaüm. Ne l’ appelait-il pas sa propre ville? Et cependant Matthieu n’était pas sauvé. Le jour de grâce, n’était-il pas selon toutes apparences, pas se pour lui? Pouvait-il se faire qu’il fut appelé ce jour-là? 

      C’est pour une tout autre raison que Jésus se trouvait à Capernaüm ce jour-là. Le texte indique même qu’il "allait plus Loin""etait-ce donc le moment d’appeler Matthieu? 

      Bien d’autres personnes se trouvaient également en ce lieu, mais Jésus ne les appela pas. Y avait-il la moindre chance qu’il s’intéressât au collecteur d’impôts? 

      Et cependant Jésus appela cet lionne "qui s’appelait Matthieu"tandis qu’à d’autres il n’adressa aucun appel spécial. "Il vit un homme qui s’appelait Matthieu," car il l’avait vu d’avance. Il savait qui était cet homme car il le connaissait d’avance. 

      II. CARACTERE IMPREVISIBLE DE CET APPEL QUE MATTHIEU NE SOUHAITAIT PAS. 

1. Matthieu accomplissait un travail mal considéré. Seuls ceux qui appartenaient aux plus basses classes sociales consentaient à collecter les impôts pour le compte de l’occupant Romain. Qu’un tel homme devienne disciple n’était pas un honneur pour le Seigneur. 

2. C’était une occupation ou l’on enfonçait toujours plus dans le mal. Les publicains avaient pris l’habitude d’extorquer au peuple plus que leur dû. Le travail de Matthieu ne consistait pas à verser de l’argent mais "il était assis au lieu des péages" ce qui était bien plus agréable. L’argent est souvent comme une glu pour l’âme. 

3. Même si dans son coeur il avait désiré suivre Jésus, il n’aurait pas osé le faire. Il s’en trouvait indigne. 

4. Il aurait été repoussé par les autres disciples s’il n’avait été expressément appelé par le Seigneur. 

5. Il ne fit pas un geste en direction de Jésus, ne prononça, pas une prière n’ émit aucun souhait ni désir. 

      C’était uniquement l’appel de la grâce, selon qu’il est écrit: "Je me suis laissé trouver par ceux qui ne me cherchaient pas". 

      III. AU MOMENT OU LE SEIGNEUR APPELA MATTHIEU IL LE CONNAISSAIT PARFAITEMENT. 

      Jésus "vit un homme qui s’appelait Matthieu" Il lui adressa, un appel. 

1. Il vit tout le mal qui avait été en lui et qui y demeurait encore. 

2. Il vit tout le parti qu’il pourrait tirer de lui comme écrivain. 

3. Il vit tout ce qu’il avait résolu d’en faire. 

4. Il vit en lui son élu, son racheté, son converti, son disciple, son apôtre. 

      Le Seigneur appelle qui il désire appeler. Il sait ce qu’il fait. Sa toute puissance n’est pas aveugle mais elle agit avec une infinie sagesse. 

      IV. L’APPEL FUT EXPRIME EN TERMES PLEINS SE DOUCEUR ET DE MAJESTÉ. 

      Le Seigneur appela "un homme appelé Matthieu" -Aspect positif de sa personnalité. Un Publicain-Etait-ce l’aspect le plus négatif de sa personnalité? C’est un tel homme que le Seigneur autorisa à le suivre de près. Que dis-je? Le Seigneur lui conféra cet honneur en lui disant: "Suis-moi". Il l’autorisa à le suivre sur l’heure.

 V. L’APPEL FUT EXPRIME AVEC UNE SIMPLICITE QUI TOUCHE AU SUBLIME. 

1. Expression condensée: "Suis-moi". Enumération rapide des faits: "Il vit, il dit, il se leva". 

2. Indication claire: "Suis-moi". 

3. Paroles directes: "Il lui dit". 

4. Ordre royal; "Il dit". 

      VI. APPEL QUI SE MATERIALISE IMMEDIATEMENT EN ACTES. 

1. Matthieu prit immédiatement sa place à la suite de Jésus. "Il se leva et le suivit". 

2. Il suivit Jésus sur le plan spirituel comme sur le plan matériel. Il devint un disciple remarquable par sa sincérité, sa consécration, son zèle et son intelligence. 

3. Il suivit le Seigneur avec "armes et bagages" (en l’occurrence avec sa voix et sa plume). 

4. Il suivit le Seigneur jusqu’au bout sans jamais l’abandonner. 

      VII. CET APPEL APPORTAIT A D’AUTRES UN NOUVEL ESPOIR. 

1. Le fait que Matthieu ait été sauvé encouragea d’autres publicains à venir au Seigneur Jésus. 

2. Ouvrant toutes grandes les portes de sa raison il donna à d’autres l’occasion d’entendre le Seigneur Jésus parler. 

3. Par son ministère il amena d’autres âmes au Seigneur. 

4. L’Évangile qu’il a écrit, a été et sera toujours un moyen de conviction pour plusieurs. 

      Etes-vous accaparé par vos affaires? Etes-vous "assis au bureau des péages?" Il se peut que l’appel se fasse entendre aujourd’hui à votre coeur. Ecoutez-le avec attention, levez-vous avec décision et suivez le Seigneur sans hésiter. 

C. H. SPURGEON 


74 - " DÈS L’AUBE DU JOUR, LES ANGES INSISTERENT AUPRES DE LOT ". {Genèse 19:15} 

      Sommes-nous en présence d’anges ou d’apparitions divines? Qu’importe! Ce sont des messagers envoyés par Dieu pour sauver les hommes. En tous cas cet exemple nous montre comment il faut nous y prendre si notre intention est d’éveiller les hommes et de leur apporter la bénédiction. Il faut aller jusque chez Eux."ils vinrent chez lui" {#Ge 19:3}. Ils exposèrent la situation: "L’Eternel va détruire la ville" {#Ge 19:14}. Ils eurent recours à la persuasion: "Levez-vous, sortez de ce lieu". Ils durent même user d’une douce violence: "Les hommes le saisirent par la main" {#Ge 19:16}. 

      Imaginez la scène: deux anges uniquement occupés à emmener Lot, sa femme et ses filles. 

      I. IL EST NECESSAIRE D’INSISTER POUR QUE LES CHRETIENS SE HATENT. 

     -D’obéir aux ordres du Seigneur. Combien peuvent dire: "Je me suis hâté et je n’ai point tardé à obéir à tes commandements". 

     -De s’éloigner du Monde."il tardait". "Sa femme regarda en arrière" {#Ge 19:26}. L’ordre formels "Levez-vous, sortez du milieu d’eux, éloignez-vous" en souligne l’urgence et contraste avec la difficulté à "nous lever pour nous en aller". 

     -De rechercher le bien de leur famille. "Qui as-tu encore ici?" {#Ge 19:12}. 

     -De faire diligence dans les questions d’ordre Spirituel."sauve-toi pour ta vie" {#Ge 19:17} "Hâte-toi" {#Ge 19:22}. 

      POURQUOI? 

      Parce que la chair est faible. Avancé en âge, imprégné de mondanité, Lot vivait trop loin d’Abraham qui, par sa propre spiritualité, l’avait aidé à se maintenir dans le bon chemin. 

     -Parce qu’il est dur de persévérer. "Je ne puis me sauver à la montagne". 

     -Parce que Sodome avait eu sur lui une influence avilissante. Il nous arrive aussi de traverser des lieux "de délices" où le sommeil s’empare du voyageur. 

     -Parce qu’une incessante activité risque d’accaparer toutes nos pensées et de nous empêcher de prendre des décisions. 

     -Parce que l’oisiveté est encore pire. Ceux qui sont désoeuvrés dans le monde feront rarement quelque chose de valable pour le Seigneur. 

      COMMENT? PAR QUELS MOYENS? 

     -En leur rappelant leurs devoirs, les occasions et le temps perdu. 

     -En les obligeant à réfléchir à la brièveté de l’existence et à la fuite rapide du temps. 

     -En les avertissant de la perdition certaine de leurs amis inconvertis. 

     -En leur faisant observer que tout retard dans l’accomplissement d’un devoir est un péché et mène à d’autres péchés. 

      II. IL EST NECESSAIRE D’INSISTER POUR QUE LES INCONVERTIS SE HATENT. 

1. Les inconvertis ne sont pas pressés; ils ont tendance à s’attarder. 

     -Ils sont confortablement installés dans la Sodome du péché. Comme le paresseux ils désirent seulement "un peu se croiser les bras et dormir". 

     -Ils sont attachés par des liens puissants à la "cité de destruction". 

     -Ils n’ajoutent pas foi à nos avertissements. "Aux yeux de ses gendres il parut plaisanter" {#Ge 19:14}. 

     -Ils minimisent l’importance de notre notre message, quand ils n’ont pas l’audace de le contredire. 

     -"Demain" est un des pièges les plus efficaces de Satan pour conduire les pécheurs à la perdition. 

     -Quelle valeur de persuasion reste-t’il dans des arguments dont l’examen est remis au Lendemain?le retard est pareil à des ballots de laine lancés par dessus un mur pour amortir les coups du bélier d’attaque. Félix apaisa sa conscience en disant: "Quand j’en aurai le loisir". 

2. Notre rôle est d’insister auprès d’eux. 

     -Il faut prendre notre tâche au sérieux comme l’ont fait les anges. 

     -Il faut être patient et plaider inlassablement avec les âmes. 

     -Il faut faire preuve de décision et les prendre par la main. 

3. Nous avons à notre disposition des arguments décisifs. 

 Que le Saint-Esprit leur montre: 

     -L’imminence du danger que tout retard leur fait courir. 

     -Le péché qu’il y a à s’attarder quand Dieu leur ordonne de sauver leur vie. 

     -La valeur de l’instant qui passe par rapport à ce que l’avenir peut réserver. 

     -L’incertitude quant aux éventuelles possibilités de conversion dans l’avenir. 

     -La nécessité absolue d’une décision immédiate. Pour certains ce peut être "maintenant ou jamais". Ils mourront dans leurs péchés, si, aujourd’hui ils n’entendent pas la voix de Dieu. 

C. H. SPURGEON

75 - DÉSOBEISSANCE 

      "Mais tous n’ont pas obéi à la bonne nouvelle. Aussi Esaïe dit-il: Seigneur, qui a cru à notre prédication?" {#Ro 10:16} 

      Sous toutes les dispensations et dans tous les temps, l’homme est la plus désobéissante de toutes les créatures. Il fait preuve de désobéissance caractérisée à l’égard de Dieu, de quelque manière que Dieu s’adresse à lui. Quand Dieu parle en Maître, il donne la loi à son peuple, mais quand il parle aux hommes avec amour il fait entendre le message de l’Evangile. Et les hommes préfèrent être perdus pour l’Eternité plutôt que de faire confiance à Dieu. Refusant d’écouter le message de l’Evangile, ils se placent dans la condition des pécheurs qui "n’ont pas obéi à la Bonne Nouvelle". 

      I. Caractère impératif du message de l’Évangile 

      #Ac 17:30 "Dieu annonce maintenant à tous les hommes, en tous lieux, qu’ils aient à se repentir. 

      #Mr 1:15 "Repentez-vous et croyez à la bonne nouvelle". 

      #Jn 16:8 "Il convaincra le monde en ce qui concerne le péché, la justice et le jugement". 

      #Mr 16:16 "Celui qui ne croira pas sera condamné. 

      Le jugement suit donc automatiquement le refus d’écouter la Parole de Dieu. Jugement qui entraîne une peine de mort. 

      Telles sont les dispositions que Dieu a prises pour: 

1. Eviter toute confusion: entre Dieu et l’homme il n’y a pas relation d’égal à égal, mais de Dieu Saint à pécheur pardonné. 

2. Donner de nouvelles forces à ceux qui proclament le message évangélique. Ils parlent avec force, revêtus de l’autorité divine. 

3. Rappeler l’homme à ses devoirs: la repentance et la foi sont des devoirs dont l’Evangile ne dispense personne. 

4. Encourager celui qui cherche humblement le salut: Qu’est-ce qui pourrait l’empêcher de croire en Jésus Christ puisqu’il en a reçu l’ordre et qu’il tombera sous le châtiment s’il refuse de la faire? 

5. Persuader les hommes de songer à leur âme. Le suicide spirituel est un crime aussi grave que le suicide physique. Mépriser lesalut est une offense contre Dieu. 

      La proclamation de l’Evangile est assimilée à un festin auquel les hommes sont conviés. Ils ne sauraient refuser l’invitation sans déplaire au Roi. {#Mr 12:1-7} 

      Le Fils prodigue a eu parfaitement raison de revenir vers son Père. Qu’attendons-nous pour en faire autant? 

      II. Raisons pour lesquelles le message évangélique est en droit d’imposer ses exigences : 

1. Autorité de Celui qui en est l’instigateur: Quand Dieu donne un ordre, c’est à l’homme d’obéir. 

2. But recherché: l’amour de Dieu transparaît tout au long du message évangélique. Qui pourrait résister à un tel appel? Refuser d’écouter ce message c’est faire insulte à la compassion que Dieu a manifestée à notre égard. 

3. Valeur infinie du don proposé aux hommes: Le Fils Unique de Dieu. Refuser un tel don, c’est faire un affront à l’amour immense de Dieu. 

4. Caractère raisonnable des exigences divines: Les hommes ne devraient-ils pas normalement obéir à Dieu et faire confiance à leur Sauveur? 

5. Le caractère de sérieux du plan divin: L’amour de Dieu pour les hommes s’est exprimé dans le plan de salut qu’il a proposé aux hommes. Remarquez la place importante qu’il occupe dans les desseins de Dieu. Pourquoi résister à un appel si pressant, tellement débordant de compassion? 

      Vous sentez-vous en règle avec votre conscience lorsque vous refusez d’entendre le Message de la Grâce. 

      Demandez a ceux qui ont fait confiance au Seigneur ce qu’ils pensent maintenant de leur incrédulité passée. 

      Ne vous préparez pas des années de regrets pour avoir tant tardé à prêter l’oreille aux appels de votre Dieu ! 

      Ne mettez pas vos ânes en danger en refusant d’écouter l’appel de Dieu !

III. Exigences divines 

      Il ne suffit pas d’écouter, d’être intéressé, d’apprécier, de confesser et même d’annoncer l’Evangile. Il faut y obéir de tout son coeur. 

      Or, les dispositions du message évangélique exigent: 

1. La foi au Seigneur Jésus. 

2. Que l’homme renonce à tout sentiment de justice personnelle et qu’il consente a admettre sa culpabilité devant Dieu. 

3. Qu’il accepte de se repentir et renonce réellement au péché. 

4. Qu’il accepte de se considérer comme disciple, c’est-à-dire qu’il obéisse à l’enseignement et se conforme à l’exemple du Seigneur. 

5. Qu’il prenne publiquement position en faveur de Christ et de sa doctrine en le suivant dans les eaux du baptême. 

      Quiconque refuse d’obéir à l’Evangile verra son coeur s’endurcir et tombera dans une incrédulité plus grande. 

      D’autres recevront la bénédiction refusée; la condamnation n’en sera que plus lourde. 

      Vous mourrez dans vos péchés et votre sang sera sur vos têtes. 

C. H. SPURGEON 

76 - DIEU et SON PEUPLE 

      "Mon peuple, que t’ai-je fait? En quoi t’ai-je fatigué? Réponds moi!". {#Mic 6:3} 

      Extrait du plaidoyer de Jéhovah devant son peuple. 

      Jéhovah vient de convier les montagnes et les fondations de la terre à assister à son procès avec Israël. 

      Loin de nous la pensée de prendre à la légère une controverse avec Dieu, car de son cote il la prend très au sérieux. Il fait grand cas de l’affliction de son peuple et n’épargne aucun effort pour la conserver. 

      Tous étudierons ensemble les trois éléments principaux de ce verset. 

      I. Une douloureuse interpellation: "Mon peuple!" 

      Une telle expression n’a-t-elle pas une étrange résonance dans la bouche de Dieu? 

1. C’est un appel à la réflexion raisonnable. 

2. C’est un appel douloureux. Le sanglot semble percer sous les paroles qui sont prononcées. 

3. C’est un appel où il n’y a pas la moindre trace de haine. Il résonne au contraire d’une affection blessée mais encore vivace, qui plaide et qui discute. 

4. C’est l’écho d’un ardent désir de réconciliation qui soupire après des sentiments de loyale affection. 

      II. Une constatation pénible : " En quoi t’ai-je fatigué " ? 

      Israël se comporte comme s’il était fatigué de Dieu. 

1. Fatigué du seul nom de Dieu. La mode était alors aux Baals et aux Astartés. On ne parlait presque plus du Dieu vivant. 

2. Fatigué d’adorer Dieu. Sacrifices, prêtres, prières, louanges, temple, tout était tombé dans l’oubli. 

3. Fatigué d’obéir à Dieu, à ses commandements pourtant saints, justes et bons, et prévus pour le bien du peuple. 

4. Fatigué des contraintes de la loi. Assoiffés d’une prétendue liberté qui ne pouvait les mener qu’à la ruine. 

      Similitude frappante avec le comportement de certains païens du temps présent; Ils sont fatigués de Dieu et le montrent de plusieurs manières: 

1. Leur communion avec le Seigneur perd de son intensité 

2. L’intégrité de leur vie laisse à désirer. 

3. Leur consécration n’est plus aussi totale. 

4. Leur zèle à tendance à baisser. 

5. Leur foi n’a plus l’assurance des jours passés. 

      Tout cela parce qu’en vérité, ils sont fatigués du Seigneur. 

      III. Une enquête menée avec patience: "Que t’ai-je fait?" etc …  

      Amour incomparable du Dieu qui accepte de se mettre lui-m cause. 

1. Y a-t-il une seule des actions de Dieu susceptible de justifier une telle attitude? 

2. Quelle est parmi les façons habituelles d’agir de Dieu, celle qui a provoqué notre lassitude? 

3. Quel grief pouvons-nous avoir contre Dieu? 

      Aucune réponse possible de notre part, pour la bonne raison que le Seigneur Dieu, l’Eternel, n’a jamais désiré que notre bien. 

     -Il est la bonté même. Bonté sans mélange. 

     -Il n’a pas réclamé d’offrandes. 

     -Il ne nous a pas accablés d’exigences. 

     -Il n’a pas provoqué notre lassitude par la monotonie, d’une existence uniforme. 

     -Il n’a pas interdit le repos. Au contraire, il l’a recommandé. 

      S’il nous arrive de nous lasser du Seigneur: 

     -C’est à cause de notre propre égarement. 

     -A cause de notre sotte imagination. 

     -Parce que nous avons bien peu d’attachement pour notre Dieu et sa parole. 

     -Parce que nous n’avons pas bien compris le sens de ses commandements. 

      Demeurons donc fidèlement attachés au Seigneur en raison de ce qu’il a déjà fait pour nous. 

      Unis à lui en Jésus-Christ, son Fils, notre Sauveur. 

      Remplis d’un amour portant le sceau du Saint Esprit. 

C. H. SPURGEON 

77 - DIEU-MAÎTRE-VICTIME-SERVITEUR 

      "Je suis venu: pourquoi n’y avait-il personne ? J’ai appelé: pourquoi personne n’a-t-il répondu ? Ma main est-elle trop courte pour racheter ? N’ai-je pas assez de force pour délivrer ? Par ma menace, je dessèche la mer, je réduis les fleuves en désert; leurs poissons se corrompent faute d’eau et ils périssent de soif." 

      "Je revêts les cieux d’obscurité, et je fais d’un sac leur couverture." 

      "Le Seigneur, l’Eternel m’a donné une langue exercée pour que je sache soutenir par ma parole celui qui est abattu; Il éveille, chaque matin, il éveille mon oreille pour que j’écoute comme écoutent les disciples. Le Seigneur, l’Eternel m’a ouvert l’oreille, et je; n’ai point résisté, je ne me suis point retiré en arrière. J’ai livré mon dos a ceux qui me frappaient et mes joues à ceux qui m’arrachaient la barbe; je n’ai pas dérobé mon visage aux ignominies et aux crachats". {#Esa 50:2,6} 

      L’Eternel a vainement cherché un homme susceptible de relever le défi, de prendre la place du pécheur coupable. Il n’a trouvé personne. 

      Seul l’écho répondait à ses appels. Quelqu’un est cependant venu au secours des hommes: Jéhovah lui-même, s’interposant entre les exigences de sa justice et la culpabilité du pécheur. 

      En quelques paroles Dieu énumère les principales caractéristiques du Sauveur qu’il donne aux pécheurs 

      I. Messie de nature divine 

1. Revêtu de puissance: "Ma main est-elle trop courte pour, racheter " ? 

2. Egalement puissant pour sauver et pour anéantir; exemple: l’Égypte: "Je dessèche la mer". 

3. Puissance capable de changer l’ordre naturel des choses: "Je revêts les cieux d’obscurité". 

4. Lui qui imposa silence à la mer, s’est laissé imposer le silence. Lui qui "revêt les cieux d’obscurité" s’est laissé revêtir d’obscurité par amour pour nous. Quelle ne devrait pas être notre reconnaissance à son égard! 

5. Considérations propres à renouveler notre assurance; notre Dieu est incontestablement le Dieu des mers et des cieux, des ténèbres et de l’obscurité. 

      II. Maître capable de dispenser un enseignement 

1. Parfaitement qualifié: "Le Seigneur, l’Eternel m’a donné Une langue exercée". Ses connaissances ne sont jamais en défaut, et il sait en faire part aux siens. 

2. Plein de compassion pour "celui qui est abattu". 

3. Plein de sollicitude: "pour que je sache soutenir par la parole". Qualité rare. En effet, rares sont ceux qui ont appris à communiquer aux autres une parole de réconfort et de consolation. 

4. Constamment en communion avec Dieu. "Il éveille, chaque matin, il éveillé mon oreille". 

      N’est-ce pas notre devoir de nous montrer attentifs à son enseignement?" J’écouterai ce que le Seigneur a à me dire". 

      III. Serviteur de l’Éternel 

1. "Il éveille mon oreille pour que j’écoute. C’est l’oeuvre de la grâce, préparant le serviteur a l’action. Il ne parle pas de lui-même, mais il enseigne ce qu’il a appris du Père. 

2. Consécration Absolue."l’Eternel m’a ouvert l’oreille" Marque d’appartenance exclusive. C’est le témoignage rendu au moment du baptême d’eau, symbole extérieur d’une parfaite justification. 

3. Obéissance parfaite: "Je n’ai point résisté". Même en Gethsémané, Jésus n’a jamais refusé d’obéir à son Père. 

4. Persévérance: "Je ne me suis point retiré en arrière". Il ne s’est pas laissé décourager par les circonstances. Il a rendu son visage semblable a un caillou pour achever son oeuvre. 

5. Courage inébranlable: lire le verset 7, 

      Tel est le modèle que Dieu nous présente. Sachons nous y conformer! 

      IV. Victime parfaite 

1. Soumission totale: son corps n’est point épargné: le dos, la barbe, les joues, le visage. 

2. Soumission volontaire: "J’ai livré mon dos à ceux qui me frappaient". "Je n’ai pas dérobé mon visage". 

3. Soumission dans l’humilité: supportant le fouet, et le dernier degré du mépris, "ignominies et crachats". 

4. Soumission dans la patience: pas un mot de reproche ni de ressentiment. L’Enseignement était excellent et s’est traduit en actes.

Inversons maintenant l’ordre des titres de paragraphes: 

      Paragraphes 1 & 4 : Dieu et victime = compassion et plan de salut. 

      Paragraphes 2 & 3 : Maître et Serviteur = enseignement et service. 

      Juxtaposition des termes qui mettent en valeur les aspects, combien opposés, du caractère divin. Sachons y réfléchir avec le sérieux qui s’impose afin que nos coeurs puissent aimer l’Eternel, lui obéir avec respect, et se réjouir en lui. 

C. H. SPURGEON 

78 - DIEU... OU MOI ?

 "Dis à tout le peuple du pays et aux sacrificateurs: Quand vous avez jeûné et pleuré au 5ème et au 7eme mois et cela depuis 70 ans, est-ce pour moi que vous avez jeûné? Et quand vous mangez et buvez, n’est-ce pas vous qui mangez et qui buvez?" {#Za 7:5,6} 

      Il est quelquefois bon de remettre en question ce que l’on appelle la pratique des devoirs religieux. Loin de l’interdire, le Seigneur lui-même nous en donne l’exemple. Il est parfaitement normal de rechercher la valeur et la signification de nos actes religieux. 

      Dans ce texte il est question de pratiques religieuses qui ont été observées pendant de longues années-en fait pendant 70 ans-sans qu’il en résulte le moindre bienfait pour qui que ce soit. 

      Une telle constatation risque de nous laisser songeurs en ce sens qu’elle décrit la situation dans laquelle nous nous trouvons: Pratiquants, certes, mais sans avoir jamais rien fait "pour le Seigneur". 

      La question est alors de savoir vers qui sont orientées nos pratiques religieuses. 

      I. Nos pratiques religieuses sont-elles orientées vers Dieu? "Est-ce pour moi … ?" 

1. Disons tout de suite que les rites religieux non ordonnés par Dieu ne sont pas à sa gloire, mais à la gloire de la volonté humaine qui les a imposés. Si nous participons à un rite religieux, que ce soit "pour le Seigneur, {#Ro 14:6} et non pour nous conformer à une coutume issue d’un quelconque cléricalisme. Toute pratique religieuse doit donc se justifier par un souci de conformité aux exigences divines. 

2. Toute pratique religieuse doit s’exercer dans un sentiment d’entière dépendance à l’égard de la grâce divine. C’est à cette condition seulement qu’elle sera pour nous une source de bénédiction. Les formes extérieures de la piété ne sont rien en elles-mêmes. Si l’Esprit de Dieu ne vient pas les vivifier, ce ne sont que des seaux vides tirés d’un puits tari. {#Jn 6:63} 

3. Toute pratique religieuse est absolument indissoluble de la signification qui lui est donnée dans les Ecritures. De même que le jeûne signifie repentance à cause des péchés, les fêtes signifient réjouissance "dans le Seigneur". 

4. Toute pratique religieuse doit également recouvrir une réalité spirituelle sous peine de se vider du sens que le Seigneur a voulu lui donner. Le jeûne véritable est le refus de s’associer au péché et la joie véritable est la joie en Christ. 

5. Une pratique religieuse doit avoir pour unique objet la gloire de notre Dieu. C’est dans cet esprit que nous venons au baptême à la Ste Cène et même au culte. 

      Si ces actes ne recouvrent pour nous aucune réalité spirituelle, mieux vaut nous en dispenser, car ils ne sont autre chose qu’une sorte d’incantation magique, une vague pratique de sorcellerie … 

 II. Nos pratiques religieuses sont-elles orientées vers nous-mêmes ? 

      "N’est-ce pas vous qui mangez et qui buvez?" C’est de toute évidence ce qui se passe: 

1. Lorsque l’élément spirituel est absent du rite. Il ne reste plus alors dans la Ste Cène que la simple action de boire et de manger. Combien nous déplorons la coutume qui a fait des fêtes religieuses des occasions de se réunir autour d’une bonne table! 

2. Lorsque l’assiduité dans les pratiques religieuses n’est que l’occasion de se montrer et d’ en retirer un effet de prestige personnel. 

      C’est en effet pour eux seuls que mangent et doivent ceux qui ne s’approchent de la table du Seigneur que pour obéir à des motivations d’ordre social ou autre …  

3. Lorsque l’on n’y voit qu’un moyen somme toute très simple et peu coûteux d’apaiser les exigences d’une conscience encore éveillée. C’est bien pour eux que mangent et boivent ceux pour qui le rite est un doux oreiller propice au sommeil spirituel …  

4. Lorsque l’on croit discerner dans le rite un moyen de salut. Erreur particulièrement grave. Attitude inacceptable devant Dieu. 

5. Lorsque la pratique religieuse n’est pas accomplie dans le seul but de plaire à Dieu. Un acte n’a d’autre valeur que celle de l’intention qui le motive. Si celle-ci n’est pas pure devant Dieu, l’acte qui en résulte n’a guère plus de valeur devant lui. 

      Lisez les versets 1 et 3 de ce chapitre. Ils vous instruiront sur la valeur des pratiques religieuses des incrédules. 

      Sachons nous tourner vers Celui qui demeure au centre de nos réunions, de nos réjouissances et de nos activités. 

      Vivons en toute chose pour le Seigneur {#Ro 14:8} 

C. H. SPURGEON 


79 - DISCUSSION

  "Venez et plaidons! dit l’Eternel. Si vos péchés sont comme le cramoisi, ils deviendront blancs comme la neige". {#Esa 1:18} 

      Esclave du péché, l’homme se voit dans une situation désespérée dont le début du chapitre nous fait une peinture saisissante. Il y a inimitié entre Dieu et lui. 

      Mais Dieu veut que cela change et c’est de J lui que vient l’initiative des propositions de paix. 

      Il propose que l’on se réunisse immédiatement en conférence: "Venez et plaidons". 

      Il ne faut surtout pas retarder cette rencontre, car elle ne saurait souffrir le moindre retard: "Venez!". Les exigences de Dieu sont immédiates. Il faut agir sur l’heure. 

      Dans ce texte, trois Idées principales: 

      I. Une invitation à la discussion : 

      L’homme inconverti ne se soucie guère de regarder la situation en face. C’est pourtant à cela que Dieu le convie. 

      Son raisonnement quand raisonnement il y a- révèle une opposition à Dieu plutôt qu’une volonté de discussion avec Dieu. Mais voici que nous est proposé une solution de discussion en vue d’une réconciliation. Et l’inconverti s’y refuse. 

1. Il préfère se conformer à des rites. C’est la solution de facilité car elle exclut toute réflexion personnelle. 

2. L’objet de la discussion revêt pourtant une importance capitale et mérite réflexion car il met en cause une âme immortelle Dieu lui-même, ainsi que le ciel, l’enfer. Il requiert tous les conseils de sagesse dont on puisse disposer. 

3. Refuser la discussion n’est pas une bonne solution car c’est une de ces questions qui ne se résolvent jamais d’elles-mêmes. 

4. C’est un effet de la bonté du Seigneur, que de nous inviter à discuter avec lui. Les Rois n’invitent pas souvent les criminels à discuter. 

5. Dans cette invitation il faut voir de la part du Seigneur un désir de paix, une volonté de pardon, le souci de nous voir choisir la bonne voie. 

6. Le caractère immédiat de cette invitation souligne l’esprit de générosité et de sagesse du Seigneur. "Tel que tu es". Le Seigneur t’invite malgré ta misère et ton péché.

 II. Exemple de logique divine 

1. La cause essentielle du différend entre Dieu et l’homme est immédiatement située: "Si vos péchés sont comme le cramoisi". Dieu appelle à lui les plus grands pécheurs sans se dissimuler leur état de péché. 

2. Dieu prend l’engagement de supprimer la cause essentielle de ce différend: "Ils deviendront blancs comme neige". Le pardon de Dieu mettra fin à son inimitié avec l’homme. 

3. Dieu prend l’engagement d’effacer complètement le péché: "comme la neige, cornue de la laine". 

      Il s’engage: 

à faire disparaître toute trace de culpabilité,

à accomplir le châtiment qu’appelle le péché,

à briser l’emprise du péché,

à briser l’empire du péché,

à empêcher le mal de reprendre ses anciens droits.

4. La parole de Dieu explique comment cela peut se faire: 

      le pardon gratuit fait disparaître toute trace de culpabilité, 

      une expiation parfaite annule la nécessité du châtiment. 

      la génération oeuvre du Saint-Esprit- brise l’emprise du péché, 

      la marche dans la sanctification empêche le mal de reprendre ses anciens droits. 

     -Voyez donc comment s’aplanit le chemin du retour vers Dieu. 

     -Réfléchissez-y sérieusement et parlez-en avec Dieu. 

  III. Du cas particulier à la règle générale 

      Aucune objection ne reste maintenant sans réponse: 

1. L’ampleur exceptionnelle de votre péché" rouge comme le cramoisi"- exige une expiation totale et parfaite. Celle de Jésus-Christ sur la croix du Calvaire. 

2. Les longues années de votre vie de péché. Il fallait laisser l’étoffe séjourner longtemps dans une cuve de teinture pour la teindre en pourpre mais le sang de Jésus purifie l’âme de son péché en l’espace d’un instant. 

3. La gravité de vos fautes fait ressortir a la lumière toute la noirceur de votre péché. Mais "Tout péché et tout blasphème seront pardonnés aux hommes". 

4. Vous avez attristé le Saint-Esprit. Ce péché-là aussi vous est pardonné 

5. Vous avez essayé tout seul de blanchir votre âme et vous avez échoué. L’habileté des hommes est incapable de blanchir la pourpre et l’écarlate. Il faut que le Seigneur déclare: "Tes péchés sont effacés". 

6. Vous avez connu le désespoir lorsque vous avez été confrontés avec votre péché. Votre péché vous poursuivait et vous faisait peur. Il sera effacé par le sang précieux de l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde. 

      Venez sans attendre: 

      Le prédicateur plaide avec vous, de la part du Seigneur. 

      Pensez-vous agir raisonnablement lorsque vous ne tenez pas compte de l’invitation de Dieu? 

      Redoutez-vous les conséquences d’une discussion avec Dieu? 

      Ne vaudrait-il pas mieux vous réconcilier avec votre créateur? 

      Pourquoi ne pas accepter de devenir aujourd’hui "blanc comme neige?". 

C. H. SPURGEON 

80 - ENFANTS DE LUMIERE-OEUVRES DES TÉNÈBRES 

      " …  Et ne prenez point part aux oeuvres infructueuses des ténèbres mais plutôt condamnez-les". {Éphésiens 5:11} 

      Nous avons tous besoin de directives quant à la manière d’orienter notre vie en ce monde. 

      Nous sommes constamment en contact avec des gens étrangers au salut en Jésus-Christ. Une telle situation est inévitable, mais l’enseignement de la Bible est qu’il nous appartient d’éviter toute participation à leurs mauvaises oeuvres. 

     -Remarquons, en passant, les 3 affirmations de Saint Paul: 

      1°-Les mauvaises oeuvres sont infructueuses. 

      2°-Ce sont des oeuvres de ténèbres. 

      3°-Elles méritent notre réprobation. 

      Il n’existe aucune justification quant à la participation d’un chrétien à aucune oeuvre mauvaise, d’aucune manière que ce soit, à quelque degré que ce soit. 

  I. "Ne prenez point part aux oeuvres infructueuses des ténèbres". 

      C’est une interdiction. 

      Il y a bien des manières de participer aux oeuvres des ténèbres: 

      1°-On peut commettre tel ou tel péché, ou seulement se joindre à d’autres dans le but de provoquer des circonstances telles qu’une action mauvaise se produise.

      2°-On peut enseigner à mal faire, soit de façon claire et précise, soit par un habile jeu de suppositions. 

      3°-On peut avoir recours à la séduction, la corruption, la menace, etc …  pour obliger son entourage à faire le mal. 

      4°-On peut aussi exciter des querelles destinées à décourager les uns et provoquer chez les autres une émulation malsaine. 

      5°-On peut omettre de réprimander: ceci concerne plus particulièrement les parents et les employeurs qui tolèrent des péchés connus dans leur entourage. 

      6°-On peut donner des avis pernicieux, ou donner soi-même le mauvais exemple. 

      7°-On peut sourire devant une chose mauvaise, ou bien en fin de compte, accepter de profiter d’un bénéfice de provenance douteuse. 

      8°-On peut traiter le péché à la légère, le tolérer et même le dissimuler. 

      9°-On peut excuser le mal déjà fait, et prendre parti contre ceux qui ont le courage de s’y opposer. 

  II. "Condamnez-les." -C’est un ordre. 

      Condamnez …  c’est à dire: 

      1°-Reprenez. Ne craignez pas de dénoncer le mal ni de manifester votre réprobation, 

      2°-Sensibilisez. Le St-Esprit n’accepte pas les compromis avec le péché. Votre comportement doit être tel qu’il donne au monde un sentiment de culpabilité, 

      3°-Amenez à la conversion. Tel doit être votre but primordial: Exercer à l’égard du mal une réprobation susceptible d’amener des âmes à Jésus-Christ. Réprobation qui doit s’exercer dans un esprit d’amour et de parfaite honnêteté. 

      III. En quoi cela me concerne-t-il? 

      Il m’appartient de me dégager du péché que mon entourage pratique avec tant de facilité, car: 

      1°-Je suis enfant de Dieu, imitateur de Jésus-Christ {#Eph 5:1} 

      2°-Je suis héritier du royaume de Dieu {#Eph 5:5,6} 

      3°-Je suis passé des ténèbres à la merveilleuse lumière du Seigneur. {#Eph 5:8} 

      4°-Je dois porter le fruit de l’Esprit qui est toute bonté., justice et vérité {#Eph 5:9} 

      5°-Je n’ai pas à participer en quoi que ce soit de honteux, ni d’insensé. {#Eph 5:12,15} 

      Si vraiment nous trouvons notre plaisir dans la communion avec Dieu, nous n’avons aucune raison de continuer à marcher dans les ténèbres. 

      IV. Quels seront les résultats pratiques de mon obéissance? 

      Ils ne seront pas obligatoirement évidents dans l’immédiat. L’obéissance n’en demeure pas moins notre devoir le plus strict, car ses résultats sont absolument certains : 

      1°-Notre comportement sera pur de toute complicité à l’égard des oeuvres des ténèbres. 

      2°-Les incrédules seront dans l’obligation de rendre de nous un bon témoignage, 

      3°-C’est un moyen de les amener à la repentance et à la vie éternelle. 

      4°-La façon dont nous agirons apportera au Seigneur la gloire qui lui est due. 

      5°-Nous servirons d’exemple à ceux qui souhaitent adopter une attitude de refus ferme devant les façons d’agir de tout le monde. 

      Que les paroles de ce texte soient dans notre bouche des paroles d’avertissement à l’égard des professeurs des vaines philosophies du monde, 

      Souvenons-nous de ces enseignements dans nos contacts avec les non chrétiens de notre entourage, 

C. H. SPURGEON 

81 - ENTIER RÉTABLISSEMENT 

      " …  J’ai compassion d’eux, et ils seront comme si je ne les avais pas rejetés: Car je suis l’Eternel leur Dieu et je les exaucerai." {#Za 10:6} 

      "J’ai compassion d’eu"x: Lumière d’espérance pour le pécheur. La compassion divine demeure longtemps après que l’espoir s’est depuis longtemps éteint dans le coeur du pécheur repentant. 

      "Je les exaucerai." L’idée d’exaucement est évidemment liée à L’idée de prière. Dieu parle d’exaucement lorsqu’il a discerné la prière dans le coeur des hommes. "Car il prie". {#Ac 9:12} A partir de cet instant précis des dispositions sont prises par Dieu pour que s’opère éventuellement la délivrance attendue. C’est en effet la prière qui provoque la mise en oeuvre des compassions divines. 

   I. Sur le plan général. Repentance des pécheurs. 

      Le but des compassions divines est de replacer l’homme dans sa condition première et même à certains égards dans la position où il était avant la chute: 

1. Le pardon des péchés et la justification par la foi replacent l’homme dans la situation de quelqu’un qui n’a jamais participé au péché. 

2. La transformation de la nature humaine, sous l’influence du Saint-Esprit redonne à l’homme l’intégrité spirituelle qui était sienne avant la chute. 

3. Participation anticipée aux joies célestes. Dès à présent, Dieu nous a fait asseoir dans les cieux, en Jésus-Christ notre Sauveur. 

4. Rédemption. Elle nous arrache de façon définitive à la malédiction par Celui qui a été fait malédiction pour nous. La colère de Dieu est à jamais détournée de nous.

5. Service. Le Seigneur nous confie des tâches nobles exactement comme si nous ne nous étions jamais avilis dans le péché. 

6. Communion avec Dieu. Elle atteint le même degré de perfection que si nous n’avions jamais péché. L’esprit de Dieu habite véritablement dans le coeur de l’homme régénéré et c’est là un état que le premier Adam n’a jamais connu. 

7. Vie éternelle. A l’abri du châtiment, Puisque Jésus est vivant, nous aussi nous sommes vivants en Lui. {#Jn 14:19} Le Seigneur nous ayant fait don de la vie éternelle, nous ne sommes plus destinés à la perdition {#Jn 10:28} 

      On pourrait évidemment pousser plus loin le parallèle entre la vie du premier Adam dans le jardin d’Eden et les privilèges dont peut jouir le racheté, mais tel n’est point aujourd’hui l’objet de notre étude.

 II. Sur le plan particulier. Restauration du chrétien rétrograde. 

      Il lui suffit, tout simplement, de revenir à Dieu, de satisfaire à ses exigences, pour retrouver la joie spirituelle la plus pure. 

      Privilèges retrouvés: 

1. Disparition du sentiment de culpabilité. Repos de l’âme. Certitude du pardon des péchés. 

2. Renouveau de joie dans le Seigneur. Joie semblable à celle des premiers jours de la conversion. 

3. Sentiment de retrouver une pureté de coeur identique à celle des temps qui ont précédé la chute. 

4. Renouveau de la communion avec Dieu et accord avec les instructions de l’Esprit, C’est l’instant où, comme David on s’écrie; "Ne me retire pas ton Esprit Saint!" {#Ps 51:11} 

5. Nouvelles possibilités de service; Témoignage à rendre auprès des rétrogrades de notre entourage. {#Ps 51:13} 

6. Restauration dans les privilèges de la communauté chrétienne. Joie des frères à vous voir reprendre votre place parmi eux. Joie que le Seigneur partage avec eux, 

7. Perspectives nouvelles. Vigilance accrue devant la tentation, Fermeté plus grands. Dieu peut se servir d’un échec pour nous donner certaines leçons qui par la suite se montreront salutaires à nos âmes. 

      Que faudrait-il voir dans le refus d’un chrétien rétrograde à revenir au Seigneur? 

     -Une incroyable légèreté, puisqu’il repousse une offre dans laquelle il a tout à gagner. 

     -Une obstination stupide à persévérer dans une voie sans issue. 

     -L’indication possible que peut-être, un tel homme n’a réellement jamais connu le salut. 

      En ce qui concerne nos auditeurs, nous voulons croire que ce n’est pas le cas et notre crainte est que vous ne laissiez pas passer le jour de grâce que le Seigneur vous accorde. 

      Ne tardez pas à confesser votre péché et mettez-vous au bénéfice de la promesse; "Je les exaucerai". 

      Ensuite, ne vous dessaisissez pas de l’autre promesse: "Ils seront comme si je ne les avais par rejetés." 

      Par les compassions divines, je vous supplie de chercher dès maintenant la face de Dieu, d’un. coeur pur. et sans vous laisser abattre par quelque obstacle que ce soit. 

C. H. SPURGEON 

82 - ERREURS CONCERNANT LA REPENTANCE 

      "Je multiplierai le fruit des arbres et le produit des champs, afin que vous n’ayez plus l’opprobre de la famine parmi les nations. Alors vous vous souviendrez de votre conduite qui était mauvaise, et de vos actions qui n’étaient pas bonnes. Vous vous prendrez vous-mêmes en dégoût à cause de vos iniquités et de vos abominations". {#Eze 36:30,31} 

      Remarquons la simultanéité entre le temps de la repentance et la manifestation de la grâce divine. 

      "Alors".. C’est au moment où Dieu vous accorde ses bienfaits que vous vous prenez vous-mêmes en dégoût. 

      Le Seigneur parle en roi dont la puissance ne connaît pas de limites, en maître suprême capable de manier à sa guise les esprits et les hommes. 

      Sa manière d’agir est telle que les choses s’ordonnent d’elles-mêmes de manière à réaliser ses plans. 

      Dieu s’est donné pour objectif de nous conquérir en dépit de nous-mêmes, de nous conquérir par amour un amour si merveilleux qu’il contraint l’homme à la soumission et cause un changement dans ses dispositions et sa conduite. 

      Il ne peut y avoir de repentance tant que le coeur n’est pas sensibilisé à l’amour de Dieu. 

      Constatation qui éclaire la repentance d’un jour entièrement nouveau et dissipe un certain nombre d’erreurs qui ont jusqu’à présent obscurci la question et maintenu des gens dans l’éloignement de Jésus-Christ et du salut 

    I. Idées fausses concernant la repentance : il ne faut pas confondre : 

1. Repentance et sentiment morbide de culpabilité. Un tel sentiment relève de la psychiatrie. C’est une maladie de l’esprit humain et non une grâce de Dieu. A ce stade, il vaut mieux faire appel au psychiatre qu’au pasteur. 

2. Repentance et incrédulité, découragement, désespoir: attitudes qui, loin de favoriser la repentance, y font même quelquefois obstacle. 

3. Repentance et crainte de l’enfer ou de la colère à venir: les démons eux aussi peuvent éprouver cette crainte sans pour autant se repentir. Il arrive que de tels sentiments accompagnent la repentance, mais ils n’en font pas partie intégrante. 

4. Repentance et tentations diaboliques: Rien de commun avec la repentance qui est l’aboutissement de l’oeuvre de la grâce en nos coeurs. 

5. Repentance et juste estimation de tout ce qu’il y a d’horrible dans le péché. Même des chrétiens très avancés dans la foi demeurent incapables d’en saisir toute l’horreur. 

6. Repentance et absence totale de péché: C’est évidemment un état après lequel nous soupirons tous mais qui n’est pas caractéristique de la repentance. 

      Par contre, la repentance c’est: 

la haine du mal

un sentiment de honte

un désir profond d’éviter le péché.

      Ces trois points étant la conséquences de l’amour de Dieu à l’oeuvre dans nos coeurs. 

  II. Idées fausses concernant la place à accorder à la repentance : 

1. Certains la considèrent comme un moyen de grâce, comme si par la repentance on obtenait la rémission des péchés: grave erreur. 

2. D’autres pensent à tort que la repentance prépare l’action de la grâce; comme si des qualités humaines étaient susceptibles de servir de base à l’action divine. L’humain ne saurait aller jusqu’à mi-chemin à la rencontre du divin. Cela constitue l’erreur mortelle. 

3. On traite la repentance comme la condition requise, afin de passer de l’état d’Incroyant à l’état de croyant et même comme la base de la foi: tout cela n’est que légalisme et malheureusement contraire à la pure vérité évangélique. 

4. D’autres y voient le moyen de s’assurer le repos de leur conscience. Ils ont l’impression de s’être repentis suffisamment pour être agréés de Dieu. C’est ce qui s’appelle construire sur un terrain mouvant. 

      La repentance accompagne la foi. C’est un don précieux de l’Esprit de Dieu. 

      III. Idées fausses concernant la manière dont la repentance se produit dans un coeur. 

      La repentance n’est pas le résultat d’une décision brutale. 

      Ce n’est pas non plus le résultat de l’exitation habituelles aux réunions de réveil. 

      Ni de la méditation sur des sujets tels que le péché, la mort et l’enfer. 

      Mais le Dieu de toute grâce provoque la repentance au coeur du pécheur. 

1. Par l’action de sa grâce, seule capable de changer le coeur d’un homme. 

2. En sensibilisant notre esprit humain à son immense compassion. 

3. En nous accordant de nouvelles et grandes bénédictions. 

4. En se laissant connaître par nous.  v. 32 

      chaque étape de la vie spirituelle est une occasion de repentance pour le Chrétien: prédestination, rédemption, justification, adoption, amour éternel etc., autant de prétextes à la louange de Dieu, et à la haine du péché. 

      Chacun des privilèges dont jouit le Chrétien constitue en lui-même un sujet supplémentaire de haïr le péché: prière, louange, lecture de la Bible, communion des saints, Sainte-Cène, etc. 

      Toutes les espérances du chrétien ont en elles-mêmes une valeur purificatrice, que ce soit l’espérance d’une grâce plus abondante en ce monde ou bien la gloire du monde à venir. 

      Puissions-nous être touchés de cette infinie compassion et pleurer sur nos péchés, car ils ont blessé le Seigneur! Ceci ferait naître en nous un désir de revanche et nous conduirait à une consécration véritable au Dieu de toute sainteté. 

C. H. SPURGEON 


83 - "ÉSAU DIT: JE SUIS DANS L’ABONDANCE". JACOB REPONDIT : JE NE MANQUE DE RIEN". {Genèse 33:9-11} 

      Rencontrer un homme satisfait est une chose aussi rare qu’agréable. La grande majorité des gens souhaite être plus riche qu’elle ne l’est. Nous voici donc en présence de deux hommes satisfaits de leur sort. Il faut reconnaître qu’ils étaient tous les deux riches, mais les riches sont encore plus avides que les pauvres. Mieux, ces deux hommes sont frères, et frères qui, malgré ses situations diamétralement opposées, peuvent tous deux s’écrier : "Je suis dans l’abondance". Où trouver deux frères tels que ceux-ci ? Il est certain que la bénédiction paternelle reposait sur l’un comme sur l’autre de ces jumeaux satisfaits. Cela, tient du miracle. 

  I. UN PÉCHEUR SATISFAIT DE SON SORT. 

      En dépit de ses autres traits de caractère, Esaü n’était pas forcément avare ni grincheux. Le contentement est aussi bien une qualité morale qu’une grâce spirituelle. On rencontre des inconvertis parfaitement satisfaits de leur sort. 

1. Le cas n’est pas fréquent, il est même rare: Les inconvertis sont mécontent de leur sort. 

2. Il se produit cependant quelquefois: 

     -Cela peut provenir d’un certain manque d’énergie. 

     -ou d’heureuses dispositions naturelles portent les gens à se réjouir facilement. 

     -ou d’une parfaite insouciance quant à l’avenir. 

3. Aspect positif : 

     -Échec à l’avidité, et par là à toute tentative d’oppression. 

     -Manifestation d’une générosité naturelle et d’une tendance à "vivre et laisser vivre". 

4. Aspect négatif: 

     -Attitude orgueilleuse qui ne se manifesterait pas si les hommes en question cherchaient à s’enrichir davantage. 

     -Tendance au mépris des valeurs spirituelles 

      Signe d’attachement aux choses de la terre. 

 II. UN HOMME DE DIEU SATISFAIT DE SON SORT. 

1. Il est bien dommage qu’il n’en soit pas ainsi de tout chrétien véritable. Combien de chrétiens semblent soupirer après les biens du monde, alors qu’ils font profession de s’en désintéresser. C’est pour eux une cause de soucis, d’irritation, d’envie qui leur ronge le coeur, et d’abattement pour leur âme. 

2. Il est agréable d’avoir ce qu’il faut. Satisfaction vaut mieux que richesse. 

3. On aime avoir de quoi donner aux pauvres. Ce devrait être le but de notre travail. "Qu’il travaille en faisant de ses nains ce qui est bien,pour avoir de quoi donner à celui qui est dans le besoin" (Éphésiens 4:28) 

4. C’est une bénédiction que de recevoir tout cela de la main de Dieu. Jacob s’exprime ainsi : "Dieu m’a comblé de grâces, et je ne manque de rien". 

5. Mieux vaut encore posséder toutes choses. Une note marginale donne une variante aux paroles de Jacob :"je possède toutes choses". ("Tout est à vous" -#1Co 3:23). 

      La promesse de l’alliance inclut tout ce dont le croyant a Besoin."l’Eternel est ma part". Je possède plus que tout, force et grâce en abondance. Abondance dans l’amour,la puissance, la fidélité de Dieu. Abondance dans les ressources infinies de Dieu lui-même. "L’Eternel qui pourvoit à tout". L’enfant de Dieu devrait avoir honte de tout sentiment de frustration. Il devrait être parfaitement satisfait. 

C. H. SPURGEON 


84 - "ET JÉSUS LUI DIT: J’IRAI ET JE LE GUÉRIRAI" {Matthieu 8:7} 

      "Mais dis un mot et mon serviteur sera guéri" {Luc 7:7} 

      Ce Centenier qui avait à coeur la vie spirituelle du peuple et lui avait bâti une synagogue, était également capable de compassion envers les malades. Il est beau de voir la générosité dans les affaires publiques, alliée à la bonté dans la vie privée. 

      Le serviteur en question était son domestique, peut-être son esclave; le centenier lui était cependant très attaché. Un bon maître a de bons serviteurs. 

      C’est une belle chose que de voir l’amitié abolir les distinctions sociales: une affection réciproque unissait le capitaine à son écuyer. Le maître manifesta son attachement en cherchant du secours pour son serviteur. Il faut que les sentiments se traduisent en actes. N’aimons pas en paroles seulement. 

      C’est une belle chose de voir les disciples de Jésus venir au secours de ceux qui souffrent et de les entendre prier pour la guérison des malades. 

      Notez la foi grandissante du Centenier, et par voie de conséquence, la manifestation plus éclatante de la puissance de Jésus. 

      Le centenier envoie les anciens présenter sa requête: "Viens guérir  … ". Jésus accepte de venir et de guérir. 

      Le centenier vient lui-même demander à Jésus de "prononcer une parole" … .Jésus prononce cette parole et le miracle s’accomplit. 

      Un tel miracle sur le plan physique nous montre ce que Jésus peut faire sur le plan spirituel- 

      Imitons ce centenier. Approchons-nous de Jésus en faveur des autres. 

      Enseignements à tirer de ce texte: 

 I. DISPONIBILITÉ DE JÉSUS. 

1. Il ne s’est pas arrêté pour discuter avec les anciens et leur démontrer la faiblesse de leur Argument."il mérite  … "{ #Lu 7:4,5} 

2. Il leur accorda, de grand coeur ce qu’ils lui demandaient. Et pourtant il était inutile de se mettre en Route."jésus étant allé avec eux." {#Lu 7:6} 

3. Il ne suspecta pas le moindrement les raisons qui avaient poussé cet homme de bien à changer d’avis. Celui qui sonde les coeurs pouvait discerner en lui une humilité sans hypocrisie. 

4. Il ne s’offusqua pas de s’entendre comparer à un officier subalterne. Le Seigneur ne cherche pas à nous prendre en défaut; il comprend nos intentions. 

5. Il ne posa pas la moindre question lorsque le centenier changea d’avis, bien qu’il se fut déjà mis en route. {#Lu 7:6} 

6. Il reçut favorablement la prière et la foi du centenier,lui accorda ce qu’il demandait, combla ses désirs.

II. PUISSANCE DE JÉSUS. 

1. Il n’est pas pris au dépourvu. Etrange cas de celui de cet homme, à la fois tourmenté et paralysé. Mais quelle que soit la maladie, le Seigneur Affirme:"j’irai et je le guérirai" 

2. Bien que la maladie soit d’une extrême gravité, le doute n’a aucune prise sur lui. Non, il viendra vers le malade, bien qu’on lui rapporte sa grande faiblesse et son complet abattement. 

3. Il parle de la guérison comme d’une chose naturelle. Le fait qu’il vienne assure la Guérison."viens guérir". 

4. Il n’accorde aucune importance à la méthode choisie. Qu’il vienne ou non il lui suffira de dire une parole. Le résultat sera le même. 

5. Il admire la foi du centenier plus qu’il ne s’étonne de la guérison. 

      La grâce toute puissante se meut avec aisance et majesté. 

      L’irritation et l’anxiété sont notre partage. Le Seigneur ne connaît ni l’un ni l’autre. Puisons dans cet exemple un encouragement à espérer. 

 III. PRINCIPES ÉTERNELS DE JÉSUS-CHRIST. 

      La guérison s’opère par sa Parole, par le moyen de la foi. Dans le cas qui nous occupe le Seigneur ne s’est pas présenté devant le malade, mais il a prononcé une parole et le malade a été guéri. C’est ainsi qu’il procède encore de nous jours. 

1. Ceci nous reporte à la manière dont le monde fut créé. Un miracle apparaît plus grand lorsqu’il se réalise en dehors de celui qui 1’ opère. 

2. C’est une méthode qui convient à la véritable humilité. La Parole suffit. 

3. C’est la méthode que préfère une foi profonde car la foi aime la Parole plus que toute autre manifestation. 

4. Cette attitude est tout à fait logique Un ordre venant de Dieu doit suffire à coup sûr. Notez la logique du Centenier {#Mt 8:9} 

5. La réalisation est certaine. Qui peut résister à l’ordre Divin?dans notre propre cas, tout ce dont nous avons besoin, c’est d’une parole venant du Seigneur. 

6. C’est là dessus qu’il faut appuyer dans notre intercession en faveur des autres. Annonçons la Parole. 

C. H. SPURGEON  


85 - "ET IL LE BÉNIT, LÀ" {Genèse 32:29} 

      L’essentiel est d’obtenir une bénédiction. L’Ange bénit Jacob au lieu de répondre à sa question. Qu’il en soit de même aujourd’hui pour nous. Les disciples se trouvèrent dans une situation identique lorsqu’ils demandèrent: "Est-ce en ce temps que tu rétabliras le royaume d’Israël?" et que le Seigneur leur Répondit:"ce n’est pas à vous de connaître les temps ou les moments … .Mais vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous  … " 

      Nous n’avons pas besoin de connaître l’avenir, mais nous avons besoin d’un revêtement de puissance pour l’heure que nous vivons. 

I. "IL LE BÉNIT". EN QUOI CONSISTAIT LA BÉNÉDICTION REÇUE PAR JACOB EN CE LIEU ? 

1. Il échappa à un grand danger: une attaque Armée."je crains qu’il (Esaü) ne vienne me frapper avec la mère et les enfants" (v.11). 

2. Une faute grave lui fut pardonnée. Il avait supplanté son frère Esaü,mais celui-ci ne lui refusa pas son pardon. 

3. Il eut la certitude que tout ressentiment avait Disparu."esaü courut à sa rencontre, il l’embrassa, se jeta à son cou et le baisa. Et ils pleurèrent". {#Ge 33:4} 

4. Un nom et un titre nouveaux lui furent donnés (v.28). Il fut élevé au rang de Prince sur le lieu même du combat. 

5. Il reçut alors une onction nouvelle:à partir de cet instant et pour toujours il fut comme ennobli. 

II. "IL LE BÉNIT LÀ" QUEL ÉTAIT CE LIEU ? 

1. Le lieu où il avait connu une épreuve terrible (v.6:7). 

2. Le lieu où il avait reconnu sa misère: "Je suis trop petit pour toutes les grâces et pour toute la fidélité dont tu as usé envers ton Serviteur" (v.10). 

3. Le lieu où il avait intercédé (v.11,12) "Alors un homme lutta avec lui jusqu’au lever de l’aurore" (v.24). 

4. Un lieu de communion Profonde:"j’ai vu Dieu face à face" (v.30). 

5. Un lieu où il avait pris conscience de sa Faiblesse:"le soleil se levait lorsqu’il passa Péniel. Jacob boitait de la hanche" (v.31). 

      Ce texte est riche en enseignements pour nous. Nous lisons dans #Os 12:5 "Il lutta avec l’Ange et il fut vainqueur"; il pleura et lui adressa des supplications. Jacob l’avait trouvé à Béthel et C’EST LA QUE DIEU NOUS A PARLE. 

III. BÉNÉDICTIONS : TEMPS ET LIEUX 

1. Dès avant la fondation du Monde,dieu a béni ses élus en Christ. {#Eph 1:3,4} 

2. La croix, le tombeau, le trône de la grâce. "Toutes les nations de la terre seront bénies en ta postérité". {#Ge 22:18} 

3. Les lieux Célestes."il nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes". {#Eph 2:6} 

4. L’heure de la Conversion."heureux celui dont la transgression est remise …… ". {#Ps 32:1,2} 

5. L’heure de l’humiliation,de la détresse, du châtiment, de l’intercession … "Heureux l’homme qui supporte patiemment la tentation. {#Jas 1:12} 

6. L’heure de l’obéissance inconditionnelle: "Heureux l’homme qui trouve son plaisir dans la loi de L"eternel". {#Ps 1} "Grande est la récompense de ceux qui gardent tes lois." 

7. Les différents "moments" de la vie chrétienne., {#Ac 8:39 Lu 24:30,31} 

 IV. CE LIEU EST-IL UN LIEU DE BÉNÉDICTION ? 

      Oui, si vous avez pris la décision : 

-D’abandonner le péché.

-De donner à Jésus la 1ère place.

-De vous abandonner à la volonté du Père,

-De servir Dieu comme il veut être servi.

      Ne sortez pas de ce lieu sans avoir reçu une bénédictions LE SALUT. Saisissez-le par la foi. Dieu seul peut vous l’accorder. C’est à lui seul qu’il faut regarder pour l’obtenir 

C. H. SPURGEON 

86 - "ET IL LEUR DIT: SUIVEZ-MOI, ET JE VOUS FERAI PÉCHEURS D’HOMMES {Matthieu 4:19} 

      La conversion se manifeste avec plus d’évidence quand les chrétiens cherchent à amener d’autres âmes au Seigneur. C’est marcher dans l’empreinte de ses pas que de devenir pêcheur d’hommes. 

      Nos dispositions naturelles importent moins que l’action de Christ en nous. Quelle que soit notre personnalité, il nous est possible d’être rendus utiles au Royaume de Dieu si nous suivons le Seigneur Jésus. 

      Notre désir devrait être de gagner des âmes au Seigneur. Pour y parvenir, il faut nous livrer sans réserves au Maître des pêcheurs d’hommes. Quand nous nous laissons attirer par Jésus, nous devenons à notre tour un point d’attraction pour les autres. 

      I. LA TÂCHE RÉSERVEE AUX HOMMES : SUIVEZ-MOI 

1.  Il faut nous séparer du monde pour nous approcher de Dieu,afin de faire nôtres les buts qu’il poursuit. Il n’est pas possible de le suivre sans abandonner d’autres fréquentations. {#Mt 6:24} Il faut lui appartenir afin que ses desseins deviennent nos desseins. 

2.  Il faut rester près de lui, afin qu’il nous communique son Esprit. Plus étroite est notre communion avec Christ,plus grande est notre puissance pour le salut des âmes. Suivre le Seigneur de près,c’est jouir d’une profonde communion avec lui. 

3.  Il faut lui obéir afin de nous initier à ses méthodes. 

      Enseigner ce qu’il enseignait {#Mt 28:20} 

      Enseigner comme il enseignait {#Mt 11:29 1Th 2:7} 

      Enseigner aux gens à qui il enseignait: aux pauvres, aux misérables, aux enfants … . 

4.  Il faut croire à sa Parole afin de garder une saine doctrine. L’enseignement de Christ attire les hommes: qu’il nous suffise de le répéter. La foi que nous plaçons en Jésus agit puissamment pour faire jaillir l’ étincelle de la foi chez les autres. 

5.  Il faut que notre vie ressemble à la vie de Jésus, afin que nous recevions les mêmes bénédictions,car Dieu bénit ceux qui ressemblent à son Fils. 

      II. LA TÂCHE QUE DIEU SE RÉSERVE :"JE VOUS SERAI … .." 

1.  Une vie chrétienne consacrée entraîne une conviction de péché et la conversion des autres hommes: l’exemple de notre vie est donc entre ses mains un moyen de salut. 

2.  Nous sommes ses disciples: Le Seigneur nous amène donc au point où il peut se servir de nous. Les véritables gagneurs d’âmes ne se sont pas formés eux-mêmes; ils ont été formés par Jésus-Christ. La formation d’un pêcheur d’hommes est une véritable création à un niveau supérieur. 

3.  Les expériences de notre vie chrétienne servent à notre instruction jusqu’à ce que nous devenions des Maîtres dans l’art de gagner des âmes. 

4.  Au moyen de convictions intérieures, il nous indique où, quand et comment. Il faut y être réceptifs si nous voulons voir des conversions. 

5.  Son Esprit nous rend capables d’atteindre les hommes. L’Esprit vient à nous si nous demeurons tout près de Jésus-Christ. 

6.  Par l’oeuvre qu’il accomplit en secret dans le coeur des hommes, il nous stimule dans notre action. Il fait de nous de véritables "pêcheurs d’hommes" en disposant les âmes à entrer dans le filet de l’Évangile.

 III. "PÉCHEURS D’HOMMES … ". 

      Illustration susceptible de nous apporter quelques enseignements. Celui qui travaille au salut des âmes est semblable au pêcheur sur la mer. 

1.  Un pêcheur vit dans la dépendance et la confiance. 

2.  Il est actif et persévérant. 

3.  Il fait preuve d’intelligence. Il veille. 

4.  Il ne ménage pas sa peine; il ne se soucie pas de son confort. 

5.  Il fait preuve d’audace et ne craint pas de s’aventurer sur les eaux dangereuses. 

6.  Son travail est couronné de succès. Peut-on appeler pêcheur, celui qui ne prend jamais rien? 

      Considérez la vocation des véritables Serviteurs de Dieu. Ils sont à l’oeuvre de Dieu lui-même, car on ne naît pas Serviteur de Dieu; on ne le devient pas non plus après quelques temps d’études  … . 

      Considérez la possibilité que nous avons de participer à l’oeuvre de Dieu, et d’être des témoignages de ce qu’il est capable de Réaliser."suivez MOI, ET JE FERAI DE VOUS DES PECHEURS D’HOMMES". 

C. H. SPURGEON  

87 - FAMILLE 

      " …  Duquel tire son nom toute famille dans les cieux et sur la terre … " {#Eph 3:15} 

      N.D.L.T. Le texte traduit en français par "toute famille" est rendu en anglais par "toute la famille," ce qui justifie le développement qui suit sur l’idée d’unité et non pas de diversité comme le suggère le texte français de la Version. Second. 

      Notre vie comporte assez d’éléments qui nous rattache?’ aux choses de la terre-parmi lesquels notre conteste familial n’est pas le moindre- pour que soit bienvenue l’impulsion qui nous oblige à lever les yeux vers le ciel; 

      Le texte d’aujourd’hui met en lumière cet aspect nouveau et bienfaisant de la réalité qui établit une relation entre les rachetés de Dieu dans le ciel et ceux qui sont encore sur la terre. 

      I. Comprenons bien le sens de ce texte - 

1. Mot Clé: "Famille" 

      L’idée d’unité peut le matérialiser: 

     -Dans la construction d’un édifice (unité de plan d’ensemble prévu par un architecte). 

     -Dans un troupeau (rassemblement d’animaux sous la conduite d’un même berger). 

     -Dans la qualité du citoyen (jouissance d’un ensemble de privilèges communs à chaque membre de la nation). 

     -Dans une armée (identité de buts et poursuite du même objet). 

      Un exemple d’unité, plus significatif et plus: proche de nous est celui de l’unité familiale. 

     -Même père: Convergence des relations humaines vers la même personne. 

     -Même vie: Similitude des dispositions naturelles. 

     -Amour fraternel découlant de la similitude des caractères et des relations humains. 

     -Communauté d’aspiration, d’intérêts, de joies et de soucis. 

     -Partage du même foyer, des mêmes réjouissances et du même sentiment de sécurité. 

     -Communauté de biens: Héritage à partager dans l’avenir. 

2. Mot de liaison: "Toute" 

      "Toute famille dans les cieux et sur la terre … " 

      Une seule famille dont certains membres sont encore sur la terre 

     -Dans le péché et le repentir: Perfection encore à réaliser. 

     -Dans la souffrance et le mépris: Etrangers parmi les hommes. 

     -Dans les gémissements et la mort parce que encore revêtus de leur enveloppe charnelle  … . d’autres dans le ciel. 

     -Dans la joie du service: Libérés du péché et des infirmités. 

     -Dans la gloire de Dieu. 

     -Dans la louange parce que libérés des souffrances de la terre. 

 Une seule famille, c’est celle que constitue: 

     -l’église militante sur la terre. 

     -l’église triomphante dans le ciel. 

      Cette famille porte le nom du Fils aîné: Jésus-Christ 

     -C’est par lui que nous sommes reconnus comme étant véritablement enfants de Dieu dont il est lui-même Fils, 

     -C’est pour cela qu’il a droit à notre louange. Il tire sa gloire de la vie que mènent ceux qui portent loyalement le nom de Chrétiens. 

     -Réciproquement nous considérons comme un honneur le fait de porter un nom aussi glorieux que le sien. 

     -A nous de ne point faillir au nom que nous portons. A nous de vivre conformément à ces exigences. 

     -Que le souvenir de son grand amour, du don magnifique qu’il nous a fait de nous identifier à lui-même demeure profondément marqué dans nos coeurs. 

      II. Transposons maintenant ce texte sur le plan spirituel - 

      A nous maintenant de faire preuve de sentiments dignes des membres de cette famille spirituelle. 

1. En tant que membres de la même famille, sachons jouir ensemble des privilèges que nous partageons avec nos frères. 

     -Activités: Notre nourriture est de faire la volonté de Dieu, de lui gagner des âmes et de répandre autour de nous sa bénédiction. 

     -Joies: Mêmes certitudes, même attente. 

     -Même amour: répandu dans nos coeurs par le St-Esprit. 

     -Même justification: même accès auprès de Dieu. 

     -Mêmes droits: même audience auprès du trône de la grâce mêmes inspirations, même service de la part des anges. 

     -Mêmes anticipations: Croissance dans la grâce, même attente de la gloire à venir, même persévérance. 

2. En tant que membres de la même famille, apprenons: 

     -A nous aider les uns, les autres, 

     -A nous intéresser les uns aux autres, 

     -A laisser de côté les sujets de division, les ambitions et les détails sur lesquels nous nous opposons. 

     -A lutter chaque jour sans perdre de vue l’honneur du royaume de notre Père qui est dans les cieux. 

     -A partir à la recherche des membres de notre famille égarés loin du Père, 

      Gardons précieusement le souvenir de ceux qui sont entrés dans la Patrie Céleste. 

      Cherchons à maintenir la paix et l’unité de la famille. 

C. H. SPURGEON 


88 - FARDEAUX 

      "Portez les fardeaux les uns des autres, et vous accomplirez ainsi la loi de Christ". 

      "Car chacun portera son propre fardeau". {#Ga 6:2,5} 

      Selon toutes apparences les Galates ne font aucune objection à la loi, ni aux fardeaux qu’elle implique. Ils semblent au contraire assez prompts à accepter les lois cérémonielles de la loi Mosaïque. 

      Or Paul souhaiterait qu’ils se chargent d’une autre sorte de fardeaux qui les mettraient en mesure d’accomplir non plus la loi de Moïse, mais celle de Jésus Christ.

      Car nous ne sommes plus sous la loi, mais en Jésus Christ nous sommes sous la grâce c’est-à-dire sous une loi d’amour. 

      Il est cependant nécessaire de comprendre que l’amour, c’est la loi portée à son niveau le plus élevé. La loi de Christ c’est l’amour et l’amour est l’accomplissement de la loi. "Portez les fardeaux les uns des autres, et vous accomplirez ainsi la loi de Christ". Mais immédiatement après, Paul introduit le principe de la responsabilité individuelle: "Chacun portera son propre fardeau". 

      I. AU NIVEAU DE LA COMMUNAUTE : 

      "Portez les fardeaux les uns des autres". 

      Aspect négatif: 

      Ce texte sous-entend évidemment quelques interdictions. 

1. Celle de charger délibérément les autres de nos propres fardeaux. Le texte ne dit pas comme certains voudraient nous le faire entendre: "Que les autres portent vos propres fardeaux. C’est exactement du contraire qu’il s’agit" 

2. Celle de nous enquérir du fardeau des autres pour en tirer nos petites conclusions personnelles. 

3. Celle de mépriser notre prochain pour avoir de tels fardeaux à porter. 

4. Celle d’agir comme si tout était obligatoirement prévu pour notre satisfaction et ni nous devions tout faire plier à notre volonté. 

5. Celle de passer dans le monde sans nous soucier du fardeau de notre frère. Il n’est pas normal de fermer les yeux aux malheurs du monde. 

      Aspect positif: 

      Nous devons au contraire prendre notre part du fardeau de notre prochain: 

1. Supporter son péché dans un esprit de compassion {#Ga 6:1} 

2. Supporter sa faiblesse, quelquefois même son orgueil {#Ga 6:3} avec patience 

3. Supporter sa peine dans un esprit de sympathie {#Ga 6:2,3} 

4. Venir à son secours dans un esprit d’assistance {#Ga 6:6,10} 

5. L’aider dans ses luttes dans un esprit d’amour et de bienveillance. 

6. Alléger le fardeau de ses difficultés par le moyen de la prière et de l’assistance pratique {#Ga 6:6} 

Pensons en particulier: 

1. A tel frère tombé dans le péché "Surpris en quelque faute". Reprenez-le dans un esprit de douceur. 

2. A toi frère, animé de sentiments hautains et qui se donne de l’importance. Supportez-le car ce péché-là lui attirera des ennuis tant qu’il n’en sera pas débarrassé. 

3. A tel frère insupportable à qui nous devons pardonner 70 fois 7 fois. 

4. A tel frère dans l’épreuve qui a droit à toute notre considération.. 

5. A tel frère qui donne tous ses soins au ministère et qui, de ce fait doit être déchargé du fardeau des soucis d’ordre matériel.. 

      II. AU NIVEAU DE L’INDIVIDU : 

      "Chacun portera son propre fardeau". 

      Ce n’est pas à nous de porter la totalité des fardeaux de notre prochain. 

      Nous avons assez d’indépendance les uns vis-à-vis des autres pour n’avoir pas à nous laisser entraîner à une transgression délibérée, à une négligence ou à une rébellion caractérisées. 

1. C’est à chacun de porter son propre péché s’il persiste à s’y maintenir. 

2. C’est à chacun de supporter la honte qui résulte de son péché. 

3. C’est à chacun de porter sa responsabilité dans sa propre sphère d’action. 

4. C’est sur chacun en particulier que tombera le jugement divin. 

      III. REMARQUES 

      "Chacun  …  son propre fardeau". 

      La marche dans la sanctification est une affaire purement personnelle, car il nous est impossible de nous dépouiller de l’individualité qui nous est propre, 

      A chacun donc d’examiner sa situation sur les plans énumérés ci-dessous; 

1. Religion personnelle: notre expérience sur le plan de la nouvelle naissance, de la foi, de la sanctification, de la communion avec Dieu, etc. constitue un ensemble particulier à l’individu que nous sommes. 

2. Examen de conscience: c’est une affaire strictement privée, qui nous concerne exclusivement. 

3. Service: notre rôle consiste à accomplir ce que personne ne pourrait faire à notre place. 

4. Responsabilité: transfert de responsabilité impossible. 

5. Effort: absolument indispensable. 

6. Peines: Le coeur connaît son propre chagrin. 

7. Réconfort: Nous avons tous besoin, à titre personnel, du Consolateur que seul le Seigneur peut nous envoyer. 

C’est là un ensemble de critères par lesquels nous sommes en mesure d’apprécier nous-mêmes notre situation. 

      Portez donc vos propres fardeaux sans vous désolidariser de ceux des autres …  

      Mais vivez sans vous solidariser avec le péché des autres. 

      Sachez aider votre prochain, mais sans blesser son respect humain. 

C. H. SPURGEON 

89 - FIDELE SERVITEUR DE JESUS-CHRIST 

      "Celui qui garde le figuier mangera de son fruit; ainsi que celui qui veille sur son maître sera honoré". {#Pr 27:19} 

      Tout travail mérite salaire. Quand un jardinier a pris soin d’un arbre, il est juste qu’il en récolte les fruits. Le serviteur fidèle a droit à sa récompense. Un "bon Maître se gardera bien de l’oublier. 

      I. Notre Maître: Jésus Christ 

1. Seul et unique Maître 

      En servant les autres, c’est Jésus Christ que nous servons. Il n’y a pas de cloisonnement dans le service. "Un seul est votre Maître, c’est Christ!". 

2. Le meilleur Maître 

      Aucun autre Maître ne saurait lui être comparé. 

3. Notre Maître, du fait d’un choix personnel. 

      C’est de bon gré que nous avons choisi de porter son joug: le servir, c’est en quelque sorte participer à son royaume, "J’aime mon Maître"" {#Ex 21:5} 

4. Maître environné de grâce 

      Il a porté sur lui tous nos péchés. Il nous réconforte quand nous faiblissons, nous aide quand nous sommes lassés et fatigués, nous apporte la guérison quand nous sommes malades, nous instruit avec patience et nous assure d’une récompense. 

5. Notre Maître pour la vie éternelle 

      Attachés à son service tant que nous aurons un souffle de vie. Siens pour l’éternité. 

      II. Notre devoir: servir Jésus Christ 

      Ce verset illustre deux aspects du service à rendre à Jésus Christ. 

1. "Celui qui garde le figuier". 

      C’est le type du serviteur attaché à la personne de son Maître et qui a pour mission de: 

      Demeurer en la présence de son Maître. 

      Interdiction jamais le quitter, de jamais perdre la communion avec lui. 

      Faire respecter son Maître. 

      Interdiction à qui que ce soit, de préférer des paroles injurieuses à son égard, tant que nous avons une langue pour défendre sa cause. 

      Veiller aux intérêts de son Maître. 

      Aimer le moindre de ses frères, et travailler pour le bien de tous. 

      Poursuivre les buts qui sont ceux de son Maître. 

 Se consacrer sans réserve aux dessins grandioses du Seigneur pour le monde. Savoir se débarrasser de tout ce qui pourrait faire obstacle à leur réalisation. 

2. "Celui qui veille sur son Maître". 

      Voici maintenant le serviteur qui: 

      Demeure à l’écoute des paroles du Maître. "Parle, Seigneur ton serviteur écoute". #1Sa 3:9 Ps 85:9 

      Recherche l’approbation de son Maître. "Fais resplendir ta face sur ton serviteur". #Ps 31:17 

      Se confie dans la force de son Maître et non dans la sienne propre. "Donne ta force a ton serviteur" #Ps 86:16 

      S’attend à la réalisation des promesses du Maître: Souviens-toi de la parole donnée à ton serviteur, c’est sur elle qu’est fondée mon espérance" #Ps 119:49. 

      Se consacre entièrement au service de son Maître. "corps, âme et esprit". Abandonnant toute recherche d’un quelconque succès personnel. #1Ch 12:18 

      Se soumet à la volonté de son Maître. 

      Prêt à souffrir ou à travailler selon la volonté du Seigneur. #Lu 17:7-10 

      L’attitude en tous points opposés à celle du "bon serviteur est celle qui consiste à 

      Rechercher sa propre gloire, son Propre plaisir, ses aises ou son propre intérêt. 

      Chercher à accomplir sa propre volonté tout en faisant semblant de servir le Seigneur. 

      S’enorgueillir de sa propre réussite, sans reconnaître que tout nous est donné par le Seigneur. 

      III. Récompense 

      "Celui qui …  sera honoré". 

      Honoré par: 

1. Ceux qui, comme lui, servent le Seigneur. 

2. Ses propres ennemis, obligés de reconnaître sa sincérité et sa bonté. 

3. Le Seigneur qui, dès ici bas lui fera I sentir combien il apprécie la fidélité de son serviteur. 

4. Le juste Juge, lors du Grand Jugement, et devant l’univers assemblé. 

5. En présence des anges et des esprits bienheureux pendant toute l’éternité. 

      Sachons reconnaître que nous n’avons pas servi notre Maître comme nous aurions dû le faire. 

      Sachons nous repentir, si nous ne l’avons pas du tout servi. 

      Implorons de lui la grâce d’entrer dès aujourd’hui à son service. 

C. H. SPURGEON 

90 - FOI et VIE 

      "Voici son âme est enflée, elle n’est pas droite devant lui; mais le juste vivra par a foi" {#Hab 2:4} 

      "Parce qu’en lui est révélée la justice de Dieu par la foi et pour la foi, selon qu’il est écrit; Le juste vivra par la foi". {#Ro 1:14} 

      "Et que nul ne soit justifié devant Dieu par la Loi, cela est évident puisqu’il est dit; Le juste vivra par la foi". {#Ga 3:11} 

      "Et mon juste vivra par la foi; mais s’il se retire mon âme ne prend plus plaisir en lui". {#Heb 10:38} 

      La répétition aussi fréquente d’une vérité donnée est certainement destinée à attirer notre attention d’une manière toute spéciale. 

      Cette vérité doit être de première importance. 

      Elle devrait être immédiatement acceptée par tous ceux qui en ont connaissance. 

      Elle devrait être au centre d’un grand nombre de prédications. 

      I. Etude d’ensemble de ces textes - 

      Aucune confusion possible: "Le juste vivra par sa foi". 

      1° Le passage de la mort à la vie se fait par le moyen de la foi qui justifie. 

      La vie commence pour un homme au moment où la sentence de mort qui le frappe est levée, c’est-à-dire, au moment précis où il place sa foi dans la mort expiatoire de Jésus-Christ. 

      La foi seule, à l’exception des pauvres de la connaissance des sentiments naturels donne à l’homme la certitude absolue de son pardon et de son renouveau spirituel. 

      2° D’autre part, c’est dans l’exercice de la foi que la vie spirituelle trouve un aliment. Quiconque a trouvé le pardon de ses péchés, quiconque a été renouvelé dans son esprit, continue à vivre de cette vie nouvelle à laquelle il est né. À savoir la vie de la foi. Il ne placera plus jamais sa confiance ni dans les sentiments, ni dans une forme quelconque de religion, ni dans les biens matériels. Il ne. regarde pas à lui-même, mais à Christ. Il est avant tout et par-dessus tout, un croyant. 

      Il vit par sa foi dans tous les aspects de sa vie quotidienne. 

     -Il est enfant de Dieu, serviteur de Dieu. 

     -C’est un pèlerin en route vers le ciel. 

     -C’est aussi un guerrier prêt à combattre 

     -C’est un héritier, dans l’attente de son héritage. 

      Il vit par sa foi, quelle que soient les circonstances dans lesquelles il se trouve: 

-Joie ou chagrin

-Richesse ou pauvreté

-Force ou faiblesse

-Travail ou loisir

-Vie ou mort

 La qualité de sa vie est fonction de sa foi indépendamment des conditions matérielles dans lesquelles il se trouve. 

      Plus profonde est sa foi, plus grandes sont les bénédictions qui enrichissent sa vie. 

      "Maintenant ces trois choses demeurent …  la foi". {#1Co 13:13} 

      Et il est vrai qu’une âme ne saurait vivre sans une foi sincère en Dieu, en son Fils Jésus-Christ, une foi absolue dans les promesses de sa Grâce. Foi que rien au monde ne saurait remplacer. "La vie par la foi". Telle devrait être la devise de tout croyant. 

      II. Etude séparée de chaque verset. 

      Ces textes semblent à première vue contenir un certain nombre de répétitions, or, en fait, la répétition n’est qu’apparente puisque chaque verset souligne un aspect différent de la même vérité. 

      Premier texte #Hab 2:4: C’est la foi de l’homme qui continue à vivre dans la paix et l’humilité alors que la promesse dont il est l’objet n’est pas encore réalisée. La foi sans la vue dans une attente sereine. 

     -C’est la foi qui permet de supporter avec sérénité le triomphe des méchants. Lire le 1er chap. de Habakuk. 

     -C’est la foi qui protège de l’orgueil et de l’impatience. 

     -C’est la foi qui donne la joie dans la perspective des biens à venir. 

      Deuxième texte -#Ro 1:17: C’est la foi qui apporte le salut en délivrant l’homme du péché qui règne dans le monde par la convoitise. L’ensemble du chapitre offre une triste description de la nature humaine, et laisse entendre que seule une foi absolue dans le message évangélique est susceptible d’apporter: 

     -Les lumières nécessaires à la vie selon Dieu {#Ro 1:19-23} 

     -Une nouvelle pureté dans le comportement {#Ro 1:24} 

     -La vie et la communion spirituelle avec tout ce qui est pur et saint. 

      L’homme naturel est destiné à la mort et à la corruption. La foi nous le déclare. {#Ro 3:10-20} Mais l’Evangile donne la vie par la foi à tous ceux oui en acceptent le message. 

      Troisième texte -Ga 3:11) 

      C’est la foi qui justifie, noue permettant par là d’échapper à la sentence de mort. 

      Y a-t-il affirmation plus claire, plus positive, plus large que celle qui déclare que nul n’est justifié devant Dieu si ce n’est par la foi. 

      L’aspect positif de cette déclaration est aussi éclatant que son aspect négatif. 

      Quatrième texte: {#Heb 10:38} C’est la foi qui attend la récompense finale. 

-C’est la foi que l’on exerce dans l’attente des biens célestes. {#Heb 10:32-36} 

     -C’est la foi sans laquelle le chrétien cesse d’avancer (v.38) éventualité qui serait fatale à sa vie spirituelle. L’arrêt dans la progression spirituelle ne devrait jamais se produire, car c’est la foi qui épargne au chrétien de tomber dans les pièges qui jalonnent sa route en le forçant à élever ses regards vers le ciel. 

      Est-il possible d’accomplir quoi que ce soit de valable aux regards de Dieu sans la foi? 

      Existe-t-il un autre moyen d’être accepté en la présence de Dieu? 

      Quel prétexte avons-nous pour ne pas croire ce que Dieu nous dit? 

      Préférez-vous la mort spirituelle à la vie par la foi en Jésus Christ? 

C. H. SPURGEON

91 - IL N’Y A NI GREC, NI JUIF 

      "Il n’y a ici ni Grec, ni Juif, ni circoncis ni incirconcis, ni Barbare, ni Scythe, ni esclave ni libre, mais Christ est tout et en tous.". {#Col 3:11} 

      Verset qui tout entier repose sur une série d’oppositions représentant un état de choses ancien contrastant avec un état de choses complètement changé. 

      A l’intérieur de ces catégories opposées, deux types d’hommes entièrement distincts l’un de l’autre: le vieil homme d’une part, et, d’autre part l’homme renouvelé dans son esprit (v. 9 & 10): et leurs caractéristiques respectives n’ont aucun point commun. 

      NOUS considérons l’homme nouveau: 

1. sous son aspect négatif: ce qui n’existe pas dans son caractère. 

2. sous son aspect positif: ce qui fait maintenant partie de sa nature. 

      I. Homme nouveau. -Aspect négatif. 

      La nouvelle naissance fait entrer le chrétien dans un monde où certaines notions, précédemment acceptées, perdent leur valeur. 

      1°-La notion de nationalité "Il n’y a ni Juif ni Grec" 

      Jésus est homme, au sens le plus large du terme et non au sens au sens restreint de Juif, différent de païen. En présence de Jésus la notion de nationalité disparaît de même que sa spiritualité oblitérée la notion de nationalité oui s’attache à sa personne. 

     -En Christ apparaît une nouvelle fraternité, celle des chrétiens. 

     -Une nouvelle patrie: le ciel. 

     -Une nouvelle filiation: Enfants de Dieu 

     -Une nouvelle législation: Les lois de Dieu. 

     -Une nouvelle histoire: Celle du peuple de Dieu. 

     -Des privilèges nouveaux: 

      Une puissance renouvelée 

      Un esprit de conquête. 

      L’attente d’un nouvel héritage. 

      L’appartenance à un nouveau clan. 

2. La notion de rite: "Ni circoncis, ni incirconcis" 

      Le rite qui différenciait le peuple de Dieu des autres peuples est aboli. Avec lui disparaît aussi le privilège qui s’attachait à l’Israël selon la chair. 

     -Ceux que l’on considérait comme éloignés de Dieu en sont maintenant rapprochés. 

     -Juifs et Gentils sont maintenant réunis dans le corps du Crucifié de Golgotha. 

3. Les distinctions sociales: "Ni esclave, ni libre" 

      A la lumière de la grâce divine ces notions paraissent superficielles, douteuses, inexistantes dans le domaine spirituel. 

      Infinie diversité de l’humanité qui se confond dans la seule personne de Jésus-Christ. 

      II. Homme nouveau-Aspect positif. 

      "Christ est tout en tous." 

      1°-Sur le plan culturel, le chrétien est place sur un pied d’égalité avec le Grec. 

      2°-Sur le plan religieux, la révélation que nous avons reçue n’est en rien inférieure à celle du Juif, dépositaire des oracles de Dieu. 

      3°-Sur le plan rituel. Point n’eût besoin de circoncision ni de sacrement, ni d’aucune réglementation humaine, Le Seigneur est bien au-dessus de tout cela. Toutes les ordonnances de l’Ecriture émanent de Lui 

      4°-Sur le plan de la vie pratique. En aucun cas notre confiance ne se place dans un puritanisme rigoureux que l’on pourrait classer dans la catégorie "incirconcision." 

      5°-Sur le plan de la tradition. Jésus-Christ est plus pour nous que la dernière fantaisie susceptible de provoquer l’enthousiasme d’un barbare. 

      6°-Sur le plan de la liberté. En Christ, le chrétien acquiert un caractère d’indépendance capable de rivaliser avec celui des Scythes. 

      7°-Si nous sommes esclaves, Christ est notre Maître. Heureuse servitude que celle d’un esclave de Jésus Christ. 

      8°-Il est aussi la déclaration du principe de notre liberté, Si nous sommes des hommes libres. 

      En conclusion, nous reprendrons les paroles de notre teste: "Christ est tout, en tous" et nous en ferons le test de la qualité de notre vie chrétienne. 

 -Christ est-il réellement tout pour nous? 

     -Est-il notre assurance, notre joie, notre espoir, notre force et notre sagesse? 

     -Et vivons-nous entièrement pour Lui pour la simple raison qu’il est tout pour nous? 

C. H. SPURGEON 


92 - IL Y A TRISTESSE ET TRISTESSE 

      "En effet la tristesse selon Dieu produit une repentance à salut dont on ne se repent jamais, tandis que la tristesse du monde produit la mort". {#2Co 7:10} 

      Pendant des années on a mis l’accent sur l’expérience intérieure et évidemment toute la prédication était orientée dans ce sens. 

      Actuellement on a trop tendance à négliger cet aspect de la vie chrétienne. 

      Autrefois on poussait l’introspection jusqu’à un point extrême où elle devenait presque morbide. Et pourtant il ne faudrait pas l’abandonner complètement maintenant. 

      Dans un cas de maladie, le diagnostic a une importance non négligeable, et cependant ce n’est pas tout. 

      Le fait d’avoir conscience de son dénuement n’a jamais enrichi personne, il a néanmoins pu agir comme stimulant dans certains cas. 

      On a vu des pasteurs conseiller à des gens de se fier à leurs sentiments et puis il est arrivé par la suite que ces personnes commencent à trouver un certain réconfort dans la constatation de leur propre misère. 

      Maintenant l’enseignement se résume à demander au pécheur de faire un acte de foi: Crois seulement". Gela est évidemment très bien. Mais il y a tristesse et tristesse. La tristesse qui doit se manifester est la tristesse selon Dieu, celle qui produit la repentance. Il semble donc qu’il soit normal et nécessaire: 

      I. De réviser un certain nombre d’idées fausses concernant la repentance et la tristesses en relation avec le péché. 

      Ci-dessous quelques-unes des erreurs les plus courantes dans ce domaine: 

1. Confusion entre la vraie repentance et une simple tristesse d’ordre intellectuel au sujet du péché. 

2. On croit quelquefois qu’il peut y avoir repentance sans que le pécheur regrette profondément son péché. 

3. On imagine parfois qu’il faut parvenir à un certain point d’accablement et de désespoir, sans quoi il n’y a point de véritable repentance. 

4. D’autres croient que l’on se repent une fois pour toutes. 

5.  …  Ou que la repentance est un sentiment particulièrement déprimant. 

6.  …  Ou enfin que la repentance s’accompagne nécessairement d’incrédulité I et de la crainte que la grâce divine soit insuffisante pour notre cas personnel. 

      II. De distinguer entre la tristesse selon Dieu et la tristesse selon le monde: 

      Car la tristesse selon Dieu, celle qui produit une repentance à salut, c’est: 

      Un profond regret pour les péchés passés parce qu’ils ont été commis à l’encontre de Dieu. 

      Un profond regret pour les péchés parce que le coupable a complètement changé d’attitude à leur égard. 

      Un profond regret certes, mais qui ne refuse pas la Joie du salut. 

      Un profond regret certes, mais qui devient un gage d’obéissance à Dieu pour l’avenir. 

       … . Gage aussi de persévérance dans les voies du Seigneur. Les voies de péchés sont abandonnées pour la raison très simple que le Chrétien les prend maintenant en horreur. 

      Telle est la repentance dont on ne se repent jamais. 

      Mais la tristesse du monde 

Provient de la confusion d’avoir vu son péché découvert,

S’accompagne de pensées d’inimitié à l’égard de Dieu,

Mène à l’endurcissement du coeur,

Est une cause d’Irritation et de mauvaise humeur,

Conduit l’âme au désespoir,. Provoque la mort spirituelle.

      Telle est la tristesse dont il faut à tous prix, se repentir parce que non seulement elle est en elle-même un péché, mais encore elle est la cause d’un grand nombre de péchés. 

 III. De passer par cette tristesse selon Dieu 

1. Parce que nous avons désobéi à sa loi qui est bonne, agréable et parfaite. 

2. Parce que nous n’avons pas tenu compte du message de l’Evangile. 

3. Parce que notre attitude a peiné un Dieu bon et glorieux. 

4. Parce que nous avons méprisé l’amour Immense et merveilleux du Seigneur Jésus. 

5. Parce que nous avons fait preuve d’ingratitude bien qu’ayant été aimés de Dieu, choisis par lui, rachetés, pardonné, justifiés et destinés à la gloire éternelle, 

6. Parce que nous avons été assez stupides pour perdre la communion spirituelle avec le Seigneur Jésus. 

      Voilà les fautes dont nous avons à nous repentir. 

      Voilà les péchés que nous devons confesser avec larmes aux pieds du Seigneur. 

C. H. SPURGEON 

93 - IMPOSSIBILITÉS 

      "Dieu l’a ressuscité, en le délivrant des liens de la mort, parce qu’il n’était pas possible qu’il fût retenu par elle". {#Ac 2:24} 

      Le Seigneur Jésus est réellement passé par la mort. 

      Son corps a été réellement mort, sans pour autant connaître la corruption. 

      Cela n’était pas nécessaire: cela n’aurait rien changé à notre rédemption. 

      Cela aurait même été choquant, 

      Ce n’était pas en contradiction avec les lois de la nature car Jésus Christ était sans péché et la corruption n’avait aucune prise sur lui. 

      Mais il fut délivré des liens de la mort par une glorieuse résurrection. 

      I. Il n’était pas possible que le Seigneur soit retenu par les liens de la mort. 

      D’où tenait-il donc cette puissance supérieure à celle de la mort? 

1. Du Père qui avait décidé qu’il avait pouvoir de donner sa vie, mais aussi de la reprendre {#Jn 10:18} 

2. De la dignité de Fils de Dieu, qu’il conserva dans son humanité. 

     -il ne faisait qu’un avec Dieu le Père, 

     -il réalisa la perfection absolue. 

3. Du fait que son oeuvre expiatoire était terminée. 

     -La dette était payée: l’heure de la libération avait sonné pour lui. 

4. Des dispositions du plan de la grâce et du salut selon lesquelles le Père et aussi le Fils et le Saint Esprit sont éternellement vivants. 

5. Du caractère éternel de sa mission. "Souverain Sacrificateur pour toujours, selon l’ordre de Melchisédech". {#Heb 6:20} 

      Roi: "Ton trône, ô Dieu, est à toujours". {#Ps 45:7} 

      Berger: " …  qui a ramené d’entre les morts le grand pasteur des brebis, … " {#Heb 11:20} 

6. De l’importance capitale des questions en jeu. En effet, sans la résurrection de Jésus Christ ou seraient: 

      L’assurance de notre propre résurrection? {#1Co 15:17} 

      La certitude de notre propre justification? {#Ro 4:25} 

      La jouissance anticipée de notre héritage céleste? {#Heb 9:24} 

      La perspective d’une couronne de gloire réservée au racheté de l’Eternel et sa suprématie par rapport au reste de la création? 

      II. Il n’est pas possible non plus de s’opposer au progrès du Royaume de Dieu 

1. L’erreur, si bien enracinée soit-elle, ne triomphera jamais de la vérité. Que reste-t-il aujourd’hui des grands systèmes de la pensée grecque? Toutes les autres puissances de ténèbres sont également destinées à l’anéantissement. 

2. L’érudition des ennemis de Dieu reste en échec devant la sagesse divine. Lorsqu’il était sur la terre, le Seigneur Jésus étonnait déjà les sages de son temps et maintenant le Saint Esprit poursuit son action dans ce sens avec une vigueur accrue. {#1Co 1:20} 

3. Qu’importe l’ignorance des hommes, la lumière divine n’en brille pas d’un moindre éclat. "L’évangile est annoncé aux pauvres," {#Mt 11:5} 

      Les peuples les plus méprisés entendent parler de la vérité. {#Mt 4:16} 

4. Puissance, richesses, habitudes élégantes, mensonges distingués, rien ne pourra empêcher le Royaume de Dieu de progresser. {#Ac 4:36} 

5. Pas plus que l’influence néfaste du monde n’éteindra jamais la flamme divine {#Jn 16:33} 

6. Le courant d’incrédulité sous-jacent dans l’église n’arrivera jamais à entamer l’autorité divine. Bien qu’il paraisse aujourd’hui enserrer l’église dans les liens de la mort, ses chaînes seront brisées. {#Mt 16:18} 

III. Il n’est pas possible de retenir dans des liens quoi que ce soit qui appartienne à Dieu. 

1. Le pauvre malheureux pécheur sera délivré des liens du péché, de la dépravation, délivré de la puissance de Satan et délivré du monde, {#Ps 124:7} 

2. L’enfant de Dieu, même s’il est, pour un temps, dans les liens, ne restera jamais captif de l’adversité, de la tentation, d’un état de dépression {#Ps 34:19,ps 116:7} 

3. Le corps du chrétien ne restera pas dans la tombe. #1Co 15:23 1Pi 1:3-5 

4. La création qui soupire aujourd’hui, s’épanouira dans la glorieuse liberté des enfants de Dieu. {#Ro 8:21} 

      Quel beau cantique de Pâques pour ceux qui sont en Christ! 

      Le Seigneur est vraiment ressuscité et nous rend participants aux merveilleuses conséquences de sa victoire! 

      Triomphons avec lui de sa victoire, et jouissons avec lui de sa libération! 

C. H. SPURGEON

94 - INCRÉDULITÉ DÉLIBÉRÉE 

      "Ils refusent de se convertir". {Jérémie 5:3} 

      I. Qui refuse de se convertir ? 

      1° Ceux qui profèrent ces parties. Soit franchise, soit orgueil de leur part, il n’en reste pas moins vrai qu’ils déclarent ouvertement et devant témoins, que jamais ils n’abandonneront leurs voies de péché. 

      2° Ceux qui ont pris l’engagement de se repentir et ne sont jamais passés aux actes. 

      3° Ceux qui préfèrent offrir à Dieu "autre chose" qu’une repentance sincère: des cérémonies, une attitude morale ou religieuse. 

      4° Ceux qui refusent de "s’engager" totalement. Ils abandonnent quelques péchés tout en continuant à en chérir d’autres.. C’est là une façon bien médiocre de persévérer dans la rébellion tout en feignant la conversion. 

      5° Ceux qui se contentent d’un "simulacre" de conversion: des hypocrites, des formalistes, des intellectuels incapables d’autre chose que de "simuler" la vérité. Le refus qu’ils opposent au Seigneur est voilé, mais néanmoins réel. 

      II. Que révèle un tel refus ? 

      1° Un amour bien enraciné du péché. Supposez que le Fils Prodigue ait refusé de quitter le pays où régnait la famine, un tel attachement aurait fourni la preuve du fol attachement qui le liait encore à ceux avec qui il avait dilapide son bien. 

      2° Un manque total d’intérêt pour le Dieu qui les appelle à revenir à lui. 

      3° L’incrédulité foncière de leur coeur: Ils ne croient absolument pas aux paroles divines concernant le châtiment des pécheurs, pas plus qu’ils ne croient aux promesses de bénédiction réservées à ceux qui ont placé leur confiance en Dieu. 

      4° Un mépris réel à l’égard de Dieu: ils rejettent ses conseils, ses ordres, ils le rejettent lui-même. 

      5° Une résolution bien arrêtée de persévérer dans leurs mauvaises voies. En réalité c’est de leur part un refus délibéré et orgueilleux de se convertir. 

      6° Une erreur d’appréciation concernant les choses sérieuses: ils sont trop occupés de leurs affaires ou de leurs plaisirs. Ils ont encore le temps. Rien ne presse. Les choses finiront bien par s’arranger. Et ainsi ils prennent à la légère les injonctions divines. 

      III. Circonstances aggravantes : 

      1° Dieu envoie sur eux son châtiment et ils ne font pas un pas de plus sur le chemin de la repentance. 

      2° Leur conscience oppose un refus délibéré à l’action du Saint-Esprit. Ils comprennent parfaitement qu’il est urgent de se repentir, mais ils persistent dans leur refus d’en passer par les exigences divines. Ils savent où est la vérité, mais ils refusent d’en satisfaire les exigences. 

      3° Ils savent que seul le repentir est en mesure de les rendre heureux, mais contre toute évidence, s’obstinent dans leur refus. 

      4° Ils adoptent une attitude d’opposition et s’y complaisent en dépit des convictions réelles et des appels de leur conscience. 

      5° Ils chérissent un péché secret qu’ils n’osent ni avouer ni abandonner. En réalité le sentiment qui prédomine dans leur vie c’est la crainte des hommes. 

      IV. Motifs réels de ce refus d’obéissance. 

      1° L’ignorance? Elle ne constitue pas une excuse pleinement valable puisque le premier devoir de l’homme est de revenir à Dieu. Il n’y a rien que de parfaitement clair dans l’ordre de Dieu. à l’homme: "Reviens à moi". 

      2° La vanité orgueilleuse? On imagine que l’on peut se dispenser de repentance du fait que l’on a déjà pris un bon départ. 

      3° La négligence pure et simple? Quelquefois. On refuse de s’intéresser à ce qui I est essentiel dans la vie, on minimise des faits d’une importance capitale, on plaisante sur la mort, le ciel et l’enfer …  

      4° Manque d’intérêt pour ce qui est sacré. Voila la racine du mal: les hommes n’ont que faire de la perspective d’une voie d’humilité, de sacrifice et d’obéissance à Dieu. 

      5° Attraits de la vie présente au détriment de la vie à venir. 

      Ne refusez pas, je vous en conjure, l’appel du Dieu qui vous presse de revenir à lui! 

      Votre mort, votre vie éternelle sont dans la balance …  Allez-vous choisir la mort? 

      Prenez un engagement envers Dieu. Dites: "Je me lèverai, j’irai vers mon Père". Vous ne le regretterez jamais par la suite. 

      Qu’est-ce que la vie chaotique du pays lointain en comparaison de la joie qui règne dans la maison du Père? 

      Du haut de la croix, Jésus vous supplie de revenir à lui. Hâtez-vous de lui obéir! 

C. H. SPURGEON 

95 - " JACOB LUI RÉPONDIT : MON SEIGNEUR SAIT QUE LES ENFANTS SONT DÉLICATS, ET QUE J’AI DES BREBIS ET DES VACHES QUI ALLAITENT ; SI L’ON FORÇAIT LEUR MARCHE UN SEUL JOUR, TOUT LE TROUPEAU PÉRIRAIT ". {Genèse 33:13} 

      Jacob aurait pu marcher à l’allure d’Esaü s’il avait été seul; mais, entouré qu’il était d’un grand nombre d’enfants et de troupeaux, cela lui devenait impossible; Il ne pouvait s’attendre à ce que Esaü voyageât avec la lenteur qui caractérisait ses propres déplacements; il souhaita donc s’en séparer. 

      Jacob exposa clairement ses raisons, et son frère en comprit le bien-fondé. Si nos routes doivent se séparer, disons bien pourquoi, afin que ne subsiste aucune mauvaise Pensée."si des amis ne peuvent marcher d’un même pas, qu’ils veillent à ce que l’avance de l’un ne gène pas les progrès de l’autre" (Matthew Henry). Bien qu’ils fussent réconciliés, Jacob se sépara de son frère à cause des jeunes agneaux, qui étaient chers à son coeur. 

      I.  VOYONS EN JACOB UN EXEMPLE A SUIVRE. 

      Il entoura les jeunes et les faibles de tendresse et de compassion. Agissons de même. 

      Considérons: 

1.  Comment nous pourrions forcer leur marche: en les troublant par l’expose des différents points de doctrine sujets à controverses ou en les condamnant si leurs opinions ne sont pas tout à fait en accord avec les nôtres. "Faites accueil à celui qui est faible dans la foi, et ne discutez pas sur les opinions". {#Ro 14:1} 

      En établissant des normes spirituelles élevées, et en méprisant ceux qui n’ont pas connu les mêmes extases ou les mêmes souffrances que nous. 

      En réclamant d’eux foi, patience, courage et autres vertus à un degré élevé, alors qu’elles n’existent encore en eux qu’à l’état de promesse. 

      En prêchant seulement ont les vérités les plus sévères et l’accomplissement des devoirs, sous peine do châtiments terribles,sans tenir compte des promesses et des consolations des Ecritures. 

      En affectant l’austérité dans le comportement, la suspicion, la dureté, un esprit de censure, accompagnés de mépris à l’égard des frères les plus faibles en la foi. 

      En insistant sur les fautes sans jamais manifester d’approbation. "Père, n’irritez pas vos enfants de peur qu’ils ne se découragent". {#Col 3:21} 

      En s’ étendant à plaisir sur les épreuves les tentations, les peines des croyants, sans parler de leurs privilèges et de leurs joies. 

      C’est ainsi et de bien d’autres manières que certains Maîtres montrent qu’ils ont besoin de Jacob pour apprendre l’art de soigner les brebis et d’imiter sa tendresse pleine de compréhension. 

2.  Pourquoi ne faut-il pas forcer la marche des Agneaux? 

      C’est une simple question d’humanité. Souvenons-nous de notre jeunesse et agissons en conséquence. 

      Qui dit qu’un jour nous ne serons pas faibles à nouveau et que nous n’aurons pas besoin qu’on nous supporte nous aussi. 

      Nous les aimons, trop pour vouloir les blesser. 

      Le Seigneur les tient en trop haute estime pour que nous cherchions ensemble à les accabler. 

      Ils sont le temple du Saint-Esprit. A nous d’user de douceur envers l’oeuvre qu’il accomplit en eux, même si elle est dans sa phase initiale. 

      Ce serait faire l’oeuvre de Satan de les accabler. 

      Ce serait manquer de sagesse, et encore plus, de grâce. Si nous tuons les agneaux aujourd’hui, qu’adviendra-t’il du troupeau demain? 

      Loin de nous la responsabilité d’offenser l’un de ces petits, car terrible est le châtiment de quiconque leur ferait quelque tort que ce soit. 

      Gardons en mémoire la douceur du Seigneur Jésus et ceci nous amène au second point de notre exposé. 

      II. VOYONS EN JACOB UN SYMBOLE DU SEIGNEUR JÉSUS. 

      Lisons la description faite par Esaïe {#Esa 40:11} "Comme un berger il paîtra son troupeau; il prendra les agneaux dans ses bras, et les portera dans son sein. Il conduira les brebis qui allaitent". 

1. Les faibles ont tout particulièrement droit à son amour. 

2. Ce n’est pas sa volonté qu’un seul périsse. 

3. C’est pourquoi il ne les force jamais dans leur marche, 

4. Il tient compte de leur faiblesse et accorde son pas au Leur,"je suivrai lentement". {#Ge 33:14} "J’ai encore beaucoup de choses à vous dire mais vous ne pouvez pas les supporter maintenant". 

      N’a-t’il pas usé de douceur à notre égard? "Et je deviens grand par ta bonté" {#Ps 18:36} Point d’irritation, point d’anxiété. Jésus n’est pas un tyran. Ce n’est pas Jehu c’est Jésus qui nous conduit. Confions-nous dans son amour" 

      D’un autre côté, ne nous attardons pas en chemin plus qu’il n’est nécessaire. Usons d’une grande bonté envers les autres. Ne devons-nous pas aimer notre prochain comme nous-mêmes? 

C. H. SPURGEON 

96 - " JÉSUS NOTRE SEIGNEUR " {Romains 4:24} 

      La foi véritable ne se laisse ni ébranler ni troubler par les déclarations les plus paradoxales. 

      Elle appelle Seigneur le Dieu qui s’incarne dans l’humilité, naît dans une crèche, vit dans la pauvreté, endure le mépris des hommes et se laisse finalement crucifier par eux. 

      Dans le mourant du Calvaire la foi discerne le Christ qui a droit à toute l’adoration des hommes. {#Php 2:7-11} "C’est pourquoi aussi Dieu l’a souverainement élevé". 

      La foi se réjouit de la résurrection elle y voit, en effet, une éclatante manifestation de la toute puissance divine. Cependant la résurrection n’aurait pas été possible si Jésus Christ n’était pas auparavant passé par la mort. {#Ac 2:31-32} 

      Derrière les vociférations de la foule hostile au Seigneur, la foi entend la voix de Jéhovah proclamant la souveraineté de Jésus Christ. {#Ps 2} et {#Ps 110}. 

      On n’a jamais vu qui que ce soit respecter moins le Seigneur Jésus après avoir trouvé en lui son Sauveur personnel. Au contraire, parlant de Christ, le Chrétien s’écrie: "Mon Bien Aimé," "Mon Seigneur" "Mon Seigneur et mon Dieu". 

      Que nous nous approchions avec hardiesse de lui dans la prière, que nous nous entretenions familièrement avec lui ou que nous lui remettions tous nos soucis, Jésus-Christ demeure toujours "Notre Seigneur" …  

      I. "Seigneur," en dépit d’un abaissement librement consenti 

      "Jésus notre Seigneur," expression chère au coeur du croyant 

1. "Notre Seigneur," ce Jésus de Nazareth cet homme qui a été "livré pour nos offenses et ressuscité pour notre justification". (Verset 25) 

2. "Seigneur" dans le plein sens du terme et avec toutes les obligations que cela comporte pour nous, parce qu’il nous a aimés et s’est livré lui-même pour nous. 

3. "Seigneur," celui qui demeure: 

      au centre du plan de la rédemption. "Comme vous avez reçu le Seigneur Jésus Christ". {#Col 2:6} 

      la tête de l’Eglise dont nous sommes les membres. {#Eph 5:23} 

      le but ultime de notre vie. "Nous I vivons pour le Seigneur". {#Ro 14:8} 

      le premier-né d’entre les morts. {#Col 1:18} 

      l’objet de notre glorieuse espèce. {#Tit 2:13} 

      l’objet de notre adoration dans l’éternité à venir. {#Ap 5:13} 

4. "Seigneur" encore lorsqu’il nous invite à sa table. 

la table du Seigneur,

le repas du Seigneur,

la coupe du Seigneur,

le corps et le sang du Seigneur,

      Symbole du sacrifice expiatoire du Seigneur …  

      II. "Seigneur". Celui qui monte l’adoration de notre coeur 

1. Celui, et celui-là seul à qui nous reconnaissons de plein gré des droits sur notre personne. 

      Moïse fut serviteur, Jésus Christ est Seigneur "Un seul est votre Maître {#Mt 23:8-10} 

2. Celui qui possède sur nous les droits les plus étendus. Quant à nous, il nous appartient de lui obéir en toute chose et d’une façon parfaite. 

3. Celui dont la volonté est souveraine tant dans les affaires de l’Eglise que dans nos affaires personnelles. "C’est le Seigneur, qu’il fasse ce qui lui semblera bon". {#1Sa 3:18} 

4. Celui dont l’autorité est souveraine en matière d’enseignement et d’organisation de l’Eglise. Il est Maître et Seigneur. Que sa parole règle nos actes et notre enseignement. 

5. Celui qui mérite notre confiance la plus absolue. Il ne sera jamais pris au dépourvu dans son rôle de Maître et de Seigneur. Aucun roi ne saurait être aussi sage, aussi bon ni aussi grand que lui. {#Job 1:21} 

6. Celui dont le règne est éternel et ne saurait se transmettre a un successeur Aujourd’hui comme aux premiers jours nous l’appelons Maître et Seigneur. {#Heb 7:3}

  III. "Notre" Seigneur 

      L’adjectif possessif met en évidence: 

1. La relation nouvelle qui s’établit entre le Seigneur et le Chrétien. 

      Du fond de son coeur chaque Chrétien peut s’écrier "Mon Seigneur et mon Dieu!" 

      Sous la plume du Roi David: "Jéhovah a dit à mon Seigneur" 

       …  et de l’Apôtre Paul: "La connaissance de Christ Jésus mon Seigneur". 

      Dans la bouche d’Elizabeth: "La mère de mon Seigneur" 

       … . De Marie Madeleine: "Ils ont enlevé mon Seigneur". 

       …  De Thomas: "Mon Seigneur et mon Dieu!" 

2. La relation nouvelle entre Chrétiens. En communion les uns avec les autres ils disent "notre Seigneur". Aucun de nous n’est laissé à l’écart. {#Eph 3:19} 

3. Le sens de l’unité des Chrétiens, le sens de l’appartenance à une groupe se trouve renforcé du fait que l’on se rassemble autour d’un Seul Seigneur, de celui qui fut aussi le Seigneur des Chrétiens des temps passés. 

4. Valeur de l’exemple et des paroles de Jésus lavant les pieds de ses disciples. Amour qui s’exprime moins en paroles qu’en actions. {#Jn 13:14} 

5. Disparition de l’orgueil personnel dans la mesure ou nous reconnaissons la souveraineté absolue de Jésus-Christ dans nos vies. {#Mt 25:8-10} 

6. Ferme assurance de l’Eglise puisqu’elle accomplit les desseins du Seigneur qui règne aux siècles des siècles. "Tout pouvoir, m’a été donné dans le ciel et sur la terre. Allez, faites de toutes les nations des disciples"., {#Mt 28:19} "Le Seigneur travaillait avec eu"x. {#Mr 16:20} 

7. Joie profonde qui est notre partage du fait que Jésus Christ est notre Sauveur et qui témoigne de l’oeuvre de la grâce en nos coeurs. 

      Adorons Jésus Christ en tant que Dieu et Seigneur. 

      Sachons imiter son exemple dans l’amour et la joie. 

      Sachons le servir et lui obéir en toute chose. 

C. H. SPURGEON 

97 - JOIES PARTAGÉES 

      Pour cela aussi, nous remercions Dieu sans cesse, parce que lorsque vous avez reçu la parole de Dieu que nous vous avons fait entendre, vous l’ avez reçue, non comme la parole des hommes, mais, ainsi qu’elle l’est véritablement, la parole de Dieu, qui agit efficacement aussi en vous qui croyez. Car vous, frères, avez suivis les traces des églises de Dieu qui, dans la Judée sont en Christ Jésus; car vous aussi avez souffert, de la part de ceux de vos propres compatriotes, les mêmes choses qu’elles ont souffertes de la part des Juifs; { #1Th 2:13-14} 

      Dans ce texte, Paul parle à coeur ouvert aux chrétiens de Thessalonique qu’il aime dans le Seigneur. 

      Déjà les Corinthiens et les Galates lui avaient causé de gros soucis, mais il sait qu’il peut avoir confiance dans les Thessaloniciens. 

      C’est ainsi que dans un ministère particulièrement éprouvant, il y a quand même des sujets de réconfort. 

      Dans cette évocation des bons souvenirs qu’il a gardés de Thessalonique, l’apôtre souligne 3 points essentiels. 

      I. Au niveau des pasteurs - 

      "Nous rendons grâces à Dieu". 

      Les pasteurs ne sont pas toujours occupés à pleurer et à se lamenter bien que cela leur arrive souvent. Ils ont aussi leur heure d’actions de grâces, comme c’est ici le cas pour St Paul. 

      1° Actions de grâces consécutives à une période de rudes épreuves (voir verset 9). C’est après avoir semé avec larmes que l’on moissonne avec joie. 

      2° La prédications appuyait sur une vie de sanctification. Réfléchissez à chacun des points énoncés dans versets 10 et 11. Les pasteurs qui n’ont pas le souci de vivre une vie de réelle sanctification, n’auront pas beaucoup de sujets de joie dans leur ministère. 

      3° Toute action de grâce a le mérite essentiel de détourner l’attention de la personne humaine pour la centrer sur le Seigneur. Il ne reste alors plus de temps pour se glorifier soi-même 

      4° Aucun égoïsme dans ces actions de grâce. Le pluriel "nous rendons grâce," inclut Paul et Silas, accompagnés de Timothée, Joies partagées par les 3 frères dans le Seigneur. 

      5° Joies durables. "Continuellement". Le salut des âmes est une source de joies renouvelées pour un prédicateur de l’Evangile. 

      6° Joies qui sont un encouragement à la persévérance dans le service. D’après le verset 17, ils avaient le projet de retourner à Thessalonique. 

      Quelle bénédiction pour nous que d’être une source d’actions de grâce pour nos pasteurs, car ils se réjouissent de notre salut! 

      II. Au niveau des chrétiens. 

      "La parole de Dieu … . vous l’avez reçue" 

      Or, tous ne l’ont pas reçue. Avec quelle désinvolture on la traite quelquefois. 

      Examinons la façon dont les Thessaloniciens l’ont reçue: 

      1° Avec calme, avec respect, avec attention. 

      2° D’un coeur bien disposé. Avec foi, avec une joie réelle et une confiance absolue. 

      3° Ils ne l’ont pas reçue comme une parole d’homme à l’égard de laquelle on doive user de méfiance. Nul ne saurait prêter aux paroles humaines une attention égale à celle que Dieu est en droit d’attendre de nous. 

      4° Ils ne l’ont pas reçue comme une parole d’homme, brillante, éloquente, logique et dogmatique, ni même teintée de sentimentalité. Leur foi n’était pas basée là-dessus. 

      5° Ils l’ont reçue comme une révélation de la pensée de Dieu: 

     -Avec tout le respect dû aux choses sacrées. 

     -Avec une confiance totale en son infaillibilité 

     -Dans un esprit d’obéissance à son autorité. 

     -En faisant tout aussitôt l’expérience de sa puissance. 

      6° Ils l’ont reçue de telle sorte qu’elle soit immédiatement efficace et opérante parmi eux. Elle démontra aussitôt sa puissance dans la vie et le caractère de ceux qui l’acceptèrent. 

   III. Ressemblances familiales - 

      Certaines ressemblances finissent par se produire chez les chrétiens. 

      1° Voici que les chrétiens de Thessalonique présentent des caractéristiques identiques à celles des chrétiens de Judée qui constituaient l’élite du christianisme naissant: 

-Dans la foi

-Dans les expériences

-Dans les afflictions

      2° Et pourtant les chrétiens d’origine païenne avaient un lourd handicap au départ. 

      3° Ils n’avaient jamais au de contacts avec l’église de Judée. On ne peut donc pas parler d’imitation: mais de similitude dans l’évolution. 

      4° On en conclut bien sûr que l’une et l’autre de ces jeunes églises portaient la marque du même sceau, C’est le même Esprit qui est à l’oeuvre chez tous les chrétiens et dans l’ensemble, ils passent par les mêmes expériences, bien qu’ils n’aient peut-être jamais l’occasion de se rencontrer. 

      Toutes ces similitudes prouvent bien que leur conversion les a placés dans un conteste commun où ils ont eu des réactions identiques motivées par le même Esprit. 

      Ne nous laissons pas abattre par l’opposition. Voyez ce que Paul a souffert à Thessalonique et comment il a triomphé! 

      Réjouissons-nous de l’efficacité de la Parole de Dieu dans le monde. 

C. H. SPURGEON 


98 - " JOSEPH OUVRIT TOUS LES LIEUX D’ APPROVISIONNEMENT " {Genèse 41:56} 

      La vie de Joseph est pleine d’intérêt. Son enseignement principal réside dans le fait qu’elle symbolise merveilleusement la vie du Seigneur Jésus. 

      Remarquez l’action de la Providence qui avait choisi Joseph pour sauver la liaison d’ Israël et le monde entier de la famine. Voyez ensuite la grandeur de la grâce souveraine qui avait choisi Jésus pour sauver son peuple et pour manifester le salut de Dieu jusqu’aux extrémités de la terre. 

      Notre texte montre comment Joseph utilisa les extraordinaires réserves qu’il avait constituées. "Joseph ouvrit tous les lieux d’ approvisionnement". Jésus a fait encore bien plus pour nous. Sachons participer à sa grâce. 

      I. EN ACCORD AVEC LE POUVOIR ROYAL JOSEPH OUVRIT TOUS LES LIEUX D’APPROVISIONNEMENT 

1. C’est par Joseph seulement que l’on pouvait s’approcher du Roi, "Allez vers Joseph". Parallèlement Jésus a déclaré: "Nul ne vient au Père que par moi". 

2. Le Roi donna au peuple l’ordre d’obéir à Joseph. "Faites ce qu’il vous dira" (v 55) "Afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père" {#Jn 5:23} 

3. Seul Joseph avait le pouvoir d’ouvrir un lieu d’approvisionnement. "Le Père aime le Fils et il a remis toutes choses entre ses mains". 

      Ainsi Jésus a le pouvoir de nous accorder ses richesses spirituelles. 

      II. LE CHOIX DU ROI ETAIT PLEINEMENT JUSTIFIE PAR LES QUALITES DONT JOSEPH AVAIT FAIT PREUVE. 

1. C’est lui qui avait eu l’idée des lieux d’ approvisionnement. Il était donc normal qu’ils fussent placés sous son autorité. "Trouverions-nous un homme comme celui-ci?" (v. 38) 

2. C’est lui qui dirigea l’emmagasinage. Il fit preuve d’esprit pratique et d’initiative. "Joseph amassa du blé comme le sable de la mer" (v. 49). 

3. Il constitua d’abondantes réserves. Il amassa du blé en quantité si considérable que l’on cessa de compter parce qu’ il n’y avait plus de nombre" (v. 49) 

4. Il fit preuve de sagesse dans la distribution du blé. Le parallèle s’établit aisément, car le Seigneur Jésus est ce Maître de maison, unique entre tous, qui dispose de bien capables d’apaiser notre faim spirituelle. "Car Dieu a voulu que toute plénitude habitât en lui" (Col. 1-19). "Et nous avons tous reçu de sa plénitude" (Jean 1-6) 

      III. CE FUT JOSEPH QUI OUVRIT LES LIEUX D’ APPROVISIONNEMENT. 

1. C’est dans ce but qu’il les avait préparés. La grâce est prévue pour le salut. 

2. Les eût-il laissés fermés, il n’y eut rien gagné. 

3. Il les ouvrit au moment opportun: "Quand tout le pays d’Egypte fut aussi affamé". "La famine régnait dans tout le pays" (v. 55) 

4. Les lieux d’approvisionnement furent ouverts tant que dura, la famine. Ils ne furent pas fermes tant qu’il resta un affamé à nourrir. Le blé dura toutes les années de la famine. L’emmagasinage s’était fait dans les endroits accessibles. La distribution se fit à des heures régulières. Des dispositions furent prises pour maintenir et canaliser les foules. 

      Jésus, en qui demeure toute plénitude, a fait encore bien plus: il demeure toujours près de nous. Nous pouvons nous approcher de lui chaque jour. En lui nous trouvons avec abondance de la nourriture. 

      IV. LES LIEUX D’APPROVISIONNEMENT ETAIENT OUVERTS POUR TOUS CEUX QUI S’Y PRESENTAIENT. 

1. Particulièrement pour Israël. "C’est pour vous sauver la vie que Dieu m’a envoyé devant vous". Mais Joseph était particulièrement "un père pour Pharaon" et grâce à lui beaucoup de peuples furent sauvés. 

2. C’était un privilège que d’habiter près des greniers à blé. Il aurait été triste de mourir de faim à côté. Attention de n’être que des "auditeurs". {Lire #2Ro 7:19} 

3. Cependant des peuples vinrent de loin chercher leur nourriture. "Et de tous les pays on arrivait en Egypte pour acheter du blé auprès de Joseph". 

4. Aucune mention n’est faite des gens renvoyés à vide. Joseph vendait, mais Jésus donne gratuitement. 

      V. GRACE A JOSEPH PHARAON DEVINT LE PROPRIETAIRE DU PAYS D’EGYPTE. Pour sauver leur vie les égyptiens abandonnèrent argent, terres et même leur liberté. C’est ainsi que nous abandonnons à Jésus ce dont nous disposons et notre être tout entier. 

C. H. SPURGEON 

99 - "LA LOI DE L’ÉTERNEL EST PARFAITE, ELLE RESTAURE L’AME. LE TÉMOIGNAGE DE L’ETERNEL EST VÉRITABLE, IL REND SAGE L’IGNORANT". {Psaume 19:8} 

      On reconnaît l’arbre à son fruit et on juge de la valeur d’un livre à l’influence qu’il exerce sur l’esprit de ses lecteurs. 

      Par "loi de l’Eternel," David entend l’ensemble de la révélation divine telle qu’il pouvait la connaître au temps où il vivait. Mais cette remarque est également valable pour tout ce qu’il a plu au Seigneur de nous révéler depuis par le temps de son esprit. 

      La valeur de la loi Sainte se jugera donc d’après les effets qu’elle produira dans nos vies. En touchant l’homme au plus profond de son âme, la loi de l’Eternel produit des effets dont la portée dépasse l’imagination. C’est la raison pour laquelle le Psalmiste parle de la perfection et de la vérité de la loi. Les effets qu’elle produit attestent de son caractère véridique et absolu. 

      I. L’Oeuvre de la Parole de Dieu au moment de la conversion. 

      Son action ne s’exerce pas indépendamment de celle de l’Esprit, mais c’est un des moyens d’action que le Saint-Esprit a à sa disposition pour faire franchir aux âmes les différentes étapes qui mènent au salut. 

      A savoir: 

      1° Pour convaincre les hommes de péché. Ils réalisent ce qu’est la perfection divine, ils comprennent que Dieu l’exige et qu’ils en sont encore bien éloignés. 

      2° Pour détourner les hommes des différents systèmes qui ne sauraient en aucune façon assurer leur salut, pour les conduire à désespérer d’eux-mêmes, et les amener au point où ils se trouveront dans l’obligation de se soumettre au plan de salut prévu par Dieu. 

      3° Pour leur révéler le salut par Grâce, par le moyen de la foi en Jésus Christ. 

      4° Pour donner à l’âme la possibilité d’accepter Christ et de Le placer au premier plan dans sa vie, par le moyen de promesses et d’appels susceptibles d’atteindre l’âme et d’émouvoir le coeur. 

      5° Pour que s’instaure en nos coeurs une communion. de plus en plus étroite avec Dieu: L’amour répandu dans nos coeurs, le désir de sanctification, la piété, l’examen de conscience, l’amour du prochain, l’humilité, etc …  Toutes vertus que stimule en nos coeurs l’étude de la Parole de Dieu. 

      6° Pour rendre la paix à l’âme qui revient de ses égarements, pour lui redonner l’espoir, la joie, l’affection en rappelant à son esprit les précieuses promesses de la Parole. 

      7° Pour parfaire ce qui est naturel. Les plus hautes envolées de la joie spirituelle ne restent pas en deçà de la Parole de Dieu. 

      Qu’y a-t-il de plus noble et de plus pur que les Saintes Ecritures? La Parole de Dieu stigmatise le péché développe les qualités naturelles et prépare l’homme à accomplir son devoir. 

      II. Perfection de l’oeuvre accomplie par la Parole. 

      L’oeuvre que la Grâce accomplit dans les coeurs par le moyen de la Parole est absolument parfaite. Elle est exempte de tout mal. Elle se réalise en temps voulu dans un parfait équilibre avec une parfaite discrétion. La parole de Dieu accomplit son oeuvre d’une façon merveilleuse, parfaite et certaine. 

      1° Elle apaise de désespoir, mais n’étanche pas la soif de repentance. 

      2° Elle accorde le pardon, mais ne provoque pas le moindre orgueil. 

      3° Elle donne le repos, mais stimule l’âme dans la voie du progrès. 

      4° Elle donne un sentiment de sécurité, mais incite à la vigilance. 

      5° Elle donne force et sainteté, mais proscrit l’orgueil qu’on pourrait en tirer. 

      6° Elle incite l’homme à vivre pour Dieu, devant Dieu en présence de Dieu, tout en lui laissant toutes les qualités nécessaires à l’accomplissement de sa tâche journalière. 

      III. On peut donc conclure à la perfection de la Parole elle-même. 

      La Parole de Dieu constitue donc un ensemble parfaitement suffisant pour la conversion d’une ou de plusieurs âmes. 

      1° Point n’est besoin d’y ajouter quoi que ce soit. 

      2° Point n’est besoin d’en retrancher quoi que ce soit de crainte d’étouffer un réveil. 

      3° Point n’est besoin d’un talent de prédicateur extraordinaire: la Parole de Dieu se suffit à elle même. 

      4° Il suffit de se conformer aux exigences de la Parole de Dieu pour être sauvé. À quoi cela servirait-il de rechercher une autre doctrine dans l’espoir de ressentir des émotions plus fortes? A-t-on jamais inventé quelque chose de mieux que le ‘Vieil Evangile? Il s’adapte aux besoins de l’âme exactement comme une clé de sûreté s’adapte à la serrure pour laquelle elle est prévue. 

      5° Seule la fidélité à la Parole de Dieu donne la vraie sagesse, la sagesse des vieillards, la sagesse qui demeure à la hauteur des circonstances, la sagesse qui prépare à l’éternité, la sagesse de Jésus-Christ. 

      Demeurez attachés à la Parole de Dieu. Etudiez toute la révélation de Dieu. 

      Utilisez cette Parole comme élément de base dans le service de Dieu. 

C. H. SPURGEON 

100 - LARGESSES DIVINES 

      " …  Qu’il retourne à l’Eternel qui aura pitié de lui, à notre Dieu qui ne se lasse pas de pardonner". {Ésaïe 55:7} 

      Les versets précédents (versets 4 & 5) préfigurent la mission du Seigneur Jésus. 

      Immédiatement après se situe un appel qui s’adresse à tous les pécheurs, car c’est pour les pécheurs que Jésus est venu sur la terre. Appel qui se double de la proclamation du pardon que Jésus accorde au pécheur: sa venue est comme la rosée qui se répand sur la terre à l’aube d’un nouveau jour. 

      Appel à la foi et à la repentance: repentance totale, absolue, sans le moindre compromis. 

      Ce que Jésus offre en échange: un pardon absolu, donné par grâce: "Il ne se lasse pas de pardonner". 

      Y a-t-il argument plus convaincant pour une âme assoiffée de pardon? 

      I. Générosité du Dieu qui accorde le pardon 

      Pour mieux comprendre la valeur du pardon accordé au pécheur, considérons ensemble: 

1. La source de ce pardon: Dieu. La Bible déclare, que "Dieu est amour". Elle ne dit pas que Dieu soit Justice ou Toute Puissance, ces caractères s’imposant implicitement. Mais elle insiste; "Ta bonté s’élève au-dessus des cieu"x; {#Ps 108:5} "La terre, ô Eternel, est pleine de ta bonté": {#Ps 119:64} "Sa miséricorde dure à toujours"’ (Ps. 136) 

2. Dimensions de ce pardon: depuis Adam jusqu’à nous, Dieu a accordé son pardon à des foules de gens, de tous âges, de toutes classes sociales et de toutes nations. 

      Si nous perdons vite patience, il n’est est pas de même de notre Dieu: "Comme tu as pardonné à ce peuple depuis l’Egypte jusqu’ici {#No 14:19} 

3. Péchés pardonnés: qui pourrait jamais établir un décompte exact des pensées, des paroles et des actions qui sont au "bénéfice du pardon de Dieu? {#Esa 43:24} 

      Péchés contre la loi divine et le message de l’Evangile, contre la lumière et l’amour divins, péchés de la jeunesse comme de l’âge mur. 

      Oui, tous ces péchés, Dieu les efface, 

      comme le vent disperse un nuage de sauterelles ou comme le soleil fait évaporer las gouttes de la rosée du matin. 

4. Caractère horrible des péchés pardonnés: 

      Péchés volontaires, commis de propos délibéré, péchés qui sont le résultat de projets ourdis de longue main. Chaque pensée concernait ces projets étant en elle-même un péché. 

      Certaines situations sont de véritables guêpiers fourmillant de péchés. 

      Péchés d’orgueil, de cruauté, de débauche, d’impudicité, blasphèmes …  

      Péchés qui sont devenus une habitude permanente, états de péché qui ne vont qu’en s’aggravant. 

      A quoi cela sert-il d’énumérer ces péchés que la grâce divine efface d’un seul geste, 

5. Efficacité des moyens de grâce: 

      Rédemption et justification par le sang de Jésus. 

      Existence d’un avocat vivant éternellement à la droite de Dieu notre Père. 

      Présence dans le monde de l’Esprit Saint dispensateur de toute grâce d’En-Haut. 

6. Gratuité du pardon: 

      Ni pénitence ni purgatoire. Les conditions divines sont moins rigoureuses: "Demandez et vous recevrez"; repentez-vous et confiez-vous en Dieu. 

      Dieu accorde même la repentance et la foi qu’il exige. 

7. Caractère absolu de ce pardon: 

      Il efface tout péché du passé, du présent, et de l’avenir. 

      Pardon efficace et d’une absolue certitude. 

      Pardon éternel et irrévocable. 

      Pardon qui s’accompagne d’une justification. Le pardon lave l’âme de tout péché et la justification la revêt de justice et de beauté. 

8. Bénédictions qui s’attachent à ce pardon: 

      Libération des chaînes spirituelles, des liens du légalisme. 

      Liberté à l’égard du péché. 

      Intégration à la famille céleste. 

      Possibilité de lancer un défi à ceux qui nous accusent. 

      Participation à la réalisation des desseins de Dieu. 

      Communion avec le Dieu trois fois saint. 

      Exaucement de nos prières tenu pour acquis, comme si nous étions des êtres absolument parfaits. 

      Anticipation de la glorieuse réunion du ciel avec tous les élus. 

      II. Déductions et conclusions 

1. Toute raison de désespérer est exclue. Si le Seigneur pardonnait seulement de temps à autre, on serait en droit de rechercher sa faveur, dans l’espoir d’obtenir ainsi son pardon. Mais quand il nous appelle à retourner à lui, il nous garantit en même temps le pardon. 

2. C’est un rappel à la repentance. Qui, en effet, voudrait offenser un Seigneur si bon I et si parfait? Laissons-nous attendrir puisque cet appel s’accompagne d’une promesse formelle de pardon. 

3. Appel qui s’adresse aux plus grands pécheurs puisque la générosité de la grâce divine est à la mesure des plus grands péchés. Que les moindres pécheurs ne craignent pas non plus de venir puisqu’il y a également de la place pour eux. 

4. Un Dieu qui pardonne ainsi mérite d’être aimé d’une façon aussi absolue qu’il aime. La vie de chacun des rachetés devrait démontre qu’il aime beaucoup, celui à qui il a été beaucoup pardonné. 

5. Ne craignez pas d’encourir un terrible châtiment, vous qui méprisez une si grande bénédiction? 

C. H. SPURGEON



Ce Livre vous a été proposé par :

Oyaraht Anderson Nacel (Pasteur)
Ministère Évangélique SION
Email: nacel_christ@hotmail.fr
Skype : Nacel_christ
Téléphone : 00225 02193417



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Nos remerciements au Pasteur Yves PETRAKIAN   www.456-bible.123-bible.com
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