jeudi 6 septembre 2012

LIVRES : LE CHEMIN DE LA PRIERE VICTORIEUSE - Dr Zacharias TANEE FOMUM



Editions PAROLE DE VIE
B.P. 33O920 CODOGNAN (FRANCE)
Dr Zacharias TANEE FOMUM
LE CHEMIN DE LA PRIERE VICTORIEUSE
Tous droits réservés
JE DEDIE JOYEUSEMENT CE LIVRE AUX INTERCESSEURS JEUNANT POUR LE CAMEROUN
EN PROFONDE RECONNAISSANCE POUR LEUR PRIERE QUI TRANSFORME LA NATION
© Copyright 1991 Dr Zacharias Tanee Fomum
B.P. 6090 YAOUNDE Cameroun
ISBN 2-9503150-7-0

TABLE DES MATIÈRES

Préface

1. Qu’est-ce que la prière ?
2. Le Seigneur Jésus en prière
3. La prière : un combat spirituel
4. L’Art spirituel de la prière : La volonté de Dieu et l’attente devant Dieu
5. L’Art spirituel de la prière : Les besoins personnels du croyant
6. L’art spirituel de la prière : Les limitations de Dieu
7. La louange et l’action de grâce
8. L’importunité
9. La supplication
10. L’intercession
11. Le jeûne
12. Prier par l’Esprit
13. L’Eglise locale en prière - 1
14. L’Eglise locale en prière - 2
Annexe

PREFACE

Ce livre est né de la prière. Le Seigneur appela un jour certains de nous à se mettre à l’écart pour prier. Chaque nuit, nous luttâmes dans la prière entre 21 h et 3 h du matin. Cela dura plusieurs semaines. Nous fûmes bénis, stimulés et purifiés. Nous avons découvert le Seigneur d’une manière renouvelée, et nous avons compris le but de notre existence, dans une lumière totalement nouvelle. Ce livre est aussi né d’une expérience, une expérience d’obéis-sance. Quelques-uns parmi nous ont été conduits à obéir à un ordre du Seigneur, pourtant clairement écrit dans la Bible, et auquel nous n’avions pas encore obéi. Cette obéissance nous a presque coûté la vie. Dieu a honoré cette obéissance et a permis qu’elle conduise à l’éclosion des ministères qui sont maintenant associés au Centre de Littérature Chrétienne à Yaoundé. Elle a aussi conduit à la naissance d’un certain nombre d’assemblées qui, par la grâce de Dieu, sont devenues des communautés de prière. Les vérités présentées dans ce livre sont illustrées par ce que cette assemblée locale a appris en s’efforçant de suivre pas à pas un Seigneur qui Lui-même prie, et qui est le Maître dans l’école de la prière. Nous nous sommes engagés à prier, à jeûner et à évangé-liser. Nous continuons à apprendre et à grandir. Priez pour nous. Priez avec nous. Nous avons découvert que tout est possible à un saint qui prie et à un corps de croyants qui prient. Par la grâce de Dieu, nous sommes déterminés à effacer le mot « impossible » de l’expérience de la vie des membres de notre assemblée. Le désir de notre cœur est que tous ceux qui connaissent le Seigneur Jésus deviennent véritablement un peuple qui prie. Nous publions donc ce livre en priant qu’Il aide les chrétiens et les assemblées locales à progresser avec le Seigneur à « l’école de la prière. » Au Seigneur Jésus, la Tête de l’Eglise, à Celui qui prie, supplie et intercède, soient l’honneur, la gloire et la majesté pour l’éternité !

Zacharias Tanee FOMUM


CHAPITRE 1

QU’EST-CE QUE LA PRIERE ?


La prière naît lorsque la volonté d’un croyant s’unit à la volonté de Dieu pour L’adorer, Le remercier, Le louer, Lui présenter une demande, ainsi que recevoir de Lui la réponse. Cette union de l’esprit de l’homme à la volonté de Dieu s’exprime d’une façon active et vocale. La prière, pour une âme, est l’art de « se perdre »
en Dieu, en L’adorant et en Le glorifiant. C’est insister sur le fait que la volonté de Dieu, pourtant déjà établie dans le ciel, soit accomplie ici-bas. La prière est l’engagement d’un croyant à accomplir et à satisfaire les besoins de Dieu. La prière est le rail sur lequel se déplace la locomotive de la volonté de Dieu.

LE CIEL GOUVERNE PAR LA TERRE
Dieu a une volonté, et dispose de toute la puissance nécessaire pour accomplir cette volonté sans recourir à l’homme. Cependant, dans Sa souveraineté, Il a décidé de laisser Sa volonté inaccomplie pendant un certain temps, tant qu’Il n’a pas trouvé ceux qui veulent coopérer avec Lui par la prière. La Bible dit :  "En vérité, je
vous le dis, tout ce que vous lierez sur la terre sera lié dans le ciel » (Matthieu 18 : 18). Le ciel a déjà lié, et le ciel a déjà délié. Que doit-il donc se passer pour que ce qui a été lié ou délié dans le ciel devienne une réalité pratique sur la terre ? Voici ce qui doit se passer : il faut que la terre lie et que la terre délie, sinon ce qui a
été fait dans le ciel sera forcé d’attendre. Dieu permettra que beaucoup de Ses résolutions restent inaccomplies pendant quel-que temps, s’Il ne trouve personne pour coopérer avec Lui dans la prière.
Dieu retardera Son œuvre, ou encore permettra qu’elle apparaisse comme une œuvre dont Il ne se soucie point, jusqu’à ce qu’Il trouve un homme capable de prier, et qui prie effectivement. Il permettra
qu’un pays reste pendant plusieurs années sans qu’il s’y passe grand’chose, jusqu’à ce qu’Il ait trouvé l’homme qu’il recherche :
un homme de prière. C’est alors qu’Il agira d’une manière très
puissante.
Dieu permettra temporairement au diable de remporter de nom-breuses batailles, s’Il ne trouve pas d’hommes qui veulent coopérer
avec Lui pour renverser le diable et mettre en fuite les armées de
l’enfer.
DES HOMMES QUI PRIENT
La prière exige des hommes qui soient entièrement consacrés au
Seigneur, car seuls ceux-là sont capables de connaître la volonté
et les besoins de Dieu. De tels saints ont pour ambition de
satisfaire les besoins de Dieu. Leur unique désir est d’accomplir
dans sa totalité la volonté de Dieu sur la terre. Seuls ceux qui sont
entièrement consacrés peuvent vraiment prier, car ce sont ceux
qui s’oublient eux-mêmes pour accomplir la volonté de Dieu. A
propos de la prière, le Seigneur Jésus a enseigné que nous devons
avant toutes choses commencer par :  « Que ton nom soit sanctifié ;
que ton règne vienne ; que ta volonté soit faite sur la terre comme au
ciel »  (Matthieu 6 : 9-10). C’est le point crucial de la prière, l’essence
même de la prière. La prière est l’abandon total de soi à Dieu, avec
l’unique préoccupation que Son nom soit sanctifié, et que Sa
volonté soit faite. Cela fait de la prière une affaire très sainte, et
seul celui qui est saint peut entrer dans une profonde communion
de prière avec le Dieu Saint.
Les exploiteurs, c’est-à-dire ceux qui ne cherchent qu’à obtenir
quelque chose de Dieu pour des motifs égoïstes, trouveront
impossible de prier d’une manière profonde, parce que tout ce
qu’ils désirent, c’est : « Mon Dieu, donne-moi ceci, donne-moi
cela. »
DEMANDER ET RECEVOIR
La prière consiste à demander au Seigneur quelle est Sa volonté
parfaite et, l’ayant connue, à accomplir cette volonté. Le Seigneur
Jésus a dit : « Demandez et vous recevrez. » Demander sans rece-voir est une affaire très sérieuse qui ne devrait, en aucune façon,
être prise à la légère. Si un croyant demande quelque chose au
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Seigneur et ne la reçoit pas, il devrait considérer cela comme le
signal d’un danger spirituel. La prière ne consiste pas seulement
à demander et à recevoir des choses qui sont exclusivement pour
le Royaume, mais aussi à demander aujourd’hui le repas du
lendemain. Le Seigneur Jésus a dit : « Cherchez premièrement le
royaume et la justice de Dieu, et toutes ces choses vous seront
données par dessus »  (Matthieu 6 : 33). Lorsque le cœur d’un
homme est droit devant Dieu et devant Sa volonté parfaite, ses
priorités ne sont pas ses besoins de tous les jours mais plutôt ceux
du Seigneur. Il juge chaque chose de la manière dont elle affecte
la volonté de Dieu. Même ses besoins personnels sont réévalués à
la lumière du Roi. Il vit pour voir l’instauration du Royaume de
Dieu. Il s’habille, mange, étudie et se marie pour le Royaume. Il se
sert de cette mesure constante pour évaluer toute chose : Est-ce
de Dieu ou du diable ? Est-ce que cela bâtit le Royaume de Dieu
ou est-ce que cela le retarde ? C’est une tragédie que de prier pour
des choses qui retardent le Royaume de Dieu, mais ô combien
nombreux sont les fils du Royaume qui prient de cette manière !
LA PRIERE EST UN RAIL
La prière est le rail sur lequel se déplace le train de la puissance
de Dieu. Une énorme locomotive dont le moteur est assez puissant
ne pourra pas cependant effectuer le moindre mouvement s’il n’y
a pas de rails sur lesquels elle puisse se déplacer. Dieu, dans Sa
merveilleuse souveraineté, a décidé de Se limiter aux rails que
l’Eglise met à Sa disposition.
Plus les rails de la prière faite par l’Eglise seront étendus, et plus
la locomotive de la puissance de Dieu pourra se déplacer. Moins
il y aura de rails, et moins la locomotive de la puissance de Dieu
pourra se déplacer. Moins les hommes prient, et moins Dieu agit.
Nous savons, dans notre assemblée locale, qu’un seul traité
conduit quatre personnes au Seigneur, grâce à la prière de l’Eglise.
Si la vie de prière était trois fois plus intense dans l’assemblée
locale, le train de la puissance de Dieu aurait trois fois plus de rails
sur lesquels se déplacer, et un traité conduirait douze personnes
au Seigneur. Si l’Eglise priait cent fois plus, un traité conduirait
quatre cents personnes à Christ ! Je crois que nous pouvons
multiplier par cent notre vie de prière, et cela devrait être notre but.
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LA PRIERE EST UN COMBAT
Dans des circonstances normales, la prière consiste tout simple-ment à demander quelque chose au Seigneur, comme un enfant
demande à son père : « Papa, donne-moi ceci ou cela, » et à recevoir
de Lui l’exaucement, sans effort, ni agonie, ni insistance. Effecti-vement, cela est vrai pour certains aspects de la prière et à
certaines occasions. Cependant, dans plusieurs situations, ce
n’est pas le cas. Nous devons déployer des efforts, agoniser et
insister pour que nous puissions obtenir du Seigneur ce que nous
désirons. Pourquoi en est-il ainsi ? Pourquoi ce combat ?
La raison de ce combat réside dans la nature même de ceux qui
sont concernés ou affectés par la prière. La prière implique trois
personnes : la personne qui prie, Dieu à qui l’on adresse la prière,
et une troisième personne que beaucoup ne connaissent pas, pour
leur propre perte. C’est notre Ennemi, Satan, qui s’oppose à la
prière, l’entrave et la retarde. La prière est donc une opposition
violente à la volonté du diable. C’est une destruction impitoyable
de ses plans et de son armée. La prière est un rude labeur. C’est
une activité violente. Plus on se met à prier, et plus le diable est
mis en déroute. Moins on prie, et moins la cause du diable souffre.
Si le diable a tant d’autorité aujourd’hui dans le monde, c’est à
cause des nombreux spectateurs qui sont dans l’Eglise, et qui ne
prient pas ou qui prient trop peu.
Ce combat contre le malin signifie que la prière implique souvent
des pleurs, des larmes, des soupirs, une agonie, une angoisse et
une lutte. La prière profonde est un conflit, un conflit coûteux !
Comme il est triste de savoir que très peu d’enfants de Dieu en
savent quelque chose !
Puissions-nous grandir pour affronter le combat dans la prière !
Puissions-nous faire grandir en nous une sainte colère contre
l’ennemi ! Puissions-nous dire : « Satan, tu vas avoir affaire à moi !
Au nom de Jésus, je m’élève contre toi et ton royaume et je ne
l’épargnerai point ! »
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LA PRIERE EST UN TRAVAIL DE PERSEVERANCE
Certains croyants prient une ou deux fois, ou pendant une ou
deux années et, lorsqu’ils ne voient pas l’exaucement, ils se
découragent et disent : « Dieu n’a pas exaucé ! Alléluia ! » Si, après
avoir prié pour un non-croyant pendant quatre ou cinq ans sans
que celui-ci se convertisse, nous cessons de prier, cela démontre
que nous n’avons jamais été sérieux. Dieu doit exaucer. Parfois,
Il exaucera avant que nous ayons fait appel à Lui. Dans d’autres
cas, Il répondra longtemps après que nous L’ayons appelé. Si nous
sommes dans Sa volonté, nous ne pouvons pas abandonner un
sujet de prière tant que la réponse ne nous a pas été donnée. Ceux
qui pensent que la prière est une technique moderne gérée par un
ordinateur, par laquelle on introduit les données du problème et
on appuie sur un bouton pour obtenir la solution, sont passés
totalement à côté.
Un jour que le Seigneur Jésus enseignait sur la persévérance dans
la prière, Il a dit :  « Mais quand le fils de l’homme viendra, trouvera-t-Il la foi sur la terre ? »  Pourquoi posa-t-Il cette question ? Voici la
réponse : seul celui qui a une foi authentique peut s’engager dans
une véritable prière. Ce qui est triste, c’est que si le Seigneur
revenait aujourd’hui, Il trouverait très peu de personnes qui ont
cette foi authentique. Ceux qui ont une foi authentique ne sont pas
des « magiciens » qui se contentent tout simplement de dire : « Au
nom de Jésus lève-toi et marche ! » Ce sont des lutteurs qui jettent
toutes leurs forces dans le combat et qui n’abandonnent jamais.
Pierre et Jean pouvaient dire :  « Au nom de Jésus lève-toi et
marche »  (Actes 3 : 6). Mais rappelons-nous que c’étaient des
hommes de prière, membres d’une église qui priait.
Ainsi, en abordant la prière, ayons à l’esprit que la prière est une
affaire qui engage totalement ceux qui sont totalement consacrés.
Alors que nous étudions ce sujet, que Celui qui prie pour nous par
des soupirs inexprimables, le Saint-Esprit, ainsi que notre Souve-rain Sacrificateur et Intercesseur, le Seigneur Jésus, nous assistent
pour nous révéler Sa vérité, et nous fassent aller de l’avant. Gloire
à Dieu dans les lieux très hauts ! Amen !
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QU’EST-CE QUE LE MANQUE DE PRIERE ?
Le manque de prière, c’est le refus de saisir les armes puissantes
de la prière et de s’engager avec Dieu dans Ses combats. Le
manque de prière, c’est une prière trop limitée ou inefficace.
Le manque de prière, c’est une rébellion absolue. C’est un refus
délibéré d’obéir au commandement de Dieu, qui invite les hommes
à prier. Le manque de prière est un grand péché. C’est une
détermination à prendre une part active aux côtés du diable pour
lutter contre Dieu. C’est un ferme engagement à frustrer les
desseins de Dieu et à ruiner le Royaume de Dieu.
Le manque de prière est un effort déterminé pour assurer la perte
éternelle des pécheurs dans le lac de feu. C’est un effort calculé
pour s’assurer que les rétrogrades ne soient jamais restaurés dans
le Seigneur et que la victoire finale revienne au malin.
Tous ceux qui ne prient pas se font ennemis du Seigneur, qui Lui-même prie. Si des âmes périssent, c’est parce qu’il y a des croyants
qui ne prient pas, car aucune âme n’est gagnée dans le Royaume
de Dieu sans que le prix n’ait été payé par une prière indispensa-ble. Chaque âme laissée au diable est perdue parce que l’Eglise n’a
pas prié du tout, ou parce qu’elle n’a pas prié efficacement. Au jour
du jugement, les croyants qui n’auront pas suffisamment prié
rendront compte au Seigneur de toutes les âmes qui auront péri
pour toujours. Ils seront coupables du sang de ces personnes.
Cher saint, le péché le plus terrible que tu puisses commettre, en
tant qu’enfant de Dieu, est de prier superficiellement ou de ne pas
prier du tout. Le manque de prière est une haute trahison contre
le gouvernement de Dieu. C’est trahir Dieu ainsi que toute la cause
du Royaume de Dieu. Le manque de prière est la manière de vivre
de l’insensé, c’est le propre du paresseux, et le chemin d’une vie
où l’on a opté pour l’obscurité et la pauvreté spirituelles.
Tu ne dois pas oser te permettre le luxe de commettre un si grand
péché !
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Pense à la conversion de Saul, devenu plus tard l’apôtre Paul.
Certaines personnes pensent que cette conversion est simplement
arrivée comme cela. De telles personnes n’imaginent pas combien
de gens ont prié uniquement pour cet homme qui terrorisait
l’Eglise. Chaque fois que les croyants se réunissaient, ils priaient
certainement pour lui. En réponse à leurs prières, Dieu l’amena
à la conversion et à la nouvelle naissance. Saul ne se serait jamais
converti sans les prières de l’Eglise. Les églises qui prient sont des
églises vivantes et les églises vivantes sont des églises qui grandis-sent.
S’il y a une chose à faire maintenant pour la gloire de Dieu, c’est
bien prier. J’encourage chaque croyant à prier et à réunir des
hommes et des femmes pour prier. N’aie pas l’audace de te lever
pour diriger une réunion de prière, de prier ou de chanter pour le
Seigneur, si tu n’as pas toi-même une vie de prière active. N’aie pas
l’audace de prêcher aux hommes et de leur parler de Dieu, sans
avoir d’abord parlé d’eux au Seigneur dans la prière.
Si tu prêches sans beaucoup prier, tu vas à l’encontre des desseins
de Dieu. Je t’en supplie, je le répète : « Prie ! »
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CHAPITRE 2
LE SEIGNEUR JESUS EN PRIERE
Le Seigneur Jésus était consacré à la prière. Il priait. Sa vie et Son
ministère commencèrent dans la prière et s’achevèrent dans la
prière. Dès l’âge tendre de douze ans, Il était resté dans le temple.
Et lorsque Ses parents, anxieux, Le trouvèrent et L’interrogèrent,
Il leur dit tout simplement :  « Pourquoi me cherchiez-vous ? Ne
saviez-vous pas qu’il faut que je m’occupe des affaires de mon
Père ? »  (Luc 2 : 49). Il était dans la maison de Son Père, une maison
de prière (Marc 11 : 17) et il va sans dire qu’Il avait dû prier.
Plus tard, lors de Son baptême d’eau par Jean-Baptiste, Il se mit
immédiatement à prier. Pendant qu’Il priait, le Saint-Esprit vint
sur Lui. La Bible dit :  « Tout le peuple se faisait baptiser, Jésus fut
aussi baptisé ; et, pendant qu’il priait, le ciel s’ouvrit, et le Saint
Esprit descendit sur lui... » (Luc 3 : 21-22).
Il avait fait de la prière Sa manière de vivre. La Bible dit :  « Vers le
matin, pendant qu’il faisait encore très sombre, il se leva et sortit
pour aller dans un lieu désert, OU IL PRIA »(Marc 1 : 35). La prière
était la préoccupation première du Seigneur. Il avait décidé de ne
pas voir la face d’un homme avant d’avoir vu la face de Son Père,
et de ne pas parler aux hommes de Son Père sans avoir parlé des
hommes à Son Père.
Face au problème crucial que représentait le choix des douze
apôtres, Il pensa qu’une décision aussi sérieuse exigeait qu’Il
passe beaucoup plus de temps dans la présence de son Père que
lorsqu’Il sortait d’habitude les autres matins pour prier. Ainsi, Il
passa toute la nuit à prier. La Bible dit :  « En ce temps-là, Jésus se
rendit sur la montagne pour prier ; et IL PASSA TOUTE LA NUIT A
PRIER DIEU. Quand le jour parut, Il appela ses disciples et Il en
choisit douze auxquels Il donna le nom d’apôtres » (Luc 6 : 12-13).
C’était de cette manière que le Seigneur prenait les décisions
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sérieuses, dont les conséquences allaient être d’une grande por-tée.
Le Seigneur Jésus était toujours en prière. Il Se retirait souvent
dans des endroits solitaires et là, Il priait seul. La Bible dit : « Un
jour que Jésus priait à l’écart ayant avec lui ses disciples... » (Luc
9 : 18).  « Environ huit jours après qu’il eut dit ces choses, Jésus prit
avec lui Pierre, Jean et Jacques, et il monta sur la montagne pour
prier. Pendant qu’il priait, l’aspect de son visage changea, et son
vêtement devint d’une éclatante blancheur. » (Luc 9 : 28-29).  « Et
lui, il se retirait dans les déserts, et priait » (Luc 5 : 16). « Aussitôt
après, il obligea ses disciples à monter dans une barque et à passer
avant lui de l’autre côté, vers Bethsaïda, pendant que lui-même
renverrait la foule. Quand il l’eut renvoyée, il s’en alla sur la
montagne pour prier »  (Marc 6 : 45-46).« Là-dessus, Jésus alla avec
eux dans un lieu appelé Gethsémané, et il dit aux disciples :
Asseyez-vous ici pendant que je m’éloignerai pour prier. Il prit avec
lui Pierre, et les deux fils de Zébédée, et il commença à éprouver de
la tristesse et des angoisses. Il leur dit alors : Mon âme est triste
jusqu’à la mort ; restez ici et veillez avec moi. Puis, ayant fait
quelques pas en avant, il se jeta sur sa face, et pria ainsi : Mon
Père... » (Matthieu 26 : 36-39).
Jésus savait que la prière profonde était une affaire entre Dieu et
la personne qui prie, une affaire qui ne devait être perturbée par
personne. Ainsi, Il se retirait très souvent dans des endroits
solitaires. Parfois, Il a dû prier tout simplement avec Ses disciples
auprès de Lui, comme lors de l’incident que mentionne Luc :
« Jésus priait un jour en un certain lieu. Lorsqu’il eut achevé, un de
ses disciples lui dit : Seigneur, enseigne-nous à prier... »  (Luc 11 : 1).
Parfois Il prenait quelques-uns d’entre eux avec Lui pour prier à
l’écart, mais les plus précieux moments de Sa vie étaient ceux qu’Il
passait seul avec Dieu, loin de tous. Il devait tellement apprécier
ces moments que, d’une façon naturelle, Il Se retirait simplement
pour les passer avec Son Père. Bien qu’Il ait vécu dans une
communion constante avec Son Père, Il trouvait pourtant toute Sa
joie à passer ces précieux moments où Il Se retrouvait seul avec
Son Père, et où Il pouvait entrer dans une communion semblable
à celle qu’Ils connaissaient ensemble au ciel avant Sa venue sur
terre. Jésus vivait pratiquement dans l’attente de ces moments de
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communion que Lui offrait la prière. Ces moments signifiaient
tout pour Lui.
Tous ceux qui prient éprouvent toujours de la joie à être dans une
communion constante avec Dieu, mais ils sont plus tard amenés
à connaître Dieu et à trouver en Lui une joie telle que les moments
de communion générale ne peuvent plus les satisfaire pleinement.
Ils cherchent donc l’intimité avec Lui. Ils se retirent du monde
pour être avec Lui. Ils Le désirent, soupirent après Lui et demeu-rent sur leur faim tant qu’Il ne les a pas satisfaits.
Ainsi nous voyons que pour Jésus, la prière consistait avant tout
non pas à demander et à recevoir, mais à être en communion avec
Dieu, à rechercher Son intimité, et à trouver Sa joie en Dieu. C’était
une communion entre deux cœurs.
Deuxièmement, pour Jésus, la prière était le moyen de connaître
la ligne de conduite de Dieu. Il savait qu’Il devait choisir douze
apôtres parmi Ses nombreux disciples. Il savait déjà peut-être
dans Son cœur quels étaient ceux qui pouvaient être choisis. Il
était Dieu Lui-même, mais malgré cela, Il alla sur la montagne
pour prier le Père, pour rechercher une confirmation auprès de
Lui. Il y passa toute la nuit, passant les noms en revue et
demandant l’approbation du Père. Lorsque le Père eut donné Son
approbation, Il descendit et fit Son choix. Et ce choix eut des
conséquences dans le temps et dans l’éternité.
Troisièmement, la prière était un combat pour Jésus. Il connais-sait la volonté du Père. Il connaissait aussi la détermination de
l’Ennemi à contrecarrer cette volonté. Il accomplissait la volonté
du Père en s’opposant à la volonté du diable. En priant, Il
S’engageait dans un violent conflit contre le diable. Sa sueur
devint un jour comme des grumeaux de sang alors qu’Il priait pour
accomplir la volonté du Père, jusqu’à la victoire totale. Ainsi,
durant toute Sa vie, chaque fois qu’Il Se rendait compte d’une
attaque violente contre la volonté de Son Père, Il Se retirait pour
prier jusqu’à ce qu’Il ait repoussé la vague de l’attaque de
l’Ennemi.
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Quatrièmement, la vie de prière du Seigneur était une vie d’inter-cession puissante et violente. Il intercédait réellement. A partir du
moment où Il choisit les apôtres et les mit à part, Il dut certaine-ment intercéder pour eux, que ce soit individuellement ou en tant
qu’équipe. Combien Il a dû intercéder pour Pierre ! Lui-même a
dit :  « Simon, Simon, Satan vous a réclamés, pour vous cribler
comme le froment. Mais J’AI PRIE POUR TOI, afin que ta foi ne
défaille point ; et toi, quand tu seras converti, affermis tes frères »
(Luc 22 : 3-32). Pierre fut réellement éprouvé et même il chuta ;
mais il se repentit et se releva. Si Jésus n’avait pas intercédé pour
lui, il aurait échoué de manière absolue. La contribution de Pierre
à l’Eglise ne dépendait pas tant de Pierre que du Seigneur qui
l’avait appelé, et qui priait pour lui dans ses moments de faiblesse
extrême. Le ministère d’intercession du Seigneur était d’une
importance si grande que c’est l’un des ministères qu’Il continue
à accomplir maintenant sur Son trône de toute gloire.
Cinquièmement, la prière était pour Jésus une question d’impor-tunité. Ce n’est pas qu’Il doutait de l’amour de Dieu ou de Son désir
d’accomplir certaines choses. Mais Il savait tout simplement que
des merveilles se passent dans le monde spirituel lorsque celui qui
prie tient à sa requête et persiste dans la prière. Il s’engagea dans
une prière semblable quand, à Gethsémané, Il pria non seulement
une ou deux fois, mais trois fois au sujet de la « coupe. » C’était
l’importunité même qui était alors pratiquée par le Seigneur. Il
priait selon la volonté du Père ; cependant, Il importunait Dieu.
Quel exemple !
Sixièmement, la prière consistait pour Jésus à veiller. Il dit à Ses
disciples de veiller et de prier. Il devait certainement le leur dire en
raison d’une expérience personnelle profonde. Il veillait et priait
tellement qu’Il dut insister là-dessus. Il dit : « Veillez et priez, afin
que vous ne tombiez pas dans la tentation ; l’esprit est bien disposé,
mais la chair est faible » (Matthieu 26 : 41). Le Seigneur demanda
aux disciples endormis : « Vous n’avez donc pu veiller une heure
avec moi ! »  (Matthieu 26 : 40). Le Seigneur Lui-même était évidem-ment en train de veiller et cela L’attristait de voir que les disciples
qui Lui étaient les plus proches ne pouvaient veiller avec Lui.
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Septièmement, la prière était pour Jésus le moyen de demander
quelque chose au Père et de recevoir de Lui. Il demanda au Père
de ressusciter Lazare d’entre les morts et le Père Lui répondit par
l’affirmative (Jean 11 : 41-44). Il demanda au Père de Le glorifier.
En fait, Il pria ainsi :  « Père, l’heure est venue ! Glorifie ton Fils afin
que ton Fils te glorifie... Je t’ai glorifié sur la terre, j’ai achevé l’œuvre
que tu m’as donnée à faire. Et maintenant toi, Père, glorifie-moi
auprès de toi-même de la gloire que j’avais auprès de toi avant que
le monde fût »  (Jean 17 : 1-5). Le Père exauça aussi cette prière, car
l’apôtre Pierre, parlant du Seigneur ressuscité, dit : « Le Dieu de
nos pères a ressuscité Jésus, que vous avez tué, en le pendant au
bois. Dieu l’a élevé par sa droite comme Prince et Sauveur » (Actes
5 : 30-31). Jésus a reçu l’exaucement de toutes les prières qu’Il a
faites, parce qu’Il remplissait toutes les exigences de Dieu pour
être exaucé.
La huitième chose concernant la vie de prière du Seigneur Jésus,
c’est qu’Il priait pour l’Eglise. Il priait comme ceci :  « Je leur ai
donné ta parole ; et le monde les a haïs, parce qu’ils ne sont pas du
monde, comme moi je ne suis pas du monde. Je ne Te prie pas de
les ôter du monde, mais de les préserver du mal. Ils ne sont pas du
monde, comme moi je ne suis pas du monde. Sanctifie-les par ta
vérité : ta parole est la vérité. Comme tu m’as envoyé dans le monde,
je les ai aussi envoyés dans le monde. Et je me sanctifie moi-même
pour eux, afin qu’eux aussi soient sanctifiés par la vérité. Ce n’est
pas pour eux seulement que je prie, mais encore pour ceux qui
croiront en moi par leur parole, afin que tous soient un, comme toi,
Père, tu es en moi et comme je suis en toi, afin qu’eux aussi soient
un en nous, pour que le monde croie que tu m’as envoyé... »(Jean
17 : 14-26).
La neuvième chose concernant la vie de prière du Seigneur Jésus,
c’est qu’Il suppliait. Il priait profondément et avec beaucoup
d’ardeur. La Bible dit ceci de Lui : « C’est lui qui, dans les jours de
sa chair, ayant présenté avec de grands cris et avec larmes des
prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort,
et ayant été exaucé à cause de sa piété... » (Hébreux 5 : 7).
La dixième chose au sujet de la vie de prière du Seigneur Jésus,
c’est qu’Il enseignait aux hommes à prier, et leur ordonnait de
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prier. Il dit à Ses disciples : « Quand vous priez, dites : Notre Père
qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié ; que ton règne vienne... »
(Luc 11 : 1-13). Il les encourageait à prier pour des ouvriers, car
Il leur dit :  « La moisson est grande mais il y a peu d’ouvriers. Priez
donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers dans sa
moisson »  (Matthieu 9 : 37-38). Le Seigneur ne Se contentait pas de
prier, Il voulait aussi que les autres prient. Sa préoccupation
aujourd’hui est qu’il y ait des hommes et des femmes qui, hormis
leur prière personnelle, enseignent aux autres à prier et à former
ceux qui enseignent le saint art de la prière.
La onzième chose concernant la vie de prière du Seigneur Jésus,
c’est qu’Il avait compris que la prière et le jeûne vont de pair. Lui-même jeûnait et priait. Ses disciples jeûnaient et priaient, et
l’Eglise victorieuse continue à être une Eglise qui jeûne et qui prie.
La dernière chose que nous aimerions dire au sujet de la vie de
prière du Seigneur, c’est que Sa vie terrestre ainsi vécue dans la
puissance de la prière se termina dans la prière. Ses derniers mots
furent une prière :  « Père, je remets mon esprit entre Tes mains. Et
en disant ces paroles, Il expira »  (Luc 23 : 46). Avant ce dernier acte
d’adoration et de prière, Il avait montré clairement que la prière
serait exaucée si, et seulement si, elle remplissait les conditions
requises par Dieu.
Jésus est donc notre Modèle suprême pour la prière. Nous ferions
bien de Le suivre à l’école de la prière et de nous asseoir à Ses pieds
pour être enseignés par Lui. Ma prière aujourd’hui est que
certains confessent à nouveau leur ignorance en ce qui concerne
la prière et se tournent vers Lui, Le Seigneur de gloire, pour Lui
demander à nouveau : « Seigneur, enseigne-nous à prier. » S’ils le
font, par la puissance du Seigneur qui habite en eux, le Saint-Esprit les aidera dans leur faiblesse et dans leur ignorance. Il nous
enseignera, intercédera pour nous et fera de nous des hommes
capables d’enseigner à d’autres le saint art de la prière.
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CHAPITRE 3
LA PRIERE : UN COMBAT SPIRITUEL
L’ATTAQUE DU DIABLE CONTRE LA PRIERE
ET LE CHEMIN DE LA VICTOIRE DU CROYANT
Nous avons dit que deux volontés maîtresses sont en conflit : la
volonté du Père Eternel, et la volonté du prince des ténèbres. Nous
avons également dit que Dieu, dans Sa souveraineté, permet
temporairement que Ses desseins restent inaccomplis et que le
malin ait apparemment le dessus, tant que les croyants ne
prennent pas parti avec Dieu dans la prière, par une décision
active de leur volonté. En ce sens, la prière des enfants de Dieu
devient la plus grande opposition possible à la cause de l’Ennemi.
Puisqu’il en est ainsi, le diable a mis en action des forces
puissantes et utilise toutes les ressources de sa trinité : le diable,
la chair, et le monde, pour combattre la prière. S’il l’emporte dans
ce domaine, il sera vainqueur. Au contraire, si l’Eglise l’emporte,
alors la cause du diable souffrira une ruine tragique, mais ô
combien glorieuse pour l’Eglise ! Etudions maintenant comment
il s’attaque à la prière, puis nous verrons quel est le chemin de la
victoire, puisque l’Eglise n’a d’autre choix que de vaincre. De
toutes manières, Dieu sera finalement le vainqueur.
L’attaque du diable contre la prière
UN DESTRUCTEUR ACTIF
Un jour, l’Ennemi dit au Père Eternel, en réponse à la question :
« D’où viens-tu... ? » - « De parcourir la terre et de m’y promener »  (Job
1 : 7). Il est le dieu de ce monde, et il ne se repose ni ne dort. Il est
loin de prendre des vacances. Si certains croyants se reposent ou
prennent des vacances, je les invite à prendre conscience du fait
que le diable ne prend pas de vacances. Il ne dort jamais. Il
parcourt la terre et s’y promène. On pourrait se demander :
Pourquoi reste-t-il éveillé ? Pourquoi parcourt-il toute la terre ?
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L’apôtre Pierre nous donne la réponse. Il dit :  « Votre adversaire le
diable rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera » (1
Pierre 5 : 8). Il se promène en rôdant comme un lion, prêt à
attaquer à la moindre occasion. Qui veut-il attaquer ? Il veut
principalement attaquer les croyants dans le domaine de la prière,
en les empêchant de prier, ou alors, s’ils persévèrent, en les
empêchant de prier d’une façon victorieuse. C’est sa stratégie
maîtresse.
Je supplie humblement tous les enfants de Dieu de constater avec
moi que, jusqu’à présent, le monde entier n’a pas encore été
évangélisé, et que l’Eglise n’est pas encore sans tache et sans
reproche, parce que le diable a remporté de grandes victoires dans
sa lutte contre la prière. Que Dieu nous donne de comprendre que
la victoire principale, en ce qui concerne l’évangélisation du
monde, ne dépend ni des orateurs, ni des évangélistes, quoiqu’ils
soient nécessaires, mais de la prière. Le Seigneur ne viendra pas
satisfaire les désirs de ceux qui spéculent sur les événements des
derniers jours ; mais Il viendra satisfaire les désirs de ceux de Ses
adorateurs qui préparent Son retour et Son règne par la prière.
L’ennemi est à l’œuvre. L’Eglise va-t-elle se mettre à prier ?
Chaque aspect de la prière, l’intercession, la supplication, le
jeûne, est actuellement attaqué par l’Ennemi. Que Dieu ouvre nos
yeux à cette réalité, et que Dieu nous enseigne à déjouer ces
attaques. Le diable s’active. Puissions-nous aussi nous activer ! Le
diable veut détruire. Puissions-nous le détruire auparavant !
LA DESTRUCTION DUE A L’IGNORANCE
Le Seigneur dit que Son peuple périt faute de connaissance.
L’ignorance des croyants en général est stupéfiante en ce qui
concerne la Parole de Dieu, le chemin de la victoire, la vie de prière,
etc... Le diable en est la cause. Il aveugle les croyants ! !
Il aveugle les croyants, et les maintient dans l’ignorance sur le fait
qu’ils ont accès auprès du Père par le sang de Son Fils. Il insiste
sur le fait qu’ils ont péché et que s’ils adressent au Seigneur leur
prière, Il ne les écoutera pas. Il pousse certains croyants à se
charger d’un sentiment permanent de culpabilité, pour des pé-chés qui ont été confessés et pardonnés ; et il leur donne parfois
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un sentiment de culpabilité pour des péchés qu’ils n’ont pas
commis du tout. Là où il n’y a pas encore de péché, il fait croire au
croyant qu’il va bientôt commettre un terrible péché et, par
conséquent, qu’il ne devrait pas prier. Il suggère à ceux qui ont
péché de ne pas confesser leur péché sur le champ, parce que Dieu
est encore trop en colère contre eux pour les écouter et qu’ils
devraient laisser passer quelque temps pour que la colère de Dieu
se calme. Peut-être alors pourront-ils les confesser et être écoutés.
Il dit parfois à certains croyants de ne pas se fatiguer à confesser
leurs péchés mais d’attendre tout simplement, parce que Dieu
oubliera avec le temps. Tout cela a pour but de détruire les
fondements de l’assurance avec laquelle nous devons venir au
Père.
La Parole de Dieu dit :  « Car nous n’avons pas un souverain
sacrificateur qui ne puisse compatir à nos faiblesses ; au contraire,
il a été tenté comme nous en toutes choses sans commettre de
péché. APPROCHONS-NOUS DONC AVEC ASSURANCE DU TRONE
DE LA GRACE, AFIN D’OBTENIR MISERICORDE ET DE TROUVER
GRACE POUR ETRE SECOURUS DANS NOS BESOINS » (Hébreux
4 : 15-16).  « CAR PAR LUI NOUS AVONS LES UNS ET LES AUTRES
ACCES AUPRES DU PERE DANS UN MEME ESPRIT »  (Ephésiens 2 :
18).
Si le diable t’accuse pour un péché que tu as commis, confesse-le, abandonne-le et cite ensuite à Satan ces paroles des Ecritures :
« Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les
pardonner et pour nous purifier de toute iniquité »  (1 Jean 1 : 9).
Après cela, dis-lui : « Honte à toi, Satan, va-t-en ! »
Il peut faire naître le doute en s’attaquant à la fidélité de Dieu. Il
peut dire : « Pense au sujet pour lequel tu as prié et prié, sans avoir
de réponse. Dieu n’exauce pas les prières de tout le monde. Il a Ses
favoris. Tu n’es pas l’un d’eux. Ne te fatigue pas à prier, parce que
tu ne recevras rien. » Pour contrer cet argument, tu peux tout
simplement lui ouvrir ton cahier de prières et lui rappeler quel-ques-uns des nombreux exaucements que tu as reçus en réponse
à la prière. Rappelle-lui que Dieu t’a demandé de continuer à prier
pour certains problèmes, et que c’est justement le cas pour celui-ci. Dis au diable que tu es le bien-aimé de Dieu et que, par
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conséquent, Dieu te réserve ce qu’Il a de meilleur. Cite-lui les
paroles suivantes, qui prouvent que tu es quelqu’un de spécial
pour Dieu et de précieux à Ses yeux :  « Parce que tu as du prix à mes
yeux, parce que tu es honoré et que je t’aime, je donne des hommes
à ta place et des peuples pour ta vie » ( Esaïe 43 : 4). Rappelle-lui
toutes les promesses faites par Dieu pour exaucer la prière. Cite-les lui, l’une après l’autre, et ordonne-lui ensuite de s’en aller.
Il peut aussi attaquer d’une façon plus dangereuse, en disant que
tu n’as pas besoin de prier, que la prière est pour les faibles et pour
les incapables. Il peut te dire que tu es très capable, et il peut même
te parler de toutes les capacités que tu as, qui te permettront de
réussir sans prier. Il peut citer les noms de plusieurs incroyants
qui ont accompli de grandes choses sans la prière. C’est l’une des
tentations les plus dangereuses. C’est une invitation à douter de
Dieu et à mettre ta confiance en toi-même. C’est une invitation à
la rébellion. Satan est tout simplement en train de te dire :
« Rebelle-toi comme moi ; déclare ton indépendance vis-à-vis de
Dieu. » La première réaction est de lui commander avec hardiesse
et autorité de s’en aller. Confesse que sans Dieu tu ne peux rien
faire. Le Seigneur Jésus a dit :  « Sans moi, vous ne pouvez rien
faire » (Jean 15 : 5). Refuse de te rebeller. Dis-lui que toutes tes
capacités viennent du Seigneur et qu’elles ne peuvent être utiles
que lorsqu’elles Lui sont soumises. Quant à la réussite des
incroyants, cite-lui les paroles suivantes :  « Ne t’irrite pas contre les
méchants, n’envie pas ceux qui font le mal, car ils sont fauchés
aussi vite que l’herbe, et ils se flétrissent comme le gazon vert »
(Psaume 37 : 1-2).
Il peut aussi te tenter d’une autre manière, pour te conduire à
l’indépendance, en te disant que si tu insistes, tu peux te contenter
de prier pour les grandes choses, mais que tu ne dois pas tracasser
Dieu pour les petites choses. Il va te suggérer d’agir ainsi pour te
prouver que tu es mûr et que Dieu peut compter sur toi. Sache que
Dieu ne peut compter que sur ceux qui comptent sur Lui. Dis-lui
que toi-même, tu n’as aucune force ni aucune capacité pour
résoudre les « petits problèmes ». Dieu prend soin de chaque
cheveu de ta tête et il n’en tombe pas un seul sans qu’Il le sache.
Que pourrait-il y avoir de plus petit qu’un cheveu ? Déclare-lui
cette vérité : « Rien n’est petit, rien n’est grand. Dieu seul est
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grand. » Puis prie pour tous les menus détails de ta vie. Dieu s’en
soucie. Crois-tu que je sois trop futile ? Si tu le crois, c’est ton
affaire ; mais j’aimerais que tu saches qu’il y a quelques jours, je
me suis placé devant un miroir et j’ai parlé à Dieu de tout mon
corps, en Le remerciant et en Lui demandant de m’aider à rendre
certaines parties de mon corps plus attrayantes. Voilà comment
est mon Dieu, et voilà un aspect de ma relation avec Lui !
LES ATTAQUES PHYSIQUES CONTRE LA PRIERE
Si le diable ne réussit pas à nous convaincre de ne pas prier, il va
s’engager à rendre les moments de prière aussi difficiles que
possible. Tu dois certainement connaître un peu de ce sentiment
de solitude extrême et de séparation totale d’avec Dieu qui parfois
accable un saint lorsqu’il prie. C’est un sentiment qui vient du
malin ; il l’utilise souvent pour troubler et quelquefois pour ruiner
la vie de prière des saints, même de ceux qui sont en voie de
maturation. Nous devons aussi lui résister dans ce domaine. Dans
de telles circonstances, je suggère que tu pries à haute voix et, s’il
le faut, que tu cries. Cite un verset qui nous parle de la présence
immuable de Dieu, à l’exemple de celui-ci :  « Voici, je suis avec vous
tous les jours jusqu’à la fin du monde » ( Matthieu 28 : 20). Cite-le
à haute voix pour te rappeler la promesse de Dieu et par consé-quent Sa présence. Cite-le pour rappeler au Seigneur que tu as
besoin de Sa présence à ce moment précis, cite-le également pour
rappeler au diable qu’il a échoué. Puis continue à prier.
Il peut aussi s’attaquer à ton corps physique, en te faisant
ressentir de la fatigue même après avoir pris suffisamment de
repos, en te mettant de mauvaise humeur, en te donnant sans
raison un sentiment de lassitude ou encore en enlevant soudaine-ment ta paix pour que tu ne puisses pas avoir le calme nécessaire
pour prier. Il peut encore faire bruyamment et avec insistance
sonner le téléphone, juste au moment où tu te mets à genoux pour
prier, ou encore envoyer quelqu’un te rendre visite juste au
moment crucial. Il peut aussi te faire penser à une chose qui te
semble urgente et te donner l’impression que tu dois l’accomplir
immédiatement sous peine de malheur. Il peut enfin te dire que ce
n’est pas le moment de prier et que l’occasion sera plus favorable
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quand la nuit sera venue et que tout sera calme. Mais, la nuit
venue, il essayera de t’abrutir de sommeil.
Nous devons savoir que toutes ces choses sont les méthodes de
l’ennemi. Il nous faut résister à ce sentiment de fatigue. Il nous
sera alors très utile de nous mettre à sauter. Il nous faut réclamer
la victoire sur nos humeurs. Il nous faut aussi réclamer au
Seigneur notre paix. Après tout, le Seigneur nous a laissé la paix
pour héritage, lorsqu’Il a dit :  « Je vous laisse la paix, je vous donne
ma paix. Je ne vous la donne pas comme le monde donne. Que votre
cœur ne se trouble point et ne s’alarme point » ( Jean 14 : 27). S’il
se présente un visiteur, nous devons poliment et courageusement
lui dire que nous sommes juste sur le point de prier et qu’il
pourrait attendre ou repasser. Cela te semble-t-il impoli de le faire
attendre ou de le renvoyer ? Eh bien, juge toi-même. Mais je pense
qu’il est énormément plus impoli de faire attendre ou de renvoyer
Dieu, avec qui l’on a pris rendez-vous. Il nous faut insister là-dessus et ne jamais remettre à plus tard le moment de la prière.
Ce moment de la prière est l’une des choses qui ne peuvent pas
attendre. Il ne doit pas attendre.
UNE ATTAQUE TOTALE DE L’ENNEMI
Le processus par lequel l’ennemi s’acharna contre Job est très
instructif. Il lui enleva toute ses richesses, ainsi que ses enfants,
en un jour. Plus tard, il lui enleva la santé. Ce fut une attaque
brusque et soudaine dans tous les domaines. Celle-ci avait pour
but de le forcer à capituler. L’ennemi continue à le faire aujourd’hui.
Il désire le faire à l’encontre des saints qui prient. Comment peut-on sortir vainqueur d’une telle situation ? Je suggère que ce soit
par la persévérance dans la prière, quoi qu’il advienne.
Toutefois, je pense que les meilleurs résultats sont obtenus
lorsqu’on l’attaque le premier. Avant la guerre des six jours entre
l’Egypte et Israël, nous savons que l’Egypte était dotée d’un
nombre d’avions de guerre bien supérieur, et aurait pu anéantir
Israël... Comment Israël a-t-il fait pour remporter la victoire ? Il a
vaincu en détruisant les avions ennemis alors qu’ils étaient encore
au sol, avant qu’ils n’aient le temps d’attaquer. Les Israéliens
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frappèrent les avions Egyptiens sur leurs aéroports avant qu’ils
n’aient eu le temps de décoller pour frapper Israël.
Je crois de tout mon cœur, et j’en sais quelque chose par
expérience, que, pour le croyant, le moyen le plus sûr est d’atta-quer le diable avant qu’il n’attaque. Il faut mener le combat en le
gardant dans son territoire et en étant l’agresseur.
Le chemin de la victoire pour le croyant
Nous avons déjà suggéré quelques moyens par lesquels le croyant
doit réagir devant l’attaque du malin, afin d’assurer le maintien de
sa vie de prière. Cependant, il y a une faille dans ce qui a été
suggéré ci-dessus, parce que cela suppose que le diable ait attaqué
la vie de prière du disciple et que par conséquent celui-ci doive
faire quelque chose en retour. Comme nous l’avons déjà dit, cette
tactique est dangereuse, car elle laisse toujours au diable la
possibilité de remporter quelques batailles. Nous avons dit que la
meilleure stratégie à suivre était de combattre dans le camp
ennemi afin de lui faire souffrir le plus de pertes possibles dans la
bataille. Il faut attaquer le diable le premier, faisant ainsi échouer
tous ses efforts et ses plans. Nous croyons que le chrétien n’a
aucun autre substitut à cette tactique de combat, s’il veut une
victoire certaine.
VEILLER DANS LA PRIERE
Veiller est un aspect crucial et indispensable dans la prière
victorieuse. Nous croyons que les quarante jours de jeûne qui
précédèrent le ministère terrestre du Seigneur furent passés en
grande partie à veiller dans la prière. Plus tard, Il nous recom-mande le même ministère en des termes très clairs. En fait, Il nous
ordonne de le mettre à exécution. Il dit : « Veillez donc, puisque
vous ne savez pas quel jour votre Seigneur viendra. Sachez-le bien,
si le maître de la maison savait à quelle veille de la nuit le voleur doit
venir, il veillerait et ne laisserait pas percer sa maison » (Matthieu
24 : 42-43). (En un sens, particulièrement en ce qui concerne la
prière, le diable est un voleur qui ne vient que pour dérober et
détruire). « Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas dans la
tentation ; l’esprit est bien disposé mais la chair est faible. »  (
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Matthieu 26 : 41).  « Veillez donc et priez en tout temps afin que vous
ayez la force d’échapper à toutes ces choses qui arriveront et de
paraître debout devant le fils de l’homme »  (Luc 2 : 36).  « Prenez
garde, veillez et priez, car vous ne savez quand ce temps viendra.
Il en sera comme d’un homme qui, partant pour un voyage, laisse
sa maison, remet l’autorité à ses serviteurs, indique à chacun sa
tâche et ordonne au portier de veiller. Veillez donc car vous ne savez
quand viendra le maître de la maison ou le soir, ou au milieu de la
nuit, ou au chant du coq, ou le matin, craignez qu’il ne vous trouve
endormis à son arrivée soudaine. Ce que je vous dis, je le dis à tous :
veillez ! » (Marc13 : 33-37).
Evidemment, ces passages s’appliquent à la veille et à l’attente de
notre MAITRE, le Seigneur de Gloire qui revient. Mais ils s’appli-quent aussi bien à nous, car l’autre maître, non pas notre maître,
mais un maître quand même, le diable, se prépare sûrement à
venir, non pour le bien, mais pour le mal. L’apôtre Paul le
recommande :  « Persévérez dans la prière, veillez-y avec actions de
grâce »(Colossiens 4 : 2). En exposant comment il avait accompli
son ministère qui fut d’une grande portée pour le Seigneur Jésus,
il dit : « Dans les veilles, dans les jeûnes... » ( 2 Corinthiens 6 : 5).
Le Seigneur Jésus nous a appelés à veiller et à prier. L’apôtre Paul
fait la même chose. Nous n’avons pas d’autre choix si nous devons
demeurer victorieux. Que l’exemple de Pierre nous serve d’avertis-sement. Dans le jardin de Gethsémané, le Seigneur leur ordonna
de veiller et de prier afin de ne pas entrer en tentation. Au lieu
d’obéir, ils s’endormirent. Peu de temps après vint la tentation.
L’un de ceux qui s’étaient endormis, au lieu de veiller, céda à la
tentation et renia le Seigneur. S’il avait obéi à l’instruction du
Seigneur et s’il avait veillé et prié, l’histoire aurait certainement été
différente.
Au moment où les aiguilles de l’horloge de Dieu avancent vers la
fin de cet âge, le diable (et il est déjà en train de le faire) va engager
ses armes les plus puissantes contre l’Eglise, tout particulière-ment contre ceux qui ignorent l’ordre de veiller que nous donne le
Seigneur.
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QU’EST-CE QUE VEILLER DANS LA PRIERE ?
Veiller, c’est être dans un état spirituel (et physique évidemment)
pleinement alerte et calme devant le Seigneur, afin qu’Il puisse
nous révéler certaines choses, en ouvrant notre cœur et notre
esprit à des aspects que nous n’aurions pas découverts autre-ment.
Pendant que nous veillons, le Seigneur ouvre nos « yeux » pour voir
comment le diable planifie ses attaques contre la volonté de Dieu,
d’une façon ou d’une autre.
Ceci peut inclure une attaque contre le ministère de l’Eglise,
contre nos corps, etc... Bref, tout ce que l’adversaire aimerait
frapper. Quand je veille, je le fais habituellement avec un crayon
et du papier près de moi pour prendre des notes au fur et à mesure
que le Seigneur me montre les plans du malin, afin que je sache
alors comment les contrer.
Lorsque cette phase de veille est terminée, je discute avec le
Seigneur pour savoir si je dois aborder l’ennemi par une action
défensive ou une action offensive. Que ce soit pour l’écraser
lorsqu’il attaque, ou pour savoir comment informer au mieux ceux
qu’il veut attaquer, pour qu’ils se préparent à se défendre, ou que
ce soit pour mener une action offensive, si le Seigneur me le
recommande, je discute avec Lui du plan d’action, de la stratégie,
du moment de l’attaque, etc... Ceci fait, ma veille est terminée, en
ce qui concerne l’attaque de l’Ennemi. J’ai alors assez de choses
pour lesquelles il me faut prier.
ATTAQUER LE DIABLE DANS LA PRIERE
Normalement, le croyant œuvre pour être en paix avec tous les
hommes. Cependant, nous ne devons jamais être en paix avec le
diable. Tant qu’il continue à occuper ne serait-ce qu’un pouce du
territoire qui a été conquis par le Seigneur Jésus au Calvaire, nous
devons l’attaquer et lui causer du tort. Aucun croyant ne devrait
se reposer tant qu’il n’a pas personnellement causé de nombreux
dégâts au diable.
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Permets-moi de te poser quelques questions personnelles. Le
diable porte-t-il les cicatrices des blessures que tu lui as infligées ?
Y a-t-il des zones endommagées, dans son territoire et dans ses
projets, qui témoignent de tes attaques contre lui ? Gémit-il
amèrement, disant : « Si ce n’était à cause de celui-là, mon
royaume serait plus fort ? » Certes, les fondations de son royaume
ont été détruites au Calvaire par notre commandant-en-chef
victorieux, le Seigneur Jésus. Cela ne pourra jamais se répéter.
Cependant, nous avons la responsabilité de renverser le royaume
du diable. Nous pouvons et nous devons le renverser, parce que
ses fondations sont déjà détruites.
L’arme principale à utiliser contre le diable est la prière. Lorsque
l’apôtre Paul parle de l’armure du chrétien, il place en dernier lieu
l’arme la plus importante : la prière. C’est l’arme contre laquelle
l’enfer tout entier est impuissant.
Paul dit :  « Faites en tout temps par l’Esprit toutes sortes de prières
et de supplications. Veillez à cela avec une entière persévérance, et
priez pour tous les saints... » (Ephésiens 6 : 18-19). Que faisons-nous dans ce genre de prière ?
Demandons et brisons
Le Seigneur dit : « Demande-moi et je te donnerai les nations pour
héritage, les extrémités de la terre pour possession. Tu les briseras
comme le vase d’un potier. »  (Psaumes 2 : 8-9). Nous demandons au
Seigneur les nations afin de les amener à connaître le Seigneur
Jésus et à être sauvées. Pour cela, nous devons renverser la
barrière dressée par le diable, qui les tient en captivité. Ainsi, dans
la prière et par la prière, nous détruisons le royaume du diable, en
prenant chaque aspect de celui-ci et en le mettant en pièces au
nom de Jésus. Frères, le royaume du diable a un point faible, c’est
un point qui est découvert dans la prière, et que le croyant ne peut
détruire que dans la prière. Ce royaume, apparemment fort, est
très fragile, pourvu que l’on utilise les armes appropriées. On peut
avoir beaucoup de mal à casser une pierre à l’aide d’un bâton, mais
c’est très facile quand on se sert d’un marteau. Si nous utilisons
les armes appropriées, nous verrons que le royaume du diable est
comme le vase d’argile d’un potier. Même si l’argile est dure, elle
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doit céder à un martelage persévérant, surtout celui qui met en
œuvre le jeûne, la louange et l’action de grâce. Les martelages
persistants que constituent les supplications vont renverser le
royaume du diable, même si les premiers coups n’arrivent pas à
le faire.
Exerçons la vengeance et exécutons le jugement
La Parole de Dieu dit : « Que les fidèles triomphent dans la gloire,
qu’ils poussent des cris de joie sur leur couche ! Que les louanges
de Dieu soient dans leur bouche, et le glaive à deux tranchants dans
leur main, pour exercer la vengeance sur les nations, pour châtier
les peuples, pour lier leurs rois avec des chaînes et leurs grands
avec des ceps de fer, pour exécuter contre eux le jugement qui est
écrit ! C’est une gloire pour ses fidèles »(Psaumes 149 : 5-9).
C’est là quelque chose de merveilleux. Nous devons louer et
combattre en même temps. Nous devons dans le même temps
adorer le Seigneur et punir le diable. Ici, il ne s’agit pas de louer
seulement ou même de combattre exclusivement, mais de louer et
de combattre avec actions de grâces. Le croyant ne peut pas être
vaincu dans une telle bataille. Il doit vaincre. Que doit-il faire
pendant qu’il prie et pendant qu’il loue ? Il faut qu’il prenne le
glaive à deux tranchants de la prière, contre le diable et ses alliés.
Il doit renverser les nations alliées du diable. Il doit lier leurs rois
avec des chaînes et leurs grands avec des ceps de fer, et prononcer
le jugement de Dieu sur eux à cause de leur péché ; et ensuite, les
ayant liés avec des chaînes, c’est-à-dire, les ayant assujettis, il doit
à l’aide de la prière, les amener à la connaissance du Seigneur
Jésus qui sauve !
Ceci est le partage de tousles fidèles de Dieu. Une telle prière est
pour tous les saints. Elle détruit l’enfer. Elle bâtit le ciel. Rappelle-toi que nous lions les rois et les grands pour les empêcher de
s’opposer à la volonté de Dieu et paralyser leurs actions. Dans la
prière victorieuse, nous ne pouvons pas lier avec autre chose que
des chaînes et des ceps de fer. Mais le but est bien plus élevé. Il
s’agit d’emmener aux pieds du Seigneur Jésus ces prisonniers liés
et désespérés.
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Cher saint, tu peux mettre sous tes pieds des rois, des présidents
et des grands, en priant comme il convient. C’est toi qui dispose
de l’autorité finale, après le Seigneur. Dieu veut que tu aies
maintenant,par la prière, un avant-goût du gouvernement qui
sera le tien dans le Royaume. Saisis-le, c’est pour toi. Paye le prix
et exerce cette autorité par la prière. Qu’en est-il des arguments
insensés avancés par ceux qui ne veulent pas croire au Seigneur
Jésus ? Pouvons-nous affronter de telles armes du malin ? La
réponse de la Bible est « oui ! ». Cent fois oui ! La Parole de Dieu dit :
« Car les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas
charnelles, mais elles sont puissantes, par la vertu de Dieu, pour
renverser des forteresses. Nous renversons les raisonnements, et
TOUTE hauteur qui s’élève contre la connaissance de Dieu, et nous
amenons TOUTE pensée captive à l’obéissance de Christ »  (2
Corinthiens 10 : 4-5).
Oui, nous avons des armes divines. Nous menons un combat
spirituel par la prière. Nous pouvons détruire tous les arguments
qui s’élèvent contre le Seigneur et Son Evangile. Nous sommes
capables de détruire TOUTE hauteur (y compris le diable) qui
s’élève contre la connaissance de Dieu. Nous sommes capables
d’amener TOUTE pensée humaine captive à l’obéissance de
Christ. Nous pouvons diriger, conquérir et amener toutes sortes
de personnes à l’obéissance de Christ.
Cependant, il y a un prix à payer pour accomplir cela. La Bible dit :
« Nous sommes prêts aussi à punir toute désobéissance, lorsque
votre obéissance sera complète » (2 Corinthiens 10 : 6). Seul celui
qui est pleinement obéissant peut désarçonner complètement le
diable. Dieu peut-il trouver des serviteurs tout à fait obéissants ?
Dieu trouvera-t-il des serviteurs dont l’obéissance est complète,
afin de les utiliser dans ce combat ? Ton obéissance est-elle
complète ? Veux-tu Lui permettre d’agir puissamment en toi
maintenant, pour rendre complète ton obéissance envers Lui ?
Connais-tu le prix ? Paye-le et sois vainqueur.
QUE FAIRE SI NOUS SOMMES SOUDAIN ATTAQUES ?
Il se peut que tu naisses de nouveau dans un pays où l’Eglise n’a
pas réussi à mettre le diable à sa place, où la forteresse du diable
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est ainsi solidement établie. Tu peux aussi être un pionnier dans
un endroit où Jésus n’a pas encore été annoncé et où le diable
aurait donc l’offensive ; il se peut encore que tu sois soudainement
et furieusement attaqué par le malin. Que faire ? Le prophète
Jérémie a une réponse pour tous ceux qui se trouvent dans de
telles situations. Il dit au Seigneur :  « Tu es mon marteau, mes
armes de guerre, par toi je briserai le cheval et celui qui le monte, par
toi je briserai le char et celui qui le conduit, par toi je briserai l’homme
et la femme, par toi je briserai le vieillard et le jeune garçon, par toi
je briserai le jeune homme et la vierge, par toi je briserai le pasteur
et son troupeau, par toi je briserai le laboureur et son attelage, et par
toi je briserai les gouverneurs et les chefs » (Jérémie 51 : 20-23).
Nous devons faire de même : briser tout cela en morceaux et
continuer à briser jusqu’à ce que tout soit réduit en miettes, en
miettes impuissantes. Le psalmiste ajoute un mot d’approbation
pour un tel combat, lorsqu’il dit : « Toutes les nations m’environ-naient : au nom de l’Eternel, je les taille en pièces. Elles
m’environnaient, m’enveloppaient, au nom de l’Eternel, je les taille
en pièces. Elles m’environnaient comme des abeilles : elles s’étei-gnent comme un feu d’épines ; au nom de l’Eternel, je les taille en
pièces » (Psaumes 118 : 10-12). C’est le chemin de la victoire. Un
tel combat ravage le royaume de l’Ennemi. Il le détruit, et sème une
telle confusion dans ce royaume que l’Ennemi se retourne alors
contre lui-même pour se détruire.
L’EXEMPLE DE NEHEMIE
Néhémie avait reçu une mission divine, mais il devait faire face à
des adversaires. Voici comment lui-même raconte l’histoire :
« Lorsque nos ennemis apprirent que nous étions avertis, Dieu
anéantit leur projet, et nous retournâmes tous à la muraille,
chacun à son ouvrage. Depuis ce jour, la moitié de mes serviteurs
travaillait et l’autre moitié était armée de lances, de boucliers,
d’arcs et de cuirasses. Les chefs étaient derrière toute la maison de
Juda. Ceux qui bâtissaient la muraille, et ceux qui portaient ou
chargeaient les fardeaux, travaillaient d’une main et tenaient une
arme de l’autre ; chacun d’eux, en travaillant, avait une épée ceinte
autour des reins. Celui qui sonnait de la trompette se tenait près de
moi. Je dis aux grands, aux magistrats et au reste du peuple :
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L’ouvrage est considérable et étendu, et nous sommes dispersés
sur la muraille, éloignés les uns des autres. Au son de la trompette,
rassemblez-vous auprès de nous, vers le lieu d’où vous l’enten-drez ; notre Dieu combattra pour nous. C’est ainsi que nous
poursuivions l’ouvrage, la moitié d’entre nous la lance à la main
depuis le lever de l’aurore jusqu’à l’apparition des étoiles. Dans ce
même temps, je dis encore au peuple : Que chacun passe la nuit
dans Jérusalem avec son serviteur ; faisons la garde pendant la
nuit, et travaillons pendant le jour. Et nous ne quittions point nos
vêtements, ni moi, ni mes frères, ni mes serviteurs, ni les hommes
de garde qui suivaient ; chacun n’avait que ses armes et de l’eau »
(Néhémie 4 : 15-23).
Il y a plusieurs leçons importantes dans ce texte. Ils étaient
préparés à la fois à bâtir et à combattre. Une main travaillait, et
l’autre tenait une arme. Ils étaient tous engagés, sans exception.
Pendant qu’ils bâtissaient, ils montaient aussi la garde et, la nuit,
ils montaient encore la garde.
Le temps est venu pour que les guerriers de Dieu dans la prière ne
disent plus seulement : « Que ton nom soit sanctifié, que ton règne
vienne, et que ta volonté soit faite, » aussi merveilleux que cela
puisse être. Ils doivent aussi renverser le royaume de l’Ennemi par
la prière et l’empêcher d’exécuter sa volonté. Il faut que nous
fassions délibérément de grands efforts dans la prière, non
seulement pour bâtir le Royaume glorieux du Seigneur, mais
aussi pour détruire le royaume du malin. Une partie de notre
attention doit être consacrée à prier et à accomplir la volonté du
Seigneur, et l’autre partie à détruire délibérément les plans du
malin. Nous devons trouver de la joie et de la satisfaction dans
l’accomplissement de la volonté de Dieu. Nous devons aussi
trouver de la joie et de la satisfaction dans l’anéantissement des
projets de Satan. Tout ce que nous ferons pour établir le Royaume
de Dieu aura Son approbation, et tout ce que nous ferons pour
renverser le royaume du diable aura aussi l’approbation du
Seigneur. Au bout du compte, les deux choses sont intimement
liées, car on ne peut pleinement établir le Royaume de Dieu sans
avoir d'abord anéanti celui de l’ennemi. Il est impossible de piller
la maison sans avoir d'abord lié l’homme fort de la maison. Il nous
faut lier le diable.
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Des croyants individuels ne peuvent accomplir une telle tâche que
dans une faible mesure. Dieu n’a pas confié cette tâche unique-ment à des individus. C’est la tâche de toute l’Eglise. Dans chaque
localité, c’est la tâche de l’Eglise locale. Il faut que chaque membre
de l’Eglise soit impliqué. Au temps de Néhémie, il n’y avait pas
d’exception. Nous ne pouvons pas nous permettre d’avoir des
exceptions aujourd’hui. Je répète que c’est la tâche de toute
l’Eglise, que de mener avec Dieu dans la prière un tel combat
contre le diable.
L’Eglise doit monter une garde permanente contre le malin. Il ne
suffit pas de prier deux heures par semaine. Il ne suffit pas de prier
une nuit entière par semaine. C’est bien, il faut l’encourager, mais
ce n’est pas suffisant. Pouvez-vous imaginer une guerre dans
laquelle l’une des armées combat quelques heures ou quelques
jours, et passe le reste du temps à faire autre chose et à dormir la
nuit ? Cela n’est-il pas encore plus difficile à comprendre, quand
on sait avec certitude que le camp ennemi est puissamment
renforcé par une multitude de soldats de toutes sortes ?
Nous savons tous que le diable est plus actif pendant la nuit.
Puisqu’il est le prince des ténèbres, il accomplit certains de ses
plus grands exploits pendant la nuit. Que fait l’Eglise pendant la
nuit ? Elle dort ! Que devrait-elle faire ? Certains de ses membres
devraient être en train de veiller et de prier.
Depuis un certain temps, je réfléchis et je prie à ce sujet. Je ne vois
qu’une seule chose à faire : notre Eglise locale à Yaoundé, en
même temps que d’autres églises locales, devrait monter une veille
de prière vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Il faudrait bien
réfléchir à cela, bien prier pour cela, et le réaliser concrètement.
A chaque minute du jour et de la nuit, il faudrait qu’il y ait d’un
côté des chrétiens en train de prier le Seigneur, et d’un autre côté
des chrétiens en train de prier pour renverser le malin.
Dieu combattra pour nous. Dieu combat pour nous. Puissions-nous combattre avec Lui ! Le Seigneur Jésus a dit :  « Mon Père agit
jusqu’à présent ; moi aussi, j’agis. »  Puissions-nous aussi dire :
« Notre Seigneur combat pour nous, nous aussi, combattons avec
Lui ! » GLOIRE A SON NOM !
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CHAPITRE 4
L’ART SPIRITUEL DE LA PRIERE :
LA VOLONTE DE DIEU ET
L’ATTENTE DEVANT DIEU
LA VOLONTE DE DIEU
Connaître la volonté de Dieu
Puisque la prière est l’identification de la volonté du croyant à la
volonté de Dieu, il est impératif que l’on connaisse la volonté de
Dieu concernant un problème donné, avant de se mettre à prier.
C’est quelque chose de vital, car Dieu n’exauce que les prières
faites selon Sa volonté. Le contenu et le but de la prière doivent
tous deux s’accorder avec la volonté de Dieu.
Dieu a promis de révéler Sa volonté à Ses enfants qui prient. Il a
dit : « Je t’instruirai et te montrerai la voie que tu dois suivre ; je te
conseillerai, j’aurai le regard sur toi » (Psaumes 32 : 8).  « Il conduit
les humbles dans la justice, il enseigne aux humbles sa voie »
(Psaumes 25 : 9). Lorsqu’un croyant désire sincèrement connaître
la volonté de Dieu au sujet d’un certain problème, Dieu ne le
gardera pas dans l’ignorance ou dans une longue incertitude. Il va
lui révéler Sa volonté.
Connaître la volonté de Dieu par la prière
Le croyant qui cherche à connaître la volonté de Dieu dans un
domaine quelconque doit présenter ce sujet au Seigneur. Il doit
prier et dire au Seigneur : « Eternel ! Fais-moi connaître tes voies,
enseigne-moi tes sentiers. Conduis-moi dans ta vérité et instruis-moi ; car tu es le Dieu de mon salut, tu es toujours mon espérance »
(Psaumes 25 : 4-5). Ayant ainsi prié, il doit s’attendre au Seigneur.
C’est alors que le Seigneur lui montrera clairement, dans son
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esprit, quelle est Sa volonté à ce sujet. Il peut faire confiance à Dieu
pour que Celui-ci lui révèle Sa volonté.
Cependant, pour recevoir la direction du Seigneur au sujet d’un
problème, il faut que celui qui cherche la volonté de Dieu ait été
conduit par le Saint-Esprit à un point où il n’a plus aucun intérêt
égoïste dans ce problème. Il faut que le Saint-Esprit ait accompli
une œuvre dans sa vie à ce sujet, afin qu’il écarte ses intérêts et
demande tout simplement : « Quels sont les intérêts de Jésus dans
ce problème ? Je voudrais connaître les intérêts de Jésus et les
faire miens. » A ce niveau, quand aucun intérêt égoïste n’est
présent pour rendre les choses floues, la volonté de Dieu est tout
de suite connue. Il faut parfois du temps pour que le Saint-Esprit
nous conduise au point où nous sommes spirituellement capables
de recevoir la révélation de la volonté de Dieu. C’est pourquoi
l’attente dans la prière est quelque chose de très important.
L’identification à la volonté de Dieu
Lorsque la volonté de Dieu a été reçue dans la prière, le croyant
doit permettre au Saint-Esprit d’agir dans sa vie de telle façon :
a) qu’il puisse profondément aimer la volonté de Dieu, même si
celle-ci met fin à ses espoirs chéris. Sans cet amour profond pour
la volonté de Dieu, il est difficile de trouver du plaisir à l’accomplir.
b) qu’il s’identifie complètement à la volonté de Dieu. Non seule-ment le croyant doit aimer la volonté de Dieu, mais il doit faire de
la volonté de Dieu sa volonté. Il unit sa volonté à la volonté de Dieu,
afin qu’il n’y ait qu’une seule volonté : la volonté de Dieu devenue
la volonté du croyant.
Ayant maintenant une seule volonté, qui est la volonté parfaite de
Dieu, le croyant peut alors s’engager à prier pour que cette volonté
s’accomplisse. Puisque la volonté de Dieu est bonne et parfaite, le
croyant s’engage alors à insister dans la prière pour que Dieu
accomplisse cette volonté. Il peut alors insister, pleurer, etc...,
sans se relâcher, car normalement Dieu ne change pas Sa volonté.
En priant donc à partir d’une position approuvée par Dieu, le
croyant peut insister sans relâche puisqu’il faut à tout prix que
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cette volonté s’accomplisse. Il est prêt à insister jour après jour,
mois après mois et année après année, avec la pleine assurance
que l’exaucement viendra. Car comment se pourrait-il que Dieu
n’accomplisse pas Sa volonté ? Le Seigneur a dit :  « Mes arrêts
subsisteront et j’exécuterai TOUTE ma volonté »  (Esaïe 46 : 10). Un
saint qui prie réellement est quelqu’un qui crie à Dieu nuit et jour
en disant : « Père que Ta volonté à ce sujet soit accomplie, quel que
soit le coût pour moi. »
Recevoir le fardeau pour la volonté de Dieu
Il ne suffit pas pour le croyant de s’identifier à la volonté de Dieu
et de désirer qu’elle soit exécutée. Il faut aussi qu’il demande au
Seigneur un fardeau spécial pour voir s’accomplir la volonté de
Dieu, et qu’il le reçoive. Ce fardeau fera peser très lourdement la
volonté de Dieu sur son esprit, de sorte que la seule chose qu’il
puisse faire pour être soulagé soit de le décharger par une prière
continuelle. Ainsi, la prière deviendra une nécessité absolue pour
vivre une expérience spirituelle normale, car qui pourrait tenir
indéfiniment sous le poids d’un fardeau dont il ne se déchargerait
pas ?
Le bon motif pour désirer la volonté de Dieu
Il est possible qu’une personne s’engage à accomplir la volonté de
Dieu parce que cette volonté coïncide avec sa volonté, ou parce que
cette volonté correspond tellement à sa propre volonté que le fait
de l’accomplir ne lui coûte strictement rien. Il est possible que
quelqu’un aime la volonté de Dieu et prie pour son accomplisse-ment, parce qu’elle flatte quelque motif secret, ou parce que cela
plaît à la chair. S’il de tels mauvais motifs sont présents, il est
évident que l’on ne peut pas pleinement satisfaire Dieu. La prière
manquera de poids.
Pour que la prière puisse satisfaire Dieu, il faut que celui qui prie
cherche la volonté de Dieu afin que la gloire de Dieu soit manifes-tée. Il ne faut pas qu’il ait des intérêts personnels dans le problème
concerné. Si nous prions dans la volonté de Dieu, mais pour
montrer aux autres combien nous sommes « spirituels, » nous
n’obtiendrons absolument rien. Pour que nous puissions prier
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correctement, il faut que notre propre position soit correcte ; il ne
faut pas seulement que nous connaissions la puissance du sang
pour nous purifier du péché, mais il faut aussi que nous connais-sions la puissance de la croix pour éliminer le moi.
L’ATTENTE DANS LA PRIERE
Il y a plusieurs raisons importantes pour s’attendre à Dieu dans
la prière. La plus importante concerne la préparation du croyant,
pour qu’il reçoive la révélation de la volonté de Dieu. Cependant,
il y a d’autres aspects importants.
L’attente comme moyen de
nous préparer à parler à Dieu
Mon père bien-aimé, Salomon TANEE FOMUM, et moi, étions des
amis intimes. Notre relation allait bien au-delà d’une relation
d’amour entre père et fils. Elle se développa en une amitié très
profonde, et je pouvais être parfaitement libre et transparent
devant mon père. Je pouvais lui parler de tout ce que j’avais à
l’esprit. Quoique nous fussions si intimement liés, je n’ai jamais
manqué de respect envers mon père, et je n’ai jamais oublié qu’il
était mon père et que j’étais son fils. Jamais il ne m’arrivait de venir
précipitamment en sa présence et de commencer à lui parler avec
désinvolture et sans respect. Jamais je n’ai élevé la voix devant lui.
Je venais toujours devant lui avec amour et respect, attendant
tranquillement qu’il me questionne ou qu’il me montre tout
simplement que je pouvais lui parler. Même pendant les dernières
années de sa vie sur terre, alors que notre relation avait mûri et
atteint sa perfection, et après que j’eus réussi à obtenir des
honneurs terrestres, ce respect demeura et grandit toujours.
Dans le Seigneur Jésus, le Dieu Eternel est devenu notre Père. Le
Dieu éternellement Saint a accepté, dans Son amour compatis-sant, d’établir entre Lui et nous une relation d’amour Père-fils,
nous qui n’avons pourtant qu’une sainteté créée (en Christ). Nous
ne serons jamais égaux à Dieu. Nous ne serons jamais égaux au
Seigneur Jésus-Christ. La manière avec laquelle certains croyants
entrent en la présence de Dieu, ou s’adressent avec légèreté au
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Seigneur Jésus, sous prétexte qu’Il est leur frère, m’a toujours
dérangé. Je considère cela comme de l’impolitesse charnelle.
La Bible dit : « Prends garde à ton pied lorsque tu entres dans la
maison de Dieu, et approche-toi pour écouter, plutôt que pour offrir
le sacrifice des insensés ; car ils ne savent pas qu’ils font mal. NE
TE PRESSE PAS D’OUVRIR LA BOUCHE, ET QUE TON CŒUR NE
SE HATE PAS D’EXPRIMER UNE PAROLE DEVANT DIEU ; car Dieu
est au ciel, et toi sur la terre : que tes paroles soient donc peu
nombreuses. Car si les songes naissent de la multitude des occu-pations, LA VOIX DE L’INSENSE SE FAIT ENTENDRE DANS LA
MULTITUDE DES PAROLES » (Ecclésiaste 4 : 17, 5 : 1-2).
Ainsi, lorsque nous venons devant le Seigneur, approchons-nous
avec respect. Laissons au Saint-Esprit le temps de créer en nous
l’esprit paisible indispensable à la prière. Laissons-Le créer en
nous une sainte conscience de la présence de Dieu. Laissons-Lui
le temps de nous séparer totalement du bruit et des pensées du
monde qui nous entoure, puis entrons en Sa présence.
Cette préparation de base est également nécessaire parce qu’elle
nous aide à nous concentrer pour la prière. Ce manque de
préparation, avant d’entrer dans la présence de Dieu, peut causer
divers problèmes, dûs à un manque de contrôle de nos pensées
dans la prière. Personnellement, j’ai découvert que la lecture de
quelques versets de l’Ecriture, ou le chant calme d’un cantique de
louange, apaise mon être et me prépare à entrer dans la sainte
présence de Dieu. Evidemment, en cas d’urgence, cela n’est pas
toujours possible, ni même nécessaire, mais, de toutes les façons,
la prière n’est pas seulement réservée à des cas d’urgence. C’est
une communion avec Dieu.
Si, après avoir passé un certain temps devant le Seigneur, nous ne
ressentons toujours pas de calme dans l’homme intérieur, nous
devrions continuer à demander au Seigneur de créer en nous ce
calme spirituel. En le Lui demandant, le Saint-Esprit peut nous
montrer que ce manque de calme est dû à un péché non confessé
qu’il faut alors confesser, ou à une relation brisée avec quelqu’un,
relation qu’il nous faut réparer aussitôt avant de pouvoir prier. S’Il
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nous fait la grâce de nous montrer cela, alors nous n’avons qu’une
seule solution : obéir !
Attendre pour connaître la volonté de Dieu
Avant de commencer à nous attendre au Seigneur, nous devons
être déterminés, dans notre esprit, à ne pas agir tant que Dieu ne
nous aura pas clairement montré Sa volonté. Car si nous venons
devant le Seigneur Lui demander de nous révéler Sa volonté, et si,
après avoir prié, nous allons accomplir une action quelconque
sans avoir reçu la réponse du Seigneur, cela est une folie tragique.
Tous ceux qui s’attendent au Seigneur doivent donc être détermi-nés à suspendre toute action jusqu’à ce que le Seigneur leur ait
clairement montré Sa volonté. Dieu révélera Sa volonté à de telles
personnes. L’attente leur sera d’un grand bénéfice. Ceux qui sont
prêts à demander, mais non à attendre une réponse, ne devraient
même pas prendre la peine de s’engager dans cet exercice. Nous
acceptons d’attendre parce que nous savons que Dieu S’est
engagé à révéler Sa volonté à ceux qui le Lui demandent, et que
même si cette révélation prend du temps pour venir, elle viendra
néanmoins.
L’attente est aussi une confession de notre propre ignorance,
concernant à la fois nous-même et Dieu. Comme nous l’avons dit
plus haut, il faut que le Saint-Esprit nous mène au point où nous
sommes prêts à être conduits par Lui dans n’importe quelle
direction, sans avoir aucune ambition égoïste ou personnelle à ce
sujet. Je trouve mon propre cœur tellement trompeur que même
quand je pense ne pas avoir d’intérêts personnels concernant un
problème quelconque, je désire quand même m’attendre au
Seigneur pour me laisser sonder par Sa lumière, de peur de me
tromper moi-même. Je dois chaque jour confesser non seulement
mon manque de connaissance de Dieu et de Ses voies, mais aussi
ma profonde ignorance de ma propre personne. C’est pourquoi il
est absolument nécessaire de nous attendre à Dieu.
La Bible dit :  « Notre âme espère en l’Eternel ; il est notre secours et
notre bouclier »  (Psaumes 33 : 20).  « Oui, mon âme, confie-toi en
Dieu ! Car de lui vient mon espérance »  (Psaumes 62 : 6).  « Oui, c’est
en Dieu que mon âme se confie ; de lui vient mon salut » (Psaumes
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62 : 1).  « J’espère en l’Eternel, mon âme espère, et j’attends sa
promesse. Mon âme compte sur le Seigneur, plus que les gardes ne
comptent sur le matin » (Psaumes 130 : 5-6).  « En ce jour l’on dira :
voici c’est notre Dieu, en qui nous avons confiance, et c’est lui qui
nous sauve. Soyons dans l’allégresse, et réjouissons-nous de son
salut ! »  (Esaïe 25 : 9).  « Eternel, aie pitié de nous !  Nous espérons en
toi. Sois notre aide chaque matin, et notre délivrance au temps de
la détresse ! » (Esaïe 33 : 2).
Dieu communiquera Sa volonté en la révélant au cœur qui
s’attend à Lui. Il ne permettra pas que ceux qui s’attendent à Lui
soient confus. Il ne permettra pas qu’ils se trompent. Il S’appro-chera d’eux. Il sera pour eux une aide sûre.
Attendre pour connaître nos sujets de prière
Même après avoir reçu la révélation de la volonté de Dieu, nous
avons toujours besoin de nous attendre au Seigneur pour qu’Il
nous dise comment prier pour que cette volonté s’accomplisse. Par
exemple, le Seigneur peut nous révéler qu’Il veut que nous
touchions une certaine partie du pays par l’Evangile. Cela est bien.
Cependant, une question se pose : « Comment devons-nous prier
pour que cela se réalise effectivement ? Devons-nous tout simple-ment commencer à prier pour qu’il y ait des conversions dans cette
région ? » Je ne le crois pas. Il nous faut d’abord découvrir ce que
le Saint-Esprit veut faire dans cet aspect particulier de la volonté
de Dieu.
Le Saint-Esprit est Celui qui dirige l’entreprise missionnaire de
Dieu. Il est aussi Celui qui dirige la prière profonde. Ayant connu
la volonté de Dieu, il nous faut encore nous attendre à Lui pour que
le Saint-Esprit nous dise par où commencer dans la prière. Il nous
conduira peut-être à prier d’abord pour que le Seigneur place le
fardeau du salut de ces gens dans le cœur de certaines personnes,
afin qu’elles commencent à prier nuit et jour à cet effet. Il peut
encore soit nous conduire à prier pour que des jeunes gens remplis
du Saint-Esprit aillent y porter l’Evangile, soit à prier pour un
autre sujet. Une chose est certaine : Il conduira ceux qui s’atten-dent à Lui et Il priera aux côtés de telles personnes. Quelle
bénédiction il en résultera alors !
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Attendre pour le renouvellement
de nos forces dans la prière
Même lorsque nous prions sous la direction spéciale du Saint
Consolateur, il arrive parfois que nous soyons fatigués, ou que le
fardeau devienne si lourd qu’il nous écrase presque. A de tels
moments, nous avons besoin de nous attendre au Seigneur pour
le renouvellement de nos forces dans la prière. Le Seigneur nous
ordonne de nous attendre à Lui de la manière suivante : « Espère
en l’Eternel ! Fortifie-toi et que ton cœur s’affermisse ! Espère en
l’Eternel ! »  (Psaumes 27 : 14). Le commandement vient du Sei-gneur et ceux qui obéissent y trouvent une bénédiction. La Bible
dit : « Il donne de la force à celui qui est fatigué, et il augmente la
vigueur de celui qui tombe en défaillance. Les adolescents se
fatiguent et se lassent, et les jeunes hommes chancellent ; mais
ceux qui se confient en l’Eternel renouvellent leur force. Ils prennent
le vol comme les aigles ; ils courent et ne se lassent point, ils
marchent, et ne se fatiguent point » (Esaïe 40 : 29-31).
Est-ce la raison pour laquelle certains peuvent s’engager dans de
puissants conflits spirituels pendant des heures et des heures,
sans avoir l’impression de perdre leurs forces, alors que d’autres
sont complètement épuisés et écrasés après quelques minutes de
prière ?
L’attente et les besoins de Dieu
Je l’écris très humblement mais avec beaucoup d’assurance :
Dieu éprouve des « besoins, » des besoins personnels qu’Il a décidé
d’éprouver, dans Sa souveraineté, et qui ne peuvent être révélés
qu’à un petit nombre de Ses amis les plus intimes. Les amis les
plus intimes de Dieu sont ceux qui L’aiment d’une façon suprême,
et qui n’aiment que Lui. Cet amour les conduit à passer des
heures, des jours, et même des années devant Lui, attendant qu’Il
leur révèle Ses besoins. Pour de tels saints, une seconde passée à
satisfaire les « besoins » personnels de Dieu vaut bien plus qu’un
milliard d’années à servir les fils des hommes.
Si tu es l’un de ces adorateurs suprêmes de Dieu, je t’invite à
prendre l’habitude de te retirer pour t’attendre à Lui. Il ne te
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révélera pas Ses besoins la première fois que tu iras t’attendre à
Lui. Il t’appellera à des périodes d’attente ultérieures, bien plus
longues. A l’apogée de cette attente et de ce désir ardent de Le
rencontrer, Il te révélera Ses besoins. Après cela, ton service
spirituel ne sera plus jamais, je le répète, plus jamais le même.
Je me demande si tu sens dans ton cœur que tu peux oser entrer
dans une telle marche avec Dieu. C’est merveilleux, mais il y a trois
conditions fondamentales. Toutes les trois sont loin d’être en
accord avec les désirs de la chair. Avant tout, il faut une extrême
pureté. Dieu exigera de toi une haine spéciale du péché, qu’Il
semble ne pas exiger des autres croyants. Il exigera aussi de toi un
degré de consécration à Sa volonté et à Ses desseins qui ne laissera
aucune place à l’un quelconque de tes intérêts personnels.
Deuxièmement, l’attente devant Dieu est une affaire solitaire. En
quelque sorte, tu seras comme retiré du monde qui t’entoure et
enfermé dans le monde de Dieu. Malgré cela, au début de ton
attente, Dieu semblera te retirer même Sa présence, dont tu as
pourtant si désespérément besoin. Il faut dire que tu seras
solitaire, séparé de l’homme et « séparé » de Dieu pour un temps.
Es-tu prêt à t’engager dans cette voie ? Jésus-Christ, le Seigneur
de gloire, connut une souffrance semblable à Gethsémané. Il
souffrit en sachant que sur la croix le Père devait L’abandonner,
et Il trouva cette coupe (la séparation d’avec le Père) si indésirable
qu’Il voulut qu’elle Lui fût enlevée. Tu connaîtras aussi cette même
expérience. En un certain sens, tu pourras ainsi compléter ce qui
manque aux souffrances de Christ.
Troisièmement, pendant ce temps d’attente, Dieu te révélera des
choses qu’Il ne te permettra de partager avec personne d’autre. S’Il
te révèle Ses besoins personnels, il arrivera souvent qu’Il te refuse
de les partager avec quelqu’un d’autre. Il peut te donner un joug,
un fardeau à porter pour Lui, fardeau qu’il serait plus facile de
porter si tu en parlais à quelqu’un d’autre, mais qu’Il ne te
permettra pas de partager. Il peut encore te faire prendre un
chemin qui te conduira à être mal compris par plusieurs person-nes que tu aimes, en sachant que si tu pouvais donner des
explications, tu serais compris, apprécié, et même admiré. Mais,
parce qu’Il l’exige, tu garderas le silence. Tu seras méprisé pour
cela, et même pris pour un rétrograde. Es-tu prêt à porter ces
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fardeaux, les fardeaux de Dieu, sans être aidé ? Es-tu prêt à être
mal compris par l’homme ? Si tu l’es, dis à Dieu que tu es prêt. Il
pèsera ton cœur pour voir si ton cœur est en parfaite harmonie
avec tes paroles. Si c’est le cas, Il te fera entrer dans cette intimité
spéciale, et tu seras béni !
Un Dieu qui attend un peuple qui L’attend
La Bible dit : « Cependant l’Eternel désire vous faire grâce, et il se
lèvera pour vous faire miséricorde ; car l’Eternel est un Dieu juste :
heureux tous ceux qui espèrent en lui » (Esaïe 30 : 18). Le grand
Dieu Tout-Puissant est prêt à nous attendre afin d’user de grâce
envers nous. Que c’est merveilleux ! En retour, Il désire que les
hommes s’attendent à Lui. Lorsqu’un Dieu qui attend rencontre
un peuple qui attend, de très grandes choses se produisent.
Puissions-nous faire partie de ce peuple, toi et moi. Nous rece-vrons alors sûrement de Sa main la compassion. Gloire à Son
Nom !
Un débutant à l’Ecole de l’Attente
« L’Ecole de l’Attente » est l’une des écoles importantes de la vie de
prière. Les matières n’y sont pas facilement maîtrisées et la
connaissance théorique y est très peu utile. Je voudrais néan-moins t’encourager à t’y inscrire. Même si tu ne sais pas comment
faire, dis au Seigneur Tout-Puissant que tu veux apprendre à
t’attendre à Lui, que tu veux réellement grandir et devenir un saint
qui prie et qui s’attend à Lui. Le Seigneur te répondra aussitôt,
mais Il ne te donnera pas une trop grande aptitude à attendre
devant Lui, car tu ne saurais pas t’en servir. Il t’enseignera à y
parvenir petit à petit. Parfois, tu auras l’impression de progresser
si lentement que tu te demanderas même si tu apprends quelque
chose. Néanmoins, n’abandonne pas. Tu es à l’école, à Son école.
Il est ton Maître. Il ne t’abandonnera jamais. Il a déjà enseigné
beaucoup de Ses élèves, qui ont fait beaucoup de progrès. Il ne
permettras pas que tu sois l’exception. Attends-toi à Lui pendant
qu’Il t’enseigne. Fais-Lui confiance pour t’enseigner, et alors,
lentement mais sûrement, tu feras des progrès avec Dieu dans
cette « école. » Très cher ami, je prie pour toi au moment où tu t’y
engages. Que Dieu te bénisse ! Que Dieu te rende capable !
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CHAPITRE 5
L’ART SPIRITUEL DE LA PRIERE :
LES BESOINS PERSONNELS DU CROYANT
L’ENGAGEMENT DE DIEU
Il est à présent évident que la prière ne satisfait le cœur de Dieu
que si elle est faite selon la volonté de Dieu et pour la gloire de Dieu.
Aucun autre motif n’est accepté par le Seigneur qui exauce la
prière.
Une question importante se pose alors : Dieu peut-Il manquer
d’exaucer une prière faite selon Sa volonté parfaite ? La réponse
inéluctable est non ! Absolument non ! Le Seigneur S’est engagé à
exaucer la prière.
La terre gouverne le ciel
Le Seigneur Jésus a dit :  « Je vous le dis en vérité, tout ce que vous
lierez sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous délierez sur
la terre sera délié dans le ciel »  (Matthieu 18 : 18). C’est un
engagement très sérieux ! Cela veut dire qu’il est absolument
impossible que nous puissions lier sur la terre, en accord avec la
volonté de Dieu, et pour la seule gloire de Dieu, sans que cela ne
produise aucun effet. S’il devait alors y avoir un échec, la Parole
de Dieu se révélerait fausse, Dieu se révélerait comme menteur et
le principe qui tient tout l’univers s’écroulerait. Mais Dieu est
même allé plus loin que cela. Il a dit que tout ce qui sera délié sur
la terre sera délié dans le ciel. Il n’a absolument pas suggéré qu’il
puisse y avoir la possibilité, même très minime, de délier quelque
chose sur la terre sans que rien ne se passe. Nous pouvons être
absolument certains que TOUT ce que nous lions sur terre SERA
LIE, si nous remplissons les conditions posées par Dieu. Que tous
ceux qui lisent ceci gardent à l’esprit que la Parole de Dieu dit
« tout. » Cela inclut toute chose, sans aucune exception.
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Je suis tout-à-fait étonné par cet engagement de Dieu. Il a décidé
dans Sa souveraineté que les décrets du ciel attendent que, sur la
terre, nous nous engagions à l’action correspondante. Tant que
nous n’accomplirons pas promptement cette action sur la terre, le
ciel restera inactif pendant un temps. Que l’Eglise se garde de
permettre qu’un tel engagement soit pris en vain. Lorsque la terre
(l’Eglise) tarde à passer à l’action, le ciel attend ! !
La puissance de l’Eglise
Le Seigneur Jésus dit plus loin : « Je vous dis encore que si deux
d’entre vous s’accordent sur la terre pour demander une chose
quelconque, elle leur sera accordée par mon Père qui est dans les
cieux. Car là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis
au milieu d’eux »  (Matthieu 18 : 19-20). Il s’agit là d’un engagement
encore plus profond de la part du Seigneur.
C’est un engagement envers ceux qui sont assemblés au nom du
Seigneur. Ce n’est pas un engagement envers n’importe quel
rassemblement d’individus. Ceux qui sont concernés ici sont ceux
qui ne se rassemblent pas selon la volonté de l’homme ou selon la
volonté de la chair, mais qui sont assemblés, regroupés par le
Seigneur. Il s’agit de l’Eglise, car l’Eglise n’est pas une simple
compagnie de n’importe quels croyants rassemblés selon des
fantaisies, des caprices, des traditions ou des doctrines. L’Eglise
est un peuple d’adorateurs de Christ rassemblés par le Saint-Esprit. Il les rapproche les uns des autres et demeure au milieu
d’eux. Il est tellement présent que, lorsque ceux-ci se rassemblent,
Il est aussi Celui qui prend l’initiative de toutes leurs demandes,
qui sont par conséquent en accord avec la volonté du Père. Nous
voyons ainsi pourquoi Dieu peut s’engager si profondément. Le
Saint-Esprit rassemble les disciples. Il les met en accord les uns
avec les autres. Il demeure pleinement au milieu d’eux. Il leur
révèle la volonté du Père. Il les conduit à transformer cette volonté
en requêtes de prière et présente avec eux ces requêtes au Père. Le
Père agit exactement comme ils l’ont demandé. Nous voyons que
c’est cela la véritable prière. Les requêtes ont eu leur origine dans
la volonté de Dieu. Dieu en a été l’initiateur. Il a confié Ses pensées
à l’Eglise, à travers Christ. L’Eglise, dans la puissance du Saint-Esprit, présente à Dieu Sa propre volonté, sous forme de requêtes
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et Dieu, d’une façon infaillible, exauce ces requêtes. Que pourrait-Il faire d’autre ?
La puissance du croyant individuel
Verset après verset, dans Sa Parole, Dieu s’engage auprès de
chaque croyant individuel à exaucer toutes leurs prières qui ont
leur origine et leur fin en Lui.
Le Seigneur Jésus a dit : « Tout ce que vous demanderez en mon
nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils » (Jean 14 :
13).  « Si vous demandez quelque chose en mon nom, je le ferai »
(Jean 14 : 14). « Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, mais moi je
vous ai choisis, et je vous ai établis afin que vous alliez, et que vous
portiez du fruit, et que votre fruit demeure, afin que ce que vous
demanderez au Père en mon nom, il vous le donne » (Jean 15 : 16).
« En ce jour-là, vous ne m’interrogerez plus sur rien. En vérité, en
vérité, je vous le dis, ce que vous demanderez au Père, il vous le
donnera en mon nom »  (Jean 16 : 23).  « Jusqu’à présent, vous n’avez
rien demandé en mon nom. Demandez et vous recevrez, afin que
votre joie soit parfaite »  (Jean 16 : 24).  « Demandez et l’on vous
donnera »  (Matthieu 7 : 7).  « Quiconque demande reçoit »  (Matthieu
7 : 8).  « Tout ce que vous demanderez avec foi par la prière, vous le
recevrez »  (Matthieu 21 : 22).  « Demandez et l’on vous donnera »
(Luc 11 : 9). « Tout ce que vous demanderez en priant, croyez que
vous l’avez reçu et vous le verrez s’accomplir » (Marc 11 : 24).  « Ce
que désirent les justes leur est accordé » (Proverbes 10 : 24).
Je suis personnellement surpris par la fréquence du mot « deman-dez » ! Dieu veut que les hommes demandent. Le fait de demander
montre que nous avons confiance en Lui. Le fait de demander
traduit aussi l’humilité. Si l’on ne demande pas, c’est que l’on est
soit trop insensé, soit trop orgueilleux, ou les deux à la fois.
Plusieurs, au lieu de demander, se contentent de souhaiter.
Cependant la Bible ne dit pas « souhaitez, » elle dit « demandez. »
D’autres, au lieu de demander, espèrent, mais la Bible ne dit pas
« espérez, » elle dit « demandez. » Certains, au lieu de demander,
pensent. Ils se contentent de penser à une chose puis à une autre
et ainsi de suite. Mais le fait de penser ne remplace pas le fait de
demander. Certains, au lieu de demander, se proposent de
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demander. Mais jamais ils ne prennent la peine de demander et
ainsi, ils ne reçoivent jamais rien. Que Dieu conduise tous Ses
enfants au point où ils demandent, demandent et demandent. Il
n’y a pas d’autre solution.
Je suis également surpris par la fréquence du mot « tout » et de ses
équivalents. Ceci veut dire qu’il n’y a pas de limite à ce que nous
voulons demander dans la volonté de Dieu. Dieu est fabuleuse-ment et immensément riche. Il est plus riche que nous ne
pourrons jamais l’imaginer, que ce soit pour le temps présent ou
pour l’éternité. Lorsque nous commencerons à demander confor-mément à Sa volonté et à recevoir de grandes choses de Lui, nous
ne ferons alors que gratter à la surface d’une mine illimitée.
Penses-tu que le « tout » et le « quelque chose » de la volonté de Dieu
n’existent qu’en petite quantité ou en quantité limitée ? Je te dis
non ! Non ! Il y a une mine à explorer. Dieu a tellement à donner,
et Il a des choses si merveilleuses à donner, que Sa seule surprise
ou mieux encore Sa déception vient du fait qu’il y a trop peu
d’hommes qui demandent, et, dans ce petit nombre, même ceux
qui demandent ont peur de beaucoup demander. La Parole de
Dieu dit :  « Ce sont des choses que l’œil n’a point vues, que l’oreille
n’a point entendues, et qui ne sont point montées au cœur de
l’homme, des choses que Dieu a préparées pour ceux qui l’aiment »
(1 Corinthiens 2 : 9).
Dieu tient ces choses merveilleuses en réserve. Il les a préparées
pour nous, des choses jamais vues auparavant, et dont on n’a
jamais entendu parler. Elles sont là, attendant d’être reçues par
ceux qui les demandent. Ces choses ne sont pas seulement pour
l’avenir. Elles sont pour ici et maintenant, car le Seigneur désire
réellement nous bénir très richement. La Bible dit :  « Car l’Eternel
étend ses regards sur toute la terre, pour soutenir ceux dont le cœur
est tout entier à lui » (2 Chroniques 16 : 9).
Je suis également surpris par les expressions « l’on vous don-nera, » « Il vous le donnera, » etc... C’est exactement ce que Dieu
pense. Parfois, cela semble trop beau pour être vrai. Mais il en est
ainsi. Dieu a vraiment l’intention de faire ce qu’Il a promis. Est-ce
que tu le crois ?
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Les besoins personnels du croyant
Parfois, nous semblons dire : « Bien, si je prie pour les âmes, Dieu
m’écoutera ; mais qu’en est-il de mes besoins personnels ? Qu’en
est-il de mes besoins de nourriture, de vêtement, de protection
pendant les voyages, d’éducation, de santé, de mariage... ? Dieu
S’en occupe-t-Il ? Va-t-Il exaucer ? » Permettez-moi de vous dire
très clairement que Dieu s’intéresse à la totalité de l’homme. Il Se
soucie des besoins de l’esprit, de l’âme et du corps. Ezéchias pria
pour que ses années soient augmentées et Dieu l’exauça. Anne
pria pour avoir un fils, et Dieu le lui donna. Esdras pria pour un
heureux voyage, et Dieu le lui accorda. Le Seigneur nous a appris
à prier et à demander de la nourriture. Il est un Dieu très pratique.
Il S’engage totalement. Nous devons Lui apporter tous nos besoins
et nos désirs. Sa Parole dit : « Ce que désirent les justes leur est
accordé » (Proverbes 10 : 24). Certaines personnes sont trop « spi-rituelles » pour s’engager dans les affaires de la vie quotidienne !
Le Seigneur Jésus était engagé, Il a nourri les affamés, pleuré avec
les affligés etc...
La maturité d’un homme, devant Dieu, se mesure à la façon dont
il est prêt à laisser Dieu pénétrer dans chaque domaine de sa vie.
S’il ne peut pas prier, ou s’il ne prie pas pour certains aspects de
sa vie, son christianisme doit être considéré comme étant inférieur
à la norme. Celui qui est réellement spirituel demandera à Dieu
des royaumes, car le Seigneur a dit :  « Demande-moi et je te
donnerai les nations pour héritage, les extrémités de la terre pour
possession » (Psaumes 2 : 8). Il demandera aussi dans la prière :
« Seigneur, donne-moi aujourd’hui le pain dont j’ai besoin pour le
petit déjeuner demain matin. » C’est cela la vraie spiritualité. « Tu
lui as donné ce que désirait son cœur, et tu n’as pas refusé ce que
demandaient ses lèvres » (Psaumes 21 : 3). « Fais de l’Eternel tes
délices et il te donnera ce que ton cœur désire »  (Psaumes 37 : 4).  « Il
ne refuse aucun bien à ceux qui marchent dans l’intégrité » (Psau-mes 84 : 12). « Eternel, le roi se réjouit de ta protection puissante.
Oh ! Comme ton secours le remplit d’allégresse ! Tu lui as donné ce
que désirait son cœur, et tu n’as pas refusé ce que demandaient ses
lèvres. Car tu l’as prévenu par les bénédictions de ta grâce. Tu as
mis sur sa tête une couronne d’or pur. Il te demandait la vie, tu la
lui as donnée, une vie longue pour toujours et à perpétuité. Sa gloire
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est grande à cause de ton secours ; tu places sur lui l’éclat et la
magnificence. Tu le rends à jamais un objet de bénédiction, tu le
combles de joie devant ta face » (Psaumes 21 : 2-7).
La Bible est remplie d’exemples d’hommes et de femmes qui
présentent leurs besoins spirituels dans la prière et qui reçoivent
de Dieu l’exaucement de toutes sortes de besoins qu’ils exposent.
Nous allons brièvement considérer certains de ces besoins.
Besoin d’être convaincu de péché
« Fais-moi connaître mes transgressions et mes péchés ».  (Job 13 :
23).  « Sonde-moi, ô Dieu, et connais mon cœur ! Eprouve-moi et
connais mes pensées ! Regarde si je suis sur une mauvaise voie et
conduis-moi sur la voie de l’éternité »  (Psaumes 139 : 23-24).
« Sonde-moi, Eternel, éprouve-moi, fais passer au creuset mes reins
et mon cœur »  (Psaumes 26 : 2). Nous devons personnellement faire
cette prière du plus profond de notre cœur et nous attendre à Dieu
afin qu’Il nous montre ce qu’Il voit en nous, car nos cœurs sont
terriblement trompeurs. Si le péché n’est pas éliminé au niveau le
plus profond, il nous sera impossible de prévaloir dans la prière.
N’est-ce pas notre plus grand besoin personnel ?
Besoin d’être purifié et pardonné de ses péchés
« C’est à cause de ton nom, ô Eternel, que tu pardonneras mon
iniquité car elle est grande »  (Psaumes 25 : 11).  « Vois ma misère et
ma peine, et pardonne tous mes péchés »(Psaumes 25 : 18).
« Délivre-moi de toutes mes transgressions » (Psaumes 39 : 9). « O
Dieu ! Aie pitié de moi dans ta bonté, selon ta grande miséricorde
efface mes transgressions ; lave-moi complètement de mon iniquité,
et purifie-moi de mon péché » (Psaumes 51 : 3-4).  « Purifie-moi avec
l’hysope et je serai pur, lave-moi et je serai plus blanc que la neige »
(Psaumes 51 : 9). Ce sont des prières fondamentales, dont les
conséquences sont d’une grande portée. Moi qui écris ces lignes,
j’ai de nombreuses fois fait ces prières, car mon propre péché est
grand. Cependant, il concerne des problèmes très personnels qui
se posent dans l’intimité de l’homme intérieur. Il s’agit de profon-des transactions avec Dieu. Celui qui reste superficiel n’en connaît
rien.
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Besoin de connaître les choses divines
« Moïse dit à l’Eternel : voici tu me dis : fais monter ce peuple ! Et tu
ne me fais pas connaître qui tu enverras avec moi. Cependant, tu as
dit : je te connais par ton nom, et tu as trouvé grâce à mes yeux.
Maintenant, si j’ai trouvé grâce à tes yeux, fais-moi connaître tes
voies, alors je te connaîtrai et je trouverai encore grâce à tes yeux »
(Exode 33 : 12-13). « Eternel ! Fais-moi connaître tes voies, ensei-gne-moi tes sentiers, conduis-moi dans ta vérité et instruis-moi »
(Psaumes 25 : 4-5).  « Enseigne-moi à faire ta volonté ! Car tu es mon
Dieu. Que ton bon esprit me conduise sur la voie droite » (Psaumes
143 : 10).
Si nous devons faire des progrès à l’école de la prière, il nous faut
connaître d’une façon plus profonde le Seigneur que nous prions
et connaître Ses voies d’une manière plus intime et plus claire.
Rien ne peut remplacer cette connaissance.
Besoin d’un réveil personnel
Beaucoup s’engagent avec le Seigneur et, quelque part le long du
chemin, perdent le contact personnel avec le Seigneur et sombrent
dans une activité routinière. Ces personnes ont besoin d’un réveil.
Il faut qu’elles prient pour cela. C’est un besoin personnel.  « Mon
âme est attachée à la poussière ; fais-moi vivre selon ta parole ! »
(Psaumes 119 : 25).  « Détourne mes yeux pour qu’ils ne regardent
pas la vanité ; fais-moi vivre dans ta voie »  (Psaumes 119 : 37).
« Voici, je désire pratiquer tes ordonnances ; fais-moi vivre dans ta
justice » (Psaumes 119 : 40). « Rétablis-nous, Dieu de notre salut !
Cesse ton indignation contre nous ! T’irriteras-tu contre nous à
jamais ? Prolongeras-tu ta colère éternellement ? Ne nous rendras-tu pas à la vie, afin que ton peuple se réjouisse en toi ? Eternel !
Fais-nous voir ta bonté et accorde-nous ton salut ! » (Psaumes 85 :
5-8).
Besoin d’être secouru dans la difficulté
« Et toi, Eternel, ne t’éloigne pas ! Toi qui est ma force, viens en hâte
à mon secours ! »  (Psaumes 22 : 20).  « Eternel, prête l’oreille, exauce-moi ! Car je suis malheureux et indigent »  (Psaumes 86 : 1).  « Hâte-toi
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de m’exaucer, ô Eternel ! Mon esprit se consume. Ne me cache pas
ta face ! Je serais semblable à ceux qui descendent dans la fosse »
(Psaumes 143 : 7).
Besoin de guérir de maladies causées par le péché
« Eternel ! Ne me punis pas dans ta colère, et ne me châtie pas dans
ta fureur. Aie pitié de moi, Eternel ! Car je suis sans force ; guéris-moi Eternel ! Car mes os sont tremblants. Mon âme est toute
troublée, et toi Eternel ! Jusques à quand ? »  (Psaumes 6 : 2-4).
« Eternel ! Ne me reprends pas dans ta colère et ne me châtie pas
dans ta fureur. Car tes flèches ont pénétré en moi, et ta main est
descendue sur moi. Il n’y a rien d’entier en ma chair, à cause de ton
indignation ; point de paix dans mes os à cause de mon péché »
(Psaumes 38 : 1-3).
Besoin de réussir dans nos entreprises
« Jaebets invoqua le Dieu d’Israël, en disant : si tu me bénis et que
tu étendes mes limites, si ta main est avec moi, et si tu me préserves
du malheur, en sorte que je ne sois pas dans la souffrance !.... Et
Dieu accorda ce qu’il avait demandé » (I Chroniques 4 : 10).  « Que
ton œuvre se manifeste à tes serviteurs, et ta gloire sur leurs
enfants ! Que la grâce de l’Eternel notre Dieu soit sur nous ! Affermis
l’ouvrage de nos mains » (Psaumes 90 : 16-17).  « O Eternel, sauve
je te prie ! Eternel, je te prie, donne la prospérité » (Psaumes 118 :
25). « Ah ! Seigneur, que ton oreille soit attentive à la prière de ton
serviteur, et à la prière de tes serviteurs qui veulent craindre ton
nom ! Donne aujourd’hui du succès à ton serviteur, et fais-lui
trouver grâce devant cet homme »  (Néhémie 1 : 11).  « Le roi me
donna ces lettres, car la bonne main de mon Dieu était sur moi »
(Néh. 2 : 8).
Besoin de faveur dans la vieillesse
« Ne me rejette pas au temps de ma vieillesse, ne m’abandonne pas
quand ma force est consumée » (Psaumes 71 : 9) « O Dieu, tu m’as
enseigné dès ma jeunesse ; et jusqu’ici j’ai annoncé tes merveilles.
Et aussi jusqu’à la vieillesse et aux cheveux blancs, ô Dieu ! Ne
m’abandonne pas jusqu’à ce que j’annonce ton bras à cette géné-
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ration, ta puissance à tous ceux qui viendront » (Psaumes 71 : 17-18).
Nous devons d’abord nous mettre en règle avec Dieu. Puis nous
pouvons Lui demander tout ce que nous voulons. Une jeune
femme était venue à moi pour savoir si elle pouvait demander à
Dieu de bénir ses cheveux pour qu’ils puissent pousser davantage.
Je lui ai répondu que Dieu voulait que ses cheveux soient pour Sa
gloire et qu’elle devait donc demander au Seigneur de faire pousser
ses cheveux. Elle le fit, et Dieu l’exauça. Une autre avait demandé
au Seigneur de la rendre plus attrayante. Le Seigneur l’exauça en
faisant disparaître les boutons qui la déparaient. Elle est à présent
réellement attrayante. Certaines personnes ont demandé que leur
intelligence augmente et ils ont reçu une capacité de comprendre
les sciences et les lettres plus grande que leur capacité naturelle.
La liste est inépuisable. Quand tu pries, tu viens devant le Roi.
Demande de grandes choses, mais présente-Lui aussi tout ce qui
peut te préoccuper. Rien n’est trop petit pour Lui. Rien n’est trop
grand en comparaison de ce qu’Il a en réserve. Il est tout en tous.
Gloire à Son Saint Nom ! !
Le Nom de Jésus
Le Seigneur Jésus ne nous a pas enseigné à prier en nous
adressant à Lui. Il a enseigné que la prière devait être adressée à
Dieu le Père, en Son nom (Jésus). Cessons de prier le Seigneur
Jésus, mais prions Dieu le Père au nom de Jésus. Jésus dit : « Si
vous demandez quelque chose en mon nom, je le ferai. » Ainsi,
nous prions le Père au nom de Jésus, et le Père demande à Jésus
de faire ce que nous voulons. Que se passe-t-il quand on invoque
le nom de Jésus ? Pourquoi le Père s’est-Il engagé Lui-même à
exaucer la prière faite au nom de Son Fils ? Les raisons suivantes
me viennent immédiatement à l’esprit :
A) Le nom de Jésus signifie que nous avons accès auprès du Père,
grâce aux mérites de Jésus. Tu peux t’approcher de Dieu parce
que Jésus a enlevé la barrière du péché. Tu entres dans la
présence de Dieu, non grâce à tes mérites personnels, mais parce
que Jésus est parfaitement digne. Tu peux être indigne, mais tu
te présentes au nom de celui qui est parfaitement digne. Grâce à
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Christ, tu dois t’approcher du Père avec hardiesse. Ne laisse pas
le diable te dire que tu n’es pas digne. Viens, Jésus dit : « Tu es
digne. »
B) Le nom de Jésus parle d’autorité. Cette autorité est avant tout
une autorité devant Dieu. Jésus est le Fils du Dieu Très-Haut.
Dieu ne peut pas refuser d’exaucer une requête faite au nom de
Son Fils. Demander au nom de Jésus signifie que la prière est faite
avec des arguments que le Père ne peut refuser. Le nom de Jésus
signifie aussi que nous avons autorité devant le malin. Jésus l’a
vaincu. Il sait que, devant Jésus, il n’a absolument aucune
autorité. Demander au nom de Jésus revient à demander en
invoquant une autorité qui anéantit Satan et le dépouille de sa
puissance. Le diable le sait, il a peur et il tremble !
C) Prier « au nom de Jésus » signifie que notre demande aurait été
faite par Jésus s’Il avait été à notre place. Si nous devons prier au
nom de Jésus, nous devons nous poser la question suivante : « Si
Jésus-Christ était à ma place, présenterait-Il cette requête au
Père ? » Nous ne pouvons pas utiliser Son nom pour demander des
choses qu’Il n’aurait en aucun cas demandées. Cela ne servira à
rien. Son nom et Sa personne sont un. Là où Sa personne aurait
refusé d’être impliquée, Son nom ne peut avoir aucune efficacité.
Si, malgré tout, nous l’utilisons, nos paroles seront complètement
vaines.
D) Prier au nom de Jésus signifie que la prière est faite pour la
gloire de Dieu, pour l’édification de l’Eglise, et pour la défaite de
Satan.
CROIRE C’EST VOIR :
L’ASSURANCE DANS LA PRIERE
Croire et recevoir
Dans le monde naturel, on dit généralement « voir c’est croire. » Tu
ne crois que quand tu as vu. Cependant, ce n’est pas le cas dans
le domaine spirituel. Le Seigneur Jésus a constamment placé la foi
avant la vue. Il a dit : « Si tu peux !... Tout est possible à celui qui
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croit »  (Marc 9 : 23).  « Parce que tu m’as vu tu as cru. Heureux ceux
qui n’ont pas vu et qui ont cru » (Jean 20 : 29).
L’apôtre Jean a dit :  « Nous avons auprès de lui cette assurance que
si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous écoute.
Et si nous savons qu’il nous écoute, quelque chose que nous
demandions, nous savons que nous possédons la chose que nous
lui avons demandée »  (1 Jean 5 : 14-15). Nous pouvons décrire
ainsi les cinq étapes de la prière :
1) Avoir confiance dans le Seigneur. Cette confiance est fondamen-tale. C’est une nécessité absolue dans la prière. La Bible dit :  « Or
sans la foi il est impossible de lui être agréable ; car il faut que celui
qui s’approche de Dieu croit que Dieu existe, et qu’il est le rémuné-rateur de ceux qui le cherchent »  (Hébreux 11 : 6). Prier sans avoir
confiance en Dieu est une grande perte de temps et, pire que cela,
c’est se moquer de Dieu.
2) Demander (selon Sa volonté).
3) Savoir que Dieu écoute. Parfois, nous crions comme si Dieu était
mort ou sourd.
4) Savoir que puisqu’Il nous écoute dans tout ce que nous
demandons, nous avons obtenu (avant d’avoir vu) la chose que
nous lui avons demandée.
5) Voir ce que nous avons reçu.
Dans l’Evangile de Marc, le même principe est présenté comme
suit : « Ayez foi en Dieu. Je vous le dis en vérité : si quelqu’un dit à
cette montagne : ôte-toi de là et jette-toi dans la mer, et s’il ne doute
point en son cœur, mais croit que ce qu’il dit arrive, il le verra
s’accomplir. C’est pourquoi je vous dis : tout ce que vous demande-rez en priant, croyez que vous l’avez reçu et vous le verrez
s’accomplir. » (Marc 11 : 22-24).
Ici encore, nous remarquons les mêmes étapes :
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1) Aie confiance en Dieu (ayez foi en Dieu)
2) Demande
3) Crois
4) Reçois avant de voir
5) Vois ce que tu as reçu.
Ainsi, le croyant qui prie reçoit par la foi ce qu’il a demandé au
Seigneur, avant d’avoir aucune preuve physique de la réponse ;
par la suite, il voit de ses yeux ce qu’il a reçu sans le voir. En
d’autres termes, la personne voit avec des yeux spirituels, reçoit
avec des yeux spirituels et enfin voit avec des yeux physiques ce
qu’elle a déjà vu et reçu d’une façon spirituelle.
Vue spirituelle et importunité
Un problème se pose souvent dans de nombreux cœurs : « Com-ment puis-je concilier cette invitation à demander, et à continuer
à demander jusqu’à ce que j’aie reçu, avec le fait de « demander et
recevoir avant d’avoir vu ? » Comment savoir que j’ai reçu par la foi
sans voir, pour que je cesse de demander ? N’y a-t-il pas un danger
à cesser de demander, si Dieu veut que je L’importune pendant
longtemps ? Ou est-ce que je ne perds pas mon temps à demander
ce que Dieu m’a déjà donné, trahissant ainsi le doute ? »
La solution réside dans le témoignage du Saint-Esprit dans l’esprit
de celui qui prie. Fondamentalement, la prière est une communi-cation qui vient de Dieu vers l’esprit de l’homme, par le Saint-Esprit,
et qui revient à Dieu par le Saint-Esprit. Celui qui marche près du
Seigneur et dont l’esprit est libéré saura donc dans son esprit que
l’exaucement est déjà accordé, et qu’il doit cesser de prier. Cette
relation personnelle intérieure entre l’esprit du croyant et le Saint-Esprit est indispensable pour une prière profonde.
Dans cette relation entre le Saint-Esprit et l’esprit du croyant, on
« saura » s’il faut demander une chose une fois, deux fois ou mille
fois. On ne regardera pas aux choses visibles pour savoir quand
il faut cesser de prier. On recevra du Saint-Esprit la révélation que
la prière a été exaucée et que l’on n’a plus besoin de demander.
Tout ceci rend indispensable une communion vitale avec le
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Seigneur, car seuls ceux qui marchent tout près de Lui grandis-sent à l’école de la révélation.
La Parole de Dieu
Le Seigneur a fait de nombreuses promesses dans Sa Parole. Ces
promesses doivent être réclamées dans la prière et vécues concrè-tement par le croyant. La Parole de Dieu est infaillible. Le
psalmiste dit : « Toujours, ô Eternel ! Ta parole subsiste dans les
cieux. »  (Psaumes 119 : 89). L’apôtre Pierre dit :  « La parole du
Seigneur demeure éternellement. »  (1 Pierre 1 : 25). Le Seigneur
Lui-même a dit :  « Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne
passeront point. » (Matthieu 24 : 35). Puisque la Parole est ainsi
infaillible et invariable, comment se peut-il que certains croyants
réclament des promesses faites dans la Parole, sans que leurs
demandes soient accordées ?
La première chose à dire ici est que la faute ne peut pas provenir
de Dieu ni de Sa Parole. Sa Parole et Lui sont parfaitement
infaillibles. Le problème doit donc provenir du croyant. Dans la
Bible, nous trouvons des promesses que Dieu fait à quiconque,
d’une manière générale. Qui est « quiconque ? » Dans le sens de la
Bible, « quiconque » est celui qui satisfait aux exigences de Dieu.
Les promesses sont pour ceux qui sont prêts à marcher tout près
de Dieu, à connaître Dieu et à demander dans le même esprit que
celui qui a promis l’exaucement. Si une personne sans aucun
contact avec Dieu se mettait à réclamer une promesse, tout
simplement parce qu’elle est donnée dans la Bible, il serait alors
nécessaire que cette promesse ne soit pas exaucée, sinon Dieu
deviendrait alors le promoteur de l’injustice.
Il faut que la Parole de Dieu devienne la Parole vivante de Dieu,
appliquée à nos cœurs par le Saint-Esprit. Dans une situation
donnée, par exemple devant un homme malade et mourant, j’ai
besoin d’entendre la voix du Seigneur me dire : « J’ai promis que
ceux qui croiraient en moi imposeront les mains aux malades et
qu’ils seront guéris. La personne qui est devant toi se trouve dans
cette situation. Je vais la guérir pendant que tu lui imposeras les
mains en Mon nom. » Il s’agit là d’une Parole personnelle, révélée
par le Seigneur, et fondée sur la Parole écrite infaillible. Nul ne
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peut se tromper en suivant cette voie. En revanche, si nous vivons
au hasard, et si nous nous mettons à imposer les mains au hasard
pour que les malades soient guéris, nous découvrirons souvent
que les promesses faites dans la Parole n’ont aucun effet.
Combien de gens ont imposé les mains à un malade au nom du
Seigneur Jésus sans que rien ne se passe ? Nous lisons beaucoup
de témoignages de guérisons accomplies par de grands évangélis-tes, mais regardons aux faits. Un homme prie pour mille malades.
Quatre sont guéris et tous les autres restent malades. Que s’est-il passé ? Cela doit signifier que quatre malades seulement étaient
destinés par le Seigneur à être touchés et guéris. Si l’évangéliste
avait attendu d’avoir une révélation personnelle du Seigneur, il
n’aurait imposé les mains qu’à ces quatre personnes. Il faut
d’abord que le Saint-Esprit révèle à nos cœurs que les promesses
invariables de la Parole de Dieu s’accompliront, afin qu’elles
deviennent des promesses effectives, et que Dieu S’engage concrè-tement et individuellement à nous exaucer. Ensuite, nous pourrons
agir dans la pleine assurance qu’Il fera ce qu’Il a promis.
Cette connaissance révélée va mettre en valeur la réalité de la
Parole vécue par le croyant. Cela fera de la prière ce que Dieu a
voulu qu’elle soit : une relation intime entre Lui et Ses enfants.
Que le Seigneur nous conduise dans cette connaissance !
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CHAPITRE 6
L’ART SPIRITUEL DE LA PRIERE :
LES LIMITATIONS DE DIEU
LA MAIN DE DIEU RACCOURCIE
La Bible dit : « Non, la main de l’Eternel n’est pas trop courte pour
sauver, ni son oreille trop dure pour entendre. Mais ce sont vos
crimes qui mettent une séparation entre vous et votre Dieu, ce sont
vos péchés qui vous cachent sa face et l’empêchent de vous écouter »
(Esaïe 59 : 1-2). La main de Dieu ne sera jamais trop courte ! Dieu
ne changera jamais Sa position parce que les hommes préfèrent
pécher. Cependant il est évident que le péché d’un croyant causera
une séparation entre Dieu et lui, et cachera au croyant la face de
Dieu. Cela signifie que la prière d’une telle personne ne sera pas
exaucée.
LA PRIERE « REBONDISSANTE »
La prière faite par des cœurs injustes rebondira sur l’injustice et
reviendra à ceux qui prient dans une telle condition de cœur. La
prière de l’injuste ne sera pas écoutée par le Seigneur et ne sera
pas exaucée. La Bible dit : « Alors les Amoréens, qui habitent cette
montagne, sortirent à votre rencontre, et vous poursuivirent comme
font les abeilles ; ils vous battirent en Séir, jusqu’à Horma. A votre
retour, vous pleurâtes devant l’Eternel. Mais l’Eternel n’écouta
point votre voix, et ne vous prêta point l’oreille » (Deutéronome 1 :
44-45). Moïse pria après avoir péché, mais sa prière ne fut point
exaucée. Lui-même l’exprime ainsi : « En ce temps-là j’implorai la
miséricorde de l’Eternel en disant : Seigneur Eternel, tu as com-mencé à montrer à ton serviteur ta grandeur et ta main puissante ;
car quel Dieu y a-t-il au ciel et sur la terre qui puisse imiter tes
œuvres et tes hauts faits ? Laisse-moi passer, je te prie, laisse-moi
voir ce bon pays de l’autre côté du Jourdain, ces belles montagnes
et le Liban »  (Deutéronome 3 : 23-25). C’était une bonne prière,
mais, à ce moment-là, Moïse avait perdu la faveur de Dieu. Il avait
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péché. Il continua donc en disant : « Mais l’Eternel s’irrita contre
moi, à cause de vous, et il ne m’écouta point. L’Eternel me dit : c’est
assez, ne me parle plus de cette affaire »  (Deutéronome 3 : 26).  « Ils
regardent autour d’eux, et personne pour les sauver ! Ils crient à
l’Eternel, et il ne leur répond pas ! »  (2 Samuel 22 : 42).  « Quelle
espérance reste-t-il à l’impie, quand Dieu coupe le fil de sa vie,
quand il lui retire son âme ? Est-ce que Dieu écoute ses cris, quand
l’angoisse vient l’assaillir ? » (Job 27 : 8-9).
La réponse évidente est « non. » Dieu n’entendra pas son cri ! « Ils
crient, et personne pour les sauver ; ils crient à l’Eternel et il ne leur
répond pas » (Psaume 18 : 42).
Le livre des Proverbes dit :  « Puisque j’appelle et que vous résistez,
puisque j’étends ma main et que personne n’y prend garde, puisque
vous rejetez tous mes conseils, et que vous n’aimez pas mes
réprimandes, moi aussi je rirai quand vous serez dans le malheur,
je me moquerai quand la terreur vous saisira, quand la terreur vous
saisira comme une tempête, et que le malheur vous enveloppera
comme un tourbillon, quand la détresse et l’angoisse fondront sur
vous. Alors ils m’appelleront, et je ne répondrai pas, ils me cherche-ront, et ils ne me trouveront pas » (Proverbes 1 : 24-28).
« L’Eternel me dit : il y a une conjuration entre les hommes de Juda
et les habitants de Jérusalem. Ils sont retournés aux iniquités de
leurs premiers pères, qui ont refusé d’écouter mes paroles, et ils
sont allés auprès d’autres dieux pour les servir. La maison d’Israël
et la maison de Juda ont violé mon alliance, que j’avais faite avec
leurs pères. C’est pourquoi ainsi parle l’Eternel : voici je vais faire
venir sur eux des malheurs dont ils ne pourront se délivrer. Ils
crieront vers moi, et je ne les écouterai pas » (Jérémie 11 : 9-11).
« Leurs œuvres ne leur permettent pas de revenir à leur Dieu, parce
que l’esprit de prostitution est au milieu d’eux, et parce qu’ils ne
connaissent pas l’Eternel... Ils iront avec leurs brebis et leurs bœufs
chercher l’Eternel, mais ils ne le trouveront point : il s’est retiré du
milieu d’eux » (Osée 5 : 4-6).  « Alors ils crieront vers l’Eternel, mais
il ne leur répondra pas, il leur cachera sa face en ce temps-là, parce
qu’ils ont fait de mauvaises actions » (Michée 3 : 4).
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« Ils rendirent leur cœur dur comme le diamant pour ne pas écouter
la loi et les paroles que l’Eternel des armées leur adressait par Son
Esprit, par les premiers prophètes. Ainsi l’Eternel des armées
s’enflamma d’une grande colère. Quand Il appelait, ils n’ont pas
écouté : aussi n’ai-je pas écouté quand ils ont appelé, dit l’Eternel
des armées » (Zacharie 7 : 12-13).
L’ESPRIT DU MONDE
« Vous demandez et vous ne recevez pas, parce que vous demandez
mal, dans le but de satisfaire vos passions. Adultères que vous
êtes ! Ne savez-vous pas que l’amour du monde est inimitié contre
Dieu ?  (Jacques 4-34). Demander à Dieu des choses pour que nous
puissions être comme les gens du monde, pour nous comparer à
eux, pour gagner leur faveur, etc..., cela revient à rechercher la
défaveur de Dieu. L’amitié se développe quand on la cultive
soigneusement. Nous pouvons cultiver l’amitié de Dieu ou l’amitié
du monde. Dans tous les cas, cette recherche commence dans le
cœur, par un désir. Si nous gardons le moindre désir d’être
mondain, cela suffit pour nous priver de la faveur de Dieu et pour
nous faire manquer les conditions qui permettent à nos prières
d’être exaucées. Si c’est notre cas, il nous faut régler ce problème
avant de prier. Jacques prescrit ce qui suit :  « Soumettez-vous donc
à Dieu, résistez au diable, et il fuira loin de vous. Approchez-vous
de Dieu et Il s’approchera de vous. Nettoyez vos mains, pécheurs ;
purifiez vos cœurs, hommes irrésolus. Sentez votre misère ; soyez
dans le deuil et dans les larmes ; que votre rire se change en deuil,
et votre joie en tristesse. Humiliez-vous devant le Seigneur et Il vous
élèvera » (Jacques 4 : 7-10).
Le remède contre l’esprit du monde n’est pas constitué par des
actes superficiels externes tels que se débarrasser de certaines
choses. Le remède se trouve dans la purification du cœur. Il faut
qu’il y ait une œuvre profonde. Cette œuvre ne peut être accomplie
que par le Saint Esprit, dans des cœurs qui ont compris que
l’esprit du monde est l’un des péchés les plus dangereux, et qui
sont prêts à payer le prix de la chirurgie radicale nécessaire pour
se débarrasser de cet esprit.
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LE MANQUE DE MISERICORDE
La Bible dit :  « Celui qui ferme son oreille au cri du pauvre criera lui-même et n’aura point de réponse » (Proverbes 21 : 13).  « Est-ce là le
jeûne auquel je prends plaisir, un jour où l’homme humilie son
âme ? Courber la tête comme un jonc et se coucher sur le sac et la
cendre, est-ce là ce que tu appelleras un jeûne, un jour agréable à
l’Eternel ? Voici le jeûne auquel je prends plaisir : détache les
chaînes de la méchanceté, dénoue les liens de la servitude, renvoie
libre les opprimés, et que l’on rompe toute espèce de joug ; partage
ton pain avec celui qui a faim, et fais entrer dans ta maison les
malheureux sans asile ; si tu vois un homme nu, couvre-le et ne te
détourne pas de ton semblable. Alors ta lumière poindra comme
l’aurore, et ta guérison germera promptement ; ta justice marchera
devant toi, et la gloire de l’Eternel t’accompagnera. ALORS TU
APPELLERAS ET L’ETERNEL REPONDRA. TU CRIERAS ET IL
DIRA : ME VOICI ! » (Esaïe 58 : 5-9).
Voici la réalité : si nous ne prenons pas soin des besoins des
autres, si nous n’entendons pas leur cri, si nous refusons d’être
utilisés par Dieu pour satisfaire leurs besoins, alors Dieu nous
rétribuera en conséquence. Ce n’est que justice !
Le Seigneur insiste toujours sur ce point. Il dit : « Si vous pardon-nez aux hommes leurs offenses, votre Père céleste vous pardonnera
aussi ; mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père ne
vous pardonnera pas non plus vos offenses » (Marc 11 : 24-25).
Voici la conséquence logique de ces paroles : Dieu n’écoutera que
les prières de ceux qui sont purifiés. Un esprit qui manque de
pardon éloigne Dieu immédiatement. Ce n’est pas la quantité de
prières qui changera la situation, puisque ces prières ne seront
pas entendues. Une seule chose est alors nécessaire : pardonner
à celui contre qui l’on a quelque chose. Puisque la prière est une
sorte de sacrifice (c’est souvent un sacrifice de louange), la Bible
dit :  « Si donc tu présentes ton offrande à l’autel, et que là tu te
souviennes que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton
offrande devant l’autel et va d’abord te réconcilier avec ton frère ;
puis, viens présenter ton offrande » (Matthieu 5 : 23-24).
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LA PRIERE, UN FARDEAU POUR DIEU
La Bible dit :  « Si quelqu’un détourne l’oreille pour ne pas écouter la
loi, sa prière même est une abomination »  (Proverbes 28 : 9).
Lorsque quelqu’un demeure dans le péché et prie comme si tout
allait bien, sa prière est une abomination pour Dieu. Dieu dit à
Israël qui se livrait au péché : « Quand vous venez vous présenter
devant moi, qui vous demande de souiller mes parvis ? Cessez
d’apporter de vaines offrandes : j’ai en horreur l’encens, les nouvel-les lunes, les sabbats et les assemblées ; je ne puis voir le crime
s’associer aux solennités. Mon âme hait vos nouvelles lunes et vos
fêtes ; elles me sont à charge ; je suis las de les supporter. Quand
vous étendez vos mains, je détourne de vous mes yeux ; quand vous
multipliez les prières, je n’écoute pas : vos mains sont pleines de
sang »  (Esaïe 1 : 12-15). Si l’on en restait là, ce serait horrible.
Cependant, il est possible de ne pas en rester là. Le Seigneur
miséricordieux du ciel dit :  « Lavez-vous, purifiez-vous, ôtez de
devant mes yeux la méchanceté de vos actions. Cessez de faire le
mal. Apprenez à faire le bien, recherchez la justice, protégez
l’opprimé ; faites droit à l’orphelin, défendez la veuve »  (Esaïe 1 : 16-17). Au moment où j’écris ces lignes, je prie pour moi-même et je
prie pour l’Eglise, pour qu’à aucun moment nos prières ne
deviennent un fardeau pour Dieu.
L’ORGUEIL
Nous devons nous débarrasser de tout ce qui fait obstacle à la
prière. Cependant, prenons garde de ne jamais atteindre le point
où nous croyons que Dieu nous doit quelque chose. Nous ne
devons jamais nous présenter devant Dieu avec un élément
quelconque de propre justice car cela ne Le conduira qu’à nous
cacher Sa face. La Bible dit :  « On a beau crier, alors Dieu ne répond
pas, à cause de l’orgueil des méchants. C’est en vain que l’on crie,
Dieu n’écoute pas, le Tout Puissant n’y a point égard »  (Job 35 : 12-13). Le pharisien propre-juste s’en alla sans aucune bénédiction,
alors que le publicain humble et repentant fut béni !
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DIEU ET LES PRIERES DU JUSTE
Le Seigneur S’est engagé à exaucer les prières du juste. La Parole
de Dieu dit :  « Mais toi, si tu as recours à Dieu, si tu implores le Tout
Puissant, si tu es juste et droit, certainement alors Il veillera sur toi,
et rendra le bonheur à ton innocente demeure »  (Job 8 : 5-6).
« Sachez que l’Eternel s’est choisi un homme pieux, l’Eternel entend
quand je crie à Lui »  (Psaumes 4 : 4).  « Les yeux de l’Eternel sont sur
les justes, et ses oreilles sont attentives à leurs cris »  (Psaumes 34 :
16).  « L’Eternel s’éloigne des méchants, mais il écoute la prière des
justes »  (Proverbes 15 : 29).  « Nous savons que Dieu n’exauce point
les pécheurs, mais si quelqu’un l’honore et fait sa volonté, c’est
celui-là qu’il exauce »  (Jean 9 : 31).  « Car les yeux du Seigneur sont
sur les justes et ses oreilles sont attentives à leur prière » (1 Pierre
3 : 12). « Bien-aimés, si notre cœur ne nous condamne pas, nous
avons de l’assurance devant Dieu. Quoique ce soit que nous
demandions, nous le recevons de lui parce que nous gardons ses
commandements et que nous faisons ce qui lui est agréable »  (1
Jean 3 : 21-22).
De telles promesses devraient stimuler le saint à faire de la
sainteté son but et de la prière sa vie.
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CHAPITRE 7
LA LOUANGE ET L’ACTION DE GRACE
LA PLACE DE LA LOUANGE DANS LA PRIERE
La prière, nous l’avons vu, n’a pas seulement pour but de
demander et de recevoir du Seigneur. Elle est bien davantage, et
implique la communion avec le Seigneur. Le but ultime de la
rédemption est de créer pour Dieu un peuple en communion
continuelle et totale avec Dieu. C’est de créer un peuple parfaite-ment satisfait de Dieu et en Dieu, un peuple en qui Dieu prend
pleinement plaisir.
Le psalmiste exprime cette satisfaction en Dieu par les paroles
suivantes : « Ainsi je te contemple dans le sanctuaire, pour voir ta
puissance et ta gloire. Car ta bonté vaut mieux que la vie : mes lèvres
célèbrent tes louanges. Je te bénirai donc toute ma vie, j’élèverai
mes mains en ton nom. Mon âme sera rassasiée comme de mets
gras et succulents, et, avec des cris de joie sur les lèvres, ma bouche
te célébrera »  (Psaumes 63 : 2-5).  « Que tes pensées, ô Dieu, me
semblent impénétrables ! Que le nombre en est grand ! Si je les
compte, elles sont plus nombreuses que les grains de sable. Je
m’éveille, et je suis encore avec toi » (Psaumes 139 : 17-18).
De telles paroles sont l’expression d’une communion profonde
avec Dieu ; cependant, rappelons-nous que ceux qui sont capa-bles d’entrer dans une telle communion profonde sont ceux qui
peuvent réellement dire : « O Dieu ! tu es mon Dieu, je te cherche ;
mon âme a soif de toi, mon corps soupire après toi dans une terre
aride, desséchée, sans eau. »  (Psaumes 63 : 2). Dès que l’on
commence à avoir soif, à chercher Dieu et à soupirer après Lui, il
faut bien peu de temps pour que la louange jaillisse pour Dieu d'un
cœur ainsi comblé.
La louange consiste à exalter, bénir, glorifier, adorer l’Eternel
Dieu, avant tout pour ce qu’Il est et, en second lieu, pour ce qu’Il
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a fait ; alors que l’action de grâce est surtout adressée à Dieu pour
ce qu’Il a fait.
Dieu mérite d’être loué. Il S’est clairement révélé à nous dans Sa
création et finalement dans Son Fils. Nous Le connaissons assez
pour pouvoir Le louer. Les louanges adressées à Dieu peuvent
provenir de quatre sources :
Premièrement, la louange qui Lui est due par ceux qui Le connais-sent et qui L’aiment.
Deuxièmement, la louange qui Lui est due par toute la création
inanimée.
Troisièmement, la louange qui Lui est due par tous les habitants
de la terre.
Enfin, la louange qui Lui revient de tous ceux qui sont dans le ciel.
Nous allons étudier la louange telle que la Bible la présente, sous
ces quatre aspects. Puis nous verrons combien la louange est
éternelle, que ce soit dans l’adoration publique, ou par ses
implications dans la vie du saint qui prie.
LA LOUANGE DE TOUS CEUX QUI
CONNAISSENT DIEU ET QUI L’AIMENT
Moïse et le peuple d’Israël exprimèrent leurs louanges dans un
cantique qui disait en particulier :  « Je chanterai à l’Eternel car il a
fait éclater sa gloire. Il a précipité dans la mer le cheval et son
cavalier. L’Eternel est ma force et le sujet de mes louanges ; c’est lui
qui m’a sauvé. Il est mon Dieu : je le célébrerai... » (Exode 15 : 1-2).
Un autre cantique de louange jaillit des lèvres de Débora et Barak
qui chantèrent sur ces paroles :  « Rois, écoutez ! Princes, prêtez
l’oreille ! Je chanterai, oui je chanterai à l’Eternel, je chanterai à
l’Eternel le Dieu d’Israël »  (Juges 5 : 3). Esaïe a dit :  « Célébrez
l’Eternel car il a fait des choses magnifiques : qu’elles soient
connues par toute la terre ! Pousse des cris de joie et d’allégresse,
habitant de Sion ! Car Il est grand au milieu de toi le Saint d’Israël »
(Esaïe 12 : 5-6). Marie a dit :  « Mon âme exalte le Seigneur, et mon
esprit se réjouit en Dieu mon Sauveur » (Luc 1 : 46-47).
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Toutefois, c’est David, le psalmiste, qui excella dans la louange au
Seigneur et dans l’exhortation à l’imiter. Il a certainement vécu
dans une communion intime avec le Seigneur. Il devait profondé-ment aimer le Seigneur. Ses yeux ont dû être ouverts à la gloire de
Dieu comme bien peu d’autres l’ont été. Regardons tout ce qu’il a
dit sur la louange et demandons au Seigneur de nous enseigner
à faire de même.
« C’est pourquoi je te louerai parmi les nations, ô Eternel, et je
chanterai à la gloire de ton nom » (2 Samuel 22 : 50).  « Chantez,
chantez en son honneur ! Parlez de toutes ses merveilles ! Glorifiez-vous de son saint nom ! Que le cœur de ceux qui cherchent l’Eternel
se réjouisse ! »  (1 Chroniques 16 : 9-10).  « Familles des peuples,
rendez à l’Eternel gloire et honneur ! Rendez à l’Eternel gloire pour
son nom ! Apportez des offrandes et venez dans sa présence,
prosternez-vous devant l’Eternel avec de saints ornements ! »  (1
Chroniques 16 : 28-29).  « Je louerai l’Eternel à cause de sa justice,
je chanterai le nom de l’Eternel, du Très-Haut »  (Psaume 7 : 18).
« Eternel, notre Seigneur ! Que ton nom est magnifique sur toute la
terre ! »  (Psaumes 8 : 2).  « Je ferai de toi le sujet de ma joie et de mon
allégresse, je chanterai ton nom, Dieu Très-Haut ! »  (Psaumes 9 : 3).
« Lève-toi, Eternel, avec ta force ! Nous voulons chanter, célébrer ta
puissance » (Psaumes 21 : 14). « Exaltez avec moi l’Eternel ! Célé-brons tous son nom » (Psaumes 34 : 4).  « Chantez à Dieu, chantez !
Chantez à notre Roi, chantez ! Car Dieu est Roi de toute la terre.
Chantez un cantique ! »  (Psaumes 47 : 7-8).  « Mon cœur est affermi,
ô Dieu, mon cœur est affermi ; je chanterai et ferai retentir mes
instruments. Réveille-toi, mon âme ! Réveillez-vous, mon luth et ma
harpe ! Je réveillerai l’aurore. Je te louerai parmi les peuples,
Seigneur ! Je te chanterai parmi les nations, car ta bonté atteint
jusqu’aux cieux, et ta fidélité jusqu’aux nues. Elève-toi sur les cieux,
ô Dieu ! Que ta gloire soit sur toute la terre » (Psaumes 57 : 8-12).
« Poussez vers Dieu des cris de joie, vous tous, habitants de la terre !
Chantez la gloire de son nom, célébrez sa gloire par vos louanges !
Dites à Dieu : que tes œuvres sont redoutables ! A cause de la
grandeur de ta force, tes ennemis te flattent. Toute la terre se
prosterne devant toi et chante en ton honneur ; elle chante ton nom »
(Psaumes 66 : 1-4).
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« Ma bouche publiera ta justice et ton salut chaque jour, car j’ignore
quelles en sont les bornes. Je dirai tes œuvres puissantes, Seigneur
Eternel ! Je rappellerai ta justice, la tienne seule. ô Dieu ! Tu m’as
instruit dès ma jeunesse et jusqu’à présent, j’annonce tes mer-veilles. Ne m’abandonne pas, ô Dieu ! Même dans la blanche
vieillesse, afin que j’annonce ta force à la génération future ! Ta
justice, ô Dieu, atteint jusqu’au ciel ; tu as accompli de grandes
choses : ô Dieu ! Qui est semblable à toi ? » (Psaumes 71 : 15-19).
« Sept fois le jour je te célèbre à cause des lois de ta justice »
(Psaumes 119 : 164).  « De tout mon cœur je chante tes louanges en
la présence de Dieu, je me prosterne dans ton saint temple. Et je
célèbre ton nom à cause de ta bonté et de ta fidélité, car ta renommée
s’est accrue par l’accomplissement de tes promesses »  (Psaumes
138 : 1-2).  « Louez l’Eternel ! Mon âme loue l’Eternel ! Je louerai
l’Eternel tant que je vivrai, je célébrerai mon Dieu tant que j’existe-rai » (Psaumes 146 : 1-2).
Ainsi toute la vie du psalmiste était baignée de louange. Il marchait
tout près de Dieu. Il contemplait la gloire de Dieu. Il avait tellement
expérimenté la délivrance et la bonté de Dieu à son égard qu’il ne
pouvait pas se contenir. Il débordait de louange. Il ne se contentait
pas de louer tout seul. Il invitait tous ceux qui le pouvaient à faire
de même et à se joindre à lui.
LA LOUANGE DE LA CREATION INANIMEE
Dieu mérite d’être loué non seulement par ceux qui Le connais-sent, mais aussi par la création inanimée qui, bien que n’ayant pas
de volonté propre, satisfait Son désir de louange. La Bible dit :
« Que la mer retentisse avec tout ce qu’elle contient ! Que la campa-gne s’égaie avec tout ce qu’elle renferme ! Que les arbres des forêts
poussent des cris de joie devant l’Eternel ! Car il vient pour juger la
terre »  (1 Chroniques 16 : 32-33).  « Que les cieux et la terre te
célèbrent, les mers et tout ce qui s’y meut ! »  (Psaumes 69 : 35).  « Que
la mer retentisse avec tout ce qu’elle contient ; que le monde et ceux
qui l’habitent éclatent d’allégresse, que les fleuves battent des
mains, que toutes les montagnes poussent des cris de joie devant
l’Eternel ! Car il vient pour juger la terre » (Psaumes 98 : 7-9).
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« Louez l’Eternel du bas de la terre, monstres marins, et vous tous
abîmes, feu et grêle, neige et brouillards, vents impétueux qui
exécutez ses ordres, montagnes et toutes les collines, arbres
fruitiers et tous les cèdres, animaux et tout le bétail, reptiles et
oiseaux ailés... Qu’ils louent le nom de l’Eternel ! Car son nom seul
est élevé ; sa majesté est au-dessus de la terre et des cieux »
(Psaumes 148 : 7-13).  « Cieux réjouissez-vous ! Car l’Eternel a agi ;
profondeurs de la terre retentissez d’allégresse ! Montagnes, écla-tez en cris de joie ! Vous aussi, forêts, avec tous vos arbres ! Car
l’Eternel a racheté Jacob, il a manifesté sa gloire en Israël » (Esaïe
44 : 23). « Oui, vous sortirez avec joie, et vous serez conduits en
paix ; les montagnes et les collines éclateront d’allégresse devant
vous, et tous les arbres de la campagne battront des mains »  (Esaïe
55 : 12).
La prochaine fois que tu entendras le son de la louange venant des
arbres, des éclairs, des oiseaux, joins-toi à eux pour louer le
Seigneur. J’ai souvent été humilié, et poussé à louer davantage le
Seigneur en pensant que si je ne louais pas mon Seigneur, les
pierres et les autres choses le feraient. J’ai souvent été humilié par
le fait qu’Il pourrait me mettre de côté et recevoir la louange venant
du reste de la création. O Seigneur, ne me rejette pas loin de Toi !
Accorde-moi le privilège de Te louer maintenant et pendant toute
l’éternité.
LA LOUANGE DE TOUTE LA TERRE
En un sens, le cœur de Dieu ne sera pleinement satisfait que
quand toute Sa création Le louera. Le but de la rédemption, dans
tous ses aspects et dans toute son étendue, est d’amener toute la
création à Le louer sans cesse. La louange venant de toute la terre
revient au Seigneur.
La Bible dit : « Vous, tous les peuples, battez des mains ! Poussez
vers Dieu des cris de joie ! » (Psaumes 47 : 2).  « Poussez vers Dieu
des cris de joie, vous tous habitants de la terre ! Chantez la gloire
de son nom »  (Psaumes 66 : 1-2).  « Toute la terre se prosterne devant
toi et chante en ton honneur ; elle chante ton nom »  (Psaumes 67 : 4).
« Chantez à l’Eternel un cantique nouveau ! Chantez à l’Eternel,
vous tous habitants de la terre ! »  Psaumes 96 : 1).  « Louez l’Eternel,
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vous toutes les nations, célébrez-le, vous tous les peuples ! »  (Psau-mes 117 : 1).  « Que tout ce qui respire loue l’Eternel ! Louez l’Eternel ! »
(Psaumes 150 : 6). La terre ne doit pas se contenter de louer
l’Eternel, elle doit le faire tout le temps. La Bible dit :  « Du lever du
soleil jusqu’à son coucher, que le nom de l’Eternel soit célébré ! »
(Psaumes 113 : 3).
Chaque moment est un moment de louange. La louange ne devrait
pas dépendre de nos humeurs ou de nos circonstances. Elle doit
être rendue au Seigneur en tous temps. Si tu es sur la terre sans
cependant louer Dieu à chaque instant, tu n’es pas normal.
Comment un saint qui prie peut-il ne pas louer le Seigneur ?
LA LOUANGE DE TOUS CEUX QUI SONT DANS LE CIEL
La Parole de Dieu dit :  « Louez l’Eternel ! Louez l’Eternel du haut des
cieux ! Louez-le dans les lieux élevés ! Louez-le, vous tous ses
anges ! Louez-le, vous toutes ses armées ! » (Psaumes 148 : 1-2).
« Et soudain il se joignit à l’ange une multitude de l’armée céleste
louant Dieu et disant : gloire à Dieu dans les lieux très hauts et paix
sur la terre parmi les hommes qu’il agrée ! »  (Luc 2 : 13-14).  « Je
regardai, et j’entendis la voix de beaucoup d’anges autour du trône
et des êtres vivants et des vieillards, et leur nombre était des
myriades de myriades et des milliers de milliers. Ils disaient d’une
voix forte : l’agneau qui a été immolé est digne de recevoir la
puissance, la richesse, la sagesse, la force, l’honneur, la gloire et la
louange. Et les créatures qui sont dans le ciel, sur la terre, sous la
terre, sur la mer, et tout ce qui s’y trouve, je les entendis qui
disaient : A celui qui est assis sur le trône, et à l’agneau, soient la
louange, l’honneur, la gloire, et la force aux siècles des siècles ! »
(Apocalypse 5 : 11-13).  « Et tous les anges se tenaient autour du
trône et des vieillards et des quatre êtres vivants ; et ils se proster-nèrent sur leurs faces devant le trône et ils adorèrent Dieu, en disant
Amen ! La louange, la gloire, la sagesse, l’action de grâce, l’hon-neur, la puissance, et la force soient à notre Dieu, aux siècles des
siècles, Amen »  (Apocalypse 7 : 11-12).  « Après cela, j’entendis dans
le ciel une voix forte d’une foule nombreuse qui disait : Alléluia ! Le
salut, la gloire et la puissance sont à notre Dieu » (Apocalypse 19 :
1).
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De tous les habitants du ciel jaillit la louange. Pouvons-nous nous
permettre de ne pas nous joindre à eux ? Les anges et toutes les
puissantes armées du ciel considèrent que c’est un grand privilège
de louer le Seigneur. Est-ce aussi un privilège pour toi ?
LE CARACTERE ETERNEL DE LA LOUANGE
Plusieurs choses que nous faisons ici pour le Seigneur prendront
fin lorsque cette ère sera achevée ; les langues cesseront, les
prophéties auront toutes été accomplies, etc... Parmi les choses
qui ne prendront jamais fin, que ce soit dans le règne millénaire
de Christ ou dans le Royaume de Dieu, figure la louange. La
louange se poursuivra pendant toute l’éternité. Si nous ne pro-gressons pas dans la louange ici, nous ne serons vraiment pas à
la hauteur là-haut ! Que Dieu nous aide à guérir maintenant de
toute nos insuffisances dans la louange ! Pour prouver que la
louange durera éternellement, la Bible dit :  « Je bénirai l’Eternel en
tout temps ; sa louange sera toujours dans ma bouche » (Psaumes
34 : 2).  « Je publierai ces choses à jamais, je chanterai en l’honneur
du Dieu de Jacob » (Psaumes 75 : 10). « Je te louerai de tout mon
cœur, Seigneur, mon Dieu ! Et je glorifierai ton nom à perpétuité »
(Psaumes 86 : 12). « Mais nous, nous bénirons l’Eternel dès main-tenant et à jamais. Louez l’Eternel ! »  (Psaumes 115 : 18).  « Je
t’exalterai, ô mon Dieu, mon roi ! Et je bénirai ton nom à toujours et
à perpétuité. Chaque jour je te bénirai, et je célébrerai ton nom à
toujours et à perpétuité » (Psaumes 145 : 1-2).
LA PLACE DE LA LOUANGE
DANS L’ADORATION EN PUBLIC
La louange ne concerne pas seulement la prière en privé. Elle
concerne aussi l’adoration en public. La Bible dit : « Je te louerai
dans la grande assemblée, je te célébrerai au milieu d’un peuple
nombreux »  (Psaumes 35 : 18).  « Bénissez Dieu dans les assem-blées, bénissez le Seigneur, descendants d’Israël » (Psaumes 68 :
27). « Entrez dans ses portes avec des louanges, dans ses parvis
avec des cantiques »  (Psaumes 100 : 4).  « Qu’ils l’exaltent dans
l’assemblée du peuple, et qu’ils le célèbrent dans la réunion des
anciens » (Psaumes 107 : 32).  « Louez l’Eternel ! Louez le nom de
l’Eternel, louez-le, serviteurs de l’Eternel, qui vous tenez dans la
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maison de l’Eternel, dans les parvis de la maison de notre Dieu !
Louez l’Eternel. Car l’Eternel est bon. Chantez à son nom ! Car il est
favorable » (Psaumes 135 : 1-3).
La louange doit constituer une partie indispensable de l’adoration
d’une assemblée locale. Il faut que l’on mette du temps à part pour
cela et que l’on donne aux rachetés de l’Eternel une occasion
d’élever leur voix à l’Eternel leur Dieu. Chaque réunion de prière
devrait avoir un moment spécialement consacré à la louange. Rien
ne peut remplacer cela.
COMMENT LOUER LE SEIGNEUR
Plusieurs croyants diront : « Je sais maintenant que la louange est
importante, mais comment louer ? » Insistons d’abord sur le fait
que louer le Seigneur est un commandement auquel nous devons
obéir. La désobéissance est un péché aussi mortel que tous les
autres péchés.
Deuxièmement, insistons sur le fait que la louange doit être
adressée à Dieu à tous moments et en tous lieux.
Troisièmement, déclarons que tout ce qui peut accompagner la
louange devrait être utilisé : trompette, guitare, tambour et toutes
sortes d’instruments de musique. Nous devons utiliser nos voix
pour crier Sa louange et nos mains pour les battre en Son
honneur. Nous pouvons danser pour exprimer nos louanges.
La louange est souvent spontanée, mais nous ne pouvons pas
attendre le moment où nous sentons le désir de louer. Nous
devons louer le Seigneur, même si toute notre chair se rebelle
contre la louange.
Louer ne consiste pas seulement à crier : « Je Te loue, je Te bénis,
je T’adore, je Te magnifie, je Te glorifie... » Dire cela peut être une
bonne chose, et constitue effectivement une bonne chose. Mais
nous louons Dieu pour Sa glorieuse Personne, pour ce qu’Il est,
pour Sa sainteté, Sa pureté, Sa bienveillance, Son amour et pour
tous les attributs merveilleux de Son être inégalé et incomparable.
Tu devrais avoir un carnet où tu inscrirais tous les merveilleux
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attributs de Dieu le Père, de Dieu le Fils et de Dieu le Saint-Esprit.
Commence à Le louer pour les attributs que tu as découverts
jusqu’ici, et Lui-même Se révélera davantage à toi afin que tu
puisses L’adorer encore plus. Tu grandiras dans la louange, à
mesure que tu verras s’accroître la richesse et la variété des
attributs du Seigneur.
Nous Le louons aussi pour Ses œuvres puissantes. Ici, nous
commençons par les actions de grâces, et nous terminons par la
louange, sans que l’on puisse séparer les deux. Fais une liste de
tous les actes puissants accomplis par Dieu dans la création, la
rédemption, etc... Souviens-toi aussi de Sa bonté envers toi en
tant qu’individu, de Sa bonté envers l’église locale, envers toute
l’Eglise, etc... Tu auras bientôt une longue liste de sujets de
louange. Assure-toi de ne pas seulement rédiger cette liste, mais
de prendre effectivement le temps de louer le Seigneur.
Toute prière devrait commencer par la louange.
DES SAISONS DE LOUANGE
Je recommande fermement à chaque croyant et à chaque assem-blée locale de mettre à part des moments spéciaux consacrés à la
louange. Pourquoi ne pas réserver une semaine, une fin de
semaine, ou un mois, où l’on n’adresserait à Dieu que des
louanges, sans aucune requête ni intercession ? Ceci élèverait le
niveau spirituel des chrétiens et de l’Eglise. S’il est juste de prévoir
d’autres aspects de la prière, il est encore plus important de
donner place à la louange, car le diable fera tout son possible pour
nous empêcher de louer. La louange l’humilie et l’anéantit plus
que toute autre chose. Elle l’oblige à se retirer, car qui peut
supporter qu’une louange intense soit adressée à son ennemi ?
EN CONCLUSION
Je vous en prie, louez le Seigneur ! Je le répète, louez le Seigneur !
Rappelez-vous que la louange est une reconnaissance vocale, une
confirmation vocale de ce qu’est déjà la grandeur de Dieu. Que la
louange soit pour toi non seulement une exaltation temporaire
dans les moments de bénédiction, mais aussi une façon de vivre.
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UNE VIE DE PRIERE DANS LAQUELLE IL MANQUE L’ELEMENT
DE LA LOUANGE PEUT ETRE CORRECTE, MAIS ELLE MAN-QUERA DE DOUCEUR ET DE JOIE. ELLE SERA COMME UNE
NOURRITURE SANS GOUT. DIEU ACCEPTE DE TELLES PRIE-RES, MAIS ELLES NE SATISFONT PAS SON CŒUR !
L’ACTION DE GRACE DANS LA PRIERE
Le Seigneur Jésus exprima Sa déception lorsqu’un seul des dix
lépreux, qu’Il avait guéris à une certaine occasion, retourna pour
exprimer sa reconnaissance. Dieu attend que nous soyons recon-naissants pour tout ce que nous recevons de Lui. En général le
chrétien pense plus à présenter ses demandes au Seigneur qu’à
Lui rendre grâces. Il ne devrait pas en être ainsi. Tout en
considérant l’importance de l’action de grâce dans la vie de prière
normale du croyant, repentons-nous de notre ingratitude dans
notre vie passée, et cherchons à être lavés d’un tel péché.
EXHORTATION A RENDRE GRACES
« Louez l’Eternel, invoquez son nom ! Faites connaître parmi les
peuples ses hauts faits ! » (1 Chroniques 16 : 8).  « Il est beau de
louer l’Eternel »  (Psaumes 92 : 2).  « Allons au devant de lui avec des
louanges, faisons retentir des cantiques en son honneur ! Car
l’Eternel est un grand Dieu. Il est un grand Roi au-dessus de tous
les dieux »  (Psaumes 95 : 2-3).  « Louez l’Eternel ; invoquez son nom !
Faites connaître parmi les peuples ses hauts faits ! »  (Psaumes
105 : 1). « Entretenez-vous par des psaumes, par des hymnes, et
par des cantiques spirituels, chantant et célébrant de tout votre
cœur les louanges du Seigneur ; rendez continuellement grâces
pour toutes choses à Dieu le Père, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ » (Ephésiens 5 : 19-20). « Rendez grâces en toutes choses,
car c’est à votre égard la volonté de Dieu en Jésus-Christ »  (1
Thessaloniciens 5 : 18). Il est donc évident que la Parole de Dieu
nous invite à rendre grâces à Dieu au Nom de Christ POUR
TOUTES CHOSES, EN TOUTES CIRCONSTANCES ET TOU-JOURS, CAR C’EST LA VOLONTE DE DIEU A NOTRE EGARD.
Nous le répétons, la volonté de Dieu pour les rachetés, c’est de
TOUJOURS rendre grâces à Dieu POUR TOUTES CHOSES ET EN
TOUTES CIRCONSTANCES. Si nous ne rendons pas grâces ainsi,
nous n’accomplirons pas la volonté de Dieu.
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Ce n’est pas à nous humains de décider si oui ou non nous devons
rendre grâces à Dieu dans telle ou telle circonstance particulière.
Dieu nous a enlevé ce droit et a décrété que les actions de grâces
devaient Lui être rendues EN TOUTES CIRCONSTANCES ET
TOUJOURS. Telle situation peut nous sembler horrible. Nous
pouvons ne pas voir Dieu en cela. Nous pouvons être contrariés,
mais il nous faut faire une chose : rendre grâces, au moins par
obéissance. Même si la circonstance que nous vivons est une
œuvre de l’Ennemi, rappelons-nous que celui-ci n’est pas Dieu.
Dieu a permis qu’il agisse ainsi, et Il utilise ce qui semble
désespéré pour produire quelque chose de merveilleux pour Sa
gloire et nous conformer à l’image de Son cher Fils. La trahison de
Judas fut horrible, mais Dieu l’utilisa pour manifester notre salut.
La vente de Joseph par ses frères fut affreuse, mais Dieu l’utilisa
pour préserver une multitude de vies. L’attitude de la femme de
Potiphar fut excessivement inique, mais Dieu l’utilisa pour per-mettre à Joseph de devenir Premier Ministre de l’Egypte. Je répète,
Dieu est à l’œuvre pour accomplir Ses merveilleux desseins. Rien
ne Lui échappe. Il n’y a aucune circonstance qu’Il ne puisse et ne
veuille faire concourir au bien de ceux qui L’aiment.
Pour que Dieu change toutes les circonstances en bénédictions
pour Ses enfants et pour l’édification de Son Royaume, Il exige la
coopération de Ses enfants rachetés par le sang de Jésus. Il peut
laisser temporairement quelques circonstances inchangées si
nous ne coopérons pas avec Lui. Nous coopérons lorsque nous Le
remercions. L’action de grâce est encore l’un de ces éléments
particuliers qui accélèrent l’accomplissement de la volonté de
Dieu. Puissions-nous être déterminés à coopérer avec Dieu ! Le
diable combat de toutes ses forces l’action de grâce. Cependant,
il ne peut rien contre les croyants qui connaissent leurs droits et
qui les maintiennent par la louange et l’action de grâce.
Les Ecritures présentent plusieurs situations où des actions de
grâce furent rendues à Dieu. Nous allons en étudier quelques
unes :
ACTIONS DE GRACE POUR CHRIST ET SON SALUT
Zacharie, rempli du Saint-Esprit, prophétisa, tout en louant Dieu
et Lui rendant grâces. Il dit :  « Béni soit le Seigneur, le Dieu d’Israël,
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de ce qu’il a visité et racheté son peuple, et nous a suscité un
puissant Sauveur dans la maison de David son serviteur » (Luc 1 :
68-69).
L’apôtre Paul a dit : « Mais grâces soient rendues à Dieu, qui nous
donne la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ » (1 Corinthiens
15 : 57).  « Grâces soient rendues à Dieu, qui nous fait toujours
triompher en Christ, et qui répand par nous en tout lieu l’odeur de
sa connaissance »  (2 Corinthiens 2 : 14).  « Grâces soient rendues à
Dieu pour son don ineffable »  (2 Corinthiens 9 : 15).  « Béni soit Dieu,
le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a bénis de toutes
sortes de bénédictions spirituelles dans les lieux célestes » (Ephé-siens 1 : 3). « Rendez grâces au Père qui vous a rendus capables
d’avoir part à l’héritage des saints dans la lumière »  (Colossiens 1 :
12). L’apôtre Pierre a écrit :  « Béni soit Dieu, le Père de notre
Seigneur Jésus-Christ, qui selon sa grande miséricorde nous a
régénérés, pour une espérance vivante, par la résurrection de
Jésus-Christ d’entre les morts » (1 Pierre 1 : 3).
Nous remercions Dieu avec empressement pour notre salut et
pour la mort de Christ sur la croix. Nous le faisons sans peine
parce que nous en voyons maintenant l’effet produit pour nous. Il
fallait beaucoup de foi pour se tenir auprès de la croix et remercier
Dieu pour les clous qui étaient enfoncés dans le corps de Son Fils ;
néanmoins, ceux qui avaient la vision de Dieu pouvaient Le
remercier même pour cela, sachant que Dieu allait le changer en
bénédiction.
Le croyant ne devrait jamais se trouver dans une situation où il est
à court de sujets de louange et d’actions de grâces. L’œuvre
puissante de Dieu par Christ sera toujours un sujet d’actions de
grâces, puisqu’il sera toujours possible d’appliquer cette œuvre à
chacun de nous individuellement. Aussi ne devrions-nous jamais
être à court de sujets d’actions de grâces. As-tu jamais remercié
Dieu pour la personne qui t’a conduit à Le connaître ? As-tu jamais
remercié Dieu pour ce qu’Il a fait en toi pour te conduire jusqu’au
point où tu te trouves, dans ta marche avec Lui ? L’as-tu jamais
assez remercié pour toutes les fois où Il t’a pardonné et purifié ?
L’as-tu jamais remercié pour l’assemblée locale et pour le privilège
d’en faire partie ? Regardes-tu à l’avenir, pleinement assuré que le
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Seigneur te gardera fidèle en Christ jusqu’à la fin, que tu seras
enlevé par Sa grâce, que tu prendras part au festin de noces avec
LUI, et que tu régneras avec LUI... ? L’as-tu jamais assez remercié
pour ces choses, et pour des millions d’autres bénédictions
spirituelles, trop nombreuses pour être énumérées ?
ACTIONS DE GRACES POUR
L’ACCOMPLISSEMENT DES PROMESSES
Il est merveilleux de voir Dieu accomplir Ses promesses. Cela ne
veut pas dire qu’Il peut Lui arriver d’échouer dans ce domaine,
mais de telles œuvres accomplies par Lui doivent faire jaillir de
profondes actions de grâces du cœur de Ses élus. Il y a plusieurs
exemples semblables dans les Ecritures. Salomon a dit :  « Béni soit
l’Eternel, le Dieu d’Israël, qui a parlé de sa bouche à David mon père
et qui a accompli par sa puissance ce qu’il avait déclaré »  (1 Rois 8-15). Plus loin, il dit encore :  « Béni soit l’Eternel qui a donné du repos
à son peuple d’Israël selon toutes ses promesses ! De toutes les
bonnes paroles qu’il avait prononcées par Moïse son serviteur,
aucune n’est restée sans effet » (1 Rois 8 : 56). Dans son cantique
d’actions de grâces, Daniel dit :  « Béni soit le nom de Dieu, d’éternité
en éternité ! A lui appartiennent la sagesse et la force. C’est lui qui
change les temps et les circonstances, qui renverse et qui établit les
rois, qui donne la sagesse aux sages, et la science à ceux qui ont de
l’intelligence. Il révèle ce qui est profond et caché, il connaît ce qui
est dans les ténèbres, et la lumière demeure avec lui. Dieu de mes
pères, je te glorifie et je te loue de ce que tu m’as donné la sagesse
et la force, et de ce que tu m’as fait connaître ce que nous t’avons
demandé, de ce que tu nous as révélé le secret du roi » (Daniel 2 :
20-23).
Quelles sont les promesses de Dieu qu’Il a accomplies dans ta vie ?
Les as-tu notées ? As-tu remercié le Seigneur pour cela ?
ACTIONS DE GRACES POUR LA
DELIVRANCE DE LA MAIN DES ENNEMIS
Jéthro a dit :  « Béni soit l’Eternel qui vous a délivrés de la main des
Egyptiens et de la main de Pharaon » (Exode 18-10). Josaphat fut
un jour en difficulté devant ses ennemis. Il pria le Seigneur et eut
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l’assurance que le Seigneur allait combattre pour lui. Que fit-il
après cela ? Il n’attendit pas de voir la victoire. Il s’inclina le visage
contre terre et tout Juda et les habitants de Jérusalem tombèrent
devant l’Eternel pour se prosterner en sa présence...Ils se levèrent
pour célébrer d’une voix forte et haute l’Eternel, le Dieu d’Israël...
Il nomma des chantres qui, revêtus d’ornements sacrés et mar-chant devant l’armée, célébraient l’Eternel et disaient :  « Louez
l’Eternel car sa miséricorde dure à toujours ! » (2 Chroniques 20 :
18-21). Tout cela devrait sembler stupide à l’ennemi : rendre des
actions de grâces avant de partir en guerre. Cela devait paraître
encore plus ridicule de voir une armée conduite par des chan-teurs ! Oui, ce sont les voies de Dieu, et Ses voies ont souvent une
apparence de folie pour les pensées charnelles. Mais écoutez :  « Au
moment où l’on commençait les chants et les louanges, l’Eternel
plaça une embuscade contre les fils d’Ammon et de Moab et ceux de
la montagne de Séir qui étaient venus contre Juda. Et ils furent
battus »  (2 Chroniques 20 : 22). Pour Dieu, tout était prêt pour que
la victoire de Juda soit assurée, mais Dieu ne put agir que lorsque
fut employé ce catalyseur final qu’est l’action de grâce. Dès que les
actions de grâces furent rendues, la victoire fut aussi assurée.
Nous insistons sur le fait que Dieu attend notre louange et notre
action de grâce afin d’accomplir certaines promesses. Un peuple
qui loue et qui rend grâces est celui qui voit les plus grandes
victoires de Dieu.
Après que la victoire leur fut accordée, ils se rassemblèrent encore
pour bénir le Seigneur. La Bible dit :  « Le quatrième jour, ils
s’assemblèrent dans la vallée de Béraca où ils bénirent l’Eternel »
(2 Chroniques 20 : 26).
Néhémie organisa aussi une grande cérémonie d’actions de grâ-ces. Il disposa ceux qui rendaient grâces en deux cortèges. Ils
offrirent de nombreux sacrifices en ce jour et se réjouirent, car
Dieu avait donné au peuple un grand sujet de joie (Néhémie 12 :
31-43).
David rendait grâce en tout temps. Il a dit : « Je serai par ta grâce
dans l’allégresse et dans la joie, car tu vois ma misère, tu sais les
angoisses de mon âme, et tu ne me livreras pas aux mains de
l’ennemi, tu mettras mes pieds au large » (Psaumes 31 : 8-9).
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UNE FORMULE DE PRIERE
Dans le domaine naturel, nous rendons grâces pour ce que nous
avons reçu. Mais dans le domaine surnaturel, il en est différem-ment : nous devons demander, remercier, puis recevoir et remercier
encore. Nous avons vu que ce fut le cas pour Josaphat. Il demanda
et remercia, puis il reçut et à nouveau il remercia. Paul enseigne
la même chose. Il dit : « Ne vous inquiétez de rien, mais en toute
chose, faites connaître vos besoins à Dieu par des prières et des
supplications avec des actions de grâces »  (Philippiens 4 : 6). Nous
devrions remercier le Seigneur juste après Lui avoir fait connaître
nos besoins, parce que nous savons qu’Il va nous accorder les
désirs de notre cœur. Lorsque l’action de grâce accompagne notre
demande, cela démontre une profonde confiance envers le Sei-gneur, confiance que Dieu honore toujours. Lorsque la demande
a été exaucée, nous devons à nouveau nous tourner vers le
Seigneur pour lui rendre grâce. Nous rendons la première action
de grâce avant d’avoir vu, et la deuxième action de grâce après
avoir vu.
UNE ACTION DE GRACE QUI NOUS COUTE
Il y a des moments où nous n’avons aucune envie de remercier
Dieu, des moments où il nous semble plus facile de perdre la tête
que de rendre grâces. A de tels moments, rendons davantage
grâces à Dieu. Disons-nous ceci : « Que tu le veuilles ou non, tu
dois rendre grâces, » et agissons en conséquence.
Certaines actions de grâces viennent dans les moments de joie ;
mais dans la marche de la foi, tous les moments ne sont pas ainsi.
Il y a la sombre nuit de la plus profonde agonie, où nous faisons
face à notre propre Gethsémané. Même à ce moment-là, nous
devrons toujours rendre grâces. Dans de tels moments, l’action de
grâce devient un sacrifice, un sacrifice très coûteux. Le Seigneur
désire de tels sacrifices. Il dit : « Celui qui offre pour sacrifice des
actions de grâces me glorifie » (Psaumes 50 : 23). Oui, l’action de
grâce est ici un sacrifice coûteux. En outre : « C’est pour cela que
Jésus aussi, afin de sanctifier le peuple par son propre sang, a
souffert hors de la porte. Sortons donc pour aller à lui hors du camp,
en portant son opprobre. Car nous n’avons point ici-bas de cité
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permanente, mais nous cherchons celle qui est à venir. Par lui,
offrons sans cesse à Dieu un sacrifice de louange, c’est-à-dire le
fruit de lèvres qui confessent son nom »  (Hébreux 13 : 12-15).
Jésus, notre exemple suprême, offrit de tels sacrifices au Père. Il
avait accompli plusieurs œuvres grandioses à Chorazin et à
Bethsaïda, et ces villes refusèrent de se repentir. Cela dut certai-nement Le blesser profondément. Que fit-Il ? Il offrit un sacrifice
d’action de grâce. Il dit : « Je te loue Père, Seigneur du ciel et de la
terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents,
et de ce que tu les as révélées aux enfants. Oui Père, je te loue de
ce que tu l’as voulu ainsi »  (Matthieu 11 : 25-26). Lorsque Job perdit
toutes choses, que fit-il ? Il se jeta par terre, se prosterna et dit :
« Que le Nom de l’Eternel soit béni ! »  (Job 1 : 21). C’est cela qui est
le plus précieux aux yeux de Dieu.
DES SAISONS D’ACTIONS DE GRACE
Comme nous l’avons déjà dit pour la louange, il serait nécessaire
qu’il y ait aussi des saisons d’actions de grâces. Ce sont des
moments mis à part par des individus et par l’assemblée locale
pour rendre grâces au Seigneur. David avait choisi un jour spécial
pour l’action de grâce. (1 Chroniques 16-7). Ne devrions-nous pas
faire davantage ?
Puisque l’action de grâce a aussi pour but de publier la bonté de
notre Dieu, ne devrions-nous pas Lui rendre grâce d’une manière
élaborée ? Ne devrions-nous pas organiser l’action de grâce, de
manière à l’effectuer le mieux possible ?
EN CONCLUSION
« Persévérez dans la prière, veillez-y avec actions de grâces »
(Colossiens 4 : 2). Les saints les plus mûrs dans le Royaume sont
ceux qui auront fait le plus de progrès dans l’action de grâce au
cours de leur vie terrestre. Que le Seigneur soit loué ! !
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CHAPITRE 8
L’IMPORTUNITE
Le Seigneur Jésus insistait sur la nécessité de l’importunité dans
la prière, si l’on veut prévaloir sur Dieu. L’importunité consiste à
persévérer dans la prière jusqu’à ce que Dieu exauce la prière, quel
que soit le temps qu’Il prendra pour le faire. C’est la détermination
à saisir Dieu et à ne pas Le laisser aller qu’Il n’ait répondu.
Jacob persévéra. La Bible dit :  « Jacob demeura seul. Alors un
homme lutta avec lui jusqu’au lever de l’aurore. Voyant qu’il ne
pouvait le vaincre, cet homme le frappa à l’emboîture de la hanche ;
et l’emboîture de la hanche de Jacob se démit pendant qu’il luttait
avec lui. Il dit : laisse-moi aller car l’aurore se lève et Jacob répondit :
je ne te laisserai point aller que tu ne m’aies béni. Il lui dit, quel est
ton nom ? Et il répondit : Jacob. Il dit encore : ton nom ne sera plus
Jacob, mais tu seras appelé Israël (Prince de Dieu) car tu as lutté
avec Dieu et avec les hommes et tu as été vainqueur » (Genèse 32 :
24-28).
L’importunité est un combat avec Dieu, et pas seulement une
prière enfantine. C’est un conflit. C’est combattrepour la vic-toire.C’est lutter avec persévérance jusqu’à ce que la victoire soit
remportée. L’homme lutta contre Jacob. Jacob aussi lutta contre
lui. Il était déterminé à l’emporter. L’ange ne voulait pas que Jacob
soit vainqueur. Il lui déboîta donc la hanche pour le faire céder.
Jacob ne céda point, il lutta même encore plus violemment et il
posa la condition pour libérer l’ange : il devait d’abord être béni.
L’ange hésitait, n’étant pas tout-à-fait décidé à le bénir. Mais il
voulait cependant se libérer de l’étreinte de Jacob avant le lever de
l’aurore. Il se trouvait à présent devant un dilemme. Jacob dit :
« Bénis-moi et ensuite tu pourras partir. Sinon tu resteras ici. » Le
dilemme de l’ange était donc le suivant : bénir Jacob et partir, ou
continuer à lutter avec un Jacob intransigeant. L’ange ne voulait
pas que le jour se lève sur lui. Il luttait avec un homme opiniâtre
et invincible. Il choisit donc l’autre possibilité. Il le bénit et fit de
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lui un prince de Dieu. Jacob n’est pas devenu prince de Dieu à la
suite d’une simple prière.
Le Seigneur Jésus priait de manière importune. Il nous exhorte à
nous engager dans une telle prière :  « Jésus leur adressa une
parabole pour montrer qu’il faut toujours prier, et ne point se
relâcher. Il dit : il y avait dans une ville un juge qui ne craignait point
Dieu et qui n’avait d’égard pour personne. Il y avait aussi dans cette
ville une veuve qui venait lui dire : fais-moi justice de ma partie
adverse. Pendant LONGTEMPS, IL REFUSA. Mais ensuite, il dit en
lui-même : quoique je ne craigne point Dieu et que je n’aie d’égard
pour personne, néanmoins PARCE QUE CETTE VEUVE M’IMPOR-TUNE, JE LUI FERAI JUSTICE, AFIN QU’ELLE NE VIENNE PAS
SANS CESSE ME ROMPRE LA TETE. Le Seigneur ajouta : Entendez
ce que dit le juge inique. Et Dieu ne fera-t-il pas justice à ses élus qui
crient à lui jour et nuit, et TARDERA-T-IL A LEUR EGARD ? Je vous
le dis, il leur fera promptement justice. Mais quand le Fils de
l’homme viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? » ( Luc 18 : 1-8).
Cette femme avait un adversaire. Nous avons aussi un adversaire,
le diable. Elle n’avait pas la vie facile à cause des attaques
fréquentes et troublantes de l’Ennemi. C’était comme si l’Ennemi
ne la laissait jamais libre. Elle ne pouvait pas demeurer dans une
telle situation. Aujourd’hui, dans l’Eglise, le diable est activement
à l’œuvre. Il attaque de tous côtés l’œuvre de Dieu et le peuple de
Dieu. Il sait que son temps est compté ; par conséquent, il veut
faire le plus de mal possible avant que son heure ne vienne. La
question est la suivante : « Pourquoi un si grand nombre d’enfants
de Dieu vivent-ils dans une telle ignorance des attaques du
diable ? » Je pense qu’il y a un certain nombre de raisons à cela.
L’une d’elles est que leur vie spirituelle est tellement impuissante
que le diable n’a aucun intérêt à s’attaquer à eux. Ils vivent comme
s’ils appartenaient au diable. Ils ne constituent aucune menace
pour l’enfer, pour que Satan ait la moindre raison de les déranger.
Il les laisse donc tranquilles et ne les dérange pas. Une autre raison
est que certains croyants vivent perpétuellement dans un péché
tel et dans un éloignement du Seigneur tel qu’ils ne peuvent pas
« ressentir » les douleurs du Royaume. Leurs sens spirituels ont
été tellement émoussés par le péché qu’ils ne peuvent même pas
« ressentir » la violence qui agite le Royaume. Une troisième raison
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est qu’en raison de leur ignorance de la Parole, de nombreux
croyants mettent les attaques du diable sur le compte des circons-tances, de la « malchance » ou d’autres raisons, sans parvenir à
voir celui qui est derrière le système de ce monde. Ces croyants,
qui restent attachés au monde, ou épris du monde, ne peuvent
donc pas connaître par expérience les attaques violentes portées
contre le Royaume.
Il existe cependant certains croyants qui, bien que peu nombreux,
constituent la plus grande menace pour le malin. Ce dernier les
attaque donc avec acharnement et sans pitié, pour tenter de les
détruire d’un coup s’il était possible. De tels croyants sont les
capitaines de l’armée du Seigneur. Dans une bataille normale
l’objectif est de détruire les maréchaux, les généraux, les capitai-nes, et les autres officiers. Qui chercherait à éliminer de simples
recrues ? Qui gaspillerait des balles sur un soldat faible, infirme
ou mourant ?
La femme dont il est question dans la parabole était impuissante.
Elle subissait de rudes attaques. Une seule personne pouvait lui
faire justice : le juge. Malheureusement pour elle, le juge ne le
voulait pas. Lorsqu’elle se rendit chez lui pour la première fois, il
refusa. Il lui a peut-être dit : « Fichez le camp, je n’ai pas de temps
pour vous. » Elle s’en alla, mais son problème demeurait. Son
adversaire continuait à lui rendre la vie difficile. Elle se rendit à
nouveau chez le juge, qui ne voulut pas écouter. Si elle avait eu une
autre solution pour s’en sortir, elle l’aurait choisie avec joie, mais
elle n’en avait aucune. Sa délivrance était entre les mains du juge.
Alors, elle s’y rendit à nouveau. Le juge se dit alors : « Je n’ai aucun
désir d’être d’un secours quelconque à cette femme. Cependant
elle est devenue un problème pour moi. Si je ne lui rends pas
justice, je n’aurai aucune paix. » Ainsi, il décida de lui rendre
justice. Il ne le fit que bien plus tard, au moment où cela était
devenu nécessaire pour sa propre paix.
Dans cet enseignement, le Seigneur déclare que Dieu est compa-rable au juge inique, non parce qu’Il est inique, ni parce qu’Il
hésite, mais dans Sa disposition à laisser notre persévérance Le
pousser à agir. Dieu prend plaisir à exaucer la prière de ceux qui
persévèrent dans leur demande. Il y a dans le cœur de Dieu un
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élément qui répond à notre persévérance dans la prière. Dieu n’est
pas mal disposé. En réalité, Il fera PROMPTEMENT justice à Ses
élus. Il désire ardemment faire justice à Ses élus. Il ne tardera pas.
Cependant, une question se pose : « A quel élu ne tardera-t-Il pas
à faire justice ? » Il fera justice à l’élu qui, éprouvé par l’ennemi,
crie à Lui jour et nuit.
De nombreux croyants n’ont jamais crié à Dieu. Par conséquent,
ils n’obtiendront jamais la réponse donnée par Dieu lorsqu’Il
répond à nos larmes. Certains font couler une larme occasion-nelle, mais ils l’essuient et poursuivent leur chemin comme s’ils
n’avaient jamais pleuré. Où sont ceux qui pleurent nuit et jour ?
Où sont ceux qui ne permettent pas que leurs larmes soient
essuyées par quelqu’un d’autre que le Seigneur ou par quelque
chose d’autre ? Le Seigneur fait réellement justice. Dès qu’Il voit
des larmes coulant nuit et jour sur un visage, Il se précipite à notre
secours. Il s’occupe de notre Ennemi et nous met en liberté.
Parfois, il arrive effectivement que le Seigneur tarde. Il attend pour
voir si nous Le prenons au sérieux. Il attend pour voir si nous
sommes arrivés au point où nous sommes prêts à ne plus chercher
d’autre solution, mais à nous attendre à Lui. Dans de tels cas,
tardera-t-il ? Non, non ! Il ne tardera pas. Il agira.
L’importance de l’importunité est tellement grande que le Sei-gneur était même disposé à enseigner davantage sur le thème. Il
dit : « Si l’un de vous a un ami, et qu’il aille le trouver au milieu de
la nuit pour lui dire : ami, prête-moi trois pains, car un de mes amis
est arrivé de voyage chez moi, et je n’ai rien à lui offrir, et si de
l’intérieur de sa maison cet ami lui répond : ne m’importune pas, la
porte est déjà fermée, mes enfants et moi nous sommes au lit, je ne
puis me lever pour te donner des pains ; je vous le dis, quand même
il ne se lèverait pas pour les lui donner parce que c’est son ami, il
se lèverait à cause de son importunité et lui donnerait tout ce dont
il a besoin. » (Luc 11 : 5-8).
Dans ce passage, comme nous l’avons vu antérieurement, nous
voyons un homme en difficulté, qui se trouve dans une situation
délicate. Il est dépassé. Il ne peut résoudre lui-même un problème
urgent. Il a un ami. Il sait que son ami est capable de pourvoir à
ce dont il a si intensément besoin. Malheureusement pour lui, il
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est tard, très tard ; presque trop tard. S’il avait pu remettre à plus
tard la satisfaction de son besoin, il l’aurait fait avec joie, mais il
ne le pouvait pas. Il recevait un visiteur dont l’estomac était vide,
et qui devait avoir quelque chose à manger. Il était embarrassé de
voir qu’il n’avait rien pour son hôte. Que devait-il faire ? Il n’avait
qu’un seul choix. Il fallait surmonter l’obstacle représenté par
l’heure tardive. Il fallait qu’il se rende chez son ami, quoiqu’il fût
minuit. Il découvrit que son ami lui aurait bien donné du pain, s’il
n’y avait pas eu les quatre empêchements suivants :
1- Il était trop tard, c’est-à-dire minuit.
2- La porte était fermée, peut-être à clé ; c’était probablement le
genre de porte qui, une fois fermée, ne pouvait s’ouvrir que très
difficilement.
3- L’ami était déjà couché. Cela aurait été plus facile s’il était
encore debout. Il avait revêtu ses vêtements de nuit. Satisfaire son
besoin aurait probablement impliqué qu’il change de vêtements,
et il ne le désirait pas.
4- Il n’était pas seul à être au lit. Ses enfants étaient aussi couchés.
Peut-être dormaient-ils déjà. Peut-être étaient-ils aussi de ceux
qui se mettent à pleurer dès qu’on les réveille et qui se rendorment
difficilement. S’ils se réveillaient, comme ils l’auraient certaine-ment fait si l’homme avait accepté de donner du pain à son ami,
cela aurait pu couper le sommeil de cet homme et de ses enfants
pour tout le reste de la nuit.
Après avoir considéré tous ces facteurs, l’ami aurait pu alors dire :
« Je t’aime. Tu es mon ami, mais c’est impossible ; tu m’ennuies. »
L’IMPOSSIBLE DEVIENT POSSIBLE
L’ami qui était dehors entendit toutes ces excuses raisonnables.
Il comprit que son ami commençait à être désagréable ou dérai-sonnable. Il comprit sa situation ; mais il considéra son propre
besoin, qui ne pouvait pas être remis à plus tard. Il décida de
persévérer et, par sa persévérance, de rendre possible l’impossi-ble. Il continua à demander et à frapper. Cela atteignit le point où
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l’ami, à l’intérieur de la maison, sentit que ce qu’il craignait le plus,
c’est-à-dire que ses enfants se réveillent, était sur le point de se
produire, en raison des coups répétés. Il décida de se lever, de
donner à cet homme ce qu’il demandait, et d’avoir la paix. La Bible
dit : « Même s’il ne se levait pas pour les lui donner parce que c’est
son ami, il se lèverait à cause de son importunité et lui donnerait tout
ce dont il a besoin »  (Luc 11 : 8). Son ami s’étant réveillé, peut-être
lui a-t-il donné non seulement du pain, mais aussi du poisson et
des boissons.
Dieu est comme cet ami couché. Nous obtiendrons ce que nous
voulons, et même plus, si nous persévérons. L’impossible devien-dra sûrement possible pour celui qui persévère. Ceux qui
demandent une fois ou deux fois abandonnent parfois sans
obtenir leur récompense ; mais l’âme qui persiste ne s’en ira
jamais sans être bénie. De toutes façons, un tel ami importun ne
peut s’en aller sans avoir obtenu de réponse.
UNE PERSEVERANCE ENCORE PLUS GRANDE
Le Seigneur continua et dit :  « Demandez et l’on vous donnera ;
cherchez et vous trouverez ; frappez et l’on vous ouvrira » (Luc 11 :
9). Le Seigneur voulait dire en réalité : « Demandez, continuez à
demander, et vous recevrez. » Intensifiez vos demandes, allez au-delà d’une simple demande, cherchez tout en demandant. Cherchez,
continuez à chercher, et vous trouverez. Allez même beaucoup
plus loin qu’une simple recherche. « Chercher » doit vous conduire
à « frapper. » Cela signifie une ferme résolution de demander et de
chercher avec ardeur. Ce qui ne sera pas obtenu en demandant le
sera quand on se mettra à chercher et, s’il le faut, à frapper.
Plus loin, le Seigneur dit :  « Car quiconque demande reçoit, celui qui
cherche trouve, et l’on ouvre à celui qui frappe »  (Luc 11 : 10). Il n’y
a donc aucune raison pour que quelqu’un demande et ne reçoive
pas. S’il fallait que quelqu’un demande sans recevoir, ce serait
certainement dû, en premier lieu, au fait qu’il n’aura pas demandé
avec persévérance. S’il frappait sans qu’on lui ouvre, il serait alors
possible qu’il ait abandonné juste au moment où le Seigneur allait
lui ouvrir.
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La vie de prière de certains croyants reste au niveau de la
demande. Ils reçoivent ce qu’obtiennent ceux qui se contentent de
demander. Ils reçoivent tout ce que l’on peut obtenir en deman-dant, s’ils remplissent les conditions pour que leur prière soit
exaucée, et s’ils persévèrent dans leur demande jusqu’à ce que la
réponse vienne.
Cette étape de la demande est le niveau élémentaire. Tout com-mence par là. Mais ce n’est pas la seule étape. Au delà de l’étape
de la demande se trouve celle où l’on cherche. Chercher représente
une action plus intense. Chercher constitue une démarche beau-coup plus intense. C’est le niveau où l’on commence à combattre
dans la prière. Personne ne peut chercher d’une manière passive.
Plusieurs choses qui ne peuvent être obtenues en demandant et
en continuant à demander seront obtenues par celui qui cherche.
Chercher implique un effort plus déterminé. Quelqu’un peut
demander sans recevoir, puis s’en aller tout calmement. Cepen-dant si nous devions chercher dans la prière sans trouver, nous
serions complètement frustrés. Peu de croyants prient de cette
manière. Cela coûte, car il faut savoir ce que signifie se saisir de
Dieu pour s’approcher de l’exaucement.
Il y a enfin l’étape où l’on frappe. C’est l’étape de la prière violente
sur le plan spirituel. Le Seigneur se trouvait à ce niveau dans le
jardin de Gethsémané. C’était intense. C’était violent. Il lui vint
une sueur semblable à des grumeaux de sang. Il ne s’agissait pas
d’un jeu d’enfant. Prier à ce niveau veut dire que l’homme tout
entier, dans son esprit, son âme et son corps, est engagé dans la
prière. Si Dieu manquait de répondre lorsque nous nous situons
à ce niveau-là, alors ce serait fini d’une façon permanente pour la
personne qui prie. Nous atteignons là un point de non retour, au
delà duquel nous ne pouvons plus aller plus loin dans la prière,
ni dans le combat, mais où nous nous reposons dans la volonté
parfaite de Dieu.
Il faut que la volonté de Dieu soit connue avant de nous engager
dans une prière quelconque. Mais Dieu révèle Sa volonté à ceux
qui sont prêts à persévérer dans la demande et la recherche, à
endurer l’intensité du combat, et à frapper nuit et jour pendant un
temps, avec larmes et soupirs. Lorsque de tels saints sont ainsi en
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prière, Dieu leur dévoile Sa volonté d’une manière que d’autres ne
pourront pas connaître. Et cette révélation produit une paix
parfaite.
L’IMPORTUNITE, CLE POUR CONNAITRE
LA VOLONTE PARFAITE DE DIEU
On peut dire du Seigneur Jésus qu’Il entra à Gethsémané en
connaissant la volonté de Dieu. Il en sortit en connaissant la
volonté parfaite de Dieu et étant uni à cette volonté parfaite. En un
sens, l’on peut dire du Seigneur que quelque chose de profond et
de très solennel s’accomplit en Lui dans le jardin. Il se rendit au
jardin et sachant qu’Il devait mourir. Il sortit du jardin prêt à
mourir. Il était venu dans ce jardin horrifié par le caractère inique
du péché, Il sortit du jardin pleinement identifié au péché. Sa
puissante prière d’importunité fit la différence. Il était différent en
sortant du jardin : Il ne posait plus de question ; Il n’éprouvait rien
qu’une profonde acceptation, une joie débordante de savoir que la
croix était la volonté du Père pour Lui ; Il était prêt à S’en charger
et à mourir sur elle.
UN MOT AU FUTUR ELEVE A L’ECOLE
DE LA PRIERE IMPORTUNE
Dieu recherche des vainqueurs qui puissent coopérer avec Lui,
afin de les conduire au point où Il ne conduira pas tous ceux qui
croient en Son Fils et qui L’aiment.
Dieu appelle certains, auxquels Il veut révéler d’une façon spéciale
Son plan final pour combattre Satan et ses armées. Lorsqu’Il
trouve de tels hommes et qu’Il leur révèle Son but, ils s’engagent
à « frapper » de tout leur être et d’une manière importune, coopé-rant ainsi avec Dieu pour l’avènement de Son Royaume. De telles
personnes auront un prix très élevé à payer : la solitude, l’intensité
dans la prière, des combats toujours croissants, et un plus grand
nombre d’attaques provenant de l’enfer. Mais ce sont ceux qui ne
se reposeront ni la nuit ni le jour. Ils ne donneront pas non plus
à Dieu une seconde de repos, mais prieront jusqu’à ce que le
Seigneur apparaisse dans les nuées pour établir Son Royaume.
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Veux-tu payer le prix ? Veux-tu faire partie de ces vainqueurs ?
FINALEMENT, SOUVIENS-TOI
Dieu veut savoir à quel point nous sommes sérieux. Il n’a que faire
de ceux qui ne sont pas sérieux. Dieu a beaucoup de choses en
réserve pour toi et pour l’Eglise, mais tu ne les connaîtras pas tant
que tu ne L’importuneras pas et que tu ne Le fatigueras pas
longuement par tes prières. Un homme ou une femme désireux
que la volonté de Dieu soit faite à n’importe quel prix priera nuit
et jour. Il priera avec larmes et soupirs. Cette prière déchire le
cœur. Elle est épuisante. Une telle prière ne consiste pas tout
simplement à réciter des prières que l’on jette à Dieu. C’est une
question de vie ou de mort, exigeant des larmes, une agonie, des
souffrances de cœur et des combats.
La prière profonde coûte cher. Comme il est triste de savoir que
très peu de croyants en savent quelque chose ! Puissions-nous
grandir dans la prière et, par notre importunité, « contraindre »
Dieu à libérer ce qu’Il ne pourrait pas libérer autrement. Puis-sions-nous éprouver une sainte colère contre le diable.
Puissions-nous lui dire : « Satan, je vais régler ton cas ! » Et
puissions-nous alors, par une prière importune, lui déclarer la
guerre.
Certains croyants prient une ou deux fois, ou pendant un ou deux
ans, et lorsqu’ils ne voient pas la réponse, ils se découragent et
disent : « Dieu n’a pas répondu. » Si par exemple nous prions pour
la conversion d’un conjoint ou d’un enfant et que nous arrêtions
de prier après trois ou quatre ans, en nous justifiant par le prétexte
que Dieu n’a pas exaucé, nous trahissons notre premier engage-ment, en révélant ce qu’il était réellement : un faux engagement.
Si nous sommes sérieux, nous prierons jusqu’à ce que la personne
soit convertie, même si nous devions prier pendant cinquante ans.
Le Seigneur termina son enseignement sur l’importunité en
demandant : « Mais quand le Fils de l’homme viendra, trouvera-t-Il la foi sur la terre ? » Celui qui a une foi authentique croit aux
promesses de Dieu. Il croit en Dieu. Il est prêt à L’importuner,
même lorsque tous les signes apparents sont contraires. Il faut de
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la foi pour continuer à prier pour un mari dont l’hostilité contre le
Seigneur semble augmenter quand on prie davantage pour lui.
Que Dieu nous accorde cette foi ! Nous en avons besoin et il faut
que nous l’ayons. Seigneur, viens-nous en aide !
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CHAPITRE 9
LA SUPPLICATION
La Bible dit :  »J’exhorte donc avant toutes choses à faire des
prières, des supplications, des requêtes, des actions de grâces,
pour tous les hommes »  (1 Timothée 2 : 1).  « Mais toi, si tu as recours
à Dieu, si tu implores le Tout-Puissant, si tu es juste et droit,
certainement alors Il veillera sur toi, et rendra le bonheur à ton
innocente demeure »  (Job 8 : 5-6).  « Ecoute la voix de mes supplica-tions quand JE CRIE A TOI, quand j’élève mes mains vers ton
sanctuaire »  (Psaumes 28 : 2).  « Béni soit l’Eternel ! Car Il exauce la
voix de mes supplications » (Psaumes 28 : 6).
La supplication est le cri d’un cœur qui plaide intensément, une
prière désespérée adressée au Seigneur dans une situation don-née. La supplication intervient lorsque la situation est tellement
désespérée que l’on comprend que si Dieu n’agit pas, nous
aboutirons à un échec absolu et que cet échec entraînera un
drame indescriptible ! Celui qui supplie sait qu’aucun autre
secours n’est possible. Ce secours ne peut venir que de Dieu et de
Lui seul. Cela revient à se tourner vers le seul espoir possible.
LA SUPPLICATION DE NEHEMIE
La Bible dit : « Je les questionnai au sujet des juifs réchappés qui
étaient restés de la captivité, et au sujet de Jérusalem. Ils répondi-rent : ceux qui sont restés de la captivité sont là dans la province,
au comble du malheur et de l’opprobre, les murailles de Jérusalem
sont en ruines et ses portes sont consumées par le feu. Lorsque
j’entendis ces choses, je m’assis, je pleurai et je fus plusieurs
jours dans la désolation. Je jeûnai et je priai devant le Dieu des
cieux, et je dis : ô Eternel, Dieu des cieux, Dieu grand et redoutable,
toi qui garde ton alliance et qui fais miséricorde à ceux qui t’aiment
et qui observent tes commandements ! Que ton oreille soit attentive
et que tes yeux soient ouverts : écoute la prière que ton serviteur
t’adresse en ce moment, jour et nuit, pour tes serviteurs les enfants
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d’Israël, en confessant les péchés d’Israël, nos péchés contre toi,
car moi et la maison de mon père nous avons péché. Nous t’avons
offensé et nous n’avons point observé les commandements, les lois
et les ordonnances que tu prescrivis à Moïse ton serviteur : sou-viens-toi de cette parole que tu donnas ordre à Moïse, ton serviteur
de prononcer : Lorsque vous pécherez, je vous disperserai parmi les
peuples ; mais si vous revenez à moi et si vous observez mes
commandements et les mettez en pratique, alors quand vous seriez
exilés à l’extrémité du ciel, de là je vous rassemblerai et je vous
ramènerai dans le lieu que j’ai choisi pour y faire résider mon nom.
Ils sont tes serviteurs et ton peuple, que tu as rachetés par ta grande
puissance et par ta main forte. Ah ! Seigneur, que ton oreille soit
attentive à la prière de ton serviteur et à la prière de tes serviteurs
qui veulent craindre ton nom ! Donne aujourd’hui du succès à ton
serviteur, et fais-lui trouver grâce devant cet homme ! »(Néhémie 1 :
2-11).
Il ne s’agissait pas d’une prière ordinaire. Il avait reçu de mauvai-ses nouvelles concernant la situation de sa ville Jérusalem. Il
pleura et fut dans le deuil. Oui, ceux qui supplient ont la situation
tellement à cœur qu’ils peuvent en pleurer. Il ne s’était pas
contenté de pleurer. Il fut aussi dans la désolation pendant
plusieurs jours ! Comme si tout son être était en train de se briser.
Il jeûna, puis il supplia. Sa prière fut particulière. Il se tint devant
Dieu nuit et jour. Il était tellement écrasé qu’il ne prit aucun repos,
et ne voulut laisser à Dieu aucun répit. Il n’aurait pas pu prier
quelques instants et abandonner. Comment pouvait-il abandon-ner ? Le fardeau de Jérusalem pesait lourdement sur tout son être.
Il savait que le péché empêcherait d’accéder au Seigneur, c’est
pour cela qu’il implora le pardon de ses péchés et de ceux de son
peuple. Il ne pouvait effacer leur péché, mais il avait réellement
ouvert son cœur au Seigneur, dans une profonde confession. Il
plaida pour le peuple s’appuyant sur les promesses de Dieu, qu’Il
pardonnerait à Son peuple s’il se repentait. Après avoir ainsi
imploré le Seigneur, il Lui demanda de lui faire trouver grâce
devant le roi.
Néhémie alla demander au roi des faveurs qui ne lui auraient pas
été accordées normalement, si Dieu n’avait pas touché le cœur du
roi d’une façon spéciale. Quant à lui, désespéré, il supplia avec
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ferveur. Comment Dieu aurait-Il pu faire la sourde oreille à une
telle prière ? Il l’exauça ! Gloire à son saint Nom ! Puissions-nous
aussi supplier, sachant que nous ne manquerons pas d’être
bénis !
LA SUPPLICATION D’EZECHIAS
(2 Rois 18 ; 19)
Pendant le règne du roi Ezéchias, Sanchérib, roi d’Assyrie, monta
contre toutes les villes fortes de Juda et s’en empara. Ezéchias
négocia la paix, et Sanchérib imposa à Ezéchias trois cents talents
d’argent et trente talents d’or. Ezéchias lui donna tout l’argent qui
se trouvait dans la maison de l’Eternel et dans les trésors de la
maison du roi. Malgré cela, le roi d’Assyrie continua à menacer
Ezéchias et à se moquer de lui, ainsi que de l’Eternel, en ces
termes :  « Les dieux des nations ont-ils délivré chacun son pays de
la main du roi d’Assyrie ? » (2 Rois 18 : 33). La situation semblait
désespérée et probablement sans issue.
« Lorsque le roi Ezéchias eut entendu cela, il déchira ses vêtements,
se couvrit d’un sac, et alla dans la maison de l’Eternel »  (2 Rois 19 :
1). Il envoya aussi une lettre au prophète Esaïe, disant : « Ce jour
est un jour d’angoisse, de châtiment et d’opprobre car les enfants
sont près de sortir du sein maternel, et il n’y a point de force pour
l’enfantement »  (2 Rois 19 : 3). Ainsi nous voyons toutes les
circonstances qui ont précédé la supplication : il déchira ses
vêtements, se revêtit d’un sac, dans la détresse, l’opprobre et la
honte. Si nous n’avons jamais éprouvé un tel déshonneur, si nous
n’avons jamais vu ce qui nous est le plus cher foulé aux pieds, au
point d’éprouver une grande détresse et un profond chagrin, alors
nous ne serons jamais capables de supplier. La supplication est
la prière de celui qui est désespéré.
Que fit Ezéchias dans de telles conditions ? Il monta à la maison
de l’Eternel, et déploya la lettre de Sanchérib devant l’Eternel. Puis
il pria ainsi :  « Eternel, Dieu d’Israël assis sur les chérubins ! C’est
toi qui es le seul Dieu de tous les royaumes de la terre, c’est Toi qui
as fait les cieux et la terre. Eternel ! Incline ton oreille et écoute.
Eternel ! Ouvre tes yeux et regarde. Entends les paroles de Sanchérib
qui a envoyé Rabschaké pour insulter au Dieu vivant. Il est vrai, ô
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Eternel, que les rois d’Assyrie ont détruit les nations et ravagé leurs
pays, et qu’ils ont jeté leurs dieux dans le feu ; mais ce n’étaient
point des dieux, c’étaient des ouvrages faits de mains d’homme, du
bois et de la pierre ; et ils les ont anéantis. MAINTENANT, ETERNEL
NOTRE DIEU ! DELIVRE-NOUS de la main de Sanchérib et que tous
les royaumes de la terre sachent que Toi seul es Dieu, ô Eternel ! »
(2 Rois 19 : 14-19).
Il avait répandu tout son être devant Dieu. Il n’utilisa pas de
phrases inutiles. Il ne tourna pas en rond. Il ne fit que manifester
son désespoir comme un homme profondément affligé, un homme
qui n’attendait aucun autre secours que celui de Dieu. Il dit à
Dieu : « Seigneur, si tu n’agis pas, c’en est fini de moi. »
Lorsque nous parvenons, dans notre prière, au point où nous
savons que si Dieu n’agit pas, c’en est fini de nous, le Seigneur peut
alors entrer en action car Il ne peut nous laisser partir sans nous
bénir. Dans le cas présent, l’Eternel exauça la supplication
d’Ezéchias en lui disant : « C’est pourquoi ainsi parle l’Eternel sur
le roi d’Assyrie : il n’entrera point dans cette ville ; il n’y lancera
point de traits, il ne lui présentera point de boucliers, et il n’élèvera
point de retranchements contre elle. Il s’en retournera par le chemin
par lequel il est venu, et il n’entrera point dans cette ville, dit
l’Eternel. Je protégerai cette ville pour la sauver, à cause de moi et
à cause de David mon serviteur » (2 Rois 19 : 32-34).
Dieu ne promit pas seulement de défendre la ville. Il la défendit
effectivement. La Bible dit :  « Cette nuit-là, l’ange de l’Eternel sortit
et frappa dans le camp des assyriens cent quatre-vingt-cinq mille
hommes. Et quand on se leva le matin, voici, c’étaient tous des corps
morts. Alors Sanchérib, roi d’Assyrie, leva son camp, partit et s’en
retourna et il resta à Ninive. Or, comme il était prosterné dans la
maison de Nisroc, son dieu, Adrammélec et Scharetser, ses fils, le
frappèrent avec l’épée, et s’enfuirent au pays d’Ararat »  (2 Rois 19 :
35-37).
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LA SUPPLICATION DE DANIEL
(Daniel 9)
Daniel voulait désespérément voir s’accomplir la promesse de
Dieu à l’égard d’Israël. Ce désir lui tenait à cœur, remplissait son
être et le rongeait littéralement. Il désirait ardemment voir s’ac-complir la promesse que Dieu avait faite à son peuple. Que fit
Daniel ? Il ne se contenta pas de prier : il supplia. Pour lui, il
s’agissait d’une question de vie ou de mort. La Parole de l’Eternel
dit :  « Je tournai ma face vers le Seigneur Dieu AFIN DE RECOURIR
A LA PRIERE ET AUX SUPPLICATIONS, EN JEUNANT ET EN
PRENANT LE SAC ET LA CENDRE. Je priai l’Eternel mon Dieu, et je
Lui fis cette confession :
Seigneur Dieu, grand et redoutable, toi qui gardes ton alliance et
qui fais miséricorde à ceux qui t’aiment et qui observent tes
commandements ! Nous avons péché, nous avons commis l’ini-quité, nous avons été méchants et rebelles, nous nous sommes
détournés de tes commandements et de tes ordonnances. Nous
n’avons pas écouté tes serviteurs les prophètes, qui ont parlé en
ton nom à nos rois, à nos chefs, à nos pères, et à tout le peuple du
pays. A toi, Seigneur, est la justice, et à nous la confusion de face
en ce jour, aux hommes de Juda, aux habitants de Jérusalem et
à tout Israël, à ceux qui sont près et à ceux qui sont au loin, dans
tous les pays où tu les as chassés à cause des infidélités dont ils
se sont rendus coupables envers toi. Seigneur, à nous la confusion
de face, à nos rois, à nos chefs, et à nos pères, parce que nous
avons péché contre toi. Auprès du Seigneur notre Dieu la miséri-corde et le pardon, car nous avons été rebelles envers lui. Nous
n’avons pas écouté la voix de l’Eternel notre Dieu pour suivre ses
lois qu’il avait mises devant nous par ses serviteurs les prophètes.
Tout Israël a transgressé ta loi et s’est détourné pour ne pas
écouter ta voix.
Alors se sont répandues sur nous les malédictions et les impréca-tions qui sont écrites dans la loi de Moïse, serviteur de Dieu, parce
que nous avons péché contre Dieu. Il a accompli les paroles qu’il
avait prononcées contre nous et contre nos chefs qui nous ont
gouvernés, Il a fait venir sur nous une grande calamité, et il n’en est
jamais arrivé sous le ciel entier semblable à celle qui est arrivée à
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Jérusalem. Comme cela est écrit dans la loi de Moïse, toute cette
calamité est venue sur nous ; et nous n’avons pas imploré l’Eternel
notre Dieu, nous ne nous sommes pas détournés de nos iniquités,
nous n’avons pas été attentifs à la vérité. L’Eternel a veillé sur cette
calamité et l’a faite venir sur nous, car l’Eternel notre Dieu est juste
dans toutes les choses qu’il a faites, mais nous n’avons pas écouté
sa voix. Et maintenant, Seigneur notre Dieu, toi qui as fait sortir ton
peuple du pays d’Egypte par ta main puissante et qui t’es fait un
nom comme il l’est aujourd’hui, nous avons péché, nous avons
commis l’iniquité. Seigneur, selon ta grande miséricorde, que ta
colère et ta fureur se détournent de ta ville de Jérusalem, de ta
montagne sainte, car à cause de nos péchés et des iniquités de nos
pères, Jérusalem et ton peuple sont en opprobre à tous ceux qui
nous entourent. Maintenant donc, ô notre Dieu, écoute la prière et
les supplications de ton serviteur, et, pour l’amour du Seigneur, fais
briller ta face sur ton sanctuaire dévasté ! Mon Dieu, prête l’oreille
et écoute ! Ouvre les yeux et regarde nos ruines, regarde la ville sur
laquelle ton nom est invoqué ! Car ce n’est pas à cause de notre
justice que nous te présentons nos supplications, c’est à cause de
tes grandes compassions. Seigneur, écoute ! Seigneur, pardonne !
Seigneur, sois attentif ! Agis et ne tarde pas, par amour pour toi, ô
mon Dieu ! Car ton nom est invoqué sur ta ville et sur ton peuple »
(Daniel 9 : 1-19).
Voilà l’exemple classique d’une véritable supplication. Dans celle-ci, Daniel reconnaît le péché de son peuple, avec lequel il s’identifie
constamment, disant : « Nous avons péché..., nous nous sommes
rebellés, etc... » Sa confession du péché fut profonde et minu-tieuse. Rien ne resta caché. Il ne fit pas la moindre tentative de se
justifier. Il reconnut la grandeur de Dieu, Sa bonté, Son amour, Sa
fidélité, etc..., en des termes très clairs et indiscutables. Il plaida
avec Dieu ! Il supplia ! ! « O Seigneur, ô Seigneur, ô notre Dieu, ô
Seigneur, ô mon Dieu, ô Seigneur, ô Seigneur, ô Seigneur, ô mon
Dieu ! » Ces paroles n’étaient pas de vaines répétitions, mais
provenaient d’un cœur qui suppliait ardemment. C’était un cœur
brisé qui se répandait devant Dieu. Quelqu’un d’autre utilisa les
mêmes mots dans une supplication : « O Seigneur... ô notre Dieu...
ô notre Dieu ! » (2 Chroniques 20 : 5-13).
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Des hommes confortablement assis et prenant leurs aises ne
pourront jamais prier ainsi. Une telle émotion et un tel déchire-ment dans le cœur, exprimés dans la présence de Dieu, sont le
propre de ceux qui ont les yeux ouverts et qui voient les terribles
conséquences qui seraient en jeu, si Dieu n’intervenait pas.
Comme nous l’avons déjà montré, aucun homme engagé dans la
supplication ne peut s’en aller sans être béni. En ce qui concerne
Daniel, la Bible dit :  « Je parlais encore, je priais, je confessais mon
péché et le péché de mon peuple d’Israël, et je présentais mes
supplications à l’Eternel, mon Dieu, en faveur de la sainte montagne
de mon Dieu ; je parlais encore dans ma prière, quand l’homme
Gabriel, que j’avais vu précédemment dans une vision, s’approcha
de moi d’un vol rapide, au moment de l’offrande du soir. Il m’instrui-sit et s’entretint avec moi. Il me dit : Daniel, je suis venu maintenant
pour ouvrir ton intelligence. Lorsque tu as commencé à prier, la
parole est sortie, et je viens pour te l’annoncer » (Daniel 9-20-23).
Daniel reçut une réponse. L’archange vint aussitôt, d’un vol
rapide. Il ne pouvait pas venir à une vitesse normale. La supplica-tion avait touché le cœur de Dieu et provoqué une réponse des plus
sérieuses. Dieu, étant ce qu’Il est, agit sans aucun délai. Si la
prière permet à Dieu de nous adresser Sa réponse par « courrier
ordinaire, » la supplication entraîne une réponse par « télex ! »
Cependant, le télex coûte plus cher que le courrier normal !
Jusque là, dans notre étude, nous avons vu le cas d’hommes qui
suppliaient pour des causes qui dépassaient leurs problèmes
personnels, même si ces problèmes les concernaient personnelle-ment. Nous allons maintenant examiner le cas de personnes qui
supplièrent pour obtenir la solution de problèmes purement
personnels. Nous verrons ce qu’elles firent et comment Dieu leur
répondit.
LA SUPPLICATION D’ANNE
(1 Samuel 1)
Anne n’avait pas d’enfant. Rien d’autre ne pouvait la consoler.
Malgré le fait que son mari l’aimait, il y avait un vide douloureux
dans son âme, que seul un enfant pouvait combler. Elle monta à
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Silo pour prier. La Bible dit : « Et l’amertume dans l’âme, elle pria
l’Eternel et versa des pleurs » (1 Samuel 1 : 10). Elle était affligée.
Son besoin la consumait. Elle était affligée parce qu’elle n’avait pas
d’enfant. Elle ne connaissait que larmes et amertume. Son âme
était dans la détresse. De telles circonstances ne peuvent donner
lieu à une prière superficielle. Quelle âme en détresse prierait à la
légère ?
Anne était tellement abîmée dans sa prière que même Eli ne put
pas la comprendre. Peut-être n’avait-il jamais prié avec une telle
intensité. C’était un homme qui abordait la vie d’une manière
assez simpliste et qui n’avait jamais été réellement désespéré.
Mais Anne était désespérée.
Anne décrit sa prière en des termes appropriés, ceux de toute
véritable supplication : « Je répandais mon âme devant l’Eternel...
C’est l’excès de ma douleur et de mon chagrin qui m’a fait parler
jusqu’à présent. »
La supplication est l’effusion d’une âme devant le Seigneur ; c’est
parler sous le poids d’un excès de douleur et de chagrin de l’âme.
Très peu de gens connaissent par expérience ce genre de prière. Le
Seigneur Jésus ne la connaissait que trop bien. Il dit : « Mon âme
est triste jusqu’à la mort ; restez ici et veillez. Puis, ayant fait
quelques pas en avant, il se jeta contre terre, et pria que s’il était
possible, cette heure s’éloignât de lui. » (Marc 14 : 34-35).
Quand la situation des âmes qui périssent aura commencé à nous
toucher profondément, et que notre cœur, notre âme et notre
corps auront été entraînés dans la plus profonde identification à
leur état de perdition, nous connaîtrons l’agonie de l’âme et nous
répandrons nos cœurs devant Dieu en priant pour eux. O Dieu,
fais cette œuvre en moi !
La supplication d’Anne ne resta point sans réponse. Le sacrifica-teur Eli lui dit :  « Va en paix, et que le Dieu d’Israël exauce la prière
que tu lui as adressée ! » (1 Samuel 1 : 17). Elle crut en sa parole
et le désir de son cœur lui fut accordé. Elle conçut et donna
naissance à Samuel ! Dieu est fidèle ! !
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LA SUPPLICATION D’EZECHIAS
(2 Rois 20 : 1-11)
Ezéchias tomba malade et il était sur le point de mourir. Le
Seigneur lui parla par le prophète Esaïe, qui lui dit : « Donne tes
ordres à ta maison, car tu vas mourir, et tu ne vivras plus » (2 Rois
20 : 1). Comment réagit-il ? Commença-t-il à se préparer à mourir
en écrivant son testament, etc... ? Non ! Il tourna son visage contre
le mur, déterminé à ne se laisser distraire ni détourner par qui que
ce soit. Il décida de se tourner entièrement vers le Seigneur et vers
Lui seul. Puis il pria et plaida avec Dieu, en ces termes :  « O Eternel !
Souviens-toi que j’ai marché devant ta face avec fidélité et intégrité
de cœur et que j’ai fait ce qui est bien à tes yeux ! Et Ezéchias
répandit d’abondantes larmes » (2 Rois 20 : 3).
Il pleura. Il supplia. Puis il pleura encore et le cœur de Dieu fut
ému, car Il lui adressa le message suivant :  « J’ai entendu ta prière,
j’ai vu tes larmes. Voici je te guérirai, le troisième jour tu monteras
à la maison de l’Eternel. J’ajouterai à tes jours quinze années » (2
Rois 20 : 5-6). Les paroles que Dieu adressa à Ezéchias sont
importantes. Non seulement l’Eternel avait entendu sa prière,
mais Il avait aussi vu ses larmes. Ainsi, la prière qu’Il avait
entendue et les larmes qu’Il avait vues poussèrent Dieu à guérir
Ezéchias et à lui ajouter quinze années de vie. Que ce serait-il
passé s’il avait seulement prié mais sans verser de larmes ? Je ne
le sais pas. Dieu l’aurait peut-être seulement guéri sans lui ajouter
les quinze années, ou peut-être même ne l’aurait-Il pas guéri du
tout. Tout ce que nous savons, c’est que ces larmes étaient
importantes pour Dieu. S’Il remarqua leur présence, Il aurait
aussi bien pu remarquer leur absence.
Si nous sommes complètement absorbés par Dieu, nous n’avons
pas honte de pleurer. Non seulement le Seigneur de gloire a pleuré,
mais Il a aussi transpiré, et Sa sueur devint semblable à des
grumeaux de sang.
Non seulement Dieu fut disposé à guérir Ezéchias et à lui ajouter
quinze années de vie parce qu’il L’avait supplié, mais Il accepta
aussi d’accomplir un miracle aux répercussions très sérieuses. Il
fit reculer l’ombre de dix degrés pour l’assurer que les miracles
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qu’Il avait promis pour sa guérison et l’addition des quinze années
allaient s’accomplir. Dieu est bon. Dieu est merveilleux. Lorsqu’Il
trouve les hommes qu’Il recherche, des hommes qui supplient, il
n’y a aucune limite à ce qu’Il peut leur accorder. Puissions-nous
aussi prier et entrer dans le groupe privilégié de ceux qui sup-plient, car ce sont ceux que Dieu choisit.
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CHAPITRE 10
L’INTERCESSION
LE BESOIN D’INTERCESSEURS
« La parole de l’Eternel me fut adressé en ces mots : Fils de
l’homme, dis à Jérusalem : tu es une terre qui n’est pas purifiée,
qui n’est pas arrosée de pluie au jour de la colère. Ses prophètes
conspirent dans son sein ; comme des lions rugissants qui déchi-rent leur proie, ils dévorent les âmes, ils s’emparent des richesses
et des choses précieuses, ils multiplient les veuves au milieu d’elle.
Ses sacrificateurs violent ma loi et profanent mes sanctuaires, ils
ne distinguent pas ce qui est saint de ce qui est profane, ils ne font
pas connaître la différence entre ce qui est impur et ce qui est pur,
ils détournent les yeux de mes sabbats et je suis profané au milieu
d’eux. Ses chefs sont dans son sein comme des loups qui déchirent
leurs proies ; ils répandent le sang, perdent les âmes pour
assouvir leur cupidité.
Et ses prophètes ont pour eux des enduits de plâtre, de vaines
visions, des oracles menteurs ; ils disent : Ainsi parle le Seigneur,
l’Eternel ! Et l’Eternel ne leur a point parlé. Le peuple du pays se
livre à la violence, commet des rapines, opprime le malheureux et
l’indigent, foule l’étranger contre toute justice. Je cherche parmi eux
un homme qui élève un mur, qui se tienne à la brèche devant moi en
faveur du pays afin que je ne le détruise pas, MAIS JE N’EN
TROUVE POINT. Je répandrai sur eux ma fureur, je les consumerai
par le feu de ma colère, je ferai retomber leurs œuvres sur leur tête,
dit le Seigneur, l’Eternel » (Ezéchiel 22 : 23-31).
La condition déplorable de ce jour
En considérant la condition déplorable de ce jour, nous devons
nous rappeler que ce verdict, ainsi que cette analyse, sont de Dieu,
et non de l’homme. Puisque cette analyse est celle de Dieu, elle est
très précise et elle dépeint une situation sérieuse (Ezéchiel 22 :
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23) : le pays est souillé ; il est impur (Ezéchiel 22 : 24). Quoiqu’il
soit mûr pour le jugement, il n’a pas encore été jugé (Ezéchiel 22 :
24). Le fait qu’il n’ait pas encore été jugé jette une lueur d’espoir.
Quelque chose peut encore être fait. Il n’est pas trop tard.
Cette situation épouvantable est causée par
une destruction venant de trois sources :
1. Destruction causée par les dirigeants spirituels
(Ezéchiel 22 : 25)
Il y a une conspiration de ses prophètes dans son sein. La
conspiration ne fait pas l’objet d’une discussion et d’un arrange-ment publics ; mais il est tout simplement connu que personne ne
doit prendre une position ferme contre le péché, de peur d’offenser
les membres des églises et le grand public, ou de peur de tarir les
offrandes. Il y a une conspiration parmi les prophètes, les diri-geants spirituels. Comme des lions rugissants, ils dévorent la
proie. Ils exploitent matériellement les croyants et se bâtissent de
grands bâtiments appelés « églises » où les pécheurs sont tout
doucement entraînés vers l’enfer. Ils sont occupés à faire de
l’argent, à avoir un plus gros salaire, à avoir des voitures et des
maisons plus grandes et plus luxueuses, etc...
Aucun soin n’est accordé aux veuves et aux nécessiteux. Les
pauvres sont négligés et rejetés. On se contente de dire aux
affamés : « Crois au Seigneur Jésus et tu seras sauvé, » et on ferme
les yeux à leurs besoins pratiques plus qu’évidents.
2. Destruction causée par les croyants
(Ezéchiel 22 : 26)
Les croyants (sacrificateurs) ont violé (enfreint) la loi de Dieu en
vivant consciemment dans le péché. Bien qu’ils vivent consciem-ment dans le péché, ils continuent malgré tout à vivre comme si
tout allait bien. De tels croyants ont pollué même les choses
spirituelles, car tout ce que touche celui qui est impur devient
impur. Ils ne distinguent pas ce qui est saint de ce qui est profane,
ce qui est pur de qui est impur. A cause de cette attitude vis à vis
du péché, tout devient flou.
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3. Destruction causée par les princes
(Chefs politiques)
(Ezéchiel 22 : 27)
Les chefs politiques, comme des loups qui ravissent leurs proies,
répandent le sang, perdent les âmes et assouvissent leur cupidité
par un gain déshonnête. Ces chefs politiques ne font que suivre le
modèle établi par des chefs spirituels corrompus et dans le
compromis. L’histoire témoigne nettement et clairement du fait
que chaque fois que l’Eglise a été sainte et vigoureuse, elle a forcé
les gouvernements à être justes. Des conditions spirituelles
déplorables dans l’Eglise produisent directement ou indirecte-ment une direction politique déplorable. L’Eglise décide de la
nature du gouvernement dont dispose chaque pays. Elle ne
l’obtient pas en faisant campagne pour un candidat ou un autre,
mais en prêchant et en vivant selon les hautes exigences de
l’Evangile du Seigneur Jésus. Cet Evangile prêché et vécu devient
un miroir et une conscience irrésistibles pour les chefs politiques.
Il y a beaucoup trop de croyants aujourd’hui dont la préoccupa-tion est de faire une analyse politique des périls actuels, mais il y
en a trop peu qui analysent les périls spirituels de l’heure, et
encore moins qui sont occupés à détourner la marée spirituelle
ambiante par leurs larmes et leurs prières.
4. La véritable tragédie
(Ezéchiel 22 : 28-29)
La véritable tragédie est ce qui se passe dans de tels moments. Les
prophètes enduisent le peuple de lait de chaux. C’est-à-dire qu’ils
n’insistent pas sur la nécessité d’une profonde repentance.
Aujourd’hui, le jeune homme riche aurait été accepté par de
nombreux dirigeants d’églises, et aurait même été nommé ancien !
Les conducteurs ont de fausses visions de bénédictions et de paix.
Ils disent : « Je sens la présence de Dieu dans « l’église » aujourd’hui. »
Alors que Dieu est forcé de Se voiler la face à cause du péché. De
tels dirigeants donnent des prophéties mensongères et disent au
peuple : « Ainsi dit l’Eternel » alors que l’Eternel n’a pas parlé. Le
problème est plus profond encore car ce ne sont pas seulement les
prophètes qui mentent, mais le peuple lui-même qui se trouve
dans une situation terrible. On commet des extorsions, des
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escroqueries. On dérobe l’homme et Dieu. On opprime le pauvre,
l’indigent et l’étranger.
Ces conditions rendent la nation mûre pour le jugement, un juste
jugement. Il est impossible que Dieu ferme indéfiniment les yeux
devant une telle situation.
L’AMOUR DE DIEU POUR UNE NATION
LIVREE AU PECHE
Malgré l’horreur de la situation, l’amour de Dieu pour la nation et
le peuple ne Le dispose pas à les détruire. PAR CONSEQUENT :
1 - DIEU CHERCHAIT UN HOMME PARMI EUX
Il est triste de savoir que Dieu fut obligé de chercher. En des termes
humains, on peut dire que Dieu éprouvait un besoin qu’Il n’arri-vait pas à satisfaire facilement. Dieu cherchait un homme, (et non
pas un ange), au milieu de Son peuple, (et non venant d’ailleurs).
2. QUI ELEVE LE MUR DE LA PRIERE ET DE LA SAINTETE
3. QUI SE TIENNE A LA BRECHE DEVANT LUI
Se tenir à la brèche devant l’homme est une chose, mais se tenir
à la brèche devant Dieu est tout-à-fait autre chose. Cela exige la
sainteté et l’élévation de mains PURES.
4. EN FAVEUR DU PAYS
Se tenir à la brèche, cela ne signifie pas intercéder pour des
besoins personnels ou des problèmes personnels, mais intercéder
POUR LE PAYS, POUR LE PEUPLE. Se tenir à la brèche devant
Dieu, en faveur du pays ou du peuple, c’est cela l’intercession !
Dans l’intercession, une personne sainte se tient à la brèche entre
Dieu et quelqu’un d’autre, ou entre Dieu et une région, pour
empêcher Dieu d’envoyer Son jugement sur ce lieu. L’intercesseur
peut aussi, par une prière efficace, obtenir de Dieu des bénédic-tions en faveur de celui pour lequel il intercède, ou de la région
pour laquelle il prie.
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Un exemple d’intercesseur
« Les hommes s’éloignèrent et allèrent vers Sodome. Mais Abraham
se tint encore en présence de l’Eternel. Abraham s’approcha et dit :
Feras-tu aussi périr le juste avec le méchant ? Peut-être y a-t-il
cinquante justes au milieu de la ville : les feras-tu périr aussi et ne
pardonneras-tu pas à la ville à cause des cinquante justes qui sont
au milieu d’elle Faire mourir le juste avec le méchant en sorte qu’il
en soit du juste comme du méchant, loin de toi cette manière d’agir !
Loin de toi ! Celui qui juge toute la terre n’exercera-t-il pas la justice ?
Et l’Eternel dit : si je trouve dans Sodome cinquante justes au milieu
de la ville, je pardonnerai à toute la ville à cause d’eux. Abraham
reprit et dit : voici, j’ai osé parler au Seigneur, moi qui ne suis que
poudre et cendre. Peut-être des cinquante justes en manquera-t-il
cinq : pour cinq détruiras-tu toute la ville ? Et l’Eternel dit : Je ne la
détruirai point si j’y trouve quarante cinq justes. Abraham continua
de lui parler et dit : peut-être s’y trouvera-t-il quarante justes. Et
l’Eternel dit : Je ne ferai rien à cause de ces quarante. Abraham dit :
que le Seigneur ne s’irrite point, et je parlerai. Peut-être s’y trouvera-t-il dix justes. Et l’Eternel dit : Je ne la détruirai pas à cause de ces
dix justes. Et l’Eternel s’en alla lorsqu’il eut achevé de parler à
Abraham. Et Abraham retourna dans sa demeure »  (Genèse 22 :
33).
Abraham se tint encore en présence de l’Eternel (18 : 22). Il s’y tint.
Il fut patient. Il attendit. Il n’était pas pressé, car aucun interces-seur n’oserait être dans la précipitation. Il était saint. Il pouvait se
tenir devant le Seigneur sans profaner Sa sainteté. Puis Abraham
s’approcha (18 : 23). Il voulait être dans la plus grande intimité
avec Dieu car il était sur le point de s’engager dans une affaire très
solennelle avec Dieu. Les vrais intercesseurs sont des gens qui
connaissent Dieu, des hommes qui, à cause d’une communion
très intime avec Dieu, peuvent non seulement se tenir réellement
en Sa présence, mais aussi, étant en Sa présence, peuvent
s’approcher de Lui.
Abraham connaissait le cœur de Dieu. Le Seigneur avait dit : « Je
vais descendre et je verrai s’ils ont agi entièrement selon le bruit
venu jusqu’à moi ; et si cela n’est pas, je le saurai »  (Genèse 18 : 21).
Abraham savait que ce « Je le saurai » voulait dire que les choses
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étaient sérieuses. Sachant donc comment Dieu devait agir, il
décida d’intercéder. Permettez-moi d’insister sur le fait qu’il faut
que les grands intercesseurs connaissent le cœur de Dieu et qu’ils
intercèdent en conséquence. Aucun intercesseur n’oserait prier
de manière vague. Il faut qu’il connaisse la pensée de Dieu.
Puis Abraham posa une question sérieuse à Dieu :  « Feras-tu aussi
périr le juste avec le méchant ? Peut-être y a-t-il cinquante juste au
milieu de la ville : les feras-tu périr aussi, et ne pardonneras-tu pas
à la ville à cause des cinquante justes qui sont au milieu d’elle ?
(Genèse 18 : 23-24). La question était très sérieuse. Il était en train
de faire appel à Dieu. « Feras-tu aussi » sont des mots de suppli-cation. Mais il ne s’arrêta pas là. Il exposa le problème d’une façon
encore plus précise. Il demanda si, en y trouvant cinquante justes,
Dieu allait toujours détruire le lieu. De telles questions vont tout
droit au cœur de Dieu. Elles résultent de la plus profonde intimité !
Abraham n’attendit pas la réponse de Dieu. En quelque sorte, il
répondit pour Dieu, car il dit :  « Faire mourir le juste avec le
méchant, en sorte qu’il en soit du juste comme du méchant, loin de
toi cette manière d’agir ! Loin de toi ! »  (Genèse 18 : 25). En un
certain sens, Abraham était presqu’en train de reprendre Dieu :
« Loin de toi la pensée de faire une telle chose ! » Il ne s’arrêta pas
là. Il fit appel au sentiment de justice de Dieu et dit :  « Celui qui juge
toute la terre, n’exercera-t-il pas la justice ? »  (Genèse 18 : 25).
Comment Dieu pouvait-Il ne pas répondre à un tel appel ? Il était
presque contraint de faire ce que l’intercesseur demandait. Dieu
répondit et dit qu’Il ferait ce qu’Abraham avait demandé. Puis
Abraham continua de plus belle. A dix personnes, Abraham
s’arrêta. Tant qu’Abraham fut disposé à demander, Dieu répondit.
Lorsqu’Abraham eut dit : « J’ai assez demandé, » Dieu dit : « Ainsi
soit-il, amen. » Ce fut Abraham, et non Dieu, qui fixa les limites.
C’est l’intercesseur, et non pas Dieu, qui fixe les limites.
Mon bien-aimé, Sodome et Gomorrhe furent détruites parce
qu’elles avaient péché. C’est vrai. Mais je voudrais ajouter quelque
chose. Je voudrais dire clairement que Sodome et Gomorrhe
furent détruites parce qu’Abraham l’intercesseur n’a pas assez
intercédé. Il ne continua pas jusqu’au bout. S’il avait continué
jusqu’au bout, Dieu lui aurait accordé sa demande. Et s’il avait
demandé : « Peut-être s’y trouvera-t-il cinq justes ? » Dieu aurait
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dit : « Je ne ferai rien si j’y trouve cinq justes. » Et s’il avait continué
en demandant à Dieu de l’épargner au cas où on aurait trouvé
quatre justes, Dieu aurait dit : « Je ne la détruirai point si j’y trouve
quatre justes. » Il aurait pu ensuite continuer à trois, puis à  deux,
puis à un. Je crois que Dieu aurait répondu par l’affirmative. S’il
avait demandé à Dieu d’épargner la ville même si aucun juste ne
s’y trouvait, s’il avait continué en changeant les arguments de sa
plaidoirie devant Dieu, et en la fondant non plus sur le fait de
trouver des hommes justes à Sodome, mais sur la miséricorde de
Dieu, les résultats auraient été différents. Sodome et Gomorrhe
auraient été épargnées. L’intercesseur serait sorti victorieux de
cette bataille et Dieu aurait été parfaitement satisfait, car Il
cherche des hommes qui vont Le « contraindre » à manifester Sa
miséricorde.
Une triste pénurie : Je n’en trouve point !
« Je cherche parmi eux un homme qui élève un mur, qui se tienne à
la brèche devant moi en faveur du pays, afin que je ne le détruise
pas ; mais je n’en trouve point » (Ezéchiel 22 : 30). C’est là quelque
chose d’extrêmement sérieux. C’est comme si Dieu S’était engagé
de tous côtés dans une recherche qui s’était révélée infructueuse.
La Bible dit : « La vérité a disparu, et celui qui s’éloigne du mal est
dépouillé. L’Eternel voit, d’un regard indigné, qu’il n’y a plus de
droiture. Il voit qu’il n’y a pas un homme, il s’étonne de ce que
personne n’intercède » (Esaïe 59 : 15-16).
Dieu s’étonnait de ce qu’il n’y ait pas d’intercesseurs ! Il n’y a que
très peu de choses qui surprennent Dieu et qui Le plongent dans
l’étonnement. La principale de ces choses est le manque d’inter-cesseurs. Dieu s’attendait à ce qu’il ait des intercesseurs, mais Il
n’en trouva point. Un petit nombre de personnes prient occasion-nellement, mais les intercesseurs sont rares, on les trouve
difficilement. Des hommes et des femmes qui s’enferment pour
prier sans relâche sont réellement rares.
Cher saint, en lisant ceci, qu’en est-il de toi ? Serait-il possible de
dire que, grâce à toi, le Seigneur puisse dire : « J’en ai trouvé un ? »
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La conséquence du manque d’intercesseurs
Dieu dit :  « Mais je n’en trouve point. Je répandrai sur eux ma fureur,
je les consumerai par le feu de ma colère, je ferai retomber leurs
œuvres sur leur tête, dit le Seigneur, l’Eternel » (Esaïe 22 : 30-31).
La colère de Dieu, quoique justifiée, aurait été évitée, s’Il avait
trouvé un homme pour se tenir à la brèche. La nation aurait été
épargnée s’il y avait eu juste un homme pour jeûner et pour prier.
Si Dieu voulait détruire ta nation, changerait-Il Sa pensée parce
que tu es un intercesseur ? Que Dieu fasse lever des hommes et
des femmes pour intercéder, et qu’Il se hâte de les faire lever !
Sinon, c’en sera fait de nous ! Manquer d’intercéder, ce n’est pas
pécher contre l’homme, mais pécher contre Dieu. Le prophète
Samuel dit :  « Loin de moi aussi de pécher contre l’Eternel, de cesser
de prier pour vous ! »  (1 Samuel 12 : 33). Puissent tous les prophè-tes parler ainsi, même dans l’Eglise du Seigneur Jésus-Christ !
Que tout racheté dise avec Samuel qu’il ne péchera pas contre
l’Eternel en manquant d’intercéder !
La puissance et l’autorité de l’intercesseur
La parole de l’Eternel dit :  « Que les fidèles triomphent dans la
gloire, qu’ils poussent des cris de joie sur leur couche ! Que les
louanges de Dieu soient dans leur bouche et le glaive à deux
tranchants dans leur main, pour exercer la vengeance sur les
nations, pour châtier les peuples, POUR LIER LEURS ROIS AVEC
DES CHAINES, ET LEURS GRANDS avec des ceps de fer, pour
exécuter contre eux le jugement qui est écrit ! C’est une gloire pour
tous ses fidèles. Louez l’Eternel ! (Psaumes 149 : 5-9).
Par notre intercession, nous pouvons lier des rois, des présidents,
des ministres, et ceux qui prennent des décisions, et les ramener
à l’obéissance au Seigneur. Par notre intercession, nous pouvons
décider et déterminer les projets de loi qui seront votés, les
hommes qui seront nommés à certains postes, etc..., à tous les
niveaux sociaux et politiques.
L’intercesseur à genoux peut accomplir l’impossible. Il peut
mouvoir la main et le cœur de Dieu par la prière, et Dieu en retour
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poussera les hommes à agir selon Sa volonté. Ainsi donc, point de
limites pour l’intercesseur ! La Parole de Dieu dit :  « Si nous
marchons dans la chair, nous ne combattons pas selon la chair. Car
les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas charnelles ;
mais elles sont puissantes par la vertu de Dieu, pour renverser des
forteresses. Nous renversons  (par l’intercession)  les raisonne-ments et toute hauteur qui s’élève contre la connaissance de Dieu
et nous amenons toute pensée (même celle de l’infidèle) captive à
l’obéissance de Christ. Nous sommes prêts aussi à punir  (par
l’intercession)  toute désobéissance, LORSQUE VOTRE OBEISSANCE
SERA COMPLETE »  (2 Corinthiens 10 : 3-6). L’intercesseur peut
renverser et réduire à néant toute pensée qui s’oppose au Sei-gneur, toute pensée indifférente vis-à-vis de Lui. Cependant, pour
cela, il faut que son obéissance soit complète. Seul celui qui est
complètement obéissant peut punir complètement le diable. La
mesure à laquelle un intercesseur peut amener une pensée ou
toute opposition à l’obéissance de Christ est déterminée par sa
propre obéissance. Chaque intercesseur connaîtra, dans une
certaine mesure, la victoire sur le diable et ceux qui coopèrent avec
lui. Cependant, pour amener hommes et femmes à une obéissance
totale, pour que les mauvais esprits obéissent aveuglément, il faut
que l’intercesseur doive au Seigneur Jésus une obéissance abso-lue.
Cher ami, es-tu entièrement obéissant dans tous les domaines de
ta vie ? Le Seigneur peut-Il dire, en parlant de toi : « L’obéissance
de celui-ci est complète ? » L’Ennemi peut-il dire de toi : « Je
n’arrive pas à me faire obéir par celui-ci ? » Dans la vie de chaque
intercesseur, partout où il y a un domaine de désobéissance, il y
a une perte d’autorité sur Satan. Cher saint, je t’en supplie au Nom
du Seigneur Jésus, fais le point de ta vie et rends ensuite à Dieu
une obéissance indiscutable.
On raconte l’histoire d’une femme que le Seigneur avait appelée à
jeûner et à prier toutes les nuits de vendredi pendant cinq ans.
Chaque vendredi, elle jeûnait et passait toute la nuit dans son
église, priant pour que Dieu agisse dans sa ville natale. Cette
femme obéit fidèlement. Un vendredi soir, elle se rendit à l’église
et réalisa qu’elle ne pouvait plus prier. Son fardeau avait totale-ment disparu et elle ne pouvait plus commencer à intercéder. Puis
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elle se souvint que les cinq années étaient écoulées, entre le
moment où le Seigneur l’avait appelée à prier et le vendredi
précédent. Elle retourna chez elle. Le dimanche suivant, un
évangéliste visita « sa » ville et le réveil éclata. Elle fut parfaitement
obéissante au Seigneur, et le Seigneur la bénit pleinement.
Puissions-nous faire de même : entendre la voix de Dieu et Lui
obéir complètement !
Le cœur de l’intercesseur
Il faut que l’intercesseur soit totalement livré à Dieu. Il faut aussi
qu’il soit entièrement livré à l’objet pour lequel il intercède. Il faut
qu’il aime Dieu d’une façon suprême et il faut qu’il aime l’objet de
son intercession d’une façon suprême. Dieu peut déverser cet
amour suprême dans le cœur de ceux qui Lui obéissent.
Moïse, qui fut un grand intercesseur, dit à Dieu : « Ah ! Ce peuple
a commis un grand péché. Ils se sont fait un dieu d’or, pardonne
maintenant leur péché ! Sinon efface-moi de ton livre que tu as écrit »
(Exode 32 : 31-32). Il était livré à l’objet de l’intercession. Tout son
être était engagé. Le Seigneur lui avait offert la grandeur spirituelle
en lui disant : « Je vois que ce peuple est un peuple au cou raide.
Maintenant, laisse-moi, ma colère va s’enflammer contre eux, et je
les consumerai, mais je ferai de toi une grande nation »  (Exode 32 :
9-10). Moïse refusa toute cette proposition et préféra intercéder.
Il jeûna et intercéda. La Parole de Dieu dit :  « Je me prosternai
devant l’Eternel comme auparavant, quarante jours et quarante
nuits, sans manger de pain et sans boire d’eau, à cause de tous les
péchés que vous aviez commis en faisant ce qui est mal aux yeux
de l’Eternel, pour l’irriter. Car j’étais effrayé à la vue de la colère et
de la fureur dont l’Eternel était animé contre vous jusqu’à vouloir
vous détruire. Mais l’Eternel m’exauça encore cette fois »  (Deutéro-nome 9 : 18-19). Moïse, en intercédant de cette manière, était prêt
à périr éternellement (si cela était nécessaire) afin que l’objet de
son intercession fut sauvé éternellement. Que Dieu fasse lever de
tels hommes dans l’Eglise aujourd’hui !
L’apôtre Paul, autre intercesseur remarquable, a dit :  »J’éprouve
une grande tristesse, et j’ai dans le cœur un chagrin continuel. Car
je voudrais moi-même être anathème et séparé de Christ pour mes
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frères, mes parents selon la chair »  (Romains 9 : 2-3). Grande
tristesse ! Chagrin continuel ! C’est là la part normale des vrais
intercesseurs. Etre dans une joie superficielle, dans un monde qui
est à la veille du plus sévère jugement de Dieu, cela est indigne
d’un croyant.
Ami qui prie, toi qui es co-héritier, connais-tu cette grande
tristesse ? Connais-tu non seulement le chagrin, mais un chagrin
continuel ? Si tu ne connais pas ces choses, peut-être n’as-tu
jamais été enrôlé avec Jésus à l’école des intercesseurs.
L’art de l’intercesseur
« Sur tes murs Jérusalem, j’ai placé des gardes ; ils ne se tairont ni
jour ni nuit. Vous qui la rappelez au souvenir de l’Eternel, point de
repos pour vous ! Et ne lui laissez aucun relâche, jusqu’à ce qu’il
rétablisse Jérusalem et la rende glorieuse sur la terre »  (Esaïe 62 :
6-7). Les intercesseurs :
1. Sont placés par Dieu.
2. Luttent avec Dieu.
3. Luttent avec Dieu pendant toute la journée ; pas seulement
pendant quelques moments.
4. Luttent avec Dieu pendant toute la nuit ; ce ne sont pas des
dormeurs qui se prosternent devant l’autel du dieu Sommeil.
5. Ne se taisent point, ne se lassent point.
6. Ne prennent point de repos. Ils ne se fatiguent pas facilement.
Ils ont insisté auprès de Dieu, et reçu de Lui un corps surnaturel.
Les vêtements des enfants d’Israël avaient été rendus surnaturels.
Dieu a dit :  « Je t’ai conduit pendant quarante années dans le
désert, tes vêtements ne se sont point usés sur toi, et ton soulier ne
s’est point usé à ton pied »  (Deutéronome 29 : 5). Nous aussi, nous
pouvons recevoir de Lui des corps rendus surnaturels, qui ne sont
pas enclins à satisfaire les désirs normaux : nourriture, sommeil,
etc..., comme le font les hommes ordinaires !
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7. Ne laissent aucun relâche à Dieu. Ils prient sans cesse et
« dérangent » Dieu par leurs prières que Dieu, en des termes
humains, est « obligé » d’exaucer pour avoir un peu de « paix. »
8. Continuent à intercéder jusqu’à ce qu’ils aient obtenu ce qu’ils
demandent à Dieu, jusqu’à ce que Dieu bouge et bénisse, car
l’intercesseur a des objectifs clairement définis. Il n’ose pas
s’arrêter avant la victoire. Il n’ose pas cesser de continuer tant qu’il
n’a pas obtenu la réponse. Il faut qu’il persévère jusqu’à ce qu’il
obtienne l’objet de son intercession, et qu’il le présente comme un
trophée au Seigneur au jour du jugement !
Les intercesseurs sont aussi les amis de ceux qui rappellent à Dieu
Ses promesses et qui argumentent avec Dieu, s’il le faut, jusqu’à
ce que Dieu réalise le désir de leur cœur. Moïse pouvait plaider
avec Dieu en disant : « Pourquoi, ô Eternel ! Ta colère s’enflamme-rait-elle contre ton peuple que tu as fait sortir du pays d’Egypte par
une grande puissance et par une main forte ? Pourquoi les Egyp-tiens diraient-ils : C’est pour leur malheur qu’il les a fait sortir, c’est
pour les tuer dans les montagnes, et pour les exterminer de dessus
de la terre ? Reviens de l’ardeur de ta colère, et repens-toi du mal
que tu veux faire à ton peuple. Souviens-toi d’Abraham, d’Isaac et
d’Israël tes serviteurs, auxquels tu as dit en jurant par toi-même :
Je multiplierai votre postérité comme les étoiles du ciel, je donnerai
à vos descendants tout ce pays dont j’ai parlé, et ils le posséderont
à jamais »  (Exode 32 : 11-13). Comme vous le voyez, Moïse plaida,
« réprimanda » même le Seigneur, etc..., pendant qu’il en appelait
à Dieu pour la cause de son peuple.
Obtint-il gain de cause ? Oui, il l’obtint ! La Bible dit :  »L’Eternel se
repentit du mal qu’Il avait déclaré vouloir faire à son peuple »  (Exode
32 : 14). Non seulement Moïse fut exaucé, mais il était exaucé
chaque fois qu’il intercédait ! A une autre occasion, le Seigneur lui
dit :  « Jusques à quand ce peuple me méprisera-t-il ? Jusques à
quand ne croira-t-il pas en moi, malgré tous les prodiges que j’ai
faits au milieu de lui ? Je le frapperai par la peste et je le détruirai ;
mais je ferai de toi une nation plus grande et plus puissante que lui »
(Nombres 14 : 11-12).
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Moïse, l’intercesseur, dit à Dieu : « Les Egyptiens l’apprendront,
eux du milieu desquels tu les as fait monter par ta puissance ; et ils
le diront aux habitants de ce pays. Ils savaient que toi, Eternel, tu
es au milieu de ce peuple ; que tu apparais visiblement, toi, Eternel ;
que ta nuée se tient sur lui, que tu marches devant lui le jour dans
une colonne de nuée, et la nuit dans une colonne de feu. Si tu fais
mourir ce peuple comme un seul homme, les nations qui ont entendu
parler de toi diront : l’Eternel n’avait pas le pouvoir de mener ce
peuple dans le pays qu’il avait juré de lui donner : c’est pour cela
qu’il l’a égorgé dans le désert. Maintenant, que la puissance du
Seigneur se montre dans sa grandeur, comme tu l’as déclaré en
disant : l’Eternel est lent à la colère et riche en bonté, il pardonne
l’iniquité et la rébellion ; mais il ne tient point le coupable pour
innocent et il punit l’iniquité des pères sur les enfants jusqu’à la
troisième et la quatrième génération. Pardonne l’iniquité de ce
peuple, selon la grandeur de ta miséricorde, comme tu as pardonné
à ce peuple depuis l’Egypte jusqu’ici » (Nombres 14 : 13-19).
Comment Dieu réagit-il devant une telle intercession ? Il exauça
la demande. La Bible dit :  « Et l’Eternel dit : Je pardonne, comme tu
l’as demandé »  (Nombres 14 : 20). « Je pardonne, COMME TU L’AS
DEMANDE. » Ce sont là des paroles qui sont d’un grand encoura-gement pour tous les intercesseurs et tous les futurs intercesseurs :
« Je pardonne, comme tu l’as demandé. » Louange au Seigneur !
Les compagnons de l’intercesseur
En un sens, un intercesseur est un être solitaire, un être très
solitaire ; en effet, même dans une assemblée locale qui a connu
le mouvement du Saint-Esprit, les intercesseurs ne sont proba-blement qu’un petit nombre, ceux qui sont prêts à intercéder
vraiment. La plupart des croyants préfèrent les foules aux cercles
solitaires d’intercesseurs.
Cependant, l’intercesseur n’est pas seul. Il a deux compagnons
sûrs : le Seigneur de gloire et le Saint-Esprit béni. Parlant du
Seigneur Jésus, la Bible dit :  « C’est aussi pour cela qu’il peut
sauver parfaitement ceux qui s’approchent de Dieu par lui, étant
toujours vivant pour intercéder en leur faveur »  (Hébreux 7 : 25). Le
Seigneur Jésus est dans le ciel sur son trône. Il accomplit un
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ministère extrêmement vital. Il veille à ce que Son œuvre sur la
croix parvienne à son accomplissement. Quelle est donc la voie
ouverte devant Lui pour accomplir ce but ? C’est la voie de
l’intercession. Le Seigneur Jésus semble vivre à présent pour le
seul et unique but d’intercéder. Comme si, sans ce ministère
d’intercession, Sa vie présente ne Le satisferait pas. Il intercède en
faveur de ceux pour lesquels Il est mort. Sinon, Ses souffrances
seraient vaines. Le Seigneur Jésus est le partenaire indispensable
de l’intercesseur. Toi qui es co-héritier, bien-aimé intercesseur
solitaire, tu n’es pas seul. Jésus est engagé dans le même
ministère que toi. Réjouis-toi. Repose-toi en Lui et apprends de Lui
l’art de l’intercession. Ne te sens pas solitaire. Ecoute, Il te parle
et Il dit : « Tu n’es pas seul. Tu m’appartiens. Toi et Moi, nous
sommes dans le même ministère ! Ne perds pas courage ! Vas-y,
continue ! »
Le Seigneur Jésus n’est pas le seul compagnon de l’intercesseur.
Il a aussi pour compagnon le Saint-Esprit béni. La Bible dit :  « De
même aussi, l’Esprit nous aide dans notre faiblesse, car nous ne
savons pas ce qu’il nous convient de demander dans nos prières.
Mais l’Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables ; et
celui qui sonde les cœurs connaît la pensée de l’Esprit, parce que
c’est selon Dieu qu’il intercède en faveur des saints » (Romains 8 :
26-27). Le Saint-Esprit intercède pour nous. C’est pour cela que
nous avons fidèlement persévéré dans le Seigneur malgré les
nombreuses pressions.
Avec de tels compagnons, courons jusqu’au but pour recevoir la
couronne du vainqueur !
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CHAPITRE 11
LE JEÛNE
Le jeûne est l’abstinence délibérée de nourriture dans le but de
nous consacrer à une communion plus profonde avec le Seigneur,
et de renouveler notre puissance spirituelle. Si la prière est le rail
sur lequel se déplace la locomotive de Dieu, alors le jeûne est
l’huile de graissage qui facilite le déplacement à grande vitesse du
train sur les rails. Le jeûne accélère le déplacement du train de
Dieu.
Il y a certaines choses que Dieu ne fera pas, tant que la prière de
Ses enfants ne s’accompagne pas du jeûne. Après avoir jeûné,
nous sentons que nous avons fait tout ce que nous pouvions faire.
Dans la Parole de Dieu, il y a de nombreux exemples d’hommes et
de femmes qui ont jeûné. Nous allons considérer certains d’entre
eux :
JEÛNER EN TANT QU’ACTE DE REPENTANCE
« Le vingt-quatrième jour du même mois, les enfants d’Israël s’as-semblèrent revêtus de sacs et couverts de poussière pour la
célébration d’un jeûne. Ceux qui étaient de la race d’Israël s’étant
séparés de tous les étrangers se présentèrent et confessèrent leurs
péchés et les iniquités de leurs pères. Lorsqu’ils furent placés, on lut
dans le livre de la loi de l’Eternel, leur Dieu, pendant un quart de la
journée ; et pendant un autre quart, ils confessèrent leurs péchés et
se prosternèrent devant l’Eternel, leur Dieu » (Néhémie 9 : 1-3).
« Sacrificateurs, ceignez-vous et pleurez ! Lamentez-vous, servi-teurs de l’autel ! Venez, passez la nuit revêtus de sacs, serviteurs
de mon Dieu ! Car offrandes et libations ont disparu de la maison
de votre Dieu. Publiez un jeûne, une convocation solennelle ! Assem-blez les vieillards, tous les habitants du pays, dans la maison de
l’Eternel votre Dieu, et criez à l’Eternel ! »  (Joël 1 : 13-14).  « Mainte-nant encore dit l’Eternel, revenez à moi de tout votre cœur, avec des
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jeûnes, avec des pleurs et des lamentations ! Déchirez vos cœurs et
non vos vêtements, et revenez à l’Eternel votre Dieu ; car il est
compatissant et miséricordieux, lent à la colère et riche en bonté, et
il se repent des maux qu’il envoie. Qui sait s’il ne reviendra pas et
ne se repentira pas, et s’il ne laissera pas après la bénédiction, des
offrandes et des libations pour l’Eternel votre Dieu ? Sonnez de la
trompette en Sion ! Publiez un jeûne, une convocation solennelle !
Assemblez le peuple, formez une sainte réunion ! Assemblez les
vieillards, assemblez les enfants, même les nourrissons à la ma-melle ! Que l’époux sorte de sa demeure et l’épouse de sa chambre !
Qu’entre le portique et l’autel pleurent les sacrificateurs, serviteurs
de l’Eternel, et qu’ils disent : Eternel épargne ton peuple ! Ne livre
pas ton héritage à l’opprobre, aux railleries des nations ! Pourquoi
dirait-on parmi les peuples : où est leur Dieu ? » (Joël 2 : 12-17).
Ainsi, nous voyons ici le jeûne comme acte de deuil : on se revêt
d’un sac, le cœur est déchiré, on pousse des lamentations et des
cris devant le Seigneur. Cela revient à dire au Seigneur : « Sei-gneur, je regrette mon péché et mes échecs personnels, » ou : « Je
regrette les péchés et les échecs de mon peuple. » Jeûner, c’est
comme si l’on disait à Dieu : « Seigneur, vois ma repentance ! Je
hais ce que j’ai fait ! Pardonne-moi ! » Quand Israël combattit
contre Benjamin, en un jour, Israël perdit vingt-deux mille hom-mes, et la Bible dit : « Tous les enfants d’Israël et tout le peuple
montèrent et vinrent à Béthel ; ils pleurèrent et restèrent là devant
l’Eternel, ils JEUNERENT en ce jour là jusqu’au soir et ils offrirent
des holocaustes et des sacrifices d’actions de grâces devant
l’Eternel »  (Juges 20 : 26). Ceci entraîna une grande victoire
d’Israël sur Benjamin.
JEÛNER POUR L’HUMILIATION DE SOI-MEME
Esdras était parmi les juifs qui étaient revenus de Babylone. Le roi
lui avait permis de transporter d’énormes richesses pour la
construction de la maison de l’Eternel. Dans sa transaction avec
le Seigneur, il avait fait comprendre au roi que son Dieu était le
Dieu de toute la terre. Maintenant, il devait faire face à un
problème : transporter des richesses énormes. Devait-il retourner
chez le roi pour lui demander sa protection ? Non. Il pensa que cela
aurait affaibli son témoignage. Alors, il décida d’assurer sa sécu-
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rité, mais par un moyen qui démontrerait la puissance de Dieu.
Que fit-il ? Il le dit lui-même clairement :  « Là, près du fleuve
d’Ahava, je publiai un jeûne d’humiliation devant notre Dieu afin
d’implorer de lui un heureux voyage pour nous, pour nos enfants,
et pour tout ce qui nous appartenait. J’aurais eu honte de demander
au roi une escorte et des cavaliers pour nous protéger contre
l’ennemi pendant la route, car nous avions dit au roi : la main de
notre Dieu est pour leur bien sur tous ceux qui le cherchent, mais sa
force et sa colère sont sur tous ceux qui l’abandonnent. C’est à
cause de cela que NOUS JEUNAMES ET QUE NOUS INVOQUAMES
NOTRE DIEU. Et il nous exauça » (Esdras 8 : 21-23).
Esdras n’a pas choisi la voie la plus facile. Il n’a pas choisi de
dépendre de l’homme. Il préféra choisir le chemin solitaire de la
dépendance vis-à-vis de Dieu. Cependant il savait que ce chemin
de la dépendance totale vis-à-vis de Dieu était un chemin solitaire
exigeant un prix à payer : le jeûne et la recherche de Dieu. Mais,
Esdras savait que ce chemin était finalement le plus sûr, car être
un avec Dieu, c’est avoir la majorité ! Contrairement à l’homme,
qui peut échouer, Dieu, Lui, n’échoue jamais. Dieu ne le déçut
point, puisqu’Il exauça sa prière. Oui, Dieu ne fera pas la sourde
oreille aux prières de Ses enfants, surtout aux prières accompa-gnées d’un jeûne d’humiliation. Que le Seigneur nous aide à
jeûner et à prier ainsi !
JEÛNER POUR LA BATAILLE
(2 Chroniques 20 : 1-30)
Les Moabites et les Ammonites et avec eux des Maonites marchè-rent contre Josaphat pour lui faire la guerre. La multitude était
trop grande pour lui et il eut peur. Dans sa frayeur il aurait pu se
tourner vers d’autres rois pour avoir de l’aide, mais la Bible dit :
« Josaphat se disposa à chercher l’Eternel, et il publia un jeûne pour
tout Juda. Juda s’assembla pour invoquer l’Eternel, et l’on vint de
toutes les villes de Juda pour chercher l’Eternel »  (2 Chroniques 20 :
3-4). Il publia un jeûne non seulement pour lui-même, mais pour
TOUT Juda. Il chercha l’Eternel. Il ne le fit pas tout seul, mais Juda
s’assembla et des hommes de TOUTES les villes de Juda vinrent
pour CHERCHER l’ETERNEL.
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Pendant qu’ils jeûnaient et qu’ils cherchaient l’Eternel, Josaphat
dit en public : « Eternel, Dieu de nos pères, n’es-tu pas Dieu dans
les cieux, et n’est-ce pas toi qui domine sur tous les royaumes des
nations ? N’est-ce pas toi qui as en main la force et la puissance, et
à qui nul ne peut résister ? N’est-ce pas toi, ô notre Dieu, qui as
chassé les habitants de ce pays devant ton peuple Israël et qui l’as
donné toujours à la postérité d’Abraham qui t’aimait ? Ils l’ont
habité et ils t’y ont bâti un sanctuaire pour ton nom en disant : s’il
nous survient quelques calamité, l’épée, le jugement, la peste ou la
famine, nous nous présenterons devant cette maison et devant toi
car ton nom est dans cette maison, nous crierons à toi du sein de
notre détresse, et tu exauceras et tu sauveras ! Maintenant voici, les
fils d’Ammon et de Moab et ceux de la montagne de Séir, chez
lesquels tu n’as pas permis à Israël d’entrer quand il venait du pays
d’Egypte - car il s’est détourné d’eux et ne les a pas détruits - les
voici qui nous récompensent en venant nous chasser de ton héritage
dont tu nous as mis en possession. O notre Dieu n’exerceras-tu pas
tes jugements sur eux ? CAR NOUS SOMMES SANS FORCE DE-VANT CETTE MULTITUDE NOMBREUSE QUI S’AVANCE CONTRE
NOUS ; ET NOUS NE SAVONS QUE FAIRE, MAIS NOS YEUX SONT
SUR TOI »  (2 Chroniques 20-6-12). Il s’agit vraiment là d’une prière
profonde, de cette prière qui provient normalement d’un cœur qui
jeûne.
En effet, c’était la prière d’un homme dans le jeûne, d’un homme
en grande difficulté. Il dit à Dieu qu’ils étaient sans force. Seuls
ceux qui, regardant à eux-mêmes, réalisent qu’ils sont sans force,
jeûnent et cherchent Dieu. Josaphat dit qu’ils ne savaient que
faire. Il était arrivé au bout de lui-même. Seuls ceux qui sont
arrivés au bout d’eux-mêmes peuvent jeûner et prier. Ceux qui
sont forts, de l’énergie de la chair, n’ont aucune raison quelconque
pour jeûner, chercher Dieu et prier. Il dit que malgré leur manque
de force et leur confusion, leurs yeux étaient sur le Seigneur. C’est
cela la foi. Un homme de jeûne et de prière est un homme qui voit
une situation désespérée, ainsi que sa propre impuissance, mais
qui, sachant que Dieu est capable, fixe ses yeux sur le Seigneur.
En fait, un disciple qui jeûne, qui cherche et qui prie, confesse
l’incapacité de l’homme et la capacité de Dieu. Que Dieu suscite
de nombreuses personnes de ce genre dans l’Eglise, au moment
où nous voyons s’approcher le jour du jugement.
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Ceux qui cherchaient le Seigneur le faisaient avec conviction, zèle
et ardeur. Tout le monde était impliqué. Les femmes, les enfants
et les petits enfants se tenaient debout devant l’Eternel. Tout le
peuple était massivement engagé dans la prière, le jeûne et la
recherche de Dieu. Lorsqu’une personne jeûne et prie, cela
dérange le diable. Lorsque quelques saints jeûnent et prient, tout
l’enfer est secoué. Mais Dieu attend le jour où l’Eglise toute entière
va jeûner, prier et Le chercher, et alors c’est tout l’enfer qui sera
réduit à néant. Puissent tous ceux qui dirigent les diverses parties
du corps de Christ travailler et œuvrer pour l’aube de ce jour !
Le jeûne, la recherche de Dieu et la prière accomplis par la
multitude firent descendre l’Esprit de l’Eternel sur Jachaziel, qui
prophétisa : « Ne craignez point et ne vous effrayez point devant
cette multitude nombreuse car CE NE SERA PAS VOUS QUI COM-BATTREZ, CE SERA DIEU » (2 Chroniques 20 : 15).
Le combat avait maintenant changé de mains. Auparavant, c’était
le combat de Josaphat et du peuple de Juda. A présent, c’était le
combat de Dieu.
Qu’est-ce qui causa le changement ? LE JEUNE ! ! ! LA RECHER-CHE DE DIEU ! ! LA PRIERE ! J’aimerais suggérer que le jeûne, la
recherche de Dieu et la prière transformeront le combat d’un
individu, ou d’un groupe d’individus, en combat de l’Eternel.
Lorsque le combat change de mains, nous pouvons alors nous
reposer, car Dieu est puissant.  « Vous n’aurez point à combattre en
cette affaire : présentez-vous, tenez-vous là, et vous verrez la
délivrance que l’Eternel vous accordera » (2 Chroniques 20 : 17).
Effectivement, ils n’eurent pas besoin de combattre. Dieu combat-tit, et la victoire fut remportée. La Bible dit : « Au moment où l’on
commençait les chants et les louanges, l’Eternel plaça une embus-cade contre les fils d’Ammon et de Moab et ceux de la montagne de
Séir, qui étaient venus contre Juda. Et ils furent battus. Les fils
d’Ammon et de Moab se jetèrent sur les habitants de la montagne
de Séir pour les dévouer par interdit et les exterminer ; et quand ils
en eurent fini avec les habitants de Séir, ils s’aidèrent les uns les
autres à se détruire. Lorsque Juda fut arrivé sur la hauteur d’où l’on
aperçoit le désert, ils regardèrent du côté de la multitude, et voici
c’étaient des cadavres étendus à terre, et personne n’avait échappé »
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(2 Chroniques 20 : 22-24). Dieu avait remporté la victoire ! Il peut
encore remporter des victoires aujourd’hui si nous sommes
disposés à en payer le prix.
JEÛNER DANS LE BUT DE SE
PREPARER A RENCONTRER DIEU
(1 Rois 19)
Elie s’était opposé à Jézabel, à Achab et aux prophètes de Baal, et
il triompha. Cependant, cette victoire fut suivie par un moment de
découragement et il voulut mourir. Dieu le nourrit miraculeuse-ment. Puis Elie s’engagea dans un jeûne de quarante jours tout en
se dirigeant vers Horeb. Son jeûne le prépara à une nouvelle
rencontre avec Dieu. A Horeb, il rencontra à nouveau le Seigneur,
qui l’encouragea et lui donna de nouvelles instructions pour son
ministère ; et avec la force reçue lors de cette rencontre, il revint
livrer bataille à l’impiété.
Par expérience personnelle, nous pouvons dire que le jeûne et la
prière sont utiles pour préparer l’homme de Dieu à rencontrer
Dieu d’une manière nouvelle, et à être fraîchement rempli de
l’Esprit de Dieu. Pendant ce jeûne, c’est comme si nous disions au
Seigneur : « J’ai besoin de Te rencontrer à nouveau. La faim que j’ai
de Toi est assez intense pour me faire laisser de côté les besoins
normaux de mon corps. » Dieu exauce toujours de telles prières.
Comment pourrait-Il laisser une âme qui jeûne s’en aller sans
bénédiction ?
JEÛNER POUR CHANGER UNE DECISION DE DIEU
(Jonas 3 : 4)
Ninive était une ville de péché, dont la méchanceté était montée
jusqu’à l’Eternel (Jonas 1 : 2). Dieu décida de juger Ninive. En fait
il ne restait plus que quarante jours pour que Ninive soit jugée
(Jonas 3 : 4). Que firent ses habitants lorsqu’ils apprirent le
jugement imminent qui les attendait ?
En premier lieu, ils publièrent eux-mêmes un jeûne. La Bible dit :
« Les gens de Ninive crurent à Dieu, ils publièrent un jeûne et se
revêtirent de sacs, depuis les grands jusqu’aux plus petits »(Jonas
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3 : 5). Deuxièmement, la mauvaise nouvelle parvint au roi. Il agit :
« Il se leva de son trône, ôta son manteau, se couvrit d’un sac et
s’assit sur la cendre »  (Jonas 3 : 6). En cela le roi s’humilia
personnellement. Ainsi, l’humiliation concernait le peuple et le
roi. Cependant, celui-ci ne s’en tint pas là. La Bible dit :  « Il fit faire
dans Ninive cette publication, par ordre du roi et de ses grands : que
les hommes et les bêtes, les bœufs et les brebis ne goûtent rien, ne
paissent point, et ne boivent point d’eau ! Que les hommes et les
bêtes soient couverts de sacs, qu’ils crient à Dieu avec force »  (Jonas
3 : 7-8). Le roi fit passer un décret. C’était officiel. Nous savons que
beaucoup de chefs religieux font passer leurs propres décrets. Les
contenus de ces décrets laissent beaucoup à désirer. Cependant,
il s’agissait là du roi de Ninive. Son décret insistait sur l’humilia-tion, le deuil et le jeûne dans lesquels devaient s’engager tous les
êtres humains et tous les animaux de son royaume. C’était un
décret aux répercussions d’une grande portée. Bébés, nourris-sons, malades, etc..., et même tous les animaux, tous étaient
concernés. Il n’était permis à personne de s’exempter de l’applica-tion du décret, sous aucune excuse ou aucun prétexte, même la
maladie. Aucun bébé n’était trop petit pour être exempté. Même
les animaux jeûnèrent ! Non seulement ils se privèrent de nourri-ture, mais ils ne burent point d’eau. Toutes les femmes, mêmes les
femmes enceintes, participèrent. Ce fut peut-être le jeûne le plus
sérieux de toute l’histoire.
Mais ils ne se contentèrent pas de jeûner. Ils durent crier à
l’Eternel, et tous le firent effectivement. Cela a dû être très
bruyant, trop bruyant pour les cadavres religieux calmes et bien
organisés de nos jours ! Ils ne se contentèrent pas de crier. On leur
avait dit :  « Qu’ils reviennent tous de leur mauvaise voie et des actes
de violence dont leurs mains sont coupables » (Jonas 3 : 8). Ils se
repentirent. Ils se détournèrent de leurs mauvaises voies, tous
sans exception. Personne ne fut autorisé à faire défaut.
Leur humiliation, leur jeûne et leur repentance ne furent pas sans
objectif. Ils avaient un objectif en vue : plaider miséricorde. Ils
voulaient que Dieu revienne sur Sa décision et qu’Il renonce à Son
ardente colère. Il faut que toute humiliation, tout jeûne et toute
repentance aient un objectif. Aucun croyant, aucune assemblée
locale ne devrait oser s’engager dans ces activités sans un objectif
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précis en vue. L’apôtre Paul dit :  « Je cours, non pas comme à
l’aventure ; je frappe, non pas comme battant l’air »  (1 Corinthiens
9 : 26).
Quelle fut la réponse de Dieu à ce jeûne ? La Bible dit : « Dieu vit
qu’ils agissaient ainsi et qu’ils revenaient de leur mauvaise voie.
Alors DIEU SE REPENTIT du mal qu’Il avait résolu de leur faire, ET
IL NE LE FIT PAS » (Jonas 3 : 10).
Nous savons que, normalement, Dieu ne Se repent pas. La Bible
dit : « Dieu n’est point un homme pour mentir, ni le fils de l’homme
pour se repentir. Ce qu’il a dit ne le fera-t-il pas ? Ce qu’il a déclaré,
ne l’exécutera-t-il pas ? » (Nombres 23 : 19). Cependant, il y a des
circonstances spéciales, comme celle à laquelle Il fit face avec le
peuple de Ninive, où toute une nation, hommes et bêtes, se repent
en revêtant le sac et en jeûnant. Dans de telles circonstances,
Dieu, dans Sa miséricorde infinie, Se laisse convaincre par leurs
sacs, leur jeûne, leurs larmes et leur repentance, et IL SE REPENT.
En se repentant ainsi, Dieu ne fait pas preuve de faiblesse, mais
plutôt de beaucoup de force. La force d’un amour et d’une
miséricorde infinis :  « Le Seigneur ne tarde pas dans l’accomplisse-ment de la promesse comme quelques uns le croient ; mais il use de
patience envers vous, ne voulant pas qu’aucun périsse, MAIS
VOULANT QUE TOUS PARVIENNENT A LA REPENTANCE »  (2 Pierre
3 : 9).
Les conditions qui règnent dans le monde aujourd’hui ne sont pas
différentes de celles de Ninive. Le péché règne partout, et les
hommes cherchent de nouvelles façons de commettre le péché.
Cette génération a dépassé Sodome et Gomorrhe en péché et elle
se prépare à être jugée. Nous sommes sur le point de subir le
jugement de Dieu. Ce n’est pas seulement le monde qui est mûr
pour le jugement. L’Eglise du Seigneur Jésus est loin d’être en
bonne santé : le péché abonde, il y a de la tiédeur partout. La
mondanité est à l’ordre du jour. La confusion doctrinale, le
compromis et l’indifférence gagnent du terrain de jour en jour.
Dieu a promis de juger. Faut-il qu’Il accomplisse Sa Parole ? Ne
peut-Il pas être contraint de Se repentir ?
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Où sont les dirigeants de l’Eglise qui, comme le roi de Ninive, vont
passer un édit et décréter le sac, le jeûne, les larmes et la
repentance ? Pourquoi cela n’est-il pas l’ordre normal des choses,
même pour des systèmes religieux qui croient lutter pour annon-cer tout le conseil de Dieu ? Cela signifie-t-il que ceux qui devraient
publier un jeûne et des pleurs sont eux-mêmes des adorateurs du
dieu « Nourriture ? » Quelqu’un se lèvera-t-il pour répondre à ce
défi et contribuer à renverser le courant ? Ninive fut sauvée.
Allons-nous laisser notre monde périr, ou allons-nous faire quel-que chose ?
JEÛNER POUR BRISER UNE
INTERFERENCE SPIRITUELLE
(Daniel 10 : 2-15)
Pendant que Daniel lisait le prophète Jérémie, il arriva au passage
qui disait :  « Dès que soixante et dix ans seront écoulés pour
Babylone, je me souviendrai de vous, et j’accomplirai à votre égard
ma bonne parole en vous ramenant dans ce lieu » (Jérémie 29 : 10).
Daniel consulta un calendrier, et vit que le temps était écoulé.
Alors il tourna sa face « vers le Seigneur Dieu, afin de recourir à la
prière et aux supplications, en jeûnant et en prenant le sac et la
cendre »  (Daniel 9 : 3). Il pria, confessant ses péchés et ceux de son
peuple. Il plaida avec Dieu, disant :  « Maintenant donc, ô notre Dieu,
écoute la prière et les supplications de ton serviteur, et pour l’amour
du Seigneur, fais briller ta face sur ton sanctuaire dévasté... »
(Daniel 9 : 17-19).
En réponse à son jeûne et à sa supplication, l’ange Gabriel fut
envoyé vers lui afin de l’assurer que Dieu allait bien accomplir Sa
promesse. Gabriel dit :  « Daniel, je suis venu maintenant pour
ouvrir ton intelligence. Lorsque tu as commencé à prier, la parole est
sortie, et je viens pour te l’annoncer ; car tu es un bien-aimé...
Soixante et dix semaines ont été fixées sur ton peuple et sur la ville
sainte, pour faire cesser les transgressions et mettre fin aux péchés,
pour expier l’iniquité et amener la justice éternelle... »  (Daniel 9 : 20-27).
Cependant Gabriel non seulement lui donna l’assurance de
l’accomplissement de la promesse de Dieu, mais lui prophétisa
Page 126
aussi la destruction du sanctuaire et de la ville, ainsi que le
retranchement de son peuple.
C’étaient là de mauvaises nouvelles pour Daniel, et il ne les prit
pas à la légère. Il s’engagea dans un jeûne partiel de trois
semaines. La Bible dit : « En ce temps-là, moi Daniel, je fus trois
semaines dans le deuil. Je ne mangeai aucun mets délicat, il n’entra
ni viande ni vin dans ma bouche, et je ne m’oignis point jusqu’à ce
que les trois semaines furent accomplies »  (Daniel 10 : 2-3). Il
voulait avoir plus de révélation sur l’avenir de son peuple. Il ne
reçut pas de réponse immédiate. Il fallut trois semaines de jeûne
pour recevoir la réponse. Pourquoi ? A cause d’un empêchement
spirituel. La Bible dit :  « Et voici, une main me toucha, et secoua mes
genoux et mes mains. Puis il me dit : Daniel, homme bien-aimé, sois
attentif aux paroles que je vais te dire et tiens-toi debout à la place
où tu es ; car je suis maintenant envoyé vers toi. Lorsqu’il m’eut
ainsi parlé, je me tins debout en tremblant. Il me dit : Daniel, ne
crains rien ; CAR DES LE PREMIER JOUR OU TU AS EU A CŒUR DE
COMPRENDRE, ET DE T’HUMILIER DEVANT TON DIEU, TES PARO-LES ONT ETE ENTENDUES ET C’EST A CAUSE DE TES PAROLES
QUE JE VIENS. LE CHEF DU ROYAUME DE PERSE M’A RESISTE
VINGT ET UN JOURS, MAIS VOICI, MICAEL, L’UN DES PRINCIPAUX
CHEFS, EST VENU A MON SECOURS, ET JE SUIS DEMEURE LA
AUPRES DES ROIS DE PERSE. JE VIENS MAINTENANT POUR TE
FAIRE CONNAITRE CE QUI DOIT ARRIVER A TON PEUPLE DANS
LA SUITE DES TEMPS. CAR LA VISION CONCERNE CES TEMPS-LA » (Daniel 10 : 11-14). Ainsi, nous voyons la séquence suivante
d’événements :
1. Un homme découvre que la promesse de Dieu doit s’accomplir.
2. Il jeûne et prie.
3. Dieu envoie une réponse mais annonce également le malheur
de Son peuple.
4. Cet homme s’engage dans un jeûne partiel et prie pendant trois
semaines.
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5. Dès le premier jour de sa prière et de son jeûne, Dieu envoie un
ange pour lui apporter une réponse.
6. Un ange de Satan (le chef du royaume de Perse) s’interpose et
empêche l’ange de Dieu de venir vers Daniel.
7. Le jeûne et la prière poussent Dieu à envoyer Micaël pour aider
l’autre ange.
8. Micaël combat le chef du royaume de Perse et l’ange est libéré
pour apporter la réponse à Daniel.
Que se serait-il passé si Daniel n’avait pas jeûné et prié ? Eh bien,
la réponse que Dieu avait donnée dès le premier jour où Daniel se
mit à prier, aurait pu ne jamais arriver à lui, quoique Dieu l’eût
déjà donnée ; ou encore elle aurait pu venir bien plus tard. Comme
nous le voyons, l’esprit mauvais appelé « Chef du royaume de
Perse » était un esprit très puissant. Il retint le messager de Dieu
pendant vingt et un jours, et même lorsque Micaël, l’un des
puissants princes, arriva, il eut du mal à l’éliminer. Il ne fit que
poursuivre le combat, afin que le messager fut libéré pour apporter
la réponse à Daniel. Ainsi, nous pouvons conclure que, sans le
renfort qui lui fut donné en réponse à son jeûne et à sa prière,
Daniel n’aurait jamais reçu de réponse.
Cela explique-t-il pourquoi un si grand nombre de prières faites
selon la volonté de Dieu sont apparemment inexaucées ? Dieu a
répondu, mais les réponses ne parviennent pas à atteindre les
personnes concernées, à cause des interférences sataniques, et
puisque si peu de croyants jeûnent, le renfort nécessaire pour la
libération finale n’est pas envoyé !
Que Dieu ouvre nos yeux pour voir le monde invisible ! Puissions-nous recevoir la révélation de ces puissances invisibles qui sont à
l’œuvre ! Que Dieu ouvre nos yeux afin que nous puissions voir les
raisons pour lesquelles certaines personnes n’acceptent qu’une
partie de la Parole de Dieu et n’obéissent qu’en partie ! Il y a des
puissances invisibles à l’œuvre. Le diable est prêt à tout bloquer.
L’apôtre Paul dit : « Aussi voulions-nous aller vers vous, du moins
moi Paul, une et même deux fois ; mais Satan nous en a empêchés »
Page 128
(1 Thessaloniciens 2 : 18). Il dit encore :  « Car une porte grande et
d’un accès efficace m’est ouverte, et les adversaires sont nom-breux »(1 Corinthiens 16 : 9).
Je prie pour que ces vérités enflamment le cœur des enfants de
Dieu et les transforment en chrétiens qui jeûnent et qui prient.
Que le Seigneur fasse cette œuvre en moi dans une nouvelle et plus
grande mesure !
LE JEÛNE EN TANT QUE MOYEN POUR
CONSTITUER DES RESERVES SPIRITUELLES
(Luc 4 : 1-14)
Après que le Seigneur Jésus fut baptisé d’eau et oint du Saint-Esprit, Il fut conduit dans le désert par le Saint-Esprit.
Premièrement pour jeûner, deuxièmement pour faire face à la
tentation et pour la vaincre ; troisièmement, afin de retourner en
puissance dans la Galilée pour accomplir l’œuvre de Sa vie.
Le Saint-Esprit conduisit d’abord Jésus dans un jeûne de qua-rante jours. Le Saint-Esprit savait que le Seigneur en avait besoin
pour pouvoir vaincre les tentations qu’Il devait rencontrer. Alors
le Seigneur se soumit à quarante jours de jeûne. Il n’eut pas faim
pendant ces quarante jours, « et après qu’ils furent écoulés, il eut
faim » (Luc 4 : 2).
Il eut faim et l’Ennemi pensa qu’il pouvait maintenant L’assaillir
et Le vaincre. Satan ignorait une chose : c’est que le jeûne avait
rendu Jésus spirituellement plus fort et L’avait mieux disposé à le
vaincre. Le corps était plus faible qu’il ne l’était avant le jeûne,
mais Son Esprit était plus fort, et Il vainquit l’Ennemi en trois
grands combats, au cours desquels l’enfer souffrit une terrible
défaite.
Si Jésus n’avait pas jeûné, nous nous demandons s’Il aurait
vaincu le diable aussi parfaitement et aussi rapidement que cela.
Le jeûne ne Lui permit pas seulement de surclasser l’ennemi dans
ce conflit de tous les temps. Mais il plaça Jésus sur un nouveau
plan de puissance spirituelle car la Bible dit :  « Jésus, revêtu de la
puissance de l’Esprit retourna en Galilée » (Luc 4 : 14).
Page 129
C’est comme si le jeûne L’avait introduit dans une expérience
fraîche de la puissance de l’Esprit, et Il Se maintint dans la
plénitude de cette puissance pendant tout le reste de Son minis-tère.
Pourquoi certains croyants sont-ils tellement faibles qu’avant les
moindres paroles de tentation du diable, ils sont déjà en train de
ramper à ses pieds en signe d’abandon ? L’une des raisons est que
ces croyants ont refusé de s’approprier la puissance spirituelle
nécessaire pour vaincre la tentation. Cette puissance résulte en
partie du jeûne.
L’apôtre Paul, au début de son pèlerinage spirituel et de son
ministère, passa les trois premiers jours dans le jeûne (Actes 9 :
9). Sachant ceci, nous demandons-nous pourquoi il alla plus loin
avec Dieu que la plupart des chrétiens, et pourquoi il accomplit
bien plus que les autres dans son ministère pour le Seigneur ?
JEÛNER EN TANT QUE MINISTERE
POUR LE SEIGNEUR
(Luc 2 : 36-40 et Actes 13 : 1-3)
La Bible parle de la prophétesse Anne : « Elle ne quittait pas le
temple et servait Dieu nuit et jour dans le jeûne et dans la prière. »
Elle passa au moins cinquante ans dans le temple, adorant le
Seigneur nuit et jour. Comment L’adorait-elle ? Elle L’adorait par
le jeûne et la prière. Elle ne jeûnait pas parce qu’elle voulait obtenir
telle ou telle chose de Dieu. Elle adorait le Seigneur en jeûnant.
Elle ne le fit pas une seule fois. Elle le faisait en tous temps, nuit
et jour.
Qu’en est-il de l’Eglise des premiers jours ? A Antioche, les
dirigeants de l’Eglise SERVAIENT LE SEIGNEUR DANS LEUR
MINISTERE ET JEUNAIENT (Actes 13 : 2). Pendant qu’ils ser-vaient le Seigneur et qu’ils jeûnaient, le Saint-Esprit dit :  « Mettez-moi
à part Barnabas et Saul pour l’œuvre à laquelle je les ai appelés »
(Actes 13 : 2). Dieu parle beaucoup plus à ceux qui Le servent dans
le jeûne. Est-ce pour cela qu’Il ne t’a point parlé ? Est-ce parce que
tu es avide de nourriture ?
Page 130
Quoique le Seigneur leur eût parlé, demandant que l’on mette à
part Saul et Barnabas, ils ne se précipitèrent pas pour les envoyer.
Ils continuèrent à jeûner et à prier ; ensuite, ils les firent partir.
Chaque aspect de cette affaire était spirituel. Il n’est pas étonnant
que la Bible puisse dire d’eux qu’ils ont été envoyés par le Saint-Esprit.
Comment les missionnaires modernes sont-ils envoyés ? Sont-ils
envoyés après que l’on ait prié et jeûné, ou sont-ils envoyés après
avoir organisé des réceptions où l’on s’adonne à la gloutonnerie ?
Un coup d’œil attentif sur le zèle, la profondeur, la spiritualité,
l’engagement, l’autorité spirituelle, l’ambition et le fruit des mis-sionnaires modernes, laisse penser que pour la plupart d’entre
eux le jeûne et la prière ne firent point partie de leur préparation
et de leur envoi. Le chrétien moyen, produit par la plupart des
missionnaires, est à peine préparé à jeûner, comme pour confir-mer le proverbe qui dit : « Tel père, tel fils ! Que Dieu délivre l’Eglise
de cela ! Il importe peu que les missionnaires soient africains ou
blancs. Une chose est certaine et je le dis avec humilité, trop peu
d’entre eux suivent l’école du jeûne et de la prière.
LE JEÛNE COMME FETE DE JOIE,
D’ALLEGRESSE ET DE REJOUISSANCE
(Zacharie 8 : 18-19)
La Bible dit :  »La Parole de l’Eternel des armées me fut adressée en
ces mots : Ainsi parle l’Eternel des armées : le jeûne du quatrième
mois, le jeûne du cinquième, le jeûne du septième et le jeûne du
dixième se changeront pour la maison de Juda en jours d’allégresse
et de joie, en fêtes de réjouissance. Mais aimez la vérité et la paix »
(Zacharie 8 : 18-19).
Le jeûne devrait être un moment de réjouissance. Si nous jeûnons
pour rendre un ministère au Seigneur, ne devrions-nous pas nous
réjouir du privilège de Le servir ? Si nous jeûnons pour nous
humilier devant Lui, ne devrions-nous pas nous réjouir du
privilège d’une communion renouvelée et plus profonde avec
Dieu ?
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L’ENSEIGNEMENT DU SEIGNEUR
JESUS SUR LE JEÛNE
Le plus grande leçon que le Seigneur nous ait donnée au sujet du
jeûne est Son exemple. Il jeûna pendant quarante jours. Par cet
acte, Il sanctifia le jeûne et l’établit comme un ministère à la gloire
de Son saint Nom. Mais Il ne Se contenta pas de nous montrer
l’exemple. Il donna aussi un enseignement sur le jeûne. Il dit que
Ses disciples allaient jeûner après Son départ. Il n’est pas encore
de retour. C’est donc encore maintenant le moment de jeûner. Il
a dit : « Lorsque vous jeûnez » et non : « Si vous jeûnez » (Matthieu
6 : 16). Le Seigneur S’attendait à ce que le jeûne fasse partie de la
marche normale de Ses disciples avec Lui.
LES MAUVAIS JEÛNES
(Esaïe 58)
Il y a un jeûne auquel l’Eternel ne prend point plaisir. C’est celui
que le Seigneur condamne lorsqu’Il dit :  « Voici, le jour de votre
jeûne vous vous livrez à vos penchants et vous traitez durement
tous vos mercenaires. Voici, vous jeûnez pour disputer et vous
quereller, pour frapper méchamment du poing. Vous ne jeûnez pas
comme le veut ce jour pour que votre voix soit entendue en haut...
Voici le jeûne auquel je prends plaisir : détache les chaînes de la
méchanceté, dénoue les liens de la servitude, renvoie libre les
opprimés et que l’on rompe toute espèce de joug ; partage ton pain
avec celui qui a faim et fais entrer dans ta maison les malheureux
sans asile ; si tu vois un homme nu, couvre-le et ne te détourne pas
de ton semblable » (Esaïe 58 : 3-7).
Le jeûne ne peut jamais remplacer la justice. Le jeûne doit
uniquement être fait pour le Seigneur. Il faut que celui qui jeûne
s’assure qu’il est dans une nécessaire communion avec le Sei-gneur. Entreprendre un jeûne, tout en entretenant des péchés
non confessés, est une perte de temps, car un tel jeûne ne peut pas
satisfaire le cœur de Dieu. On ne doit pas utiliser le jeûne pour fuir
les aspects pratiques fondamentaux de notre vie. S’il y a du travail
à faire, il ne faut pas que j’évite de le faire sous prétexte que je suis
en train de jeûner ! Il faut que je sois en bonne relation avec mon
prochain pour que mon jeûne puisse toucher le cœur de Dieu.
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On ne devrait pas entreprendre un jeûne pour en faire une
exhibition ou pour glorifier la chair d’une façon ou d’une autre. Il
faut que le jeûne soit fait pour la gloire du Seigneur et pour Sa
gloire seule. Que le Seigneur nous conduise davantage dans le vrai
jeûne, et qu’Il nous délivre du mauvais jeûne. Amen !
DIFFERENTS TYPES DE JEÛNES
On peut distinguer trois sortes de jeûnes dans la Parole. Il y a
d’abord le JEUNE ABSOLU. Dans le jeûne absolu, on ne prend ni
nourriture ni eau. Ninive connut ce jeûne, de même que Moïse. Ce
jeûne (sans eau) ne devrait normalement pas dépasser soixante
douze heures.
Deuxièmement, il y a le JEUNE COMPLET. Pendant un jeûne
complet, on peut prendre de l’eau et rien d’autre. Pas de lait, ni de
thé, ni de fruits, rien d’autre que l’eau. C’est le jeûne normal pour
la plupart des croyants. Il peut durer quarante jours.
Troisièmement, il y a le JEUNE PARTIEL. C’est ce jeûne que Daniel
entreprit pendant trois semaines. Il dit : « Moi Daniel, je fus trois
semaines dans le deuil. Je ne mangeai aucun mets délicat ; il
n’entra ni viande ni vin dans ma bouche »  (Daniel 10 : 2). Un jeûne
partiel peut aussi signifier que l’on prend un repas léger par jour
au lieu des trois repas normaux quotidiens. Les avantages du
jeûne partiel sont les suivants : il peut s’étendre sur des semai-nes ; la personne qui jeûne garde de la force pour accomplir ses
activités normales, et il n’y a pas la faiblesse entraînée par un
jeûne complet, qui rend souvent la prière difficile. Le grand
problème est la discipline nécessaire pour prendre un repas léger
et non pas un repas lourd qui remplace les deux autres repas.
Personnellement, j’encourage tous les adorateurs de Christ à
pratiquer régulièrement ces trois sortes de jeûne, afin de pouvoir
aisément pratiquer n’importe lequel d’entre eux, en fonction du
besoin.
Page 133
COMMENCER UN JEÛNE
Chaque croyant devrait jeûner d’une façon régulière. Dans notre
assemblée, la plupart des croyants jeûnent deux fois par semaine.
Il y a un jour pendant lequel toute l’Eglise jeûne pour le pays. Un
deuxième jour de jeûne est réservé aux besoins personnels du
croyant, pour son édification, son ministère, ou la victoire dans
l’un des combats qu’il traverse.
Le problème est la manière de commencer un jeûne. Nous te
recommandons de commencer à une petite échelle, par exemple
par un jeûne de douze heures. Pour t’y habituer, tu pourras le faire
à plusieurs reprises pendant des semaines et peut-être des mois.
Au début, tu auras l’impression que tout ton organisme se rebelle
et tu auras le sentiment que tout ton être va se briser si tu ne romps
pas ton jeûne. Ne cède pas. Même les cris aigus de tes entrailles
ne seront pas nécessairement les symptômes d’une réelle famine
mais tout simplement la réponse psychologique d’un organisme
qui a développé l’amour de la nourriture. Résiste. Plus tu résiste-ras, plus tu parviendras à jeûner facilement la fois suivante.
J’aimerais t’assurer que tu ne mourras pas de faim à cause d’un
jeûne. Tu le vérifieras en t’abstenant de manger, et cette expé-rience te rendra plus heureux.
PREPARER UN JEÛNE
Le point le plus important en ce qui concerne la préparation d’un
jeûne est la préparation spirituelle dans la prière. Voici quelques
sujets à considérer et pour lesquels il faut prier, en vue de préparer
un jeûne :
1. Le but du jeûne : détermine avec le Seigneur le but de ton jeûne,
dans la prière. Reçois de Lui des objectifs très clairs, que tu vas
poursuivre dans la prière pendant le jeûne.
2. La longueur du jeûne : reçois du Seigneur dans la prière quand
commencer le jeûne et quand l’arrêter. Il a promis de te guider et
Il le fera sûrement si tu le Lui demandes.
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3. La prière pendant le jeûne :
a) Demande et reçois du Seigneur un fardeau profond, qui ne
pourra être déchargé que par une prière intense.
b) Demande et reçois du Seigneur un esprit de persévérance
dans la prière, même lorsque le corps ne veut pas coopérer
avec l’esprit.
4. Prends une position victorieuse dans la prière et :
a) Constitue-toi des réserves spirituelles.
b) Réponds aux besoins du Seigneur.
c) Réponds aux besoins du corps de Christ.
d) Réclame les perdus pour qu’ils entrent dans le Royaume du
Seigneur Jésus-Christ.
5. Reçois du Seigneur, alors que tu t’attends à Lui, une révélation
qui t’est spécialement destinée.
6. Reçois de Lui un esprit de joie pendant tout le jeûne.
7. Demande au Seigneur :
a) de t’accorder de la force physique pendant le jeûne.
b) d’enlever tout désir de nourriture pendant le jeûne.
c) de te donner la capacité de dormir avec l’estomac vide.
d) de te donner la sagesse de rompre le jeûne, lorsqu’il sera
terminé, sans dommage pour le corps.
e) de te permettre de conserver ce que tu as gagné pendant le
jeûne.
ROMPRE UN JEÛNE
Un long jeûne et même tout jeûne devraient être rompus dans un
esprit de prière et avec prudence. Je suggère ce qui suit :
1. Aie une séance spéciale d’actions de grâces et de louanges au
Seigneur pour ton jeûne. Ne te précipite pas à manger sans avoir
ce moment spécial de prière. La tentation de sauter sur la
nourriture sera là, mais, je t’en prie, maîtrise-la.
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2. Fais attention à ce que tu vas manger. Un verre de jus est la
meilleure façon de rompre un jeûne. Ne mange pas de plat lourd
tout de suite après. Il sera bon d’attendre 3 à 4 heures, pour
manger ensuite quelque chose de liquide et de léger, comme une
bouillie (quaker oats, crème ou chose semblable). Tu te sentiras
beaucoup mieux si tu attends jusqu’au lendemain pour commen-cer à manger de la nourriture solide.
3. Ne mange pas à l’excès après un jeûne. La gloutonnerie est un
péché fatal. Utilise la période qui suit le jeûne pour t’établir un
nouveau régime qui glorifiera Dieu et qui te donnera un corps plus
sain.
4. Maintiens l’esprit de prière que tu as développé pendant le jeûne
pour continuer ta marche avec Dieu.
LE FONDEMENT BIBLIQUE POUR LES
INTERCESSEURS QUI JEÛNENT POUR LE PAYS
Dans notre pays, les croyants jeûnent et prient tous les mercredis
pour tous les aspects de la vie nationale : pour ses dirigeants, sa
prospérité, sa vie spirituelle et tout ce qui a trait aux intérêts du
Seigneur Jésus. Quoique ce ministère ait été reçu par une
révélation directe du Seigneur, il est clairement enraciné dans la
Bible. L’Eternel a dit : « Quand je fermerai le ciel et qu’il n’y aura
point de pluie, quand j’ordonnerai aux sauterelles de consumer le
pays, quand j’enverrai la peste parmi mon peuple ; si mon peuple
sur qui est invoqué mon nom s’humilie, prie, et cherche ma face, et
s’il se détourne de ses mauvaises voies, je l’exaucerai des cieux, je
lui pardonnerai son péché et je guérirai son pays »  (2 Chroniques 7 :
13-14).
Notre pays a péché. Notre pays a été jugé. Nous ne pensons pas que
tout le monde dans notre pays ait actuellement cru au Seigneur
Jésus. Cependant, les croyants sont appelés par Dieu à s’humilier
dans le jeûne, et à invoquer le nom du Seigneur, à chercher la face
de Dieu et à se repentir. Nous avons fait cela et nous continuons
à le faire. Nous continuerons jusqu’à ce que tous les pécheurs de
notre pays reçoivent le pardon, et jusqu’à ce que le pays soit guéri
de toutes ses maladies spirituelles, physiques, sociales, économi-
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ques, etc... Nous croyons que l’intercession dans le jeûne devrait
devenir un ministère exercé dans tous les pays où se trouvent des
chrétiens, et où le péché et les forces des ténèbres continuent
encore à régner.
PUBLIER UN JEÛNE
Nous vivons des jours sombres. Nous vivons à la fin de cet âge.
Nous devons recevoir la visitation de Dieu, soit dans l’amour et la
bénédiction, soit dans le jugement. C’est merveilleux lorsque
quelqu’un jeûne et cherche le Seigneur. Cependant, le jeûne
individuel ne sera pas suffisant. Il nous faut quelque chose de
plus. Il nous faut publier un jeûne. Il faut que nous appelions toute
l’Eglise à jeûner et à prier. Dans l’Ancien Testament, dans les jours
difficiles, les dirigeants publiaient un jeûne. En fait, la Bible
ordonne parfois de publier un jeûne. La Bible dit :  « Sacrificateurs,
ceignez-vous et pleurez ! Lamentez-vous, serviteurs de l’autel !
Venez, passez la nuit revêtus de sacs, serviteurs de mon Dieu ! Car
offrandes et libations ont disparu de la maison de votre Dieu.
PUBLIEZ UN JEUNE, UNE CONVOCATION SOLENNELLE, ASSEM-BLEZ LES VIEILLARDS, TOUS LES HABITANTS DU PAYS, dans la
maison de l’Eternel votre Dieu et criez à l’Eternel » (Joël 1 : 13-14).
Nous aussi, dirigeants de l’Eglise du Seigneur Jésus, nous som-mes appelés à faire de même.
Le jeûne devrait être organisé au niveau des assemblées locales,
des villes, des districts, des provinces et des nations, et entière-ment conduit par la grâce de Dieu. Cette responsabilité repose sur
les dirigeants spirituels. Que le Seigneur leur accorde la grâce de
s’en acquitter !
LES TEMPS D’IGNORANCE SONT PASSES
Dans le passé, on savait peu de choses sur le jeûne. Ainsi, nous
pouvions continuer à manger en oubliant que nous étions en
territoire ennemi. A présent, ces jours d’ignorance sont passés.
Nous savons ce que nous devrions faire et ce que nous devons
faire.
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Les temps d’ignorance sont passés, et Dieu invite tous ceux qui
sont avides de la nourriture, tous les gloutons, à se repentir, à
abandonner l’amour de la nourriture et à s’engager dans le jeûne
et la prière. Veux-tu te repentir ? Veux-tu te repentir maintenant ?
UN DERNIER MOT
Lorsque tu jeûnes, il te semble que tu as fait tout ce que tu pouvais
faire, et qu’il n’y a plus rien qu’il était possible de faire et que tu
n’aies pas fait. A son niveau le plus profond, le jeûne te donne le
droit de demander à Dieu que des miracles soient accomplis, et ils
s’accomplissent effectivement !
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CHAPITRE 12
PRIER PAR L’ESPRIT
PRIER DANS L’ESPRIT
Toute prière qui a son origine en Dieu est communiquée à l’homme
par le Saint-Esprit, qui l’aide alors à adresser cette prière au
Seigneur. Une telle prière est une prière DANS (ou PAR) L’ESPRIT.
C’est une prière dont l’étendue et les limitations sont fixées par le
Saint-Esprit. Le Seigneur Jésus priait toujours DANS L’ESPRIT.
Dieu écoute et exauce toute prière faite dans l’Esprit. Dieu est
l’auteur de toute véritable prière. Il communique à l’homme, par
Son Saint-Esprit, les pensées qu’Il aimerait voir s’exprimer dans
la prière. Le Saint-Esprit aide l’homme, qui est semblable à un
vase, à retourner ces pensées à Dieu par la prière.
La Bible nous ordonne de prier dans l’Esprit, ou par l’Esprit :
« Faites en tout temps par l’Esprit toutes sortes de prières et de
supplications »  (Ephésiens 6 : 18).  « Priant par le Saint-Esprit »
(Jude 20). Le Seigneur Jésus priait par l’Esprit et chaque fois, Dieu
L’écoutait et L’exauçait.
PRIER AVEC L’ESPRIT
Il y a un aspect de la prière par l’Esprit qui est la prière avec l’esprit.
La prière avec l’esprit est cet aspect de la prière par l’Esprit qui est
l’activité spéciale de l’esprit humain. Nous pouvons la représenter
ainsi :
Prier par l’Esprit (le Saint-Esprit) revient à :
• Prier par l’Esprit avec l’intelligence de l’homme,
• Prier par l’Esprit avec l’esprit de l’homme.
L’apôtre Paul dit : « Si je prie en langue, mon esprit est en prière,
mais mon intelligence demeure stérile. Que faire donc ? Je prierai
Page 140
par l’esprit, mais je prierai aussi avec l’intelligence... »(1 Corin-thiens 14 : 14-15).
Prier avec l’esprit, c’est prier en langue, prier dans une langue
inconnue.
LA GENESE DE LA PRIERE AVEC L’ESPRIT
Il n’y a aucune indication montrant que des croyants priaient avec
l’esprit dans l’Ancien Testament. Il semblerait que tous les hom-mes de Dieu dans l’Ancien Testament et au début du Nouveau
Testament priaient toujours avec leur intelligence. Le jour de la
Pentecôte, lorsque les disciples furent baptisés dans le Saint-Esprit, ils reçurent le don de parler en d’autres langues. Plus tard,
chez Corneille, lorsque le Saint-Esprit descendit sur eux, ils
eurent la même manifestation. La Bible dit :  « Comme Pierre
prononçait encore ces mots, le Saint-Esprit descendit sur tous ceux
qui écoutaient la Parole. Tous les fidèles circoncis qui étaient venus
avec Pierre furent étonnés de ce que le don du Saint-Esprit était
aussi répandu sur les païens. Car ils les entendaient parler en
langues et glorifier Dieu »  (Actes 10 : 44-46). A Ephèse, après avoir
rebaptisé les disciples de Jean maintenant convertis, Paul leur
imposa les mains et  « le Saint-Esprit vint sur eux et ils parlaient en
langue et prophétisaient »  (Actes 19-6). La prière avec l’Esprit
commence au baptême dans le Saint-Esprit, car lorsque le Saint-Esprit descend sur quelqu’un, il manifeste souvent cette descente
sur l’individu en lui accordant de recevoir instantanément le don
de parler en d’autres langues.
L’UTILITE DE LA PRIERE AVEC L’ESPRIT
1. Prier en langues (avec l’esprit), c’est s’adresser à Dieu. La Bible
dit : « En effet, celui qui parle en langue ne parle pas aux hommes,
mais à Dieu, car personne ne le comprend et c’est en esprit qu’il dit
des mystères »  (1 Corinthiens 14 : 2). La véritable prière, c’est
parler à Dieu. On peut le faire en priant en langues. Il y a des
moments où notre intelligence est incapable de comprendre les
pensées et les buts profonds de Dieu, qui sont mystérieux pour
nous. Dans de telles circonstances, le Saint-Esprit révélera ces
mystères de Dieu à l’esprit humain, sans l’intervention de l’intel-
Page 141
ligence humaine. L’esprit humain présentera alors à Dieu ses
requêtes sous la forme d’une prière dans une autre langue, et Dieu
les exaucera.
2. La prière avec l’esprit permet l’édification de soi-même. La Bible
dit : « Celui qui parle en langue s’édifie lui-même » (1 Corinthiens
14 : 4). Lorsque quelqu’un prie dans une autre langue sous
l’inspiration du Saint-Esprit, il s’édifie profondément lui-même. Il
est béni par le débordement de la prière qu’il adresse au Seigneur.
Peut-être a-t-il commencé un moment de prière sans connaître
beaucoup de joie et de liberté ; mais lorsqu’il va se mettre à prier
en langue, son esprit sera tellement édifié que la joie et le
débordement intérieur qui lui manquaient au début de la prière
seront maintenant sa part. En fait, si quelqu’un commençait à
prier en langue et continuait à le faire, il serait débordant de vie.
Une raison pour laquelle bon nombre de croyants sont spirituel-lement desséchés est qu’ils ne passent pas assez de temps en privé
à s’édifier eux-mêmes en priant avec l’esprit. L’apôtre Paul dit qu’il
préférait dire cinq paroles avec son intelligence afin d’instruire les
autres plutôt que dix mille paroles en langues. (1 Corinthiens 14 :
19). Mais il a aussi dit :  « Je rends grâces à Dieu de ce que je parle
en langue plus que vous tous »  (1 Corinthiens 14 : 18). Quand donc
parlait-il en langue plus que tous les Corinthiens ? Cela devait être
dans sa vie privée. Considérant ses énormes responsabilités
spirituelles et son engagement évident à prier, il devait passer
beaucoup de temps dans la prière. Il y avait certainement des
moments où il ne pouvait plus continuer à prier avec son intelli-gence. Il changeait alors sa manière de prier et continuait à prier
avec l’esprit. C’est alors que le Saint-Esprit imprimait dans l’esprit
de Paul les besoins des églises, et son esprit les transformait en
prières dans une langue inconnue, adressée au Père. Parfois, cela
pouvait durer des heures. Il réalisait que pendant cette prière avec
l’esprit, son intelligence demeurait passive et stérile. Il priait donc
à la fois avec son intelligence et avec l’esprit. Il dit :  « Je prierai avec
l’esprit, mais je prierai aussi avec l’intelligence »  (1 Corinthiens 14 :
15).
La prière avec l’esprit rafraîchit le croyant. Ce faisant, il se donne
lui-même au Seigneur dans la prière, il est édifié et reçoit la
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capacité de continuer à prier pendant une période beaucoup plus
longue qu’il n’aurait été possible auparavant.
UNE LANGUE DE PRIERE
La prière avec l’esprit est l’utilisation d’une langue de prière qui est
reçue du Seigneur sans être apprise. Je prie en anglais et en
d’autres langues. J’ai appris à parler ces langues et j’utilise mon
intelligence pour parler au Seigneur des choses que je comprends.
Dieu, dans Sa bienveillance, donne une autre langue de prière que
j’appellerai « la langue de prière inconnue. » Cette langue m’est
inconnue mais Dieu la connaît. Cela permet donc à celui qui a reçu
du Seigneur cette « langue de prière inconnue » de doubler le
rendement de sa prière. La personne commence à prier. Elle utilise
son intelligence pour bénir le Seigneur, Le louer et Le remercier.
Elle utilise son intelligence pour intercéder, supplier et réclamer.
Puis elle est fatiguée et épuisée dans l’intelligence. L’intelligence
est épuisée mais l’esprit ne l’est pas. Alors le saint qui prie a
recours à sa « langue de prière inconnue » et continue à prier Dieu
ainsi. Il est donc capable de passer de la langue connue à la langue
inconnue, de l’intelligence à l’esprit. Lors de chaque changement,
il est amené à un nouveau point d’où il peut continuer. C’est alors
comme s’il priait avec un partenaire de prière. Lorsqu’il est fatigué,
le partenaire prend la relève pour prier à son tour et ainsi de suite.
Combien merveilleuse est cette capacité que peut avoir une
personne de prier avec la force et la vigueur de deux personnes !
Combien merveilleux est ce doublement du rendement de la prière
par la même personne ! Combien cette association avec le Saint-Esprit dans la prière est merveilleuse !
LA PROFONDEUR DE LA PRIERE AVEC L’ESPRIT
Pour que le Saint-Esprit révèle à notre intelligence des choses qui
doivent devenir des sujets de prière, cela dépend souvent en
grande partie de notre capacité de compréhension. Cela veut dire
que, lorsque nous utilisons notre intelligence dans la prière, Dieu
ne peut pas nous utiliser au-delà de notre capacité de compréhen-sion. C’est une limitation très sérieuse, puisque nous savons que
les pensées de Dieu ne sont pas nos pensées, et que ses voies sont
au-delà de notre compréhension. Comment Dieu peut-Il obtenir la
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coopération de l’homme dans la prière, pour des choses qui
dépassent l’intelligence de l’homme ? La réponse se trouve dans le
don d’une langue de prière. Les secrets profonds appartiennent à
Dieu. La langue est celle de Dieu, cependant Il travaille à travers
l’homme en utilisant l’esprit de l’homme, afin que celui-ci ne soit
pas laissé de côté. Lorsque l’on prie en langue, on prie pour des
choses profondes. La Bible les appelle « mystères en Esprit » (1
Corinthiens 14 : 2). Bien que l’homme ne comprenne pas ces
mystères en priant avec l’esprit, il accomplit une coopération
indispensable avec Dieu. Cela est tout simplement merveilleux !
LUTTER AVEC L’ESPRIT
Contrairement à ce que croient certains à tort, la prière avec
l’esprit n’est pas une simple expression extatique, quoiqu’il en soit
parfois ainsi. Bien souvent, c’est un combat avec l’esprit. Parfois
un croyant peut se trouver dans une épreuve difficile ou une
tentation, ou sur le point de se précipiter sur une route où un
accident l’attend. C’est alors que notre esprit est troublé. On est
incapable d’expliquer cela. Et, en se retirant dans une chambre
pour prier, on se met soudain à prier avec l’esprit dans une lutte
violente, comme si l’on était devant le diable lui-même. On est
effectivement en train de lutter dans une langue de prière, tout en
gémissant et en pleurant. Cela peut durer quelques temps. Peut-être vingt minutes, ou même deux heures. Parfois cela peut durer
quatre heures, pendant que le combat se déroule dans le monde
invisible. On est alors trempé de sueur, et l’on sait que l’on est
soutenu dans ce conflit par une présence surnaturelle. Pendant
que l’on continue à intercéder pour le croyant dans la prière, le
Seigneur Se met à l’œuvre, frustre les desseins de l’ennemi, et
libère le saint.
Mon ardent désir est que Dieu fasse lever de nombreux saints
mûrs, capables de s’engager dans une telle prière avec l’esprit.
Parce qu’ils sont très souvent rares, le diable cause beaucoup de
dégâts au sein de l’Eglise dans le monde invisible.
Il se peut que tu rencontres parfois un frère dans le Seigneur, et
que tu ressentes dans ton esprit que tu devrais prier pour lui.
Cependant, ne connaissant pas son besoin, tu es incapable de
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prier avec ton intelligence. Que faire ? Tourne-toi vers le Saint-Esprit. Il connaît les besoins du frère. Peut-être ne veut-Il pas que
tu les connaisses, tout en voulant t’utiliser pour secourir ce frère
dans son besoin. C’est alors qu’en commençant à prier pour lui,
le Saint-Esprit te conduit à prier avec l’esprit. Il communique les
besoins de ce frère à ton esprit, et non pas à ton intelligence, et tu
pries alors dans une lange inconnue.
CHANTER AU SEIGNEUR AVEC L’ESPRIT
Nous savons tous comment chanter au Seigneur avec notre
intelligence. C’est une façon de louer le Seigneur. Mais pour
plusieurs croyants, leur expérience s’arrête là. Ce n’était pas le cas
de Paul. Ce ne devrait pas non plus être notre cas. Il dit :  « Je
chanterai avec l’esprit, mais je chanterai aussi avec l’intelligence »
(1 Corinthiens 14 : 15). Nous devons faire de même. Le Seigneur
aime les chants que nous Lui chantons avec notre intelligence. Il
attend de recevoir ceux que nous devrions Lui chanter avec l’esprit
pour compléter notre chant. Où sont ces chants dans ta vie ?
L’apôtre ne se contentait pas seulement de chanter avec l’esprit.
Il louait, bénissait et rendait grâces avec l’intelligence et avec
l’esprit. Avec son intelligence, il rendait grâces au Seigneur pour
les bénédictions du Seigneur qu’il pouvait citer l’une après l’autre.
Cependant, il y avait plusieurs autres choses que le Seigneur avait
faites pour lui, trop nombreuses pour être énumérées, mais qu’il
ne connaissait pas exactement. S’il ne rendait pas grâces pour ces
choses, il serait passé pour un ingrat. La seule façon de résoudre
ce problème était de rendre à Dieu des actions de grâces et de Le
louer avec l’intelligence (pour les choses connues) et avec l’esprit
(pour les choses inconnues). Paul faisait cela. Nous aussi, nous
devons faire de même.
EN CONCLUSION
Des possibilités illimitées sont ouvertes au croyant qui a reçu du
Seigneur une « langue de prière inconnue. » J’encourage tous les
croyants à demander et à recevoir ce don du Seigneur. Nous
n’avons pas le choix dans ce domaine. Est-ce un problème pour
toi, ne peux-tu dire des mystères au Seigneur dans la prière ? Est-
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ce un problème de ne pouvoir t’édifier toi-même, chanter, louer,
intercéder, etc..., avec l’esprit ? L’apôtre Paul dit : « Je désire que
vous parliez tous en langues, mais encore plus que vous prophéti-siez »  (1 Corinthiens 14 : 5). Commençons par demander le don des
langues, qui nous aidera à accomplir notre tâche la plus impor-tante sur la terre, c’est-à-dire la prière. Ayant reçu ce don, allons
plus loin et aspirons au don de prophétie. Par expérience person-nelle, l’apôtre Paul dit :  « Je désire que vous parliez TOUS en
langues »  C’était le désir de l’apôtre. Faut-il que son désir soit
vain ? C’est aussi mon désir pour toi. Ne le laisse pas insatisfait.
A ceux qui ont reçu une langue de prière, j’apporte un mot
d’encouragement. Utilisez-la. Utilisez-la nuit et jour. Que cette
prière vous aide à atteindre des hauteurs et des profondeurs
inaccessibles. Utilisez-la pour remporter des victoires pour Dieu.
Dieu vous a donné ce don pour que vous puissiez vous en servir.
Ne le laissez pas s’endormir. Ne l’enterrez pas. Utilisez-le. Plus
vous l’utiliserez, plus le Seigneur vous conduira dans de nouveaux
et plus profonds domaines dans la prière et la vie en Lui. Allez de
l’avant, exercez votre ministère de prière et que le Seigneur vous
bénisse !
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CHAPITRE 13
L’EGLISE LOCALE EN PRIERE -1.
L’église locale naît dans la prière. Lorsque des hommes payent le
prix demandé par Dieu, le Saint-Esprit agit et des âmes naissent
de nouveau. S’ils continuent à payer le prix, le Saint-Esprit
rassemble ceux qui sont nés de nouveau et l’église locale naît.
Ainsi, dès son commencement même, nous pouvons résolument
affirmer qu’il ne peut y avoir d’église locale sans prière.
Mais il ne suffit pas que l’église locale naisse. Pour qu’elle continue
en tant que organisme vivant, il faut que ses membres la portent
quotidiennement dans la prière. La prière est donc une activité
fondamentale de l’assemblée locale. Les premiers dirigeants de
l’église à Jérusalem en firent leur plus haute priorité. Ils dirent :
« Et nous, nous continuerons à nous appliquer à la prière et au
ministère de la Parole »  (Actes 6 : 4). L’apôtre Paul écrivait ses
épîtres aux églises en sachant qu’elles étaient des centres de
prière. Il ne se contentait pas d’écrire à des individus qui priaient
ou à des partenaires de prière. Il voyait toute l’assemblée locale
comme un corps de croyants qui priaient et il les encourageait à
poursuivre dans cette voie. Lorsqu’il leur demandait de prier pour
lui, il tenait déjà pour acquis le fait qu’ils priaient pour eux-mêmes
et pour les autres. A l’église de Rome, il écrit : « Je vous exhorte
frères, par notre Seigneur Jésus-Christ et par l’amour de l’Esprit, à
combattre avec moi en adressant à Dieu des prières en ma faveur »
(Romains 15 : 30). Ils devaient combattre avec lui afin qu’il soit
délivré des incrédules de la Judée. Deuxièmement, afin que son
service pour Jérusalem soit agréé des saints. Troisièmement, afin
qu’il arrive chez eux avec joie et qu’il soit rafraîchi en leur
compagnie (Romains 15 : 31-32). A l’église d’Ephèse, il écrit :
« Faites en tout temps par l’esprit toutes sortes de prières et de
supplications. Veillez à cela avec une entière persévérance, et priez
pour tous les saints. Priez pour moi afin qu’il me soit donné, quand
j’ouvre la bouche, de faire connaître hardiment et librement le
mystère de l’Evangile » (Ephésiens 6 : 18-20). Aux Philippiens, il
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écrit :  « Car je sais que cela tournera à mon salut grâce à vos prières
et à l’assistance de l’Esprit de Jésus-Christ » (Philippiens 1 : 19).
Aux croyants de Colosses, il écrit :  « Persévérez dans la prière,
veillez-y avec actions de grâces. Priez en même temps pour nous
afin que Dieu nous ouvre une porte pour la Parole, en sorte que je
puisse annoncer le mystère de Christ pour lequel je suis dans les
chaînes, et le faire connaître comme je dois en parler » (Colossiens
4 : 2-4). Il exhortait ainsi les Thessaloniciens :  « Priez sans cesse »
(1 Thessaloniciens 5-17). Et aussi : « Priez pour nous afin que la
Parole du Seigneur se répande et soit glorifiée comme elle l’est chez
vous, et afin que nous soyons délivré des hommes méchants et
pervers, car tous n’ont pas la foi »  (2 Thessaloniciens 3 : 1-2). Ainsi,
nous voyons très clairement que Paul encourageait et invitait à
prier toutes les églises auxquelles il écrivait, à l’exception de
l’église de Corinthe. Elles étaient certainement des assemblées de
prière.
Toute assemblée locale qui n’a pas une vie de prière ardente a
perdu sa raison d’être et fera bientôt partie de l’épouse de
l’Antichrist, c’est-à-dire d’un système religieux organisé ne con-naissant pas la puissance du Seigneur.
La prière est un combat. Dans notre assemblée de Yaoundé le
Seigneur nous a conduits à donner à la prière la priorité qu’elle
mérite. Chaque semaine, nous avons les réunions de prière
suivantes : le mercredi à midi, à la place du déjeuner, nous avons
une réunion de jeûne et de prière des intercesseurs ; le vendredi
soir, toute l’église se réunit pour prier pendant 2 heures et le
samedi soir, 40 à 50 croyants prient pendant toute la nuit.
A chaque réunion de prière de l’église, les dirigeants jugent
également nécessaire de donner des sujets de prière ou de
suggérer des thèmes de prière. Nous avons découvert que si l’on
priait assez pour nos dirigeants, pour la formation des futurs
dirigeants, pour les activités d’évangélisation, etc..., l’église avan-çait dans la direction de Dieu.
Voici un aperçu de certaines réunions et ministères de notre
assemblée locale de Yaoundé. Les pages suivantes suggèrent
comment prier pour chacune de ces réunions. Nous y avons inclus
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des sujets de prière pour chaque localité où existe maintenant une
petite assemblée dont celle de Yaoundé est la mère ; ces assem-blées figurent sur une liste spéciale. Une autre liste concerne des
endroits où se trouvent quelques disciples, mais où il n’existe
encore aucune assemblée locale proprement dite. Les ministères
associés, par exemple La Voix de l’Evangile et le Centre Chrétien,
sont des ministères (le premier existe et l’autre est en projet) qui
s’adressent à tout le corps de Christ, indépendamment de la race,
de la langue, de la tribu, de la dénomination ou de la nationalité.
PRINCIPAUX SUJETS DE PRIERE
1. POUR LA DIRECTION DE L’EGLISE :
1.1. Prier pour les dirigeants spirituels.
1.2. Prier pour la formation des dirigeants spirituels.
2. POUR L’EVANGELISATION :
2.1. L’évangélisation personnelle.
2.2. L’évangélisation du samedi après-midi.
2.3. L’évangélisation de masse : stades, centres culturels, etc.
2.4. Le ministère du chant dans l’évangélisation.
3. POUR LA CROISSANCE DE L’EGLISE :
3.1. La réunion de prière de toute l’église (vendredi soir).
3.2. La réunion de jeûne et de prière des intercesseurs (mer-credi à midi en petits groupes dans la ville).
3.3. La nuit de prière.
3.4. Le culte d’adoration du dimanche matin et la Sainte Cène
(en plusieurs endroits de la ville).
3.5. L’enseignement des jeunes convertis en petits groupes
dans la ville.
3.6. L’enseignement de toute l’église en un même lieu le mardi
soir.
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PRIER POUR LES DIRIGEANTS SPIRITUELS
On a pu dire que chaque groupe mérite son ou ses dirigeants. Il en
est ainsi parce que chaque groupe détermine directement ou
indirectement le choix de ses dirigeants et de leurs principales
caractéristiques.
Ceci est encore plus vrai dans le domaine spirituel. Ce sont les
membres de la congrégation ou de l’œuvre, qui déterminent la
nature des dirigeants qu’ils auront. Le principal moyen pour
accomplir cela est la prière. Un groupe peut prier pour son
dirigeant au point de lui permettre d’atteindre de grandes hau-teurs spirituelles. De même, en manquant de prier pour lui ou en
priant d’une manière insignifiante, ce même groupe entraînera
son dirigeant dans une tragédie spirituelle.
Aucune œuvre ne peut aller au-delà de l’engagement, du zèle, de
la spiritualité, etc..., de ses dirigeants ! Cela veut dire que la
responsabilité primordiale, dans une œuvre de Dieu, est de prier
pour ses dirigeants. Echouer dans ce domaine pourrait être
l’équivalent d’un suicide.
Beaucoup aimeraient prier pour leur dirigeant, mais ils ne savent
pas comment le faire. Ce qui suit a été écrit pour vous aider à
commencer à exercer votre responsabilité de prier pour vos
dirigeants spirituels.
Ces suggestions concernent quelqu’un qui exerce une direction
relativement étendue. Certains des besoins mentionnés ne s’ap-pliqueront pas à tous les dirigeants, et il faudra tenir compte de
l’extension de leur ministère. Cependant, nous croyons que cette
liste présente tout ce qui est nécessaire pour nous aider à prier
même pour un jeune diacre de l’Eglise de Dieu. Elle devrait aussi
nous aider à demander au Seigneur de faire lever des dirigeants
pour Son Eglise.
LA DIRECTION SPIRITUELLE
1. Demande au Seigneur que le dirigeant soit un homme qui a reçu
du Seigneur une révélation personnelle concernant :
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a) Son ministère
b) La place de son ministère dans le but éternel de Dieu et dans sa
relation avec le corps de Christ.
c) Les limites de son ministère. Doit-il l’exercer au niveau d’un
village, d’un département, au niveau national ou international ?
Dieu donne des limites très spécifiques à chaque ministère. Pour
qu’un dirigeant conserve la pleine faveur de Dieu, il faut qu’il
connaisse les limites du ministère que Dieu lui a donné. Il est
possible que Dieu puisse étendre ce qui n’était à l’origine qu’un
ministère local, pour l’utiliser au niveau international. Cepen-dant, il faut que chaque dirigeant s’assure qu’il n’est pas en train
de se laisser mener par ses propres sentiments. L’ordre de prêcher
l’Evangile à tout le monde pour servir de témoin ne veut pas dire
que chacun doit aller partout. Il faut que chacun reçoive du
Seigneur l’indication des limites de son ministère, et qu’il reste
dans ces limites.
d) Le moment du ministère. Il faut que le dirigeant connaisse le
moment que Dieu a fixé pour exercer ce ministère. Tous ceux qui
sont appelés par le Seigneur doivent s’attendre à Lui pour connaî-tre le moment de Dieu afin de commencer leur ministère. Dieu Se
soucie particulièrement du temps. Jésus dit :  « N’y a-t-il pas douze
heures au jour ? Si quelqu’un marche pendant le jour, il ne bronche
point, parce qu’il voit la lumière de ce monde ; mais se quelqu’un
marche pendant la nuit, il bronche parce que la lumière n’est pas en
lui »  (Jean 11 : 9-10). Si la lumière apparait à 6 heures, cela signifie
que tout ce qui est avant 6 heures est dans la nuit et vient donc
trop tôt ; et tout ce qui est après 18 heures entre dans la nuit et
vient donc trop tard. Il ne faut pas seulement que le dirigeant
connaisse son ministère. Il faut aussi qu’il sache quand le
commencer. Commencer sans attendre le temps de Dieu c’est
chercher l’échec spirituel. Dieu n’agit qu’avec ceux qui agissent en
Son temps.
e) La fin du ministère. Il y a certains ministères que Dieu suscite
juste pour un certain temps, puis Il y met fin. Dieu peut susciter
ce ministère pour satisfaire un besoin à court terme. Il peut ne pas
vouloir que le ministère particulier dure jusqu’au retour de Christ,
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tout au moins sous cette forme. Recevoir un tel ministère et tenter
ensuite de le prolonger au-delà du temps que Dieu lui réserve, cela
revient à échouer. Mais il y a encore autre chose que le dirigeant
devrait connaître dans ce domaine. En effet, il se peut que Dieu
veuille qu’un ministère se poursuive, en mettant fin cependant à
la contribution de son dirigeant actuel. Puisse-t-il être sensible au
Seigneur pour savoir qu’en ce qui le concerne, sa contribution à
ce ministère est achevée. Dieu y a mis fin. Qu’il ne s’accroche pas
à ce que Dieu a déjà conduit à sa fin.
2. Demande au Seigneur que le dirigeant développe une confiance
inébranlable dans le Seigneur et dans Sa Parole. Demande qu’il
trouve la Parole de Dieu totalement digne de confiance et absolu-ment infaillible. Qu’il ne doute jamais du Seigneur ni de Sa Parole,
même pendant une seconde.
3. Demande au Seigneur de donner au dirigeant une aptitude
spéciale à être spirituellement « vrai. » Il faut qu’il soit aussi
infaillible qu’un être humain puisse l’être. Il faut que le Seigneur
agisse tellement dans sa vie que tout ce qu’il dira sera confirmé par
Dieu. Il faut qu’il soit tellement vrai que le peuple qu’il dirige saura
instinctivement que le fait de s’opposer à lui conduira à l’échec.
Dieu donne cette aptitude à être dans la vérité spirituelle en
réponse à la prière de la foi.
4. Demande au Seigneur d’accorder au dirigeant la stabilité
spirituelle. Il ne faut pas qu’il soit facilement influencé par
l’homme et par les circonstances. Chaque fois qu’il reçoit des
instructions de Dieu, il doit les garder et obéir, que cela plaise ou
non à ceux qu’il dirige. La stabilité provient du repos spirituel. Prie
et demande que le Seigneur accorde au dirigeant d’entrer et de
demeurer dans « le repos de Dieu. »  « Il y a donc un repos de sabbat
réservé au peuple de Dieu... Empressons-nous donc d’entrer dans
ce repos » (Hébreux 4 : 9-11).
5. Demande au Seigneur d’accorder au dirigeant la capacité de
prendre des décisions claires. Il faut qu’il sache quelle décision
prendre, au bon moment. Il peut consulter les autres et discuter
avec eux, mais quand c’est nécessaire, il faut qu’il sache ce que
Dieu veut et qu’il décide en conséquence.
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6. Demande au Seigneur de lui donner la capacité d’inspirer de la
confiance. Il faut qu’un dirigeant ait d’autres personnes qui le
suivent, sinon ce n’est pas un dirigeant. Il ne peut pas être
dirigeant tout seul. Demande au Seigneur que les autres aient
envie de le suivre même lorsque, dans les conditions normales, ils
ne le feraient pas.
7. Que le Seigneur lui donne une grande aptitude à déléguer
certaines de ses responsabilités aux autres. Il ne faut jamais qu’il
se charge tout seul de tout le poids du ministère. Pour déléguer,
il faut qu’il ait confiance en ceux qui sont appelés et transformés
par le Seigneur. Il ne doit pas se préoccuper de leurs échecs, mais
il faut plutôt qu’il voie de plus en plus la puissance du Seigneur
transformer et parfaire ceux qui sont appelés à servir le Seigneur
avec lui. Bien entendu, le dirigeant ne doit avoir « aucune con-fiance dans la chair, » mais croire que le Saint-Esprit, qui demeure
dans le croyant et qui le rend parfait, accomplira cette œuvre en
ceux que Dieu a appelés à travailler avec lui. Il devra néanmoins
déléguer ses responsabilités à d’autres, même si certains de ceux
à qui il aura délégué le pouvoir en auront abusé, car les anges sont
restés éclatants bien que Lucifer, le premier d’entre eux, soit
tombé.
8. Demande au Seigneur de faire du dirigeant un sage conseiller.
Jésus est Le merveilleux Conseiller. Le Saint-Esprit est Le Con-seiller. Oh ! Que Dieu transforme le dirigeant en un conseiller qui
se tient dans la puissance de Celui qui est merveilleux, et dans la
puissance du Conseiller. Pour que cela s’accomplisse, demande
au Seigneur de faire de lui un homme capable de bien écouter, et
de prononcer peu de jugements subjectifs.
LA VISION
La Bible dit que le peuple périt faute de vision. Elle souligne aussi
clairement que les périodes de l’histoire spirituelle où la vision fait
défaut sont des moments lamentables ! Il faut qu’un dirigeant ait
une vision, et la véritable vision vient du Seigneur. Demande que
le dirigeant ait une vision donnée par Dieu. Il était dit d’Israël :
« Les prophètes ne reçoivent aucune vision de l’Eternel »  (Lamenta-tions 2 : 9).
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En priant pour le dirigeant, en tant qu’homme de vision, demande
au Seigneur :
1. Qu’il voie ce que le Seigneur voit.
2. Qu’il ne voie que ce que le Seigneur voit.
3. Qu’il voie aussi loin que le Seigneur voit.
4. Qu’il voie aussi clairement que le Seigneur voit.
Pour qu’il puisse voir, prie que le Seigneur enlève de sa vie tout ce
qui peut limiter ou obscurcir sa vision. Il faudra certainement qu’il
voie ce monde perdu au travers des yeux du Seigneur du Calvaire,
et qu’il voie l’Eglise au travers des yeux du Christ exalté et
intronisé.
LE FARDEAU
Pour qu’il échappe à la tragédie d’être un visionnaire, il faut que
la vision produise un fardeau en lui. Son fardeau sera avant tout
pour deux sortes d’hommes :
1. Les perdus, pour le salut desquels il va travailler et, s’il le faut,
mourir.
2. Les élus, pour lesquels il travaillera sans répit, jusqu’à ce que
Christ ait été pleinement formé en eux.
Demande au Seigneur qu’en dehors de ces deux fardeaux, son
esprit, son âme et son corps rejettent tout autre fardeau, car il ne
viendrait pas du Seigneur. Demande que le Seigneur le délivre
complètement de tout fardeau que les hommes perdus et séparés
de Dieu peuvent porter.
LA CONNAISSANCE
L’Eternel dit :  « Mon peuple est détruit parce qu’il lui manque la
connaissance » (Osée 4 : 6). Il faut que le dirigeant ait la connais-sance de Dieu, sinon, le peuple périra.
a) Il faut qu’il ait une  connaissance personnelle et profonde du
Seigneur Jésusdans Son humiliation, Sa mort, Son ensevelisse-
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ment, Sa résurrection, Son exaltation, Son intronisation et Son
retour imminent. Une telle connaissance est un préalable fonda-mental. Il faut que ce soit une connaissance spirituelle gagnée au
travers de l’œuvre de la croix. Demande au Seigneur de Se révéler
au dirigeant d’une manière personnelle. La qualité de sa direction
est attachée à cette connaissance du Seigneur, car comment le
dirigeant peut-il conduire le peuple à un Jésus dont il a seulement
entendu parler, mais qu’il ne connaît pas ? Une telle connaissance
de Jésus va bien au-delà de la connaissance qu’on a de Lui au
moment de la conversion. C’est la connaissance de Christ, pleine-ment formé par le Saint-Esprit dans le dirigeant. Paul luttait dans
la prière afin que cette formation s’opère dans les Galates (Galates
4 : 19). Tu devrais aussi lutter dans la prière jusqu’à ce que Christ
soit pleinement formé dans celui qui te dirige.
Prie afin que le dirigeant ne se contente pas d’avoir la connais-sance spirituelle. Demande au Seigneur de créer en lui un brûlant
désir de Le connaître davantage. Paul désirait ardemment connaî-tre Christ (Philippiens 3 : 10).
b) Demande au Seigneur de lui accorder la connaissance de la
Parole de Dieu. Il doit connaître parfaitement la Bible. Oh ! Que
le Saint-Esprit l’enseigne ! Il faut qu’il apprenne de l’homme, et il
n’y a aucune raison de ne pas apprendre en étant guidé par des
enseignants humains qui sont des instruments de Dieu. Cepen-dant, la source finale et infaillible de son enseignement sera
l’Auteur du Livre, le Saint-Esprit. Demande à Dieu de faire une
œuvre profonde dans sa vie afin que, comme Paul, il puisse aussi
dire : « Je vous déclare, frères, que l’Evangile qui a été annoncé par
moi n’est pas de l’homme ; car je ne l’ai reçu, ni appris d’un
homme, mais par une révélation de Jésus-Christ » (Galates 1 : 11-12). Cette connaissance de la Parole doit être à la fois objective
(logos) et subjective (rhema). Paul, dans sa prière, demande que
les croyants aient une connaissance de la Parole. Prie pour que ton
dirigeant l’ait également. Dieu est désireux d’exaucer une telle
prière. Si ton dirigeant a une connaissance défaillante de la Parole,
que ce soit sur les plans objectif ou subjectif, c’est aussi à toi que
le blâme en revient. Prie, prie !
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c) Demande au Seigneur de lui donner une véritable  connais-sance de lui-même. Il faut qu’il se connaisse lui-même. Cette
connaissance de soi concerne deux aspects. Premièrement, il faut
qu’il connaisse sa position en Christ. Il faut qu’il se connaisse lui-même en tant qu’uni à Christ dans Sa mort, Son ensevelissement,
Sa résurrection et Son intronisation. Il faut qu’il se connaisse
comme étant assis sur le trône avec Christ. Il faut qu’il se
connaisse comme étant rempli de la plénitude de Christ, mort au
péché et vivant pour la justice. Il faut qu’il se voie comme
pleinement capable de faire, par Christ, tout ce qui est bien et tout
ce qui est saint. Demande donc au Seigneur qu’il se voie lui-même
comme étant en Christ, et capable par Christ.
Deuxièmement, demande au Seigneur de lui révéler quelle est sa
véritable nature, afin qu’il ne se glorifie jamais. Qu’il puisse se
connaître, à cette lumière, en tant qu’homme misérable, faible, et
incapable. Qu’il se connaisse lui-même comme capable de com-mettre n’importe quel péché, s’il n’y avait la grâce de Dieu.
Demande au Seigneur de lui révéler son être naturel comme étant
celui du premier des pécheurs. Une telle connaissance le poussera
à vouloir connaître une autre puissance, pour sa délivrance et
pour exercer son ministère.
d) Demande au Seigneur de lui faire connaître la puissance de
la croix. Il nous faut connaître la croix comme étant la seule
réponse au diable, au monde, à la chair et à la vie. L’apôtre Paul
dit : « Loin de moi la pensée de me glorifier d’autre chose que de la
croix de notre Seigneur Jésus-Christ, par qui le monde est crucifié
pour moi, comme je le suis pour le monde » (Galates 6 : 14). « J’ai
été crucifié avec Christ, et si je vis, ce n’est plus moi qui vis, c’est
Christ qui vit en moi ; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans
la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour
moi » (Galates 5 : 24). Il faut qu’il connaisse la puissance de
délivrance et de libération de la croix dans sa propre vie. Prie que
Dieu lui accorde de rejeter toutes les méthodes superficielles qui
cherchent à éviter les exigences difficiles de la croix.
e) Demande au Seigneur de lui faire connaître de façon croissante
la puissance du Saint-Esprit qui réside en lui. Paul, priant pour
les Ephésiens, demande que le Seigneur leur accorde de connaître
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« quelle est, envers nous qui croyons, l’infinie grandeur de sa
puissance se manifestant avec efficacité par la vertu de sa force »
(Ephésiens 1 : 19). Réclame pour ton dirigeant la pleine puissance
du Saint-Esprit, à la fois dans son être intérieur et dans un
revêtement de puissance pour le service. Demande au Seigneur,
pendant qu’il grandit dans l’expérience de la puissance du Saint-Esprit, qu’il dépende de moins en moins de lui-même et de plus en
plus du Seigneur, puisque le Seigneur a dit : « Sans moi vous ne
pouvez rien faire »  (Jean 15 : 5). Demande au Seigneur de lui ouvrir
les yeux, afin qu’il voie son besoin d’être renouvelé jour après jour
dans la puissance du Seigneur.
f) Demande au Seigneur de lui donner de connaître les tactiques
du diable. La Bible dit :  « Afin de ne pas laisser à Satan l’avantage
sur nous, car nous n’ignorons pas ses desseins »  (2 Corinthiens 2 :
11). Il faut qu’un dirigeant ait une pleine connaissance des
tactiques du diable. Nous sommes engagés dans un conflit
spirituel. S’il arrivait qu’un dirigeant ignore les tactiques de
l’ennemi, il en souffrirait beaucoup. Prie pour lui afin qu’il obéisse
à ce commandement : « Soyez sobres, veillez. Votre adversaire le
diable rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera.
Résistez-lui... » (1 Pierre 5 : 8-9).
LE DISCERNEMENT
Demande au Seigneur de lui donner une capacité inhabituelle de
discerner. Que le Seigneur le rende capable de discerner :
a) Ce qui est profond de ce qui est superficiel et d’être délivré
du désir de rechercher le superficiel.
b) Ce qui est permanent de ce qui est passager.
c) Ce qui est spirituel de ce qui est charnel.
d) Ce qui est vrai de ce qui est faux.
Demande d’une façon très précise que Dieu lui accorde de
discerner à quel moment il faut mettre fin à une œuvre ; de
discerner à quel moment Dieu le conduit dans de nouvelles
directions, afin qu’il puisse aller au même pas que le Seigneur
dans l’accomplissement de Sa volonté.
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LA SEPARATION
Un croyant est quelqu’un qui est appelé à servir, à se séparer du
péché, du Moi et du monde, et à être séparé pour Dieu. Il faut qu’un
dirigeant connaisse cette séparation d’une manière plus profonde.
1. Il doit être séparé du péché. Il faut qu’il y ait un jour dans sa vie
où il dise « adieu » au péché, pour pénétrer et demeurer dans tout
le salut que Jésus offre. Il faut qu’il haïsse totalement le péché
sous toutes ses formes. Prie et demande que Dieu produise cela en
lui. Demande au Seigneur de lui donner une haine du péché
semblable à la haine que Dieu éprouve pour le péché, car seuls
ceux qui haïssent vraiment le péché en expérimentent la déli-vrance. Prie et demande chaque jour que dans ses œuvres, ses
paroles et ses pensées, la sainteté de Dieu soit manifestée.
2. Il faut qu’il soit séparé du Moi. Il doit connaître par expérience
la Croix de Christ, et être capable de mettre fin à la vie du Moi.
Demande à Dieu de faire en sorte qu’il soit totalement détaché de
tout intérêt et de tout désir égoïstes. Prie afin qu’il obéisse à
l’instruction suivante :  « Rechercherais-tu de grandes choses ? Ne
les recherche pas ! »  (Jérémie 45 : 5). Demande à Dieu de le délivrer
du désir d’être grand pour des raisons égoïstes. En revanche, prie
afin qu’il soit grand pour Dieu. Demande que Dieu lui donne des
ambitions approuvées par Dieu. Demande qu’il recherche de
grandes choses POUR LE SEIGNEUR. Prie afin qu’il soit délivré de
cette attitude qui consiste à voir la médiocrité comme étant de la
spiritualité. Quoiqu’il n’ait pas le droit de rechercher de grandes
choses pour lui-même, il faut qu’il recherche de grandes choses
pour le Seigneur, pour le Royaume et pour l’Eglise. Prie afin qu’en
un sens il n’ait point de repos tant qu’il ne s’engagera pas à faire
les grandes choses que le Seigneur attend de lui. Le Seigneur dit :
« Demande-moi et je te donnerai les nations pour héritage » (Psau-mes 2 : 8).
3. Il faut qu’il soit séparé du monde. Prie enfin qu’il connaisse la
puissance de la Croix pour le séparer du monde et de tout ce que
le monde représente. Demande au Seigneur de le délivrer de
l’amour du monde (1 Jean 2 : 15-17). Demande au Seigneur de le
délivrer de la façon de penser du monde, des ambitions du monde,
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de la paix du monde, de la satisfaction et du confort du monde. Prie
afin que le Seigneur le délivre du désir de réussir en utilisant les
méthodes du monde qui, par leur nature même, sont une abomi-nation pour Dieu.
4. Demande au Seigneur de le délivrer de l’orgueil qui vient de la
réussite. Qu’il ne soit ni ému, ni agité dans la chair par sa réussite.
Qu’il ne soit pas ému par les applaudissements des hommes, ou
le manque d’applaudissements, lorsque le Seigneur l’utilise pour
faire de grandes choses pour Lui. Demande à Dieu qu’il ne soit ni
touché ni pourri par la célébrité. Prie que, chaque fois qu’il aura
à témoigner des choses que Dieu aura faites par lui, ce soit
toujours pour exalter Dieu. Dieu est capable de faire cela dans la
vie du dirigeant. Dieu est aussi déterminé à l’accomplir. Il a besoin
d’hommes qui, par leur prière, coopéreront avec Lui pour accom-plir Son œuvre. Veux-tu être l’un d’eux ? Je t’en supplie, prie !
Un dirigeant ne doit pas seulement être « séparé de, » mais il doit
aussi être « séparé pour. » Il faut qu’il soit séparé pour Dieu. Prie
afin que ce soit une réalité, une expérience véritable et non
simplement de la théorie. Prie afin que cette séparation pour Dieu
soit manifestée en particulier dans les 7 aspects suivants :
a) Demande qu’il ait une capacité inhabituelle d’être à l’aise dans
la présence de Dieu.
b) Demande que son esprit soit totalement libéré, afin que sa
communion avec Dieu soit continuelle et profonde. Demande que
le Seigneur lui permette d’être sensible à chaque émotion du
Saint-Esprit et qu’il se soumette à Lui.
c) Demande que le Seigneur lui donne une personnalité totale-ment équilibrée, comme celle du Seigneur Jésus. Demande au
Seigneur d’enlever tout déséquilibre subsistant en lui.
d) Demande au Seigneur de faire de lui un homme ayant une vie
de prière bien développée. Il devrait pouvoir prier d’une façon
profonde, efficace, victorieuse et continuelle.
e) Prie que le Seigneur lui accorde une connaissance de la Parole
de Dieu parfaitement équilibrée, pour qu’il s’engage à déclarer tout
le conseil de Dieu.
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f) Prie que le Seigneur lui accorde une capacité inhabituelle de
jeûner, tout comme le firent les dirigeants du passé. Moïse fit deux
jeûnes d’une durée de quarante jours chacun et le Seigneur de
gloire jeûna pendant quarante jours. Demande au Seigneur de
faire en sorte que le dirigeant puisse imiter ces bons exemples.
g) Demande au Seigneur de lui donner un amour sans cesse
croissant et une intimité toujours plus grande avec le Seigneur.
L’HUMILITE
La Bible dit :  »L’humilité précède la gloire »  (Proverbes 15 : 33).  « Il
conduit les humbles dans la justice, il enseigne aux humbles sa
voie »  (Psaumes 25 : 9). Il faut qu’un dirigeant connaisse la voie de
Dieu, et Dieu ne montre Sa voie qu’aux humbles. Cela veut dire
que tout dirigeant qui veut continuer dans la voie de Dieu doit être
humble. Prie afin que le dirigeant soit humble, et humble de cœur
comme le Seigneur Jésus, qui a dit : « Je suis doux et humble de
cœur » (Matthieu 11 : 29). Son humilité doit se manifester par les
trois aptitudes suivantes parmi bien d’autres, pour lesquelles il
faut demander au Seigneur que chacune d’elles se manifeste dans
la vie du dirigeant :
1. La capacité d’accepter les critiques négatives sans la moindre
amertume.
2. La capacité d’accepter les corrections avec joie et actions de
grâces.
3. La capacité d’accepter les louanges sans se glorifier.
L’humilité vient instinctivement en tous ceux dont les yeux sont
ouverts pour voir le Seigneur Jésus dans Sa gloire de Ressuscité.
Ce sont ceux qui comparent leur vie à celle du Seigneur Jésus et
qui tombent aussitôt à Ses pieds, comme pour dire avec Pierre :
« Seigneur, retire-toi de moi car je suis un homme pécheur »  (Luc 5 :
8).
L’humilité est aussi une école. Prie afin que ton dirigeant entre
dans cette école, qu’il y étudie profondément et qu’il y progresse
sans jamais chercher à la quitter, jusqu’à ce que Jésus revienne !
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L’AUTORITE
Il ne faut pas penser que l’humilité implique l’absence d’autorité.
Il faut que le dirigeant ait l’autorité spirituelle découlant de sa
position en Christ et du triomphe du Seigneur. Prie afin qu’il ait
l’autorité dans les domaines suivants :
a) Devant Dieu :
Demande au Seigneur d’accorder aux dirigeants qu’Il a choisis
d’avoir autorité devant Lui. Cela veut dire qu’ils entreront dans
une relation avec Dieu, et se tiendront dans une position tellement
privilégiée devant Lui, qu’Il leur accordera tout ce qu’ils deman-dent. Il faudrait que le dirigeant, en examinant une question avec
Dieu, obtienne toujours gain de cause, pour que Dieu lui réponde
toujours de manière affirmative. Cette autorité signifie que le
dirigeant, dans l’exercice de ses responsabilités, peut engager
Dieu, et que Dieu le soutiendra sans faille. Lorsque Elie invita les
prophètes de Baal et les mit à l’épreuve sur le mont Carmel, il
engagea Dieu, sans le Lui demander, et Dieu ne le déçut pas (1 Rois
18). Devant Pharaon, Moïse engagea Dieu, sans le Lui demander,
et à chaque fois qu’il le fit, Dieu fut avec lui (Exode 7, 8). C’est cela
l’autorité. Chaque dirigeant a besoin de cette autorité avec Dieu.
Prie afin que chaque dirigeant ait cette autorité et qu’il l’exerce.
b) Sur le diable et ses collaborateurs :
Prie afin que la position du dirigeant avec Dieu soit telle que Satan
et tout son royaume, mauvais esprits, anges déchus, êtres hu-mains utilisés par lui, lui obéissent instantanément. Qu’il devienne
un homme de qui les démons rendent témoignage en disant : « Je
connais Jésus, et je sais qui est..., (nom du dirigeant) » (Actes 19 :
15). Non seulement ils devraient savoir qui il est, mais ils devraient
aussi le craindre et trembler devant lui. En fait, sa seule présence
devrait causer de la confusion dans tout leur royaume. Prie afin
que le Seigneur de gloire mette fin à cette situation fréquente où
l’on voit des dirigeants impuissants devant les démons. Je t’en
supplie, prie ! Encore une fois, je t’en supplie, prie !
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c) Le dirigeant devrait avoir autorité sur les forces naturelles.
Lorsque ce fut nécessaire, Josué, le dirigeant du peuple de Dieu
exerça l’autorité sur les circonstances naturelles. Il dit : « Soleil,
arrête-toi sur Gabaon et toi, lune, sur la vallée d’Ajallon ! » (Josué
10 : 12). Il commanda au soleil et à la lune. Ont-ils obéi ? Oui, ils
ont obéi ! La Bible dit :  « Et le soleil s’arrêta, et la lune suspendit sa
course jusqu’à ce que la nation eût tiré vengeance de ses ennemis »
(Josué 10 : 13). Josué avait cette autorité. Je crois que Dieu veut
encore que le dirigeant qu’Il a choisi dans Son Eglise exerce
hardiment la même puissance de nos jours. Pourquoi une telle
autorité n’est-elle pas manifestée aujourd’hui, ou n’est-elle mani-festée que très rarement ? La réponse se trouve en partie dans le
manque de consécration et de sainteté des dirigeants. Une autre
raison est que la plupart des croyants, en ne priant pas pour leurs
dirigeants, n’ont pas permis qu’ils coopèrent avec Dieu, ce qui
aurait été indispensable pour qu’une telle autorité soit manifes-tée. Que Dieu pardonne notre péché d’avoir échoué dans la prière
pour les dirigeants de l’Eglise !
d) Le dirigeant devrait avoir de l’autorité sur les systèmes hu-mains. La Parole de Dieu enseigne que les croyants et surtout les
dirigeants, grâce aux armes de la louange, devraient « exercer la
vengeance sur les nations, pour châtier les peuples, pour lier leurs
rois avec des chaînes et leurs grands avec des ceps de fer, pour
exercer contre eux le jugement qui est écrit » (Psaumes 149 : 7-9).
Cette capacité d’exercer la vengeance sur les nations et de lier
leurs chefs, qui est à la disposition du dirigeant, lui confère
effectivement de l’autorité. Prie afin que Dieu lui accorde la
capacité d’utiliser cette autorité, et qu’il puisse payer chaque jour
le prix nécessaire pour la rendre effective.
LE COURAGE ET LA HARDIESSE
Les dirigeants qui ont de l’autorité ont néanmoins besoin de
courage. Ce courage ressemble à un moral élevé, tout en étant
différent, en ce sens que le courage dont doit faire preuve le
dirigeant chrétien est un don du Seigneur et non une simple
qualité naturelle, telle qu’on la rencontre chez les dirigeants du
monde. Il y a un certain nombre de circonstances dans lesquelles
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le dirigeant doit être courageux et continuer à aller de l’avant. Voici
quelques-unes d’entre elles :
1. Il faut qu’il continue son chemin, même lorsque tout semble
aller mal dans sa marche avec Dieu. Il aura des attaques contre
sa communion avec Dieu, mais il faudra qu’il continue à suivre la
chemin que le Seigneur a choisi pour lui.
2. Il faut qu’il continue même lorsque tous les autres semblent
avoir échoué. Il y aura des Judas pour le trahir, des Démas pour
rétrograder, tous ceux qui sont en Asie pour l’abandonner, etc...
, mais le dirigeant doit continuer sa course. Même lorsque les
autres échouent, Dieu est toujours là. L’apôtre Paul dit :  « Dans ma
première défense, personne ne m’a assisté, mais tous m’ont aban-donné. Que cela ne leur soit point imputé ! C’est le Seigneur qui m’a
assisté et qui m’a fortifié, afin que la prédication fût accomplie par
moi et que tous les païens l’entendissent. Et j’ai été délivré de la
gueule du lion. Le Seigneur me délivrera de toute œuvre mauvaise,
et Il me sauvera pour me faire entrer dans Son Royaume céleste. A
Lui soit la gloire aux siècles des siècles ! Amen ! »  (2 Timothée 4 : 16-18). Prie afin que le dirigeant connaisse la présence de Dieu dans
les moments de plus profonde solitude et qu’il puisse aussi dire
comme Paul : « A Lui soit la gloire aux siècles des siècles ! »
3. Il faut qu’il continue avec le Seigneur et Son œuvre lorsque
l’œuvre est apparemment immobilisée et qu’elle ne produit aucun
résultat. Prie afin que le dirigeant puisse voir au-delà des contre-courants. Prie afin qu’il sache que, même si l’œuvre semble
s’arrêter, le Seigneur ne s’arrête jamais. Puisse-t-il être motivé par
le Seigneur et pas seulement par les résultats. Prie afin qu’il
apprenne du Seigneur qu’après la nuit sombre vient le clair matin.
Prie afin qu’il apprendre du Seigneur, dont l’œuvre fut en quelque
sorte suspendue pendant trois jours, alors que Son Fils reposait
dans la tombe. Prie qu’il ne laisse aucune place au découragement
ni au désespoir. Prie afin qu’il se repose dans le Seigneur et qu’il
Lui fasse confiance en ce qui concerne l’avenir de l’œuvre. De
toutes les façons, celle-ci n’appartient pas au dirigeant, mais au
Seigneur. Le travail du dirigeant peut prendre fin mais l’œuvre de
Dieu continue. Gloire à Son Nom !
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4. Il faut qu’il continue à être courageux et à aller de l’avant même
quand il aura l’impression que tout l’enfer est lâché contre lui et
que l’œuvre, comme peut-être son corps, seront continuellement
attaqués. Prie afin qu’il ne soit pas découragé, mais qu’il sache
que, bien que le diable puisse attaquer, Jésus est Vainqueur.
5. Demande au Seigneur de lui accorder le courage de continuer
et de résister sans relâche aux attaques du malin, en restant fondé
sur la victoire du Calvaire.
En outre, demande qu’il lui soit accordé un esprit de hardiesse
dans le Seigneur. Les premiers disciples prièrent ainsi :  « Donne à
tes serviteurs d’annoncer ta Parole avec une pleine assurance »
(Actes 4 : 29). Le dirigeant doit certainement prier pour avoir du
courage. Puissions-nous prier avec lui, et le Seigneur entendra
notre prière, éloignera la crainte de son cœur et lui donnera le
courage de Dieu. Amen !
L’AMOUR
Il faut que le dirigeant aime Dieu d’une façon suprême. Nous
devons tous prier pour lui afin que cela soit son expérience
normale. Cependant, il faut que le dirigeant aime aussi les autres.
Prie afin que le Seigneur produise en lui les choses suivantes, en
ce qui concerne l’amour qui doit animer le dirigeant :
1. Qu’il reçoive une capacité croissante d’aimer tous les frères qui
sont sous sa responsabilité, quelle que soit leur condition spiri-tuelle, sociale ou physique. Demande au Seigneur de lui accorder
un amour spécial pour les rétrogrades et pour les frères dont
l’amour pour le Seigneur est partiel et l’engagement superficiel.
2. Que le Seigneur lui donne une capacité croissante d’aimer les
croyants qui le méprisent, qui le calomnient ou qui rejettent son
autorité, et qu’il puisse leur faire du bien et prier pour eux.
3. Que le Seigneur lui accorde une capacité peu commune d’aimer
ses ennemis, ses persécuteurs et ceux qui s’opposent à lui, et qu’il
puisse prier sans cesse pour eux.
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Demande que l’amour de Dieu s’écoule sans cesse au travers de
lui, en direction d’un monde affamé d’amour.
LA PATIENCE
Le Seigneur Jésus, Dirigeant Suprême, était patient. Toute Sa vie
a été un acte infini de patience. Il n’a jamais été pressé. Il a éprouvé
un profond sentiment d’obligation, manifesté dans plusieurs « il
faut. » Cependant il a toujours été maître de la situation. Prie afin
que le dirigeant soit aussi comme le Seigneur à ce sujet. Demande
au Seigneur de travailler profondément dans sa vie pour le
transformer à la ressemblance de Christ :
1. Qu’il soit patient avec les incroyants. Même s’ils ne reçoivent
pas le Seigneur après un témoignage répété, il ne doit jamais les
abandonner. Même si une porte se fermait temporairement à
l’Evangile, il faut toujours que le dirigeant voie ces portes comme
étant ouvertes. Prie afin qu’il reçoive ce message personnel du
Seigneur : « J’ai ouvert devant toi une porte que personne ne peut
fermer. »
2. Qu’il soit patient avec les croyants dont le progrès est lent. Dans
l’Eglise, certains semblent faire beaucoup de progrès, alors que
d’autres semblent ne pas en faire du tout. Prie afin qu’il soit patient
envers ceux-ci et qu’il prie pour eux. Qu’il soit aussi patient envers
eux autant que le Seigneur l’a été avec Pierre qui, après avoir été
disciple pendant trois ans, reprochait au Seigneur de vouloir aller
à la Croix et qui, dans un moment difficile, renia complètement le
Seigneur. Malgré cela, le Seigneur fut patient envers lui et pria
pour lui. Prie afin que le dirigeant soit comme cela. Jean-Marc a
pu échouer lors du premier voyage missionnaire de Paul, mais, par
la patience, l’amour et l’encouragement dont il fut l’objet, il fut
transformé en quelqu’un d’utile et de serviable (2 Timothée 4 : 11).
3. Qu’il soit patient dans les circonstances difficiles. Il y aura des
moments d’épreuve et de tension intérieure ou extérieure. Il se
peut que les finances ne soient pas florissantes. Dieu peut sembler
fermer Ses oreilles pour un temps aux prières du dirigeant.
Demande à Dieu de lui accorder de la patience dans ces circons-
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tances, et d’autres encore, où il n’aura aucune autre réponse que
sa foi en la fidélité de Dieu.
4. Qu’il soit patient envers lui-même. Il aimerait peut-être connaî-tre tout le conseil de Dieu en une nuit. Demande à Dieu de le garder
patient, alors que le Seigneur accomplit lentement mais sûrement
tout Son plan dans sa vie et dans son ministère. Prie afin que Dieu
lui épargne de faire une auto-analyse ou une introspection
charnelles, qui ne pourraient que donner au diable une occasion
toute nouvelle de l’attaquer.
5. Qu’il soit patient lorsque les résultats tardent à venir. Il faut
peut-être parfois beaucoup de temps pour que des convertis
soient gagnés au Seigneur, et beaucoup plus de temps encore
avant de les voir grandir à la ressemblance de Christ. Dans de
telles circonstances, que doit faire le dirigeant ? Doit-il abandon-ner l’œuvre du Seigneur ? Doit-il s’en aller pour chercher un
endroit où les résultats seront plus faciles à produire ? Non. Prie
afin que le dirigeant reste là où le Seigneur l’a placé, qu’il soit
absolument fidèle, et qu’il laisse les résultats entre les mains du
Seigneur de la moisson. Prie qu’il soit délivré de la tentation
charnelle de se comparer aux autres, ou de comparer son œuvre
à celle des autres. Demande au Seigneur de lui accorder d’être
patient dans le Seigneur, de demeurer dans le Seigneur et d’être
satisfait dans le Seigneur.
LES COLLABORATEURS
Dans des circonstances normales, personne n’est appelé à servir
le Seigneur tout seul. Normalement, les dirigeants doivent avoir
des collaborateurs. Moïse avait Aaron, Josué, les 70 anciens, etc...
Elie avait Elisée et le Seigneur avait les trois, les douze, les
soixante-dix, les cent-vingt, etc...
Prie pour que l’Eternel suscite, pour travailler avec le dirigeant,
une équipe d’hommes et de femmes qui :
1. Partagent la même vision,
2. Aiment le Seigneur d’une même passion,
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3. Aient la même passion et le même fardeau pour cette vision,
4. Aiment le dirigeant profondément et de tout leur cœur.
De tels collaborateurs rendront service au dirigeant dans l’un ou
plusieurs des aspects suivants :
1 - En étant physiquement sur le champ de mission avec lui.
2 - En le servant dans le ministère de la prière, en priant jour et
nuit sans cesse pour lui et pour son ministère.
3 - En pourvoyant à ses besoins physiques au moyen de leurs
ressources personnelles ; par exemple des femmes servaient le
Seigneur de cette manière. (Luc 8 : 3 ; Matthieu 27 : 55).
Demande que chaque collaborateur trouve sa place au centre de
la volonté de Dieu et qu’il prenne la fonction que Dieu lui a donnée
dans l’œuvre, en ne recherchant que la gloire de Dieu et l’établis-sement du Royaume de Christ.
LA SANTE
Notre dirigeant suprême, le Seigneur de gloire, n’était jamais
malade. Il jouissait d’une santé parfaite. Il ne subit aucun
accident. La maladie vient du malin, mais le Seigneur a vaincu le
malin sur la Croix. Prie afin que le Seigneur réalise les trois choses
suivantes dans la vie et la santé du dirigeant :
1. Qu’il entre dans l’alliance de santé. L’Eternel a dit :  « Si tu
écoutes attentivement la voix de l’Eternel, ton Dieu, si tu fais ce qui
est droit à ses yeux, si tu prêtes l’oreille à ses commandements, et
si tu observes toutes ses lois, JE NE TE FRAPPERAI D’AUCUNE DES
MALADIES dont j’ai frappé les Egyptiens. Car je suis l’Eternel qui
te guérit » (Exode 15 : 26). Prie afin qu’il soit guéri de toutes ses
maladies et, après cela, qu’il entre dans une alliance de santé
perpétuelle, et qu’il y demeure jusqu’à ce que Jésus revienne.
2. Qu’il soit gardé sous la protection du sang de Jésus, et de toutes
les tentatives du malin visant à détruire sa vie. Satan essaya de
mettre fin d’une façon prématurée à la vie de Jésus, mais Dieu
permit que le Seigneur soit emmené en Egypte pour Sa sécurité.
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Prie afin que le dirigeant soit en sécurité. Demande au Seigneur
de protéger sa vie contre les offensives suivantes que Satan peut
lancer :
a) La mort ou des blessures par accident, empoisonnement etc...
b) Un emprisonnement ou un martyre prématurés, sans qu’il ait
achevé l’œuvre de sa vie.
Demande au Seigneur de lui donner la sagesse d’agir en évitant les
pièges du diable. Le Seigneur savait à quel moment Il ne devait pas
livrer Sa vie au peuple. Il prit donc Ses dispositions pour échapper
à une mort prématurée. La Bible dit :  « Dès ce jour ils résolurent de
le faire mourir. C’est pourquoi Jésus ne se montrait plus ouverte-ment parmi les juifs ; mais il se retira dans la contrée voisine du
désert dans une ville appelée Ephraïm, et là il demeurait avec ses
disciples » (Jean 11 : 53-54).
3. Qu’il entre avec le Seigneur dans une expérience où il pourra
personnellement avoir « un avant-goût de la puissance de l’âge à
venir, » à savoir la résurrection d’entre les morts. L’apôtre Paul dit :
« ... pour parvenir, si je puis, à la résurrection d’entre les morts »
(Philippiens 3 : 10-11). Paul désirait et souhaitait, si cela était
possible, atteindre la résurrection. Est-ce possible d’y parvenir de
nos jours ? Je le crois. Puissions-nous prier afin, s’il est possible,
qu’il soit accordé à nos dirigeants de parvenir à la résurrection
d’entre les morts. Jésus dit de Jean :  « Si je veux qu’il demeure
jusqu’à ce que je vienne que t’importe ? Toi, suis-moi »  (Jean 21 : 22).
Le fait de conserver la vie dans notre corps, jusqu’à ce que le
Seigneur revienne, revient à parvenir à la résurrection d’entre les
morts.
LES FINANCES
Notre Dirigeant Suprême, le Seigneur Jésus, était aussi le Sei-gneur des finances. Il n’avait aucune possession ni propriété. Il ne
S’est pas préoccupé de faire fortune. Il n’avait pas où reposer Sa
tête. Nous devons prier afin que le dirigeant ait la même attitude
vis-à-vis de l’argent et des richesses en général. Prie pour lui, afin
que les choses suivantes se réalisent dans sa vie :
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1. Que ses économies soient placées dans le ciel (Matthieu 6 : 19-20).
2. Que Dieu le délivre de l’amour de l’argent et de l’amour des biens
matériels, quels qu’ils soient.
3. Que Dieu le délivre de la dépendance des systèmes humains de
sécurité sociale. Dieu et Dieu seul doit être sa source de protection
et sa garantie.
4. Que Dieu pourvoie à ses besoins matériels (Philippiens 4 : 19).
5. Que Dieu le rende capable d’être satisfait de son sort, qu’il soit
dans l’abondance ou dans la disette. L’apôtre Paul a dit :  »J’ai
appris à être content dans l’état où je me trouve. Je sais vivre dans
l’humiliation, et je sais vivre dans l’abondance. En tout et partout,
j’ai appris à être rassasié et à avoir faim, à être dans l’abondance
et à être dans la disette » (Philippiens 4 : 11-12).
6. S’il faut qu’il ait des richesses, qu’il soit rempli de l’esprit de celui
qui ne possède rien. La Bible dit :  « C’est en effet une grande source
de gain que la piété avec le contentement ; car nous n’avons rien
emporté ; si donc nous avons la nourriture et le vêtement, cela nous
suffira. Mais ceux qui veulent s’enrichir tombent dans la tentation,
dans le piège, et dans beaucoup de désirs insensés et pernicieux qui
plongent les hommes dans la ruine et la perdition. Car l’amour de
l’argent est une racine de tous les maux ; et quelques-uns, en étant
possédés, se sont égarés loin de la foi, et se sont jetés eux-mêmes
dans bien de tourments » (1 Timothée 6 : 6-10).
Dieu peut réaliser toutes ces choses dans la vie d’un croyant, et
plus encore dans la vie d’un dirigeant, mais Il ne le fera qu’en
réponse à la prière de la foi.
LE MARIAGE
1. Si le dirigeant n’est pas marié, prie afin qu’il ne se marie que si
son mariage est nécessaire pour faire avancer le Royaume.
2. S’il est marié, demande qu’il vive comme s’il n’était pas marié,
surtout au moment où nous voyons le jour de Christ s’approcher.
3. Prie afin que son conjoint connaisse le même engagement
envers le Seigneur et possède la même vision que lui.
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4. Que le Seigneur leur accorde un amour croissant l’un pour
l’autre et que leur amour englobe tous les adorateurs de Jésus-Christ.
5. Que Dieu ne leur donne des enfants que si ceux-ci parviennent
à la connaissance du Seigneur et contribuent à l’avancement de
l’Evangile.
6. Que leur maison soit un lieu d’hospitalité.
7. Que leur maison soit le foyer d’une église de maison.
LA DISCIPLINE
Le Seigneur était discipliné. Il faut que le dirigeant soit discipliné
et organisé. Il faut qu’il sache planifier sa vie avec compétence et
qu’il n’agisse pas au gré de ses pensées. Il faut qu’il soit discipliné
dans tous les aspects de sa vie.
Prie afin qu’il soit discipliné dans tous les domaines de sa vie,
notamment les domaines suivants :
1. Dans l’utilisation de son temps. Il faut qu’il soit prêt à rendre
compte à Dieu de toutes les minutes de sa vie.
2. Dans ses conversations. Il ne doit prononcer aucune parole
inutile. Ses paroles doivent être peu nombreuses et avoir du poids.
3. Dans sa vie de prière.
4. Dans sa façon de manger, qui doit plaire au Seigneur. Il ne faut
pas qu’il soit un passionné de la bonne chère.
5. Dans son étude personnelle de la Bible.
6. Dans tous les autres domaines de sa vie.
Louange au Seigneur qui, en réponse à la prière de la foi,
accomplira tout ceci, et bien davantage, dans la vie du dirigeant
qu’Il a choisi pour Son œuvre.
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LA RESPONSABILITE DU DIRIGEANT
Ceux qui ont compris ce que signifie diriger, prieront pour le
dirigeant, même sans qu’on le leur demande. Cependant, il est de
la responsabilité du dirigeant de solliciter la prière. Le grand
apôtre Paul, qui était un homme de prière, sollicita qu’on prie pour
lui. Il a dit :  « Je vous exhorte, frères, par notre Seigneur Jésus-Christ et par l’amour de l’Esprit, à combattre avec moi, en adressant
à Dieu des prières en ma faveur, afin que je sois délivré des
incrédules de la Judée, et que les dons que je porte à Jérusalem
soient agréés des saints, en sorte que j’arrive chez vous avec joie,
si c’est la volonté de Dieu, et que je jouisse au milieu de vous de
quelque repos » (Romains 15 : 30-32).
»Faites en tout temps par l’Esprit toutes sortes de prières et de
supplications. Veillez à cela avec une entière persévérance, et priez
pour tous les saints. PRIEZ POUR MOI, afin qu’il me soit donné,
quand j’ouvre la bouche, de faire connaître hardiment et librement
le mystère de l’Evangile, pour lequel je suis ambassadeur dans les
chaînes, et que j’en parle avec assurance comme je dois en parler »
(Ephésiens 6 : 18-20).  « Je sais que cela tournera à mon salut, grâce
à vos prières et à l’assistance de l’Esprit de Jésus-Christ, selon ma
ferme attente et mon espérance que je n’aurai honte de rien, mais
que, maintenant comme toujours, Christ sera glorifié dans mon
corps avec une pleine assurance, soit par ma vie soit par ma mort »
(Philippiens 1 : 19-20).
»Persévérez dans la prière, veillez-y avec actions de grâces. Priez
en même temps pour nous afin que Dieu nous ouvre une porte pour
la Parole, en sorte que je puisse annoncer le mystère de Christ, pour
lequel je suis dans les chaînes, et faire connaître comme je dois en
parler » (Colossiens 4 : 2-4).
COMMENT PRIER POUR LA FORMATION
DES DIRIGEANTS ET DES MINISTERES
Il est important que l’Eglise du Seigneur Jésus ait aujourd’hui des
dirigeants compétents et efficaces. Il est aussi d’une importance
vitale que les futurs dirigeants, ainsi que les ministères exercés
dans l’Eglise, soient formés et préparés pour la relève des diri-
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geants en place, lorsque le Seigneur les enlèvera. Il faut toujours
que le serviteur de Dieu soit considéré comme étant la propriété
du Seigneur. Il appelle Son peuple à avoir cette attitude. Dieu
enlève les dirigeants actuels et pourvoit de nouveaux dirigeants.
Son œuvre continue même lorsqu’Il change les dirigeants. Il faut
que l’Eglise prie, et qu’elle forme des hommes aujourd’hui afin
que, demain, les dirigeants appropriés soient à la disposition de
l’Eglise.
LE CHOIX DES FUTURS DIRIGEANTS
1. Demande au Seigneur de révéler aux dirigeants actuels quels
sont ceux dont Il veut faire les futurs dirigeants de l’Eglise.
2. Demande au Seigneur de permettre aux dirigeants actuels de
porter spécialement de telles personnes sur leur cœur dans la
prière, et la prière ardente, pour que le Seigneur confirme leur
appel.
3. Demande au Seigneur de permettre aux dirigeants de discerner
les ministères particuliers que le Seigneur a déjà donnés à tous les
futurs dirigeants et serviteurs de Dieu.
4. Prie afin que le ministère caché que Dieu a confié à certains soit
révélé par le Saint-Esprit, afin qu’il soit remarqué et encouragé.
LA FORMATION DES DIRIGEANTS
1. Demande au Seigneur de révéler à Son Eglise quelles sont les
méthodes de la Bible pour former des hommes à la direction
spirituelle.
2. Demande au Seigneur de donner aux dirigeants la capacité de
s’en tenir à la manière biblique de former des dirigeants, et de
résister à toute tentative de séduction de l’ennemi visant à les
détourner des méthodes de Dieu, pour leur faire accepter des
méthodes humaines, qui sont une abomination à l’Eternel.
3. Seigneur, fais lever des conducteurs d’une spiritualité remar-quable, d’un amour spécial pour Toi, d’une expérience particulière
de la direction spirituelle, et qui possèdent toutes les qualités
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nécessaires pour la tâche urgente de former des hommes à l’art de
la direction spirituelle.
4. Insiste dans la prière afin que la formation des futurs dirigeants,
tâche que Dieu a confiée aux dirigeants actuels, soit effectuée
suivant les principes de Dieu.
5. Seigneur, permets que cette formation s’effectue en même
temps sur le terrain et au cours de périodes de « mise à part, »
comme Ton Fils forma les douze disciples.
6. Montre clairement quels sont les moments que Tu as fixés pour
les périodes particulières de « mise à part » pour la formation.
7. Accorde à tous ceux qui devront suivre ces cours de formation
une bonne disposition et l’ouverture nécessaire pour apprendre.
8. Seigneur, guide les responsables dans la sélection de chaque
thème de formation, et conduis Tes enfants dans des leçons
profondes d’expérience et de connaissance spirituelles.
9. Père, accorde à chacun l’humilité indispensable pour appren-dre de Toi, pendant toute cette période de formation.
10. Fais de chaque cours un festival de réjouissance aux pieds du
Seigneur Jésus.
LES MINISTERES
1. Seigneur, accorde à chaque membre de l’assemblée de recevoir
de Toi un ministère spécifique, et d’exercer ce ministère.
2. Accorde à chacun les dons spirituels nécessaires pour accom-plir le ministère reçu de Toi.
3. Accorde aux dirigeants la capacité de discerner les dons donnés
aux frères et, en les discernant :
- de les encourager à exercer leurs dons.
- de créer des occasions pour qu’ils puissent exercer leurs dons
et leurs ministères.
- de superviser l’exercice des ministères et des dons, en s’assu-rant que tout est fait pour la gloire de Dieu et l’édification de
l’Eglise.
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4. Permets que tous les dons soient exercés dans un esprit
d’humilité et d’abaissement de cœur, sans qu’aucun ne tombe
dans les pièges du diable à cause de l’orgueil.
5. Seigneur, permets que la croix soit puissamment à l’œuvre dans
l’être intérieur de chacun, pendant l’exercice des dons et des
ministères, afin que Christ en reçoive toute la gloire.
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CHAPITRE 14
L’EGLISE LOCALE EN PRIERE - 2.
Quelques aspects pratiques concernant la prière
QUAND PRIER ?
La Bible nous recommande de prier sans cesse, de prier tout le
temps, à chaque minute possible. Il doit en être ainsi dans une vie
normale. Cependant, la prière est bien plus que ces contacts
permanents avec Dieu. Prier est une affaire très sérieuse. Le
Seigneur Jésus se retirait chaque jour à l’écart bien avant l’aube
et priait. Il priait certainement pendant la journée, mais le matin
était un moment spécial consacré à la prière. Il faut qu’il y ait des
moments de la journée spécialement consacrés à la prière.
Le psalmiste priait le matin. Il dit :  « O Eternel ! J’implore ton
secours, et le matin ma prière s’élève à toi »  (Psaumes 88 : 14).
« Eternel ! Le matin tu entends ma voix, le matin je me tourne vers
toi et je regarde »  (Psaume 5 : 4). « Je devance l’aurore et je crie :
j’espère en tes promesses » (Psaumes 119 : 147). Il priait aussi le
soir et à midi :  « Le soir, le matin et à midi, je soupire et je gémis, et
il entendra ma voix »  (Psaumes 55 : 18).  « Que ma prière soit devant
ta face comme l’encens, et l’élévation de mes mains comme l’of-frande du soir ! » (Psaumes 141 : 2).
Les apôtres s’adonnaient à la prière. Ils avaient des moments
spéciaux de prière. La Bible dit :  « Pierre et Jean montaient ensem-ble au temple à l’heure de la prière, c’était la neuvième heure »  (Actes
3 : 1). « Le lendemain, comme ils étaient en route et qu’ils appro-chaient de la ville, Pierre monta sur le toit, vers la sixième heure pour
prier »  (Actes 10 : 9).  « Vers le milieu de la nuit, Paul et Silas priaient
et chantaient les louanges de Dieu, et les prisonniers les enten-daient » (Actes 16 : 25).
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Chaque croyant doit chercher la face de Dieu dans la prière et
obtenir de Lui quel moment de la journée doit être mis à part pour
prier. Une fois ceci fait, il faut que ce temps soit jalousement
préservé des intrigues de l’Ennemi, car celui-ci fera tout pour
l’assaillir. Cela signifie que nous serons prêts à mettre toute autre
chose de côté quand viendra ce moment de prière. Parfois notre
comportement fera que nous serons mal compris, mais il vaut
mieux être mal compris que manquer un rendez-vous avec Dieu.
Lorsque nous fixerons un certain moment pour prier, il deviendra
un rendez-vous quotidien avec Dieu. De notre côté, nous devrons
être fidèles au rendez-vous, car Dieu va certainement le respecter
de Son côté, et ce serait injuste de Le faire attendre. Cela implique
une discipline. Mais ne sommes-nous pas appelé à être des
disciples ? Les disciples sont des gens disciplinés.
En plus des moments quotidiens de prière qui, pour le chrétien
normal, représentent une ou deux heures de prière personnelle,
il nous faut planifier de plus longs moments de prière. Le Seigneur
Jésus passa toute une nuit de prière avant de choisir les douze
apôtres. Nous devrions aussi planifier des nuits de prière person-nelles. En outre, nous devrions planifier des week-ends de prière.
C’est-à-dire que nous devrions nous arranger pour partir en week-end pour prier, et pour passer effectivement notre temps à prier.
Que dire des « saisons » de prière ? C’est merveilleux ! Cela signifie
que nous choisirons par exemple un mois, pour le consacrer à la
prière. Nous pourrons associer la prière au jeûne, pour une plus
grande efficacité.
OU PRIER ?
Le Seigneur Jésus avait l’habitude de Se retirer dans un lieu
solitaire et là, Il priait. Il cherchait un endroit où Il pouvait Se
concentrer. Il voulait attirer l’attention de Dieu et non celle des
hommes. Le Seigneur avait aussi recommandé que la prière soit
une affaire secrète. « Lorsque vous priez , ne soyez pas comme les
hypocrites, qui aiment prier debout dans les synagogues et aux
coins des rues, pour être vus des hommes. Je vous le dis en vérité,
ils reçoivent leur récompense. Mais quand tu pries, entre dans ta
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chambre, ferme ta porte, et prie ton père qui est dans le secret ; et
ton père qui voit dans le secret te le rendra » (Matthieu 6 : 5-6).
Nous suggérons à chaque saint de choisir un endroit tranquille où
il ira régulièrement combattre le bon combat de la foi dans la
prière. Nous ne voulons pas dire qu’il ne devrait plus prier ailleurs.
Cependant, lorsque quelqu’un met à part un week-end pour le
Seigneur, il faudrait qu’il se retire dans un lieu tranquille pour
prier. Un tel endroit deviendra d’une façon spéciale son endroit
choisi pour rencontrer Dieu.
Evidemment, nous ne pouvons pas attendre de nous retrouver
dans de tels lieux, pour le moment que nous devons passer tous
les jours avec le Seigneur dans la prière. Nous ne pouvons pas non
plus faire cela dans les cas d’urgence. Jérémie pria du fond de la
fosse (Lamentations 3 : 55). Jonas pria dans le ventre du poisson.
Et Dieu les entendit.
Permets-moi de partager avec toi l’expérience d’une des sœurs de
notre assemblée locale, qui procura beaucoup de joie à mon cœur.
Elle a environ vingt-deux ans et connaît le Seigneur depuis près
de deux ans. Son ambition est d’aimer le Seigneur sans la moindre
réserve. Elle avait reçu trois semaines de congé professionnel et
elle était venue me voir pour demander quels étaient les besoins
pressants de l’église nécessitant un soutien dans la prière. Je lui
remis une liste de sujets de prière. Elle se retira dans un lieu
tranquille au sommet d’une colline, où elle passa deux semaines
et cinq jours, ne prenant qu’un léger repas par jour, à prier pour
les intérêts du Seigneur au Cameroun. Elle a certainement
administré la vie au corps de Christ. Notre prière, c’est que
plusieurs dans l’Eglise connaissent une même mise à part et un
même abandon au Seigneur pour s’adonner à la prière. Seigneur
Jésus, que ce qu’elle a fait devienne la norme, et que cela ne reste
pas une exception dans Ton Eglise !
DANS QUELLE POSITION PRIER ?
On compte au moins cinq positions utilisées par les hommes de
prière dans la Bible :
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Debout
« Tout le peuple voyait la colonne de nuée qui s’arrêtait à l’entrée de
la tente ; tout le peuple se levait et se prosternait à l’entrée de la
tente » (Exode 33 : 10).  « Et il se tint devant l’autel de l’Eternel, en
face de toute la congrégation d’Israël et il étendit ses mains »  (2
Chroniques 6 : 12). « S’il nous survient quelque calamité, l’épée, le
jugement, la peste ou la famine, nous nous tiendrons devant cette
maison et devant toi, car ton nom est dans cette maison, nous
crierons à toi à cause de notre angoisse, et tu écouteras, et tu
sauveras » (2 Chroniques 20 : 9).
Incliné
« Puis, je me suis incliné et prosterné devant l’Eternel, et j’ai béni
l’Eternel, le Dieu de mon seigneur Abraham qui m’a conduit fidèle-ment... » (Genèse 24 : 48). « Aussitôt, Moïse s’inclina à terre et se
prosterna »  (Exode 34 : 8).  « Esdras bénit l’Eternel, le grand Dieu, et
tout le peuple répondit, en levant les mains : Amen ! Amen ! Et ils
s’inclinèrent et se prosternèrent devant l’Eternel le visage contre
terre » (Néhémie 8 : 6).
Assis
« Et le roi David entra et s’assit devant l’Eternel et dit : qui suis-je,
Eternel Dieu ! Et quelle est ma maison que tu m’aies amené
jusqu’ici ? » (1 Chroniques 16 : 17).
A genoux
« Venez, prosternons-nous et humilions-nous, fléchissons le genou
devant l’Eternel notre Dieu, notre Créateur ! »  (Psaumes 95 : 6).
« Lorsque Salomon eut achevé d’adresser à l’Eternel toute cette
prière et cette supplication, il se leva devant l’autel de l’Eternel, où
il était agenouillé, les mains étendues vers le ciel. Debout, il bénit à
haute voix toute l’assemblée d’Israël »  (1 Rois 8 : 54-55).  « Puis
s’étant mis à genoux il s’écria d’une voix forte : Seigneur, ne leur
impute pas ce péché » (Actes 7 : 60).  « Après avoir ainsi parlé, il se
mit à genoux et pria avec eux tous »  (Actes 20 : 36).  « A cause de cela,
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je fléchis le genoux devant le père duquel tire son nom toute famille
dans les cieux et sur la terre... » (Ephésiens 3 : 14).
Couché
« L’Eternel dit à Josué : « Lève-toi ! Pourquoi restes-tu ainsi couché
sur ton visage ? »  (Josué 7 : 10).  « Josaphat s’inclina le visage contre
terre et tout Juda et les habitants de Jérusalem tombèrent devant
l’Eternel pour se prosterner en Sa présence »  (2 Chroniques 20 : 18).
Ainsi, il y a plusieurs positions possibles pour prier. La sainteté et
l’exaucement de la prière ne dépendent pas de notre position. Ils
dépendent de la condition du cœur de celui qui prie. Pendant un
même moment de prière, on peut se tenir debout, puis s’asseoir,
et ensuite s’agenouiller. Personnellement, j’ai adopté une position
de marche, lorsqu’il faut prier successivement pour les besoins
des croyants. Parfois, tard dans la nuit, je marche souvent
pendant que je parle au Seigneur. Cela m’aide à me concentrer.
Nous devrions laisser le Saint-Esprit nous guider, pour prendre la
position convenable pour prier.
PRIER AVEC OU SANS BRUIT ?
Plusieurs personnes se demandent si elles doivent prier en silence
ou à haute voix. Tout d’abord, dans une réunion où il y a d’autres
croyants, le niveau de ta voix doit être suffisant, pour que tous
ceux qui sont présents puissent t’entendre et être entraînés avec
toi dans la prière. Il est très ennuyeux, dans une réunion de prière,
d’entendre quelqu’un murmurer ses prières à voix basse, en
espérant cependant que les autres le soutiendront dans sa prière.
En revanche, certains crient à Dieu tellement fort qu’ils empê-chent les autres de se concentrer dans la prière. Dieu n’est pas
sourd. Il n’est pas endormi, pour que nous ayons besoin de Le
réveiller. Dans une réunion de prière, il faut que le volume de notre
voix puisse permettre aux autres de participer sans qu’ils soient
bloqués.
Dans notre prière personnelle, doit-on prier en silence ou à haute
voix ? La Bible ne fixe pas de règles. La Bible dit : « Sois attentif à
mes cris, mon roi et mon Dieu ! C’est à toi que j’adresse ma prière.
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Eternel ! Le matin tu entends ma voix ; le matin je me tourne vers toi
et je regarde »(Psaumes 5 : 3-4). Anne pria, mais sans bruit.
Que nous priions à haute voix ou en silence, cela ne cause aucun
problème à Dieu. Il entendra les deux sortes de prières. Cepen-dant, de nombreuses personnes ont remarqué que le fait de prier
à haute voix les aide à mieux se concentrer. L’intensité de la prière
n’est pas directement liée au bruit ou à l’absence de bruit.
Rappelons-nous toujours cela. Car certains haussent le ton pour
essayer d’impressionner les autres, pour compenser leur spiritua-lité inexistante.
PRIER SANS PAROLES
Dans la prière, on peut atteindre un point de communion entre
l’homme et Dieu où les paroles ne sont plus nécessaires. L’esprit
humain est alors tellement en contact avec Dieu que les impres-sions spirituelles sont faites directement sur Dieu, sans
l’intermédiaire de la parole. Le psalmiste exprimait quelque chose
de semblable lorsqu’il disait : « Fais-moi connaître le chemin où je
dois marcher ! Car j’élève à toi mon âme »  (Psaumes 143 : 8).
« Eternel, j’élève à toi mon âme, mon Dieu en toi je me confie »
(Psaumes 25 : 1-2). A de tels moments, nous ne pouvons exprimer
que des soupirs ou des gémissements, comme si tout notre être
s’épanchait inconsciemment devant le Seigneur. Prier de cette
manière ne se fait pas dans un esprit d’imitation, après l’avoir lu
quelque part. C’est une expérience dans laquelle, par Sa grâce, le
Saint-Esprit nous conduit lentement et sûrement.
UN PARTENAIRE DE PRIERE
Quoique le Seigneur Jésus ait dû fréquemment Se retirer seul avec
Dieu pour prier, nous remarquons aussi qu’Il désirait souvent la
proche compagnie de ceux qui Lui étaient les plus chers. La Bible
dit : « Environ huit jours après qu’il eût dit ces paroles, Jésus prit
avec lui Pierre, Jacques et Jean, et il monta sur la montagne pour
prier » (Luc 9 : 28). « Là-dessus, Jésus alla avec eux dans un lieu
appelé Gethsémané et il dit à ses disciples : « Asseyez-vous ici
pendant que je m’éloignerai pour prier » Il prit avec lui Pierre et les
deux fils de Zébédée et il commença à éprouver de la tristesse et des
Page 181
angoisses. Il leur dit alors : « Mon âme est triste jusqu’à la mort,
restez ici et veillez avec moi » (Matthieu 26 : 36-38).
En progressant sur l’échelle spirituelle de la prière, il y a des étapes
où je suggère qu’il nous est nécessaire d’avoir la compagnie d’une
autre personne pour remporter la victoire. Il y a des limites au-delà
desquelles nous ne pourrons pas aller sans qu’il y ait une autre
âme en prière avec nous. Je ne peux pas bien en expliquer la
théorie mais je le sais, à partir d’une profonde expérience. Permet-tez-moi de partager avec vous l’une de ces expériences, que j’ai
faite il n’y a pas très longtemps. Le Seigneur m’avait dit qu’il fallait
intercéder très sérieusement pour chaque province, chaque dé-partement, chaque arrondissement, et toutes les villes importantes
de mon pays, pour contrecarrer les assauts de l’ennemi et poser,
par la prière, les fondements nécessaires à l’action de Dieu. Il
fallait aussi préparer une évangélisation au niveau national, qui
devait venir plus tard. En même temps, Dieu me montra claire-ment qu’il ne me serait pas possible d’accomplir cette tâche tout
seul. Après avoir prié et réfléchi, j’invitai deux autres croyants avec
lesquels j’avais beaucoup de liberté dans la prière.
Ce fut un combat intense. Nous avons divisé notre pays en neuf
« provinces spirituelles » et nous avons pris d’assaut une province
après l’autre. Nous avons écrit les noms de toutes les villes et de
tous les villages de quelque importance, à partir d’une carte
récente, et nous avons prié pour eux pendant cinq semaines. Le
combat fut si difficile, malgré le fait que nous étions trois, et parfois
quatre, que nous nous sentions fatigués et épuisés. Ce ne fut que
grâce à l’onction spéciale du Seigneur et l’énergie déployée par
chacun de nous que nous avons pu aller de l’avant, jusqu’à ce que
la tâche soit accomplie. Je n’aurais jamais pu l’accomplir tout
seul. Tout au moins pas au stade actuel de mon pèlerinage
spirituel.
Pendant cette période spéciale d’intercession, alors que le combat
était tellement intense, et que l’Ennemi résistait au renversement
de ses forteresses, nous avons utilisé l’autorité de l’Eglise pour le
forcer à obéir. C’était merveilleux de voir que je n’étais pas seul.
Nous avions été réunis, rassemblés par le Seigneur pour un but
spécial et, puisque nous étions trois, Il était en même temps en
Page 182
nous et au milieu de nous. Si j’avais été seul, Il aurait été en moi
et non au milieu de moi. Le Seigneur a dit :  « Car là où deux ou trois
sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d’eux »  (Matthieu 18 :
20).
Un partenaire de prière est quelqu’un avec lequel tu éprouves une
liberté extraordinaire dans la prière, pour lequel tu as de l’amour,
du respect, et de la confiance. Il faut que ce soit quelqu’un avec
lequel tu es tout-à-fait transparent, qui soit capable et désireux de
partager tes pensées les plus secrètes, tes désirs et tes échecs les
plus profonds. Il faut que ce soit quelqu’un qui éprouve la même
passion que toi pour le Seigneur, qui est consacré pour la prière,
et qui fera évoluer ta vie de prière. Il faut aussi qu’il soit disponible,
pour prier régulièrement et beaucoup.
Le Seigneur Jésus a dit : « Je vous dis encore que si deux d’entre
vous s’accordent sur la terre pour demander une chose quelconque,
elle leur sera accordée par mon Père qui est dans les cieux »
(Matthieu 18 : 19). Il faut que les partenaires de prière aient pour
objectif de promouvoir la vie spirituelle de l’assemblée locale et de
ne pas se laisser isoler par l’Ennemi, qui pourrait ainsi disperser
l’assemblée locale. Si leur vie de prière est normale, une partie
importante de leur prière sera consacrée à demander la bénédic-tion de Dieu sur l’assemblée locale.
Certaines personnes pourraient se poser les questions suivantes :
« Où puis-je trouver un partenaire de prière ? Comment puis-je
trouver quelqu’un à qui je puisse complètement m’ouvrir sans être
déçu ? » La réponse est simple : « Demande, et tu recevras. Cher-che, et tu trouveras. » Cependant, souviens-toi d’une chose : une
communion aussi profonde que celle qui doit exister entre des
partenaires de prière est l’œuvre du Saint-Esprit, et Il ne l’accom-plit que dans des cœurs qui le désirent. Le désires-tu ? La
meilleure façon d’atteindre le cœur de quelqu’un est de s’ouvrir à
lui. Le degré d’ouverture et de don de soi à quelqu’un permettra à
cette personne, avec l’aide du Seigneur, de progresser sur le même
chemin d’ouverture et de brisement.
Page 183
LE CAHIER DE PRIERE
La prière est une affaire sérieuse. C’est s’engager dans une
transaction avec Dieu. N’osons pas présenter à Dieu un sujet de
prière pour ensuite le laisser sans suite. De trop nombreux
croyants commencent à présenter à Dieu un sujet de prière, parce
qu’il pèse sur leur cœur. Ils prient pour cela pendant quelque
temps, puis ils l’oublient. Cela est très triste. Tout devrait être mis
en œuvre pour arrêter cette pratique. Si le Seigneur a mis par
exemple sur ton cœur le désir de prier pour la conversion de Mr X,
tu vas commencer à prier fidèlement pour lui, mais, par la suite,
tu l’oublies complètement. Comment penses-tu que le Seigneur
traitera une telle prière ? Il fera probablement comme toi : tout
laisser tomber. Pour cette raison, je propose que chaque croyant
tienne un cahier de prière.
Cela aidera le croyant dans sa vie spirituelle, pour plusieurs
raisons. Comme nous pouvons le voir dans le modèle de cahier de
prière proposé, le numéro de la colonne de gauche nous aide à être
organisé. La date à laquelle nous prions pour la première fois nous
aide à commencer à prier réellement pour un certain sujet, sans
nous contenter d’avoir souhaité prier. La date nous permet aussi
de voir pendant combien de temps nous avons prié pour un
problème particulier. Le sujet de prière nous montre exactement
pour quel sujet nous voulons prier. Nous apprenons ainsi à être
précis. La référence biblique nous permet de nous assurer que
nous prions en nous appuyant sur l’Ecriture, et que nous pouvons
raisonnablement nous attendre à ce que Dieu confirme Sa Parole
écrite en exauçant notre prière. La date d’exaucement nous
permet de savoir que la chose en question a été réglée et que le
Seigneur a répondu. La manière dont est venu l’exaucement nous
permet de commencer à voir d’une façon nouvelle comment Dieu
exauce nos prières. Cela nous aidera par la suite à prier avec
précision pour tous les sujets de prière qui n’ont pas d’exaucement
précis, qu’il ne nous serait donc pas possible de noter dans le
cahier.
Le cahier de prière a encore d’autres avantages. D’abord, il permet
au saint qui prie de rendre grâces au Seigneur pour les prières
exaucées. Nous nous rappelons que Dieu a exaucé telle prière,

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puis telle autre, et telle autre aussi. Il faut Lui rendre grâces pour
tout cela. Avec un nombre croissant de prières exaucées, nous
grandissons dans la foi. Notre désir de prier augmente, en même
temps que nous vérifions d’une façon croissante le fait que « Dieu
répond à la prière de Ses enfants. »
Deuxièmement, le cahier de prière sert de pièce à conviction contre
l’Ennemi pendant les moments d’épreuve sévère, lorsqu’il veut
nous amener à douter de la bonté de Dieu. Dans de telles
occasions, nous pouvons ouvrir notre cahier de prière et lui lire à
haute voix plusieurs des prières que notre Dieu a exaucées et, à
l’exemple de notre Seigneur, lui commander alors de s’éloigner de
nous. Et il s’éloignera.
Enfin, le cahier de prière peut nous servir d’indicateur pour nous
montrer que quelque chose est déréglé dans notre relation avec
Dieu. S’il nous faut passer des jours, des semaines et même des
mois sans avoir de réponse évidente à des prières précises, cela
nous permet de nous interroger sur les causes de cette situation.
Cela signifie certainement qu’un nuage s’est interposé entre nous
et notre Père céleste, que nous avons attristé le Saint-Esprit, et
que nous devons à nouveau chercher Sa face afin qu’Il nous
montre quel est notre problème.
Personnellement, je tiens quatre cahiers de prière. Le premier est
un cahier préliminaire (un brouillon). J’y inscris les choses qui me
passent par la pensée et qui pourraient devenir des sujets de
prière.
Ces sujets éventuels restent là jusqu’à ce que je m’attende au
Seigneur pour savoir si c’est Sa volonté que je fasse de telle pensée
un sujet de prière défini. Après quelque temps, je découvre la
volonté de Dieu à ce sujet. Si ce n’est pas la volonté de Dieu que
je prie, j’abandonne tout simplement cette pensée. Si c’est Sa
volonté, le problème est alors enregistré dans l’un des trois autres
cahiers, selon sa nature.
Page 186
CAHIER 1 :
Il est structuré comme indiqué sur le modèle précédent, Page 180,
et enregistre des sujets de prière spécifiques, pour lesquels des
réponses sont possibles.
CAHIER 2 :
Ce cahier est consacré à des sujets de prière précis, mais pour
lesquels il est difficile d’avoir des réponses définies. Par exemple,
je vais y enregistrer des sujets de prière concernant la croissance
de l’assemblée locale en pureté et en puissance, et continuer à
prier à ce sujet, sans jamais pouvoir dire un jour que la prière ait
été finalement exaucée, quoi qu’il y ait des indications que Dieu
soit en train d’exaucer cette prière. Un autre sujet serait par
exemple que je croisse dans la connaissance de notre Seigneur et
Sauveur : c’est un sujet de prière précis, mais qui continuera à
faire l’objet de prières jusqu’à notre rencontre avec le Seigneur
dans les airs.
CAHIER 3 :
Ce cahier est consacré à des personnes précises. Plusieurs
personnes m’ont demandé de prier pour elles, ou bien le Saint-Esprit m’a révélé le besoin de prier pour elles. D’autres sujets
peuvent concerner une personne qui m’est proche, sur le plan
familial ou du ministère, ou peuvent m’être confiés par cette
personne. Au lieu de disperser ces sujets ici ou là, selon la date à
laquelle je les reçois, j’ai décidé de tenir ce troisième cahier, dans
lequel je consacre une page ou plus à une personne donnée, ou à
un sujet de prière concernant une personne. Ainsi, lorsque je veux
prier pour le frère X ou la sœur Y, j’ouvre le cahier à la page où se
trouvent inscrits leurs besoins, et je prie pour eux.
Peut-être demanderez-vous : « Comment arrives-tu à prier pour
tous les sujets inscrits dans ces différents cahiers, surtout lorsque
ces sujets commencent à se compter par milliers ? » Voici ce que
je fais : je réserve chaque jour un moment pour chaque cahier de
prière. Je commence par le sujet numéro un et je m’arrête peut-être au numéro quinze. Si le sujet a été exaucé, je remercie le
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Seigneur. Je fais une marque pour indiquer que je me suis arrêté
au numéro quinze. Le lendemain, je continue à partir du numéro
seize, et ainsi de suite, jusqu’au dernier sujet de prière enregistré,
puis je recommence.
Evidemment, je ne garde pas les cahiers devant moi chaque fois
que je passe du temps dans la prière ! Il y a des moments d’attente
devant le Seigneur pendant lesquels le Saint-Esprit conduira la
prière de manière différente. Néanmoins, j’ai découvert qu’une vie
de prière organisée était utile.
DES PROMESSES FAITES
MAIS JAMAIS ACCOMPLIES ?
Celui qui occupe une certaine position dans l’Eglise du Seigneur
Jésus, surtout s’il dirige une partie de l’Eglise, quelle que soit sa
dimension, verra souvent des gens venir à lui pour lui confier des
sujets de prière. Mr X peut apporter deux ou trois sujets, Mme Y
trois ou quatre, et Mlle Z, deux ; et tout cela en même temps. Celui
à qui sont confiés ces sujets de prière promettra sûrement de prier
pour ces gens et ces sujets. Il se peut qu’il se déplace et se rende
ailleurs, où d’autres personnes vont lui présenter leurs besoins.
Si sa mémoire est bonne, ou meilleure qu’un magnétophone, il se
souviendra de tous ces noms et de tous ces sujets, et il priera pour
eux. Si sa mémoire n’est pas aussi bonne que cela, il oubliera
certaines personnes ainsi que leurs sujets de prière. Il ne priera
donc pas pour eux et, par conséquent, commettra le péché de
mensonge. Je me demande combien de personnes commettent ce
péché, en promettant de prier et en ne le faisant pas. Cependant,
ces personnes se comportent comme si elles n’avaient jamais
péché. Dieu considère-t-Il cela avec autant de légèreté ? Est-il
juste, devant Dieu et devant les hommes, de trahir la confiance de
l’un de ces « plus petits, » par une telle négligence ?
Je ne vois qu’une seule manière d’éviter ce péché grave : noter les
sujets de prière. Sois organisé dans la prière. Une bonne entre-prise, mais mal organisée, n’atteindra jamais son potentiel
maximum. De même, une vie de prière profonde, mais mal
organisée, ne parviendra jamais à réaliser tout son potentiel.
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Veux-tu faire quelque chose pour organiser ta vie de prière ?
Commence maintenant ! !
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ANNEXE
Voici à présent quelques suggestions pratiques pour organiser
notre vie de prière, dans les circonstances les plus courantes de
la vie de l’Eglise :
COMMENT PRIER POUR LE CULTE DU DIMANCHE
Avant le culte
1. Seigneur permets que chaque croyant prenne du temps seul
devant Toi pendant la semaine afin de se préparer pour le culte.
2. Seigneur, permets à chacun de Tes enfants d’arriver à l’heure
au lieu de réunion.
3. Seigneur, accorde à Tes enfants de s’attendre à Toi pendant
qu’ils viennent à la réunion. Que leur désir soit de Te rencontrer
d’une façon nouvelle à chaque fois.
Pendant le culte
Sujets d’ordre général :
1. Seigneur, que Ta présence et Ta gloire remplissent les lieux à tel
point que chaque croyant recevra une visitation dès qu’il entrera
dans le lieu de réunion. Seigneur, que Ta présence décharge Tes
enfants de tout fardeau et enlève d’eux tout sentiment de solitude
ou de découragement.
2. Seigneur, répands un puissant esprit de joie, de louange et
d’adoration sur l’assemblée.
3. Père, permets qu’il y ait un flot continuel de vie s’écoulant de
chaque croyant tout au long de la réunion.
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4. Seigneur, permets que la communion fraternelle, pendant
l’adoration, soit telle qu’elle provoque un besoin et un désir
croissants de Te rencontrer.
Concernant celui qui préside le culte :
1. Demande au Seigneur de lui accorder pendant la semaine un
bon moment de préparation dans la prière, le jeûne et l’attente
devant Toi.
2. Prie afin que le Seigneur le guide dans la préparation du
déroulement du culte.
3. Seigneur, donne-lui la capacité spirituelle de communiquer la
vie pendant qu’il dirige le culte.
4. Seigneur, qu’il soit tellement proche de Toi que le Saint-Esprit
contrôlera la réunion par l’intermédiaire de son esprit.
5. Seigneur, dirige-le dans le choix des chants et celui des
personnes capables de les diriger, afin que les chants Te réjouis-sent et fassent du bien à Ton corps.
6. Seigneur, aide-le à répartir correctement le temps entre les
différentes parties du culte.
Concernant le ministère de la Parole :
1. Prie afin que celui qui apportera la Parole reçoive du Seigneur
un message dans Sa Parole.
2. Demande que le Seigneur le visite lors de son temps de
préparation, et le touche de manière à ce qu’il ne se présente
devant l’assemblée qu’après avoir été dans la présence du Sei-gneur.
3. Demande qu’il soit pur et propre afin que les pensées de Dieu
coulent à travers lui sans être ni bloquées ni contaminées.
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4. Demande que le Seigneur lui donne les expressions et les mots
appropriés pour communiquer le message, afin qu’il soit clair et
facile à comprendre.
5. Demande que le Seigneur le guide, pour qu’il sache sur quoi
insister pendant son message.
6. Demande que le Seigneur le rende capable de décharger
pendant son message tout le fardeau que le Saint-Esprit lui aura
confié pour cette réunion.
7. Demande que le Seigneur le purifie après qu’il ait donné sa
prédication, qu’Il l’humilie, le remplisse à nouveau et l’utilise dans
l’avenir pour Sa gloire.
Concernant l’interprète éventuel :
1. Prie afin qu’il trouve le temps de rencontrer le Seigneur dans la
prière et la méditation avant la réunion.
2. Demande au Seigneur de faire de lui un canal à travers lequel
les pensées de Dieu pourront couler sans être bloquées ni conta-minées.
3. Demande au Seigneur qu’il soit dans le même esprit que celui
qui préside et celui qui apporte la Parole.
4. Prie afin qu’il reçoive la capacité de comprendre le prédicateur
et de communiquer ses pensées sans aucun blocage quelconque.
5. Prie afin que le Seigneur lui donne les mots exacts dont il aura
besoin pour communiquer le message.
6. Demande le Seigneur de le toucher pendant qu’il se sera donné
aux autres, et qu’il s’en aille satisfait et dans la joie.
Concernant le partage entre chrétiens :
1. Demande au Seigneur d’accorder aux membres du corps de Son
Fils de partager la lumière et les révélations qu’ils ont reçues du
Seigneur pendant la semaine, à partir de Sa Parole.
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2. Prie afin que ce partage soit tel qu’il encourage les croyants à
rechercher de plus en plus le Seigneur.
3. Prie afin que le Seigneur discipline chaque saint pour qu’il passe
du temps avec Lui dans Sa Parole tous les jours de la semaine, afin
d’avoir toujours beaucoup à partager dès qu’une occasion se
présente.
4. Demande au Seigneur qu’il y ait un esprit d’ouverture pour que
les chrétiens parlent librement de leurs besoins matériels.
Concernant les témoignages :
1. Prie afin que chaque témoignage soit motivé par le désir de
glorifier le Père éternel, et qu’il n’y ait aucune place pour l’exhibi-tion de soi ou la glorification de soi.
2. Demande que le Seigneur touche chacun de ceux qui vont
témoigner, afin qu’ils ne disent que la vérité. Que tous les
témoignages soient précis, centrés sur Christ, et qu’ils puissent
ainsi édifier le corps de Christ.
Concernant la Sainte Cène :
1. Prie afin que la présence du Seigneur soit ressentie d’une
manière nouvelle pendant que le pain sera rompu, afin qu’il n’y ait
aucun esprit de routine.
2. Prie afin que, lorsque chaque croyant touchera le pain, il touche
aussi le Seigneur d’une manière fraîche et soit comblé en Lui.
3. Seigneur, guéris tous les croyants malades pendant qu’ils
prendront le pain, car par Tes meurtrissures nous avons été
guéris.
4. Seigneur, accorde à chaque croyant de prendre le pain avec joie
et un cœur reconnaissant.
5. Seigneur, accorde à Tes enfants une dimension nouvelle de foi,
de pardon, de salut et de vie éternelle pendant qu’ils boiront la
coupe.
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6. Père, enlève du cœur de Tes enfants tout manque de pardon,
lorsqu’ils boiront la coupe du sang de la nouvelle alliance.
7. Seigneur, ouvre les yeux de tous Tes enfants assemblés, afin
qu’ils contemplent d’une manière nouvelle la gloire du Seigneur
Jésus crucifié, mort, enseveli, ressuscité, élevé, intronisé et
bientôt de retour ; que cette vision les conduise à une marche
consacrée et sainte avec Toi.
Après le culte
1. Seigneur, que la joie d’avoir été dans Ta présence accompagne
Tes enfants pendant qu’ils s’éloigneront du lieu de culte.
2. Seigneur, ne permets pas qu’ils s’éloignent de Ta présence,
lorsqu’ils s’éloigneront de la salle.
3. Seigneur, que l’amour fraternel continue à se manifester quand
Tes enfants quitteront le lieu de culte.
4. Préserve les vérités que Tu leur as enseignées, afin que le malin
ne vienne pas les enlever avant qu’elles ne soient enracinées en Tes
enfants, et avant qu’elles n’aient porté du fruit pour Ta gloire à
venir.
5. Seigneur, pendant que Tes enfants retournent vivre dans un
monde qui les observe, permets que leur lumière brille devant les
hommes, afin qu’ils voient leurs bonnes œuvres et qu’ils glorifient
Ton Saint Nom.
6. Puissent de telles vies porter du fruit et attirer d’autres membres
dans le corps local des croyants, afin qu’à chaque réunion il y ait
ceux que Tu auras ajoutés à l’Eglise, pour que celle-ci les reçoive
et les aime. Amen !
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COMMENT PRIER POUR UNE REUNION
DE JEUNES CONVERTIS
Concernant les conditions climatiques
1. Seigneur, permets que les conditions atmosphériques soient
favorables pour que tout le monde puisse facilement assister à la
réunion.
Concernant les participants
1. Seigneur, permets que tous les jeunes convertis viennent et
qu’ils soient à l’heure.
2. Seigneur, enlève tous les obstacles que l’Ennemi pourrait
mettre sur leur chemin pour les empêcher de venir, entre autres :
- Le manque d’argent
- Le manque de taxis au bon moment
- Des conjoints qui s’opposent à leur départ
- Des parents qui s’opposent à leur départ
- L’indiscipline du jeune converti
- Toute autre raison quelconque, par exemple un ennui de
santé, etc...
Concernant celui qui préside et son interprète
1. Seigneur, permets que le dirigeant T’aime d’une façon suprême
et qu’il reçoive un ministère pour les jeunes convertis directement
de Toi, ou de l’Eglise, mais avec Ta confirmation.
2. Seigneur, permets qu’il soit patient avec les jeunes croyants
pendant qu’ils apprennent les fondements de l’Evangile.
3. Seigneur, accorde-lui une capacité inhabituelle de discerner les
besoins des jeunes convertis et d’être prêt à se donner lui-même
afin que ces besoins soient satisfaits.
4. Seigneur, accorde-lui la capacité d’encourager les jeunes
convertis qui sont timides et qui ont peur de s’ouvrir.
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5. Seigneur, accorde-lui une capacité inhabituelle d’inspirer con-fiance aux jeunes convertis, afin qu’ils l’aiment, se confient en lui
et s’ouvrent à lui sans hésitation.
6. Seigneur, accorde-lui d’être un homme sur qui le fardeau pour
les jeunes convertis pèse sérieusement, afin qu’il passe du temps
à le porter dans la prière ; qu’il élève les jeunes convertis au
Seigneur et s’attende au Seigneur pour recevoir de Lui ce qu’il doit
leur donner, et comment le leur donner.
7. Seigneur, accorde-lui une capacité inhabituelle de saisir les
vérités fondamentales de l’Ecriture, d’être habité par elles et de les
communiquer simplement et honnêtement aux jeunes convertis.
8. Demande au Seigneur de le délivrer de tout manque d’objecti-vité en ce qui concerne la vérité de la Parole, afin qu’il la présente
sans crainte ni parti-pris.
9. Demande au Seigneur de lui accorder un esprit honnête, afin
qu’il puisse partager à la fois ses succès et ses échecs avec les
jeunes convertis, pour qu’ils soient confrontés à une foi chrétienne
qui soit réelle. Demande aussi qu’il ait l’humilité de confesser ce
qu’il ne connaît pas et ce qu’il n’a pas encore expérimenté, pendant
qu’il conduit les jeunes convertis sur le chemin de la foi.
10. Seigneur, accorde-lui la capacité d’aimer profondément les
jeunes convertis, tout en les aidant à orienter de plus en plus leur
confiance absolue non pas vers lui mais vers le Seigneur de gloire.
11. Seigneur, accorde-lui la sagesse nécessaire pour savoir à quel
moment chaque réunion a accompli son but, c’est-à-dire à quel
moment elle doit se terminer.
12. Demande au Seigneur de le délivrer du découragement et de
le remplir à nouveau après chaque réunion.
Concernant les jeunes convertis
1. Seigneur, accorde à chaque jeune converti une grande faim
pour la Parole, afin qu’il attende chaque réunion avec joie.
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2. Accorde à chaque jeune converti le désir de s’attendre à Toi
semaine après semaine, et ne permets pas qu’un esprit de
monotonie s’empare de lui.
3. Seigneur, permets que chaque jeune converti soit ouvert
pendant la réunion, qu’il partage à la fois ses joies et ses frustra-tions dans sa marche avec Toi, et qu’il pose des questions
honnêtes pour recevoir l’aide spirituelle dont il a besoin.
4. Seigneur, permets que chaque jeune converti soit déterminé à
grandir, au point de venir toujours avec son cahier, son stylo et sa
Bible, afin de prendre des notes et de les étudier après la réunion.
5. Seigneur, accorde à chaque converti la ferme volonté d’obéir à
toutes les vérités que Tu lui enseigneras.
6. Seigneur, accorde à chaque jeune converti la ferme volonté de
partager l’amour de Dieu et tout ce qu’il apprend avec ses parents
incroyants, ses amis, etc..., et que ceux-ci aussi parviennent à
connaître le Seigneur Jésus pour être sauvés.
7. Seigneur, accorde à chaque jeune converti de demeurer en Toi
jusqu’à ce que Tu reviennes, en recevant l’enseignement de la
Parole à un niveau toujours plus profond, en laissant la Parole le
transformer et le remplir d’une façon exclusive et définitive.
Concernant la réunion
1. Seigneur, permets qu’il n’y ait aucun bruit dans les environs qui
pourrait distraire les participants et troubler leur concentration,
lorsqu’ils écoutent la Parole.
2. Seigneur, permets que la disposition pratique du lieu de
réunion favorise la communion fraternelle.
3. Seigneur, permets que la réunion soit pleine de joie, et que Tu
agisses dans le cœur de celui qui préside comme dans celui des
jeunes convertis.
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4. Demande au Seigneur de permettre à quelques croyants mûrs
de participer régulièrement à la réunion pour prier, encourager et
aider les jeunes convertis ainsi que celui qui préside.
5. Seigneur, permets qu’ils réalisent dans leur esprit qu’ils appar-tiennent les uns aux autres et qu’ils T’appartiennent également.
COMMENT PRIER POUR UNE NUIT DE PRIERE
Avant la réunion
1. Seigneur, permets que chacun de ceux qui participeront à la
réunion se prépare tout au long de la semaine pour la réunion, en
marchant dans la pureté et la puissance devant le Seigneur, afin
que la réunion ne soit en aucune façon bloquée par le péché.
2. Seigneur, permets que tous ceux qui viennent à la réunion se
préparent au cours du jour précédent :
- En prenant du temps devant Toi avant la réunion et dans la
communion avec Toi
- En prenant le temps de reposer leur corps et en dormant
pendant la journée.
3. Seigneur, accorde des conditions atmosphériques qui vont
faciliter la participation à la réunion. Que personne ne soit trempé
par la pluie ou sali par la boue, etc...
4. Seigneur, prépare et conduis à la réunion tous ceux que Tu as
mis à part pour le ministère de la prière durant toute cette nuit.
Pendant la réunion
1. Seigneur, accorde un esprit de prière à tous ceux qui participe-ront à la réunion.
2. Seigneur, accorde à chacun, au cours de la réunion, un fardeau
spécial de prière, un fardeau suffisamment lourd pour écarter tout
blocage.
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3. Seigneur, accorde à tous ceux qui seront présents d’être
physiquement éveillés :
- En enlevant toute fatigue ;
- En enlevant toute paresse et toute oisiveté ;
- En éliminant toute cause de gêne physique, par exemple :
• l’excès de chaleur ou de froid,
• l’excès de bruit,
• les odeurs corporelles désagréables,
• le sommeil.
4. Seigneur, permets que chaque participant soit spirituellement
éveillé :
- En enlevant toutes les frustrations rencontrées pendant la
journée et qui pourraient peser sur son esprit ;
- En enlevant tout découragement ;
- En libérant l’esprit de chaque personne présente ;
- En enlevant toutes les humeurs dépressives qui conduiraient
certains à se renfermer ;
- En enlevant tout esprit de solitude qui ferait que certains se
sentiraient rejetés ;
- En accordant à chacun de Tes enfants la capacité de protéger
son esprit contre toute distraction extérieure ou intérieure.
5. Seigneur, permets que chaque prière soit :
- Puissante,
- Faite en peu de mots, qui viennent du cœur et non simple-ment de la tête,
- Profonde, capable de toucher l’Esprit de Dieu,
- Fervente,
- Large, incluant tous ceux que Dieu y inclurait,
- Edifiante pour tous les autres participants à la nuit de prière,
- Victorieuse,
- Cohérente, sans être dispersée ou désorganisée.
6. Seigneur, permets que chaque « sentinelle » persévère toute la
nuit (dans la prière et la veille) sans céder au sommeil ou à la
fatigue avant le matin.
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7. Seigneur, accorde à tous ceux qui prient de persévérer jusqu’à
la fin de la nuit de prière, et de rester unis en tant que corps.
Concernant la pause
1. Seigneur, dirige et guide pour savoir à quel moment la pause
doit être prise.
2. Seigneur, dirige ce qui sera partagé pendant la pause en
permettant que cela :
- Glorifie le Seigneur,
- Edifie le croyant,
- Soit le résultat d’un don de soi.
3. Seigneur, permets que la pause rafraîchisse les « sentinelles » en
renouvelant leurs forces et leur capacité d’attention.
Concernant les chants
1. Seigneur, guide chaque chant, afin qu’il intervienne pour
promouvoir l’esprit de prière et non pour l’étouffer.
2. Seigneur, guide le choix des chants afin que l’on ne chante
aucun chant qui pourrait créer un manque d’harmonie spirituelle.
3. Seigneur, dirige ceux qui proposeront chaque chant, afin que la
mélodie et la conduite du chant permettent aux différents minis-tères de chant de s’exercer.
4. Seigneur, permets que les chants :
- Glorifient le Seigneur,
- Edifient les saints,
- Soient joyeux,
- Soient remplis de louange,
- Evitent le cris qui dérangent les voisins et empêchent l’esprit
des participants de se tourner vers la prière.
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Concernant celui qui préside
1. Seigneur, accorde-lui de se préparer à genoux pour la réunion.
2. Seigneur, accorde-lui de recevoir de Toi les sujets de prière qui
devront être présentés cette nuit-là.
3. Seigneur, donne-lui une parole d’exhortation spéciale venant de
Toi, qui conviendra spécialement aux besoins des frères qui seront
là pendant cette nuit.
4. Seigneur, accorde-lui la capacité particulière de guider l’esprit
de tous ceux qui seront présents et de les conduire tous dans la
prière.
5. Seigneur, accorde-lui de sentir dans quelle direction le Saint-Esprit conduit la réunion et de Le suivre, tout en entraînant les
autres avec lui.
6. Seigneur, donne-lui une capacité spéciale d’entraîner les timi-des, les craintifs, les renfermés etc..., à prier et à éprouver de la joie
à prier.
Concernant la fin de la réunion
1. Seigneur, permets que le moment d’arrêter la réunion soit dicté
par le Saint-Esprit.
2. Seigneur, accorde au dirigeant de sentir à quel moment le Saint-Esprit a décidé de mettre fin à la réunion ; qu’il ne l’arrête pas
avant ce moment et qu’il ne la fasse pas non plus traîner.
3. Seigneur, accorde à chaque « sentinelle » d’éprouver une pro-fonde satisfaction à la fin de la réunion, et une joie due au fait qu’il
aura participé à une activité vitale du Royaume de Dieu.
4. Seigneur, accorde à chacun de partir avec un esprit de
satisfaction, qui lui permettra de commencer à désirer la nuit de
prière suivante et de se préparer pour cela.
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5. Seigneur, pourvois un moyen de transport pour chacun de Tes
enfants, et accorde-leur Ta grâce pendant qu’ils rentrent chez eux.
6. Seigneur, permets que le débordement spirituel supplémen-taire entraîné par la nuit de prière bénisse chaque assemblée où
les « sentinelles » vont se rendre le dimanche suivant.
7. Seigneur, sois exalté, glorifié, loué pour tout ce ministère !
COMMENT PRIER POUR
L’EVANGELISATION PERSONNELLE
Concernant ceux que l’on doit évangéliser
Le besoin :
1. Seigneur, que chaque croyant sache pleinement que la seule
raison pour laquelle Tu ne l’as pas repris au ciel immédiatement
après sa conversion était qu’il devienne un chrétien disposé à faire
de tous les hommes des disciples de Jésus. Accorde-lui de savoir
véritablement que c’est sa seule raison de vivre, en tant que
croyant sur la terre.
2. Seigneur, que cette connaissance se transforme en fardeau, afin
qu’il puisse dire avec Paul, du fond de son cœur : « La nécessité
m’en est imposée, et malheur à moi si je n’annonce pas l’Evangile ! »
3. Seigneur, rappelle-lui le fait que s’il ne rendait pas témoignage,
et si des pécheurs mourraient dans leur péché, leur sang repose-rait sur lui et il devrait en rendre compte.
4. Seigneur, accorde-lui un amour spécial et de la compassion
pour ceux qui ne te connaissent pas, afin que cet amour et cette
compassion l’obligent à faire tout ce qu’il peut pour les amener au
Seigneur Jésus.
5. Que le sentiment de responsabilité, la compassion, et l’amour
lui permettent de continuer à témoigner à n’importe quel prix, en
payant pleinement ce prix et en refusant de céder au décourage-ment.
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6. Qu’il se voie lui-même comme sur le point de mourir, devant un
monde moribond, et qu’il se rende compte par conséquent de
l’urgence de la tâche.
La qualification :
1. Seigneur, permets que chaque croyant marche tout près de Toi,
afin que Tu puisses attirer d’autres âmes à Toi par son intermé-diaire. Accorde-lui d’être consacré et séparé du péché sous toutes
ses formes.
2. Seigneur, permets que la vie de Christ soit manifestée dans celle
du croyant ; que son caractère ressemble à celui de Christ, afin
que sa vie ne contredise pas son message.
3. Seigneur, accorde au croyant d’être baptisé dans le Saint-Esprit
et d’être continuellement rempli du Saint-Esprit, afin que son
ministère soit puissant.
4. Seigneur, accorde au croyant une révélation personnelle du
Saint-Esprit, comme Celui qui est appelé à rendre témoignage à
ses côtés pour le Seigneur Jésus.
5. Seigneur, permets que le croyant Te connaisse comme le
Seigneur de toute autorité, qui contrôle toutes choses et qui fait
tout pour assurer le salut des pécheurs.
6. Seigneur, accorde à Ton témoin d’avoir une révélation du
Seigneur Jésus comme étant le Seul Chemin, la Seule Vérité, et la
Seule Vie, et que cette connaissance l’aide à travailler parmi tous
les hommes, même parmi les hommes religieux qui ne connais-sent pas le SEUL CHEMIN.
7. Seigneur, accorde à Ton témoin de Te connaître comme Celui
qui l’a envoyé, et qu’il soit par conséquent assuré de Ton soutien
absolu, afin qu’il puisse témoigner avec une pleine autorité.
8. Seigneur, accorde à Ton témoin de savoir que l’Evangile est la
PUISSANCE DE DIEU POUR LE SALUT de quiconque croit, et que
l’échec de Ta Parole est donc impossible.
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9. Seigneur, accorde à chaque témoin de connaître la Parole de
Dieu comme étant établie pour toujours dans le ciel, et qu’il ait
donc une foi absolue en elle.
10. Seigneur, accorde à Ton témoin une parfaite connaissance de
l’Ecriture dans son ensemble, et une connaissance spéciale des
aspects de l’Ecriture qui ont trait à la communication de l’Evan-gile.
11. Seigneur, rends-le capable d’utiliser la Parole comme l’Epée de
Dieu dans le ministère et le combat pour les âmes.
12. Seigneur, accorde à Ton témoin une sensibilité spéciale à la
direction du Saint-Esprit, et une détermination sans égale à obéir
à Sa direction au moment d’aller vers ceux qui sont en dehors du
Seigneur Jésus. Permets qu’il détecte les cœurs préparés, et qu’il
les distingue de tous ceux qui ne sont pas encore prêts à écouter.
Concernant la rencontre entre
le saint et le pécheur
1. Seigneur, accorde à Ton témoin de savoir que la personne en
face de lui est un pécheur perdu, qui est engagé sur le chemin de
l’enfer, à moins que Dieu ne fasse quelque chose pour lui.
2. Seigneur, ouvre les yeux de Ton témoin afin qu’il sache qu’il est
dans un combat spirituel et qu’il utilise par conséquent son
autorité en Christ pour libérer cette personne de l’aveuglement, de
la surdité et de l’esclavage spirituels dans lesquels elle se trouve,
sous une forme ou sous une autre.
3. Seigneur, accorde au saint d’être poli, courtois et plein de tact
dans son approche de l’incroyant.
4. Père, accorde au témoin les paroles d’introduction qui sauront
attirer l’attention de l’incroyant et qui le mettront à l’aise.
5. Seigneur, oblige l’incroyant à s’ouvrir, à écouter et à réfléchir à
ce qui lui est présenté.
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6. Seigneur, accorde à l’incroyant d’avoir confiance afin qu’il
puisse parler librement, sans prétention ni hypocrisie, et qu’un
dialogue convenable puisse s’établir entre eux.
7. Seigneur, crée une atmosphère détendue, intime et sérieuse, et
empêche toute tendance à la frivolité ou à la superficialité.
8. Père, accorde au croyant de connaître l’esprit de l’incroyant, de
discerner et de comprendre les pensées exprimées et non expri-mées par celui-ci, et d’évaluer sa véritable condition.
9. Seigneur, puisse Ton témoin être patient, qu’il écoute attenti-vement et qu’il soit bienveillant, tout en étant tranchant quand il
le faut.
10. Seigneur, accorde à Ton enfant l’approche appropriée pour
présenter l’Evangile, les références bibliques convenables et les
illustrations qui conviennent à ce pécheur particulier.
11. Seigneur, que Ton autorité repose sur Ton serviteur, avec une
puissance telle, qu’il parlera à l’incroyant comme Dieu l’aurait fait.
12. Seigneur, accorde à Ton saint d’être ouvert envers l’incroyant
et d’être d’une grande honnêteté, spécialement lorsqu’il partagera
son témoignage avec lui. Seigneur, ne permets pas qu’il mente en
pensant « T’aider ».
13. Père, par Ton Esprit, maintiens la discussion centrée sur
Jésus et sur la manière de Le connaître. Repousse toute tentative
faite par l’Ennemi pour détourner la conversation vers des choses
secondaires.
14. Seigneur, si besoin est, accorde au croyant la foi et la
l’assurance nécessaires pour imposer les mains à l’incroyant, afin
de le guérir au nom du Seigneur et de le délivrer des démons qui
habitent en lui.
15. Père, donne à Ton serviteur la capacité de savoir quand il y
aura une véritable conviction de péché et une révélation claire du
Page 205
Seigneur Jésus, afin qu’il conduise l’incroyant dans la repentance
envers Dieu et la foi au Seigneur Jésus.
16. Lorsque l’incroyant recevra Ton Fils, Père, accorde-lui l’assu-rance du pardon et de la vie éternelle.
17. Permets que le jeune converti se joigne à un groupe au milieu
duquel se manifeste la vie de Jésus.
Après la sortie d’évangélisation
1. Seigneur, que Ton serviteur revienne avec joie et actions de
grâces devant Toi, parce qu’il a œuvré en Ton Nom.
2. Remplis-le à nouveau de Ta puissance et de Ton amour, afin
qu’il continue à communiquer la vie.
3. Seigneur, qu’il établisse, à la suite de cette sortie, une liste de
prière comportant des commentaires.
4. Qu’il prie avec ferveur pour ceux qui n’ont montré aucun intérêt
pour l’Evangile.
5. Seigneur, place un fardeau spécial sur son cœur pour ceux qui
ont entendu la Parole, qui ont été touchés, mais qui ne sont pas
encore arrivés au point de s’engager pour le Seigneur. Permets-lui
de rendre visite à ces personnes ou de leur écrire, de Te prier et de
plaider devant Toi en leur faveur, jusqu’à ce que Tu les sauves.
6. Seigneur, permets-lui de garder toutes les promesses qu’il a
faites à ces personnes.
7. Seigneur, permets-lui de rendre visite à chaque jeune converti
et de s’occuper de lui, jusqu’à ce qu’il soit baptisé d’eau et du
Saint-Esprit, séparé du monde et mûr dans le Seigneur.
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Lorsque personne n’a cru au Seigneur
1. Seigneur, encourage Ton enfant quand ses efforts ne semblent
pas porter de fruit immédiatement, afin que le malin ne l’attaque
pas par le découragement, afin de le troubler.
2. Père, ne permets pas qu’un seul de ceux qui rendent activement
témoignage à Ton Fils passe de longues périodes de véritable
témoignage sans qu’il y ait de fruit visible, à moins que ce ne soit
pour lui enseigner une leçon spéciale.
3. Seigneur, que ce fruit demeure et qu’il satisfasse Ton cœur.
COMMENT PRIER POUR LE MINISTERE DU CHANT
(Pour les groupes de chant)
Concernant les répétitions
1. Seigneur, permets que chaque personne exerçant ce ministère
y soit appelée personnellement par Toi.
2. Seigneur, donne-leur un but pour leur ministère, qui ne laisse
aucune place à un quelconque autre motif.
3. Seigneur, enlève tout désir de chanter pour des raisons char-nelles telles que l’exhibition de soi, les applaudissements des
hommes, etc...
4. Seigneur, permets que le temps soit beau pour les jours de
répétition.
5. Seigneur, permets à chacun de trouver à temps et facilement un
moyen de transport pour se rendre à la répétition.
6. Seigneur, permets que chaque chanteur puisse se rendre à
l’heure au lieu de la répétition, pour que les autres ne perdent pas
de temps à l’attendre.
7. Seigneur, unis-les tous en leur donnant les mêmes pensées et
le même esprit, afin que l’ennemi n’ait aucune occasion d’agir.
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8. Seigneur, soude-les en une équipe d’adorateurs qui T’aiment et
qui s’aiment d’un amour mutuel et profond.
9. Seigneur, accorde-leur Ton intelligence, afin qu’ils apprennent
vite les chants, et qu’ils les apprennent facilement.
10. Seigneur, permets que chaque répétition soit un festival de
réjouissance et de bénédiction, afin qu’ils désirent ces moments
avec une grande intensité spirituelle.
11. Seigneur, permets que chaque répétition soit précédée et
suivie d’une profonde prière au niveau personnel.
12. Seigneur, garde les instruments de musique sous le sang de
l’Agneau, et accorde une habileté particulière à ceux qui joueront
de ces instruments, afin qu’ils continuent à améliorer leur tech-nique et leur style.
13. Seigneur, suscite d’autres musiciens, et accorde d’autres
instruments, afin que le volume et la qualité de la louange
s’accroissent, grâce aux instruments.
14. Seigneur, conduis-les par Ton Esprit dans le choix des chants
à préparer pour la réunion suivante. Accorde-leur d’être unani-mes dans le choix de ces chants.
15. Seigneur, accorde-leur un esprit de soumission mutuelle les
uns aux autres, et à ceux qui ont été nommés par l’église pour les
diriger.
Concernant l’exécution
1. Seigneur, que toute l’exécution des chants se fasse dans la
puissance du Saint-Esprit, pour la gloire de Christ.
2. Seigneur, que leurs voix soient dans la meilleure forme, et que
les paroles sortent avec une clarté telle que l’auditoire pourra
comprendre la signification des chants.
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3. Seigneur, que le message donné par les chants ait la puissance
de convertir et de transformer des vies.
4. Seigneur, que l’aspect physique des chanteurs, ainsi que leur
position sur l’estrade, rendent témoignage au Dieu vivant que tout
ce qu’Il a créé est bon.
5. Seigneur, libère entièrement chaque chanteur (corps, âme et
esprit), afin qu’il ne soit pas bloqué pendant qu’il chante.
6. Seigneur, permets que l’auditoire comprenne les paroles des
chants et qu’il ne soit pas simplement charmé par la mélodie.
7. Seigneur, garde Tes serviteurs humbles, afin qu’ils ne soient
pas séduits charnellement par les applaudissements des hom-mes.
8. Seigneur, garde toute l’exécution des chants sous la protection
du sang de Jésus, afin que l’ennemi n’ait aucun accès, sous
quelque forme que ce soit.
9. Seigneur, permets que ce ministère du chant soit revêtu de la
puissance du Saint-Esprit, afin que les gens se convertissent
pendant l’audition, et qu’ils se tournent vers le Seigneur Jésus-Christ.
COMMENT PRIER POUR LE
MINISTERE D’ENSEIGNEMENT
Concernant les facteurs externes
1. Seigneur, accorde un temps excellent pour la réunion d’ensei-gnement, un temps qui favorisera le succès de la réunion.
2. Seigneur, pourvois au transport des croyants, afin que tous
viennent à l’heure à la réunion.
3. Seigneur, procure l’argent du taxi à ceux qui n’en ont pas.
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4. Seigneur, repousse toutes les tentatives du diable de donner
aux croyants des excuses pour être en retard.
Concernant la participation
1. Seigneur, permets que tous les croyants viennent pour être
enseignés.
2. Détruis toutes les œuvres de Satan qui ont pour but d’empêcher
les croyants de venir : visiteurs, oppression venant des parents,
empêchements provoqués par les conjoints, emploi du temps,
ennuis de santé, indiscipline, etc...
Concernant la préparation de la réunion
1. Demande au Seigneur de donner à chaque croyant de passer du
temps devant Lui pour se préparer personnellement avant la
réunion.
2. Demande au Seigneur de convaincre chaque croyant de tous les
péchés qu’il peut avoir dans sa vie, afin qu’il les confesse et qu’il
soit lavé avant la réunion.
3. Seigneur, permets à chaque croyant de décharger ses fardeaux
devant Toi : fardeaux de fatigue, d’épuisement, d’échec, d’anxiété,
de frustration, etc...
4. Remplis à nouveau chaque croyant du Saint-Esprit, afin qu’il
vienne à la réunion en état de fraîcheur et en bonne santé
spirituelle.
5. Seigneur, accorde à chacun un profond esprit d’expectative, et
qu’il désire que Dieu lui parle clairement.
6. Accorde à chacun la réceptivité spirituelle, la compréhension,
la capacité de retenir et d’obéir.
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Concernant le début de la réunion
1. Seigneur, conduis chaque croyant à la place que Tu veux qu’il
occupe pour pouvoir exercer ou recevoir l’influence spirituelle
convenable.
2. Seigneur, accorde à Tes enfants un esprit de prière calme, au
lieu d’un esprit bruyant et indiscipliné.
3. Seigneur, permets que la vie coule inconsciemment de chaque
saint vers ceux qui sont dans son entourage immédiat.
Concernant celui qui préside
(et son interprète)
1. Seigneur, permets qu’ils soient des canaux de bénédiction pour
le corps de Christ.
2. Seigneur, accorde-leur d’avoir un bon moment de préparation
et d’attente devant l’Eternel, pour recevoir des richesses qu’ils
pourront déverser sur leurs frères.
3. Seigneur, guide-les dans la préparation du programme, afin d’y
inclure tout ce qui est dans la volonté de l’Eternel.
4. Seigneur, guide-les dans la bonne répartition du temps pour
chaque partie du programme.
5. Seigneur, guide-les dans le choix des chants, et des personnes
qui doivent les diriger.
6. Seigneur, que Ta vie les remplisse à tel point qu’elle engendrera
un courant spirituel pendant toute la réunion.
7. Accorde-leur un esprit de joie, qui se communiquera à toute
l’assemblée.
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Concernant celui qui enseigne
1. Seigneur, accorde-lui de Te rencontrer d’abord, avant de venir
rencontrer les hommes.
2. Seigneur, permets-lui de prendre le temps d’être enseigné par
Toi et conduit dans l’obéissance, avant de venir enseigner les
autres.
3. Seigneur, rends-le pur et sans tache, afin que Tes pensées
puissent couler en lui sans blocage ni souillure.
4. Seigneur, accorde-lui une onction du Saint-Esprit toute spé-ciale pour le ministère à exercer ce soir-là.
5. Seigneur, que ses pensées sortent avec clarté, et accorde-lui de
donner un message clair et simple.
6. Seigneur, unis-le corps, âme et esprit à Toi, à l’interprète et à
l’auditoire afin que le ministère produise un effet maximal.
7. Seigneur, que son aspect, sa position, ses gestes et tout son être
contribuent à l’avancement de Ton Royaume.
8. Seigneur, accorde-lui d’insister là où il faut et de passer sur ce
qui est sans importance.
9. Seigneur, remplis-le de joie pendant qu’il Te sert.
10. Remplis-le continuellement de Ton Esprit pendant qu’il Te sert
afin qu’il ne se dessèche pas.
11. Seigneur, humilie-le pendant que Tu l’utilises, afin qu’il ne soit
pas emporté par le péché d’orgueil pour tomber sous Ton juge-ment.
12. Que Tu reçoives toute la gloire du ministère, en permettant à
Christ d’être vu dans l’enseignement.
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Concernant l’interprète
1. Seigneur, qu’il Te rencontre dans le secret avant de venir
rencontrer les hommes en public.
2. Seigneur, qu’il soit pur et sans tache afin que Tes pensées
coulent à travers lui sans obstacle ni souillure.
3. Seigneur, fais en sorte que ses pensées sortent clairement et
simplement afin d’être facilement comprises.
4. Seigneur, qu’il soit spécialement oint du Saint-Esprit pour ce
soir-là.
5. Seigneur, unis-le corps, âme et esprit à Toi-même à l’enseignant
et à l’auditoire, afin que, dans cette harmonie, le ministère
produise le plus grand impact possible pour le Seigneur.
6. Seigneur, que toute sa personne, son aspect, son apparence,
son habillement, ses gestes, proclament Christ crucifié et ressus-cité.
7. Seigneur, donne-lui une capacité inhabituelle de comprendre
l’enseignant.
8. Seigneur, accorde-lui les mots spéciaux, les phrases et les
expressions dont il a besoin pour communiquer ce que le Saint-Esprit est en train de dire à l’enseignant.
9. Permets-lui de communiquer la vie et de la faire déborder sur
l’auditoire.
10. Seigneur, qu’il connaisse la joie d’être utilisé par Toi, mais qu’il
soit délivré de l’orgueil.
11. Remplis-le après l’avoir utilisé, et prépare-le pour un ministère
ultérieur.
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COMMENT PRIER POUR UNE JEUNE ASSEMBLEE
DANS UNE NOUVELLE ZONE D’ACTION
Comment lier l’ennemi
1. Prendre l’autorité sur toutes les puissances des ténèbres qui
gouvernent ces lieux. Les lier avec des cordes solides et les garder
liées jusqu’à ce que le but de Dieu pour cet endroit ait été accompli.
2. Lier particulièrement l’esprit satanique spécial qui contrôle les
autres esprits pour y faire exécuter les ordres du diable. Détruire
la communication entre le diable et tous ses serviteurs dans le
domaine spirituel.
3. Libérer la puissance glorieuse du Seigneur pour qu’Il règne sur
cette ville et pour permettre un combat spirituel victorieux.
Concernant la direction de l’Assemblée
1. Demande au Seigneur de permettre une direction spirituelle
convenable pour cette ville.
2. Demande que les dirigeants suscités par Dieu reçoivent de Lui
l’assurance de leur appel.
3. Demande au Seigneur de montrer aux dirigeants Son but
éternel pour cet endroit et les méthodes qu’Il a établies d’avance
pour la réalisation de ce but.
4. Plaide devant le Seigneur pour que les dirigeants reçoivent des
dons de direction, notamment la capacité particulière de choisir
les futurs dirigeants et de les former.
Concernant l’Assemblée locale
Son modèle et son ministère :
1. Demande au Seigneur que l’assemblée locale ne soit bâtie que
sur le modèle du Seigneur, tel qu’il est révélé dans le Nouveau
Testament, et sur rien d’autre.
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2. Demande que son ministère soit centré sur le salut des
pécheurs et l’édification des saints.
Son ministère d’évangélisation :
1. Seigneur, permets que l’Evangile soit proclamé à tous les
pécheurs de la ville par toutes les méthodes approuvées par Dieu,
notamment :
- l’évangélisation personnelle,
- les campagnes publiques d’évangélisation
- l’évangélisation par la littérature,
- l’évangélisation par les cassettes.
2. Seigneur, permets que ceux qui écoutent l’Evangile se repentent
et croient à tout l’Evangile.
3. Seigneur, permets que tous les disciples deviennent membres
de l’assemblée locale.
Son ministère d’enseignement :
1. Seigneur, suscite un ministère d’enseignement pour les jeunes
convertis.
2. Donne des enseignants spirituellement qualifiés pour la réu-nion des jeunes convertis.
3. Seigneur, suscite un ministère d’enseignement profond ayant
des conséquences sérieuses pour les saints en voie de maturité.
4. Suscite des enseignants ayant des dons d’enseignement, pour
un ministère d’enseignement durable.
5. Révèle aux enseignants comment enseigner Ta Parole le mieux
possible, pour qu’elle soit comprise, et que les fruits convenables
soient portés pour Ta gloire.
6. Crée une faim profonde pour la Parole dans les cœurs de tous
Tes enfants et accorde-leur d’être spirituellement réceptifs.
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7. Seigneur, que plusieurs, parmi ceux qui sont enseignés main-tenant, grandissent rapidement et deviennent des enseignants.
Sa vie de prière :
1. Seigneur, fais d’elle une église qui prie.
2. Accorde aux croyants d’avoir une vie de prière dirigée vers un
objectif précis.
3. Accorde-leur d’établir une stratégie de prière pour l’Eglise et
donne-leur aussi de l’exécuter.
4. Fais de certains d’eux des « sentinelles. »
5. Que le jeûne devienne une partie de leur vie de prière normale.
6. Réponds à leurs multiples prières, en signe de Ton amour pour
eux.
Sa vie de communion fraternelle :
1. Seigneur, qu’ils soient transparents et ouverts les uns aux
autres.
2. Seigneur, permets que l’amour fraternel naisse et se développe
en toute sainteté.
3. Donne-leur un esprit de pardon et de soumission les uns envers
les autres.
4. Donne-leur la capacité de partager librement les uns avec les
autres ce qu’ils ont reçu de Toi, que ce soient des bénédictions
matérielles ou spirituelles.
5. Donne-leur une capacité particulière de chercher les rétrogra-des et de les restaurer dans le Seigneur.
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Ses Ministères :
1. Suscite des serviteurs pour exercer chaque ministère dans
l’église locale.
2. Accorde à ces serviteurs d’être revêtus de puissance et d’auto-rité spirituelles et que leurs dons spirituels soient évidents.
3. Que leur caractère fasse progresser l’Evangile.
Concernant le monde
1. Lier et anéantir toute puissance d’attraction du monde, ce
monde qui a pour but de garder les pécheurs loin du Seigneur.
2. Créer une insatisfaction profonde dans les cœurs des in-croyants, et les amener à chercher le Seigneur pour qu’ils vivent.
3. Accorde à Tes enfants de trouver faveur auprès des dirigeants
politiques et sociaux de la ville afin que l’Evangile ne souffre pas
d’oppositions.
Concernant les extensions ultérieures de l’Eglise
1. Demande que l’œuvre s’étende de cette ville aux villes voisines
afin que Christ soit glorifié.
2. Permets que les assemblées filles se tiennent dans la maturité
en Christ.
COMMENT PRIER POUR UNE VILLE OU RESIDENT
DES DISCIPLES MAIS SANS ASSEMBLEE LOCALE
1. Remercie le Seigneur d’avoir permis que ces disciples soient
gagnés à Son Fils.
2. Demande au Seigneur de mettre quelqu’un à leur disposition
pour les baptiser d’eau.
3. Seigneur, baptise tous ces disciples dans le Saint-Esprit.
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4. Seigneur, pourvois un croyant mûr et remplis du Saint-Esprit
pour coopérer avec Lui et commencer ainsi les réunions de
l’assemblée locale.
5. Seigneur, donne à tous les disciples un esprit d’unité pour
commencer l’assemblée locale.
6. Suscite quelqu’un ayant de la profondeur spirituelle pour visiter
régulièrement les disciples, de même que l’apôtre Paul et d’autres
le faisaient dans le Nouveau Testament.
7. Demande au Seigneur d’ouvrir des portes dans toute la ville afin
qu’elle puisse être pénétrée par l’Evangile.
8. Seigneur, accorde aux disciples de trouver faveur auprès des
autorités administratives et politiques de la ville.
9. O Seigneur, hâte le jour où une assemblée locale pourra se
constituer.
10. Accorde à l’assemblée mère de veiller et de prier fidèlement
jusqu’à ce que cela soit accompli.
COMMENT PRIER POUR UNE REUNION
D’INTERCESSION ET DE JEÛNE
Concernant les facteurs externes
1. Seigneur, accorde un temps qui favorisera entièrement la
réunion.
2. Seigneur, pourvois au moyen de transport pour tous ceux qui
viendront à la réunion, afin que personne ne manque la réunion
faute de moyens.
3. Seigneur, permets que chaque intercesseur puisse être à
l’heure au lieu de la réunion afin que le Seigneur ne reste pas dans
l’attente des prières de Ses enfants.
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Concernant la participation
1. Seigneur, augmente le nombre d’intercesseurs engagés dans le
jeûne.
2. Renouvelle les forces physiques des intercesseurs qui jeûnent
chaque semaine.
3. Seigneur, fais en sorte que le jeûne hebdomadaire soit un jeûne
de réjouissance pour chacun de Tes enfants.
Concernant la réunion de prière
1. Seigneur, accorde à chaque intercesseur un esprit d’expecta-tive, afin que chacun attende impatiemment la réunion
hebdomadaire de jeûne.
2. Seigneur, éloigne tout esprit de routine qui pourrait changer la
réunion en manifestation religieuse.
3. Seigneur, accorde à chaque personne présente un fardeau de
prière, afin qu’elle trouve la réunion de prière merveilleuse, et
qu’elle se décharge ainsi de son fardeau.
Concernant la condition physique
des intercesseurs
1. Seigneur, accorde à chaque intercesseur participant au jeûne
une bonne forme physique pendant la réunion, afin que :
- Toute faiblesse soit enlevée.
- Tout besoin de dormir soit éloigné.
- Toute gêne physique soit éliminée.
Concernant la condition spirituelle
des intercesseurs
1. Seigneur, permets que chaque intercesseur soit fervent d’esprit,
de sorte que :
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- Chacun soit totalement engagé (corps, âme et esprit), pendant
toute la durée de l’intercession.
- Personne ne parte sans avoir prié.
- Toute gêne spirituelle soit éliminée.
Concernant la prière
1. Seigneur, permets que chaque prière faite pendant la réunion
soit :
- Profonde
- Fervente
- Intense
- Cohérente
- Victorieuse
Concernant celui qui préside
1. Seigneur, accorde au dirigeant de chaque groupe d’intercession
d’avoir une vision de l’œuvre et une vision du monde pour lequel
Christ est mort.
2. Seigneur, révèle à chaque dirigeant la pensée de Christ pour
notre pays.
3. Seigneur, permets que le dirigeant développe une vie de prière
personnelle profonde.
4. Seigneur, que le cœur des dirigeants reste attaché à ce ministère
d’intercession dans le jeûne, afin qu’il soit leur priorité dans la
prière.
5. Seigneur, accorde à chaque dirigeant de prendre du temps pour
prier chez lui pour se préparer devant le Seigneur.
Concernant la fin de la réunion
1. Seigneur, permets que chacun quitte la réunion dans une pleine
satisfaction. Qu’il déborde de louange, et qu’il désire impatiem-ment se rendre à la réunion suivante.
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COMMENT PRIER POUR UNE CAMPAGNE
D’EVANGELISATION
AVANT LA CAMPAGNE
Les décisions fondamentales
1. Seigneur, permets que le seul et unique objectif de cette
campagne soit d’amener des pécheurs à la connaissance salva-trice du Seigneur Jésus.
2. Seigneur, enlève complètement tout désir d’organiser la campa-gne d’évangélisation pour les motifs suivants :
- La promotion d’une dénomination.
- La promotion d’un mouvement.
- La promotion d’un individu ou d’un groupe d’individus.
- La promotion d’une doctrine particulière.
- La lutte contre d’autres dénominations, mouvements, indivi-dus ou doctrines.
- La démonstration de talents, de dons spirituels, de puissance
spirituelle, ou même une démonstration charnelle de Christ.
- La mise en valeur de quelque personnalité.
- Le désir d’impressionner certains visiteurs ou de satisfaire les
goûts du public.
- Le désir de recueillir de fonds, soit en faisant appel aux parti-cipants de la campagne, soit en utilisant la campagne comme
un moyen de propagande pour recueillir des fonds à l’étranger.
3. Seigneur, que les organisateurs puissent discerner Ta voix.
Puissent-ils organiser la campagne avec la pleine assurance que
c’est Toi qui le leur demandes, et pas dans un esprit d’activisme
charnel.
4. Seigneur, révèle dans quelle ville, dans quel village et dans quel
endroit Tu veux que se tienne la campagne, d’une manière
tellement claire qu’aucun doute ne subsistera.
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5. Seigneur, que Tes enfants reçoivent de Toi les dates de la
campagne, et qu’ils soient sensibles au Saint-Esprit pour tout
changement qu’Il peut vouloir introduire.
6. Seigneur, indique clairement le nom de la personne que Tu as
choisie pour être évangéliste pour cette campagne particulière, et
protège-le des critiques provoquées par la jalousie de l’Eglise ou du
monde.
7. Indique clairement à quelle heure les réunions doivent com-mencer chaque jour.
8. Seigneur, montre clairement quelle est la personne qui devra
diriger l’équipe qui organisera la campagne.
9. Seigneur, que tous ceux à qui l’on confère une responsabilité
quelconque soient choisis par Toi pour ces tâches. Enlève tout
désir de distribuer des responsabilités en fonction :
- De la tribu
- Du niveau d’éducation
- De l’apparence physique
- De dons purement naturels
- De considérations de politique religieuse.
Permets, Père, que Tes enfants fassent leurs choix en ayant
simplement l’assurance que ce sont les hommes que tu as choisis
pour ces tâches.
Concernant la préparation pratique
Concernant les autorisations :
1. Seigneur, permets que l’autorisation de tenir la campagne soit
accordée suffisamment à l’avance, et qu’elle soit accordée sans
aucune complication.
2. Seigneur, permets que l’autorisation d’utiliser un lieu ou des
locaux particuliers soit accordée suffisamment à l’avance, et
qu’elle soit accordée sans aucun problème.
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Concernant la publicité :
1. Seigneur, fais lever un groupe de croyants ayant toutes les
compétences nécessaires pour prendre en charge la publicité de
la campagne.
2. Seigneur, permets que la campagne soit annoncée à la radio et
dans de nombreux journaux.
3. Seigneur, permets que les banderoles soient bien faites et
placées à des endroits stratégiques.
4. Père, protège ces banderoles, pour qu’elles ne soient pas
détruites par le diable, qu’il se serve des hommes, du vent ou de
tout autre moyen.
5. Seigneur, permets que les affiches soient produites en nombre
suffisant et collées aux bons endroits.
6. Seigneur, permets que des milliers de tracts soient produits et
distribués, sous l’inspiration et la direction spéciale du Saint-Esprit.
7. Seigneur, permets que tes enfants puissent faire des invitations
personnelles, en visitant des centaines de foyers, et en expliquant
tout ce qui concerne la campagne.
8. Seigneur, permets que l’annonce de la campagne se répande
dans les villes et villages voisins, et que cela puisse attirer à la
campagne beaucoup d’âmes assoiffées.
9. Seigneur, dans Ta merveilleuse souveraineté, permets à tous
ceux qui ont soif de Christ d’entendre parler de la campagne.
10. Seigneur, protège le cœur des personnes qui ont entendu
parler de la campagne, afin que l’Ennemi n’enlève pas ces infor-mations de leur cœur, et qu’ils n’oublient pas la campagne.
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Concernant les fonds :
1. Seigneur, accorde tous les fonds nécessaires pour la campagne,
par le moyen de ceux qui T’appartiennent, qui T’aiment et qui se
soucient des âmes perdues.
2. Ne permets pas, Seigneur, que quiconque soit contraint ou forcé
de donner, mais qu’il puisse donner de bon cœur.
3. Seigneur, permets que Tes enfants utilisent ces fonds dans la
prière et avec soin, en sachant qu’ils devront Te rendre compte de
leurs décisions au jour du jugement.
4. Seigneur, pourvois aux besoins financiers de Tes enfants et des
pécheurs que Tu as invités à la campagne.
5. Seigneur, montre clairement de quelle manière les reliquats
éventuels de fonds devront être utilisés après la campagne, afin
que ce soit pour la plus grande gloire de Ton nom.
Concernant d’autres sujets divers :
1. Seigneur, pourvois pour toutes les chaises et les tables néces-saires pour la campagne.
2. Seigneur, pourvois pour des emplacements appropriés à l'in-tention de ceux qui vont exercer le ministère du chant.
3. Seigneur, permets que toute l’installation électrique soit bien
faite sur les lieux de la campagne.
4. Seigneur, pourvois pour un système complet de sonorisation
nécessaire pour la campagne, et garde-le sous le sang du Seigneur
pendant toute la durée de la campagne.
5. Seigneur, permets que le ministère de la parole dispose d’un bon
emplacement.
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Concernant la préparation spirituelle
1. Seigneur, permets que toute l’assemblée se donne sans réserve
au combat spirituel dans la prière, pour chacun des aspects de la
campagne.
2. Seigneur, permets que l’église prie :
- chaque chrétien individuellement et de manière informelle.
- chaque chrétien individuellement et de manière organisée, en
consacrant à la prière certaines heures, journées et semaines.
- Toute l’église ensemble et de manière informelle.
- Toute l’église ensemble et de manière organisée, en consacrant
certaines heures, journées et semaines à une prière qui assiège le
ciel et détruit l’enfer.
Concernant la sainteté :
1. Seigneur, crée en Tes enfants un renouveau d’amour pour la
sainteté de Dieu, afin que rien dans leur vie ne vienne limiter
l’œuvre de Dieu.
2. Permets que Tes enfants Te recherchent, pour être délivrés de
tout fardeau inutile, de toute tendance ou de toute disposition en
eux qui pourrait paraître innocente, mais qui provoquerait la
moindre perte de puissance spirituelle.
3. Seigneur, empêche l’ennemi de provoquer une crise majeure
quelconque dans Ton Corps, crise qui pourrait menacer sérieuse-ment le succès de la campagne.
4. Seigneur, permets que la sainteté de Tes enfants les pousse à
s’aimer les une les autres, à s’encourager mutuellement, à parta-ger la même vision et le même désir de Te voir glorifié. Empêche
toute division que l’Ennemi pourrait vouloir provoquer.
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Concernant la prière pour les inconvertis :
1. Seigneur, par Ton Saint-Esprit, crée une faim et une soif de Dieu
dans le cœur des inconvertis, avant le début de la campagne.
2. Père, permets que de nombreux inconvertis parviennent au
bout d’eux-mêmes, qu’ils soient dégoûtés du péché. Qu’ils le
haïssent d’une manière tellement intense qu’ils désireront être
délivrés de ses conséquences et de sa puissance.
3. Seigneur, agis d’une manière spéciale, et ouvre les yeux des
inconvertis, pour qu’ils voient la gloire du monde telle qu’elle est,
c’est-à-dire passagère et éphémère, et qu’ils puissent donc la haïr.
4. O Père, qu’ils puissent voir Ta gloire telle qu’elle est : infinie et
permanente, et qu’ils puissent donc la désirer de tout leur cœur !
5. Seigneur, attire des multitudes d’inconvertis à la campagne.
Détruis tous les plans dressés par l’Ennemi pour les tenir éloignés.
En particulier, Seigneur, permets qu’ils ne soient pas tenus
éloignés pour les raisons suivantes :
- En étant invités ailleurs pendant la campagne d’évangélisa-tion.
- En étant éloignés de l’endroit pour des raisons professionnel-les.
- En étant malades pendant la durée de la campagne.
- En oubliant ou en confondant les dates de la campagne.
- En évaluant mal ou en jugeant mal le but de la campagne.
6. Seigneur, par la puissance du Saint-Esprit, nous libérons les
incroyants des chaînes suivantes qui ont été placées sur eux par
Satan : l’incrédulité, l’esprit religieux, la sorcellerie, la magie,
l’idolâtrie, la crainte, la passivité, la propre-justice, et tout ce qui
peut aveugler leur intelligence.
7. Seigneur, attire de grandes foules d’inconvertis dans le Royaume
de Ton Fils.
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Concernant le message
1. Seigneur, donne à l’évangéliste les messages qui devront être
prêchés au cours de la campagne.
2. Père, permets que les messages soient centrés sur Christ, et
tout particulièrement centrés sur la Croix.
3. Père, permets que les messages soient simples et clairs, et que
tous puissent les comprendre.
4. Seigneur, permets que les messages touchent vivement le cœur
des inconvertis.
5. Seigneur, permets que les messages révèlent clairement Jésus
crucifié, ressuscité, glorifié et bientôt de retour, comme étant la
seule solution que Tu proposes au péché de l’homme et à son état
de perdition.
6. Seigneur, permets que les messages parlent à chaque inconverti
individuellement.
7. Seigneur, permets qu’ils convainquent de péché de nombreuses
âmes, qu’ils les persuadent et les amènent à la conversion.
8. Seigneur, grave clairement les messages dans le cœur et
l’intelligence de ceux qui les entendront, de telle manière qu’ils ne
pourront jamais les oublier, même s’ils faisaient tous leurs efforts
pour cela.
Concernant l’évangéliste
1. Seigneur, révèle-lui d’une manière toute nouvelle la réalité de
l’enfer, et ouvre ses yeux comme jamais auparavant à l’horreur
d’une éternité sans Christ. Que ces vérités influencent son mes-sage et son ministère d’une manière profonde.
2. Seigneur, révèle-lui la valeur d’une âme.
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3. Seigneur, ouvre-lui les yeux d’une manière nouvelle, pour
mieux comprendre le caractère sérieux du ministère d’évangéliste,
et de la manière dont Tu le considères.
4. Père, accorde-lui de comprendre d’une manière nouvelle Ton
amour pour les pécheurs, et accorde-lui de les aimer comme Tu les
aimes.
5. Père, accorde à Ton serviteur de savoir combattre dans la prière
d’une manière nouvelle, afin que des âmes soient gagnées dans le
Royaume de Ton Fils bien-aimé.
6. Seigneur, fais de lui un homme qui ne se lèvera pour prêcher
qu’après avoir gagné à genoux le combat pour le salut des âmes.
7. Seigneur, accorde-lui de recevoir ses messages de Toi, d’y
réfléchir, de les mettre au point, de Te les présenter, et de recevoir
Ton onction, avant d’aller les prêcher aux pécheurs.
8. Père, puisque Ta puissance ne s’écoule pleinement qu’au
travers d’un instrument pur, permets que Ton serviteur soit pur
et sans tache, afin d’être un instrument dont Tu Te serviras pour
transmettre librement un message qui ne soit ni limité ni entravé.
9. Seigneur, que Ton esprit repose sur lui d’une manière toute
spéciale pendant toute la durée de la campagne.
10. Seigneur, remplis-le de Ta hardiesse et de Ton autorité
lorsqu’il prêchera Ta Parole.
11. Père, donne-lui Ta propre sensibilité, afin qu’il suive la
direction du Saint-Esprit. Qu’il soit tranchant et dur vis-à-vis du
péché, tout en étant rempli d’amour et de tendresse pour le
pécheur.
12. Seigneur, permets qu’il soit tout proche de Toi comme de
l’auditoire, afin qu’il sache sur quoi il devra mettre l’accent, et
combien de temps il devra le faire.
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13. Seigneur, accorde-lui Ta direction spéciale, en ce qui concerne
la manière de lancer un appel aux pécheurs, pour qu’ils répondent
à Ton amour. Que l’invitation provienne clairement de Toi par sa
bouche, afin que les pécheurs oublient celui qui parle, pour
n’entendre que l’appel que Tu leur lances : « Viens à moi ! »
14. Seigneur, remplis-le à nouveau d’une onction fraîche, pour le
préparer à la suite de son ministère.
PENDANT LA CAMPAGNE
Sujets généraux
1. Seigneur, permets que tout le monde vienne à l’heure à chaque
réunion, que ce soient les croyants ou les inconvertis.
2. Seigneur, permets que les conditions atmosphériques soient
favorables, afin que les réunions ne soient pas gênées par la pluie
ou une chaleur excessive.
3. Dirige la manière dont les assistants seront placés, afin qu’un
croyant puisse être assis à côté d’un inconverti, pour qu’il puisse
exercer une bonne influence spirituelle sur ce dernier.
4. Seigneur, permets qu’il y ait un flot de vie tout particulier
s’écoulant de Tes enfants, afin que le ministère de la vie soit exercé
tout au long des réunions, pas seulement par ceux qui parleront,
mais aussi par tous les chrétiens présents.
5. Que ce flot de vie se maintienne depuis le début de chaque
réunion jusqu’à sa fin.
6. Seigneur, sois présent dans Ta totalité, en tant que Père, Fils et
Saint-Esprit, et contrôle tout ce qui se passera.
Concernant celui qui préside
1. Seigneur, accorde-lui un bon moment de préparation au cours
de la semaine, dans la prière, le jeûne et l’attente devant Toi.
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2. Seigneur, guide-le dans la préparation du programme.
3. Seigneur, permets-lui d’administrer la vie pendant qu’il préside.
4. Seigneur, qu’il soit tellement proche de Toi que ce sera Ton
Saint-Esprit qui dirigera la réunion, par son esprit.
5. Seigneur, dirige-le dans le choix des cantiques, et des personnes
qui devront diriger chaque cantique, afin que les chants Te soient
agréables et édifient Ton Corps.
6. Seigneur, aide-le à réserver le temps approprié à chaque partie
de la campagne.
Concernant les témoignages
1. Seigneur, permets que chaque témoignage résulte du désir de
glorifier le Père éternel, et qu’il ne laisse aucune place à l’exhibition
de soi, ni à la glorification de soi.
Concernant les conseillers
1. Seigneur, permets que chaque conseiller se prépare spéciale-ment pour la campagne, en passant beaucoup de temps dans la
prière et le jeûne, pour être en communion très profonde avec le
Seigneur de la moisson.
2. Seigneur, que chaque conseiller se nourrisse abondamment de
Toi, afin d’avoir des réserves abondantes pour répondre aux
besoins de ceux qu’il conseillera.
3. Seigneur, dirige chaque conseiller vers la personne qu’il devra
conseiller, pour qu’ils s’accordent, et que cette personne en retire
un bienfait spirituel.
4. Seigneur, que chaque conseiller soit rayonnant et joyeux. Que
chacun possède et manifeste un amour profond pour ceux qu’ils
conseilleront.
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5. Seigneur, accorde à chacun de s’appuyer sur le Puissant
Conseiller, le Saint-Esprit, lorsqu’il conseillera.
6. Seigneur, permets que les relations entre les conseillers et les
personnes qu’ils conseillent s’établissent dans une parfaite li-berté.
7. Seigneur, donne à chaque conseiller une aptitude inhabituelle
à écouter et à discerner, non seulement ce qui sera dit, mais aussi
ce qui n’est pas dit, et qui devrait être exprimé.
8. Seigneur, permets que chaque conseiller se donne lui-même, en
apportant Ta vie à ceux qu’il conseille.
9. Seigneur, accorde au conseiller la capacité d’être tranchant ou
tendre, selon le besoin.
10. Seigneur, permets au conseiller de discerner ceux qui sont
prêts à Te recevoir, pour les conduire à Toi. Qu’ils puissent savoir
quels sont ceux qui ne sont pas prêts, pour les laisser aller, afin
qu’ils ne passent pas par une naissance spirituelle précoce.
11. Seigneur, donne au conseiller le même joie que celle qui est
éprouvée par les anges dans les cieux, quand un seul pécheur se
repent, lorsque la personne qu’il conseille Te reçoit et passe par la
nouvelle naissance.
12. Seigneur, accorde au conseiller un amour spécial pour les
jeunes convertis, afin qu’il puisse combattre dans la prière et par
tout autre moyen, jusqu’à ce qu’il puisse Te présenter ces jeunes
convertis parvenus à la maturité en Christ.
APRES LA CAMPAGNE
Prière pour les jeunes convertis
1. Seigneur, permets que chaque jeune converti puisse trouver
une assemblée locale où Tu es adoré comme Seigneur, et où Ta
Parole est proclamée sans crainte ni parti-pris, et à laquelle il
pourra pleinement participer.
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2. Seigneur, accorde-lui une faim et une soif intenses pour Ta
Parole, pour qu’il puisse faire tout son possible pour se nourrir de
Ta Parole.
3. Seigneur, déverse dans son cœur un amour profond pour Toi,
et enseigne-lui à prier.
4. Seigneur, permets-lui de couper nettement avec son passé, et
de faire les restitutions qui s’imposent.
5. Seigneur, permets-lui de témoigner du changement que Tu as
accompli dans sa vie. Qu’il ne fasse pas preuve de timidité et qu’il
n’ait pas honte de Toi.
6. Seigneur, conduis-le au baptême d’eau par immersion, puis
baptise-le dans le Saint-Esprit et donne-lui des dons spirituels.
7. Seigneur, ouvre ses yeux à la véritable nature du monde. Fais
qu’il se sépare du monde et de tout ce que le monde offre, et mets-le entièrement à part pour Toi.
8. Seigneur, protège-le des fausses doctrines.
9. Seigneur, accorde-lui de demeurer en Toi et de continuer à
mûrir en Toi, jusqu’à ce que Tu reviennes.
10. Seigneur, permets que son témoignage pour Toi porte du fruit.
11. Seigneur, permets qu’un chrétien mûr et plus avancé dans la
foi, dans son assemblée, ait à cœur de le guider et de l’aider à
s’enraciner en Toi.
12. Seigneur, pourvois à tous ses besoins, spirituels, intellectuels,
psychologiques, physiques et matériels, selon Ta richesse.
Prière pour ceux qui sont convaincus de péché
mais qui ne se sont pas encore convertis
1. Seigneur, ne les abandonne pas, mais continue à les attirer à
Toi.
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2. Seigneur, permets-leur d’avoir une autre occasion d’entendre
l’Evangile et de croire.
Prière pour ceux qui ont assisté à la campagne
mais qui ont endurci leur cœur
1. Seigneur, fais-leur miséricorde et n’endurcis pas leur cœur.
2. Seigneur, parce que Tu es mort sur la Croix pour eux, détourne-Toi de Ton chemin pour donner la foi à leur cœur incrédule.
Prière pour l’assemblée locale
1. Seigneur, que l’assemblée locale soit bénie à tous égards à la
suite de la campagne.
2. Seigneur, que la campagne aboutisse à la formation de nouvel-les églises de maisons pour Ta gloire.
LE CHEMIN DU SERVICE CHRETIEN
Comment découvrir et exercer un ministère
personnel dans la puissance du Saint-Esprit.
LA CROIX DANS LA VIE DU CHRETIEN
Signification et importance d’une vie crucifiée.
Portée et œuvre de la croix.
LA DELIVRANCE DE L’EMPRISE DES DEMONS
Tout ce qu’il faut savoir sur la délivrance,
y compris la délivrance des chrétiens.
LE CHEMIN DE L’OBEISSANCE
Baptême d’eau, baptême du Saint-Esprit, et
témoignage chrétien. Pour nouveaux et anciens !
LE MINISTERE DU JEÛNE
Etude complète sur le jeûne biblique associé à la
prière. Pour une restauration du jeûne.
DU MÊME AUTEUR :
NE MANQUEZ PAS
DE VOUS PROCURER CES OUVRAGES !
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